ll l’admet : samedi dernier, 24 juin, à Bordeaux, où il réside depuis quelques semaines, le comédien a voulu « décompresser ». Il est allé faire un tour en boîte de nuit, pour simplement « danser », a-t-il confié à ses proches. Plus de quatre mois se sont écoulés depuis l’accident qu’il a provoqué en perdant le contrôle de son véhicule sur une route de Seine-et-Marne.
La longue cure de désintoxication imposée par la justice qui s’est ensuivie l’a mené, début mai, dans sa ville natale où vivent encore sa sœur Hélène et sa mère, Reanne. Pierre Palmade n’avait pas envisagé de se réconcilier avec cette partie de sa famille qu’il a longtemps fuie, de son propre aveu. Leur brouille durait depuis 2017. Le drame de février aura changé la donne. C’est l’avocate de l’artiste, Me Céline Lasek, qui a proposé la ville comme point de chute au juge des détentions et des libertés, estimant qu’il disposait là-bas d’un environnement familial, bienveillant, loin des tentations parisiennes, et qu’il pouvait suivre son traitement au CHU Pellegrin.
Pierre Palmade a donc quitté l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif le 25 avril pour s’établir dans la cité du vin avec l’interdiction de quitter la région Nouvelle-Aquitaine. Il ne porte pas de bracelet électronique et doit se soumettre à des soins et des contrôles réguliers, afin de poursuivre sa cure de désintoxication censée l’aider à se sortir de ses addictions à la cocaïne et à la 3-MMC. Mais, en dehors de ces contraintes médicales, Pierre Palmade est un homme en liberté, qui vient de trouver un logement – sa maison de Seine-et-Marne ayant enfin été vendue, il a recouvré pour l’instant une souplesse financière. Et il peut s’autoriser quelques sorties.
Désormais, il se fait accompagner de deux gardes du corps assurant sa sécurité
Direction, ce 24 juin, l’Ultra Klubs, « la plus grande discothèque gay friendly » de Bordeaux. Le comédien y est arrivé vers 3 heures du matin et est resté deux heures, le temps de boire deux rhums-Coca et de discuter avec les clients. Mais Palmade ne sort plus seul. Désormais, il se fait accompagner de deux gardes du corps assurant sa sécurité, qu’il payerait lui-même. Car depuis son retour dans la ville de son enfance pénible, l’humoriste n’a pas d’autre choix que de faire face.
Il lui faut affronter le regard dur de certains dans la rue, ne pas baisser la tête quand on l’insulte. « Criminel », « espèce de malade », « comment oses-tu sortir ? » sont des phrases que des passants inquisiteurs lui infligent chaque jour. Accablé par l’accident, Pierre Palmade sait qu’il renvoie l’image d’un « sale type », selon ses dires. Il l’accepte et l’assume. C’est son chemin de croix. Il est conscient qu’il faudra encore beaucoup de temps avant de retrouver grâce aux yeux du public. Et le droit de pratiquer l’humour qui était sa planche de salut.
S’il a voulu sortir, c’est pour oublier « ces quatre mois d’enfer », a-t-il confié à des amis lorsque la polémique déclenchée par sa présence dans l’établissement a fait rage. Car deux heures dans une boîte, leur a-t-il expliqué, « ce n’est pas vraiment une vie festive ». Il ne s’agit pas de renouer avec un mode de vie qui est à l’origine du tragique accident. Lundi après-midi, devant le tollé provoqué, Pierre a filé chez un médecin, demandant une prescription pour faire tester l’absence de drogue dans son sang. Il sait que le juge d’application des peines ne tolérera pas le moindre écart, même si son contrôle judiciaire ne lui interdit pas de se rendre dans un night-club…
Il se soumet aux contrôles d’addictologie et ne déroge pas à son obligation de soins
Direction le service addictologie du CHU de Bordeaux afin de se soumettre par choix aux examens nécessaires. Aucune trace de drogue n’aurait été décelée. S’il venait à l’esprit du juge de lui demander des comptes sur cette sortie inhabituelle et très remarquée, Pierre Palmade aura donc la preuve qu’il n’a pas dérogé à son obligation de soins.
L’artiste est un homme meurtri. « Mon père est mort et parfois je ris », répond-il à ceux qui lui demandent comment il survit. Un trait d’humour cinglant pour masquer combien ce drame aux conséquences irréversibles l’atteint. Il ne pleure pas seulement les lendemains perdus. Ceux qui le connaissent disent qu’il éprouve un réel chagrin pour ces vies qu’il a brisées : ce bébé à venir qui ne verra pas le jour et sa mère qui le pleure, ce petit garçon qui gardera des séquelles pour toujours, son père, toujours hospitalisé, à cause de ses excès.
Depuis son « exil », Pierre Palmade prend conscience, jour après jour, qu’il était un « toxico » devenu hors de contrôle. S’il s’est accordé cette danse, c’était juste une respiration, une tentative pour l’oublier un temps. Parfois Pierre s’accroche à sa vie d’avant. Samedi 24 dans l’après-midi, il a demandé à visiter le théâtre de La Lucarne, cette petite salle dont il connaît le propriétaire. Il est venu seul y humer l’air des planches, faire un tour en coulisse, écouter le calme qui règne sur un plateau encore vide, regarder ces fauteuils qu’il rêve de pouvoir un jour à nouveau remplir. Il n’est pas resté au spectacle du soir, pas prêt à affronter les foules.
Palmade ne prendra pas la parole, ses avocats le lui déconseillent
Palmade n’a pourtant rien perdu de son esprit vif, de son sens de la repartie, cherchant encore, parfois, à se réfugier dans l’humour caustique qui l’a longtemps sauvé de son désespoir chronique. Comme ce cinglant « Elle vaudra cher ma première interview ? » lâché à l’hôpital deux jours après le drame qui a terriblement choqué ses proches. Depuis, il a compris qu’user de cette arme qui a aussi fait sa gloire est, dans le contexte, indécent. Il s’en prive donc, le plus souvent. Palmade s’inflige de lire tout ce qui s’écrit sur « l’affaire », enrage contre les portraits peu flatteurs dressés de lui, s’offusque par texto que certains « essayent désespérément de [le] faire passer pour un sale type ».
Il n’est pas prêt pour autant à prendre la parole pour se défendre. Ses avocats le lui déconseillent, lui sait avoir encore besoin de temps pour se rétablir. Le temps de la justice, chacun de ses faits et gestes sera commenté, discuté, l’obligeant à un véritable sacerdoce. « Tout me renvoie à l’accident et tout le monde m’y renverra toujours », estime-t-il en privé, terriblement lucide. Condamné pour l’éternité par l’opprobre public, Pierre Palmade a compris que le tribut serait lourd. Puisque même une petite danse entre amis déclenche les foudres. Promis, juré, « le petit garçon » – tel qu’il se qualifie lui-même – va tenter de grandir dans ce cauchemar éveillé.
ll l’admet : samedi dernier, 24 juin, à Bordeaux, où il réside depuis quelques semaines, le comédien a voulu « décompresser ». Il est allé faire un tour en boîte de nuit, pour simplement « danser », a-t-il confié à ses proches. Plus de quatre mois se sont écoulés depuis l’accident qu’il a provoqué en perdant le contrôle de son véhicule sur une route de Seine-et-Marne.
La longue cure de désintoxication imposée par la justice qui s’est ensuivie l’a mené, début mai, dans sa ville natale où vivent encore sa sœur Hélène et sa mère, Reanne. Pierre Palmade n’avait pas envisagé de se réconcilier avec cette partie de sa famille qu’il a longtemps fuie, de son propre aveu. Leur brouille durait depuis 2017. Le drame de février aura changé la donne. C’est l’avocate de l’artiste, Me Céline Lasek, qui a proposé la ville comme point de chute au juge des détentions et des libertés, estimant qu’il disposait là-bas d’un environnement familial, bienveillant, loin des tentations parisiennes, et qu’il pouvait suivre son traitement au CHU Pellegrin.
Pierre Palmade a donc quitté l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif le 25 avril pour s’établir dans la cité du vin avec l’interdiction de quitter la région Nouvelle-Aquitaine. Il ne porte pas de bracelet électronique et doit se soumettre à des soins et des contrôles réguliers, afin de poursuivre sa cure de désintoxication censée l’aider à se sortir de ses addictions à la cocaïne et à la 3-MMC. Mais, en dehors de ces contraintes médicales, Pierre Palmade est un homme en liberté, qui vient de trouver un logement – sa maison de Seine-et-Marne ayant enfin été vendue, il a recouvré pour l’instant une souplesse financière. Et il peut s’autoriser quelques sorties.
Désormais, il se fait accompagner de deux gardes du corps assurant sa sécurité
Direction, ce 24 juin, l’Ultra Klubs, « la plus grande discothèque gay friendly » de Bordeaux. Le comédien y est arrivé vers 3 heures du matin et est resté deux heures, le temps de boire deux rhums-Coca et de discuter avec les clients. Mais Palmade ne sort plus seul. Désormais, il se fait accompagner de deux gardes du corps assurant sa sécurité, qu’il payerait lui-même. Car depuis son retour dans la ville de son enfance pénible, l’humoriste n’a pas d’autre choix que de faire face.
Il lui faut affronter le regard dur de certains dans la rue, ne pas baisser la tête quand on l’insulte. « Criminel », « espèce de malade », « comment oses-tu sortir ? » sont des phrases que des passants inquisiteurs lui infligent chaque jour. Accablé par l’accident, Pierre Palmade sait qu’il renvoie l’image d’un « sale type », selon ses dires. Il l’accepte et l’assume. C’est son chemin de croix. Il est conscient qu’il faudra encore beaucoup de temps avant de retrouver grâce aux yeux du public. Et le droit de pratiquer l’humour qui était sa planche de salut.
S’il a voulu sortir, c’est pour oublier « ces quatre mois d’enfer », a-t-il confié à des amis lorsque la polémique déclenchée par sa présence dans l’établissement a fait rage. Car deux heures dans une boîte, leur a-t-il expliqué, « ce n’est pas vraiment une vie festive ». Il ne s’agit pas de renouer avec un mode de vie qui est à l’origine du tragique accident. Lundi après-midi, devant le tollé provoqué, Pierre a filé chez un médecin, demandant une prescription pour faire tester l’absence de drogue dans son sang. Il sait que le juge d’application des peines ne tolérera pas le moindre écart, même si son contrôle judiciaire ne lui interdit pas de se rendre dans un night-club…
Il se soumet aux contrôles d’addictologie et ne déroge pas à son obligation de soins
Direction le service addictologie du CHU de Bordeaux afin de se soumettre par choix aux examens nécessaires. Aucune trace de drogue n’aurait été décelée. S’il venait à l’esprit du juge de lui demander des comptes sur cette sortie inhabituelle et très remarquée, Pierre Palmade aura donc la preuve qu’il n’a pas dérogé à son obligation de soins.
L’artiste est un homme meurtri. « Mon père est mort et parfois je ris », répond-il à ceux qui lui demandent comment il survit. Un trait d’humour cinglant pour masquer combien ce drame aux conséquences irréversibles l’atteint. Il ne pleure pas seulement les lendemains perdus. Ceux qui le connaissent disent qu’il éprouve un réel chagrin pour ces vies qu’il a brisées : ce bébé à venir qui ne verra pas le jour et sa mère qui le pleure, ce petit garçon qui gardera des séquelles pour toujours, son père, toujours hospitalisé, à cause de ses excès.
Depuis son « exil », Pierre Palmade prend conscience, jour après jour, qu’il était un « toxico » devenu hors de contrôle. S’il s’est accordé cette danse, c’était juste une respiration, une tentative pour l’oublier un temps. Parfois Pierre s’accroche à sa vie d’avant. Samedi 24 dans l’après-midi, il a demandé à visiter le théâtre de La Lucarne, cette petite salle dont il connaît le propriétaire. Il est venu seul y humer l’air des planches, faire un tour en coulisse, écouter le calme qui règne sur un plateau encore vide, regarder ces fauteuils qu’il rêve de pouvoir un jour à nouveau remplir. Il n’est pas resté au spectacle du soir, pas prêt à affronter les foules.
Palmade ne prendra pas la parole, ses avocats le lui déconseillent
Palmade n’a pourtant rien perdu de son esprit vif, de son sens de la repartie, cherchant encore, parfois, à se réfugier dans l’humour caustique qui l’a longtemps sauvé de son désespoir chronique. Comme ce cinglant « Elle vaudra cher ma première interview ? » lâché à l’hôpital deux jours après le drame qui a terriblement choqué ses proches. Depuis, il a compris qu’user de cette arme qui a aussi fait sa gloire est, dans le contexte, indécent. Il s’en prive donc, le plus souvent. Palmade s’inflige de lire tout ce qui s’écrit sur « l’affaire », enrage contre les portraits peu flatteurs dressés de lui, s’offusque par texto que certains « essayent désespérément de [le] faire passer pour un sale type ».
Il n’est pas prêt pour autant à prendre la parole pour se défendre. Ses avocats le lui déconseillent, lui sait avoir encore besoin de temps pour se rétablir. Le temps de la justice, chacun de ses faits et gestes sera commenté, discuté, l’obligeant à un véritable sacerdoce. « Tout me renvoie à l’accident et tout le monde m’y renverra toujours », estime-t-il en privé, terriblement lucide. Condamné pour l’éternité par l’opprobre public, Pierre Palmade a compris que le tribut serait lourd. Puisque même une petite danse entre amis déclenche les foudres. Promis, juré, « le petit garçon » – tel qu’il se qualifie lui-même – va tenter de grandir dans ce cauchemar éveillé.
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