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Marseille : Nicolas Pagnol « anéanti » par son éviction du « Château de ma mère » - 20 Minutes

Dans ses souvenirs d'enfance, le « château de ma mère » de Marcel Pagnol comptait au moins 10 étages et 30 balcons. — Bertrand Langlois
  • Le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de Marcel Pagnol, va changer de gouvernance.
  • L’appel à candidature pour une nouvelle délégation de service public a été remporté par l’association CCO (Centre de culture ouvrière) en lieu place de celle gérée par Nicolas Pagnol, le petit-fils de l’écrivain.
  • Cette décision, qui doit encore être soumise à un vote en conseil municipal, provoque l’incompréhension de Nicolas Pagnol.

« Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le cœur. » Cette mythique réplique du film Marius, écrit et réalisé par Marcel Pagnol, son petit-fils, Nicolas, aurait pu la faire sienne. Président de la structure qui gère à Marseille le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de son illustre grand-père, Nicolas Pagnol a appris ce jeudi que celui-ci allait changer de gouvernance dans le cadre de son renouvellement de délégation de service public.

« Cette annonce m’a excessivement surprise. J’ai été anéanti lorsque mon ami Jean-Marc Coppola [élu adjoint à la culture] m’a appelé », commente dans une colère froide Nicolas Pagnol, qui poursuit : « C’est une incompréhension totale. Nous avions récupéré [en 2014] un équipement qui était inexistant et nous en avons fait un lieu de renommé national, voire européenne en accueillant tous type de publics et avec une programmation éclectique ».

« Benoit Payan relance les purges communistes », attaque la droite

Concerts, conférences, projections de films, expositions, randonnées, la programmation du château de la Buzine semble en effet variée. Dans un communiqué la mairie défend le choix du Centre de culture ouvrière (CCO), association qui gère aujourd’hui essentiellement des centres sociaux, comme nouveau délégataire. « Cette candidature répond aux critères définis dans le cadre du cahier des charges : assurer la programmation d’une salle de cinéma répondant aux labels Patrimoine et Répertoire, Arts et Essai, ainsi que Jeunes publics ; assurer une programmation culturelle et artistique pluridisciplinaire (expositions, programmation culturelle…) et assurer un programme d’éducation artistique et culturelle, en temps scolaire comme extra-scolaire, en priorité pour les enfants de 3 à 12 ans », détaille-t-elle.

Si le choix de cette nouvelle gouvernance doit encore faire l’objet d’un vote prévu lors du prochain conseil municipal le 30 juin, les élus de droite opposés à la majorité municipale n’ont pas attendu ce moment pour tirer à boulet rouge : « En voulant confier la délégation de service public du "Château de la Buzine" à Marseille aux communistes, Benoit Payan relance les purges communistes », s’est enflammée sur Twitter Valérie Boyer, la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône. Renaud Muselier, le président de la région s’est assez sobrement dit « scandalisé » tandis que Gisèle Louis, la députée RN estime qu’il s’agit là « d’un scandale de dimension nationale ».

Des tentatives de récupérations qui ont refroidi l’héritier de l’écrivain provençal : « Au début, je pensais organiser une manifestation, mais je ne le ferai pas. Je ne veux pas que le nom de Pagnol soit associé ou récupéré par quelque parti que ce soit. » A défaut, il a lancé une pétition intitulée « Rendez Marcel Pagnol à la Buzine », qui, 24 heures à peine après son lancement, avait déjà recueilli plus de 10.000 signatures.

Reste que Nicolas Pagnol a décliné la proposition de s’associer au nouveau délégataire.  « Notre projet a été refusé et on me demande d’avoir un lien fort avec eux. Dans la famille Pagnol, il y a de l’honneur, jamais je ne m’associerai avec cette association », critique-t-il. Le château de la Buzine et son parc de quarante hectares acheté par Marcel Pagnol, occupé par les Allemands pendant la guerre, puis par l’armée française, avait été cédé en 1982 à un promoteur immobilier qui y construisit près de 250 villas. Délabré et insalubre, le château avait été racheté par la mairie de Marseille en 1994. Le bâtiment rénové avait été inauguré en 2011.

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Dans ses souvenirs d'enfance, le « château de ma mère » de Marcel Pagnol comptait au moins 10 étages et 30 balcons. — Bertrand Langlois
  • Le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de Marcel Pagnol, va changer de gouvernance.
  • L’appel à candidature pour une nouvelle délégation de service public a été remporté par l’association CCO (Centre de culture ouvrière) en lieu place de celle gérée par Nicolas Pagnol, le petit-fils de l’écrivain.
  • Cette décision, qui doit encore être soumise à un vote en conseil municipal, provoque l’incompréhension de Nicolas Pagnol.

« Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le cœur. » Cette mythique réplique du film Marius, écrit et réalisé par Marcel Pagnol, son petit-fils, Nicolas, aurait pu la faire sienne. Président de la structure qui gère à Marseille le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de son illustre grand-père, Nicolas Pagnol a appris ce jeudi que celui-ci allait changer de gouvernance dans le cadre de son renouvellement de délégation de service public.

« Cette annonce m’a excessivement surprise. J’ai été anéanti lorsque mon ami Jean-Marc Coppola [élu adjoint à la culture] m’a appelé », commente dans une colère froide Nicolas Pagnol, qui poursuit : « C’est une incompréhension totale. Nous avions récupéré [en 2014] un équipement qui était inexistant et nous en avons fait un lieu de renommé national, voire européenne en accueillant tous type de publics et avec une programmation éclectique ».

« Benoit Payan relance les purges communistes », attaque la droite

Concerts, conférences, projections de films, expositions, randonnées, la programmation du château de la Buzine semble en effet variée. Dans un communiqué la mairie défend le choix du Centre de culture ouvrière (CCO), association qui gère aujourd’hui essentiellement des centres sociaux, comme nouveau délégataire. « Cette candidature répond aux critères définis dans le cadre du cahier des charges : assurer la programmation d’une salle de cinéma répondant aux labels Patrimoine et Répertoire, Arts et Essai, ainsi que Jeunes publics ; assurer une programmation culturelle et artistique pluridisciplinaire (expositions, programmation culturelle…) et assurer un programme d’éducation artistique et culturelle, en temps scolaire comme extra-scolaire, en priorité pour les enfants de 3 à 12 ans », détaille-t-elle.

Si le choix de cette nouvelle gouvernance doit encore faire l’objet d’un vote prévu lors du prochain conseil municipal le 30 juin, les élus de droite opposés à la majorité municipale n’ont pas attendu ce moment pour tirer à boulet rouge : « En voulant confier la délégation de service public du "Château de la Buzine" à Marseille aux communistes, Benoit Payan relance les purges communistes », s’est enflammée sur Twitter Valérie Boyer, la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône. Renaud Muselier, le président de la région s’est assez sobrement dit « scandalisé » tandis que Gisèle Louis, la députée RN estime qu’il s’agit là « d’un scandale de dimension nationale ».

Des tentatives de récupérations qui ont refroidi l’héritier de l’écrivain provençal : « Au début, je pensais organiser une manifestation, mais je ne le ferai pas. Je ne veux pas que le nom de Pagnol soit associé ou récupéré par quelque parti que ce soit. » A défaut, il a lancé une pétition intitulée « Rendez Marcel Pagnol à la Buzine », qui, 24 heures à peine après son lancement, avait déjà recueilli plus de 10.000 signatures.

Reste que Nicolas Pagnol a décliné la proposition de s’associer au nouveau délégataire.  « Notre projet a été refusé et on me demande d’avoir un lien fort avec eux. Dans la famille Pagnol, il y a de l’honneur, jamais je ne m’associerai avec cette association », critique-t-il. Le château de la Buzine et son parc de quarante hectares acheté par Marcel Pagnol, occupé par les Allemands pendant la guerre, puis par l’armée française, avait été cédé en 1982 à un promoteur immobilier qui y construisit près de 250 villas. Délabré et insalubre, le château avait été racheté par la mairie de Marseille en 1994. Le bâtiment rénové avait été inauguré en 2011.

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