Écartez les jambes : enquête sur les violences gynécologiques. Mercredi 28 juin 2023, à partir de 21h, Téva propose un documentaire sur un sujet important et encore trop peu évoqué. À la suite de celui-ci, Flavie Flament revient à la télévision pour animer un débat au cours duquel des victimes, mais aussi une avocate, des gynécologues et une députée échangent. À l'occasion de cette diffusion, Flavie Flament a accepté de répondre à quelques questions pour Télé-Loisirs. Maman de deux garçons, (Enzo Castaldi et Antoine Flament), l'animatrice de télévision et de radio entend libérer la parole et sensibiliser le plus grand nombre à un sujet qui ne concerne pas que les femmes. Car, elle le déplore, rares sont les hommes qui ont pris part au projet documentaire.
Les violences gynécologiques, un sujet de "bonne femme" ? Flavie Flament répond et regrette l'absence d'hommes dans le débat
"Ce n’est pas une parole ni un sujet de 'bonne femme' comme on dit. Il concerne tout le monde. Les hommes qui ont été sollicités pour le débat, en l’occurrence des personnes concernées du côté des médecins, n’ont pas voulu venir autour de la table. C’est regrettable. Je suis convaincue que ces combats ne peuvent être portés qu’ensemble. J’espère qu’à défaut d’avoir eu des hommes sur ce plateau, ils seront devant leur télévision, parce que c’est extrêmement important d’écouter", nous confie-t-elle. L'animatrice a accepté de se livrer à l'exercice de la présentation de cet échange d'idées pour une raison précise : faire entendre la voix des victimes. "Il faut lever le voiler sur des violences qui sont tabou et qu’on a toutes vécues. Quand j’ai vu le documentaire, je me suis dit que je ne me posais pas la question des violences gynécologiques. Est-ce que c’est générationnel ? Pour nous, là où les plus jeunes s’interrogent, ça faisait partie du processus. À partir du moment où c’est du médical, on se dit qu’on ne maîtrise pas et on se soumet", avoue-t-elle. Cette ingénuité face au monde parfois froid de la médecine, les femmes en sont victimes et les hommes n'ont parfois même pas la notion de ce qu'il se passe dans un cabinet ou une salle d'accouchement.
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Flavie Flament : "On n’est absolument pas choqués par le vocabulaire de guerre alors que le mot 'vagin' peut poser problème"
Toucher vaginal, épisiotomie, forceps, point du mari… Rien que les termes associés aux actes gynécologiques et obstétriques sont d’une rare violence. "Ce vocabulaire froisse l’oreille, mais en même temps il n'a rien de choquant en dehors de la pratique", nous répond Flavie Flament. Pourtant, dès lors qu'il est question de l'intimité de la femme, la parole se crispe. "Quand j’ai quitté TF1, j’ai vécu une aventure théâtrale que j’ai adorée : j’ai joué dans Les Monologues du vagin. Beaucoup avaient du mal à m’accueillir sur un plateau ou à en parler avec moi parce qu’il fallait dire le mot 'vagin'. Tous les jours on entend Marioupol, Kalachnikov et roquette, sans aucun problème,. On n’est absolument pas choqués par ce vocabulaire de guerre alors que le mot 'vagin' peut poser problème. Alors qu’on en est tous nés ! Il faudrait se détendre sur le sujet", lance-t-elle. En plus de normaliser ces usages, éduquer reste le combat le plus important. "Sur les pratiques dénoncées, comme l’épisiotomie et le point du mari, encore faut-il déjà savoir de quoi on parle. Il faut expliquer, certains doivent ignorer de quoi il s’agit. [...] C’est émouvant de misogynie et de violence. Ce sont des termes très patriarcaux. Je pense que certains ignorent aujourd’hui dans la jeune génération de quoi il s’agit. Si je parle à mes fils du point du mari, je pense qu’ils ne savent pas de quoi on parle. Ça en dit tellement long sur hier", conclut-elle.
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L'interview de Flavie Flament est à retrouver en intégralité dans le magazine Télé-Loisirs n1947, en kiosque le 19 juin 2023.
Read AgainÉcartez les jambes : enquête sur les violences gynécologiques. Mercredi 28 juin 2023, à partir de 21h, Téva propose un documentaire sur un sujet important et encore trop peu évoqué. À la suite de celui-ci, Flavie Flament revient à la télévision pour animer un débat au cours duquel des victimes, mais aussi une avocate, des gynécologues et une députée échangent. À l'occasion de cette diffusion, Flavie Flament a accepté de répondre à quelques questions pour Télé-Loisirs. Maman de deux garçons, (Enzo Castaldi et Antoine Flament), l'animatrice de télévision et de radio entend libérer la parole et sensibiliser le plus grand nombre à un sujet qui ne concerne pas que les femmes. Car, elle le déplore, rares sont les hommes qui ont pris part au projet documentaire.
Les violences gynécologiques, un sujet de "bonne femme" ? Flavie Flament répond et regrette l'absence d'hommes dans le débat
"Ce n’est pas une parole ni un sujet de 'bonne femme' comme on dit. Il concerne tout le monde. Les hommes qui ont été sollicités pour le débat, en l’occurrence des personnes concernées du côté des médecins, n’ont pas voulu venir autour de la table. C’est regrettable. Je suis convaincue que ces combats ne peuvent être portés qu’ensemble. J’espère qu’à défaut d’avoir eu des hommes sur ce plateau, ils seront devant leur télévision, parce que c’est extrêmement important d’écouter", nous confie-t-elle. L'animatrice a accepté de se livrer à l'exercice de la présentation de cet échange d'idées pour une raison précise : faire entendre la voix des victimes. "Il faut lever le voiler sur des violences qui sont tabou et qu’on a toutes vécues. Quand j’ai vu le documentaire, je me suis dit que je ne me posais pas la question des violences gynécologiques. Est-ce que c’est générationnel ? Pour nous, là où les plus jeunes s’interrogent, ça faisait partie du processus. À partir du moment où c’est du médical, on se dit qu’on ne maîtrise pas et on se soumet", avoue-t-elle. Cette ingénuité face au monde parfois froid de la médecine, les femmes en sont victimes et les hommes n'ont parfois même pas la notion de ce qu'il se passe dans un cabinet ou une salle d'accouchement.
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Flavie Flament : "On n’est absolument pas choqués par le vocabulaire de guerre alors que le mot 'vagin' peut poser problème"
Toucher vaginal, épisiotomie, forceps, point du mari… Rien que les termes associés aux actes gynécologiques et obstétriques sont d’une rare violence. "Ce vocabulaire froisse l’oreille, mais en même temps il n'a rien de choquant en dehors de la pratique", nous répond Flavie Flament. Pourtant, dès lors qu'il est question de l'intimité de la femme, la parole se crispe. "Quand j’ai quitté TF1, j’ai vécu une aventure théâtrale que j’ai adorée : j’ai joué dans Les Monologues du vagin. Beaucoup avaient du mal à m’accueillir sur un plateau ou à en parler avec moi parce qu’il fallait dire le mot 'vagin'. Tous les jours on entend Marioupol, Kalachnikov et roquette, sans aucun problème,. On n’est absolument pas choqués par ce vocabulaire de guerre alors que le mot 'vagin' peut poser problème. Alors qu’on en est tous nés ! Il faudrait se détendre sur le sujet", lance-t-elle. En plus de normaliser ces usages, éduquer reste le combat le plus important. "Sur les pratiques dénoncées, comme l’épisiotomie et le point du mari, encore faut-il déjà savoir de quoi on parle. Il faut expliquer, certains doivent ignorer de quoi il s’agit. [...] C’est émouvant de misogynie et de violence. Ce sont des termes très patriarcaux. Je pense que certains ignorent aujourd’hui dans la jeune génération de quoi il s’agit. Si je parle à mes fils du point du mari, je pense qu’ils ne savent pas de quoi on parle. Ça en dit tellement long sur hier", conclut-elle.
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L'interview de Flavie Flament est à retrouver en intégralité dans le magazine Télé-Loisirs n1947, en kiosque le 19 juin 2023.
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