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« The Ballad of Darren », la connexion pop rebranchée de Blur - Le Monde

Le groupe Blur, à Londres au printemps 2023. De gauche à droite : Graham Coxon, Alex James, Damon Albarn et Dave Rowntree.

Les retrouvailles françaises avec Blur, après huit années d’absence, auraient dû avoir lieu à partir du 6 juillet lors du festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), avant qu’une blessure du batteur Dave Rowntree n’en décide autrement. C’est finalement Les Vieilles Charrues, dans le Finistère, le 14 juillet, qui ont décroché l’exclusivité hexagonale de l’une des formations les plus emblématiques de la britpop (avec Oasis).

En ce jour de fête nationale, le chanteur anglais Damon Albarn, cofondateur de Blur, et ses complices se produisent à 22 h 15 entre Aya Nakamura et Shaka Ponk.

Un peu moins d’une heure avant de rejoindre la scène, le guitariste Graham Coxon, joint par téléphone, confie « être plutôt détendu » avant cette première française. « On a donné deux gros concerts à Wembley la semaine dernière. Probablement le plus grand stress que j’aie jamais connu. Mais tout s’est finalement bien passé. Nous étions tous très positifs et heureux, c’était comme un rêve. » Et quels concerts !

Les 8 et 9 juillet, Blur a donné dans le stade londonien et devant 180 000 personnes les deux plus importants shows de sa carrière. Une consécration pour ce trésor national outre-Manche, alors que son nouvel album studio, le réjouissant The Ballad of Darren, sort vendredi 21 juillet.

Les images de Wembley diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de cette liesse rythmée aux sons des classiques Song 2 et Girls and Boys, de cette osmose entre le public et Damon Albarn, Graham Coxon, le bassiste Alex James et le batteur Dave Rowntree, tous les quatre sur scène depuis 1989. Le bonheur est tel que le guitariste survolté, à l’éternelle allure d’étudiant myope, ne résiste pas à embrasser son chanteur sur les lèvres – le plaisir étant manifestement réciproque.

Une complicité exceptionnelle lie les deux partenaires depuis qu’ils se sont connus, à l’âge de 15 ans, sur les bancs de l’école dans le comté d’Essex. « Damon et moi sommes très proches, confirme Coxon. Nous avons traversé beaucoup de choses en tant que “frères”. Notre amitié et notre façon de faire de la musique ensemble ont parfois été intenses. Nous n’avons plus rien à prouver l’un à l’autre, et certainement pas non plus au public qui achète nos disques. »

Surprenante reconversion

Dans les années 1990, Blur incarne, avec son éternel rival Oasis, la gloire retrouvée de l’Angleterre, qui connaît alors une pleine croissance économique. Trois albums portent haut le flambeau britpop : Modern Life is Rubbish (1993), Parklife (1994) et The Great Escape (1995). Parolier inspiré, Damon Albarn s’impose comme l’héritier des grands conteurs de la pop insulaire, dans la lignée d’un Ray Davis (The Kinks), d’un Paul Weller (The Jam) ou encore d’un Andy Partridge (XTC).

Il vous reste 71.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Le groupe Blur, à Londres au printemps 2023. De gauche à droite : Graham Coxon, Alex James, Damon Albarn et Dave Rowntree.

Les retrouvailles françaises avec Blur, après huit années d’absence, auraient dû avoir lieu à partir du 6 juillet lors du festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), avant qu’une blessure du batteur Dave Rowntree n’en décide autrement. C’est finalement Les Vieilles Charrues, dans le Finistère, le 14 juillet, qui ont décroché l’exclusivité hexagonale de l’une des formations les plus emblématiques de la britpop (avec Oasis).

En ce jour de fête nationale, le chanteur anglais Damon Albarn, cofondateur de Blur, et ses complices se produisent à 22 h 15 entre Aya Nakamura et Shaka Ponk.

Un peu moins d’une heure avant de rejoindre la scène, le guitariste Graham Coxon, joint par téléphone, confie « être plutôt détendu » avant cette première française. « On a donné deux gros concerts à Wembley la semaine dernière. Probablement le plus grand stress que j’aie jamais connu. Mais tout s’est finalement bien passé. Nous étions tous très positifs et heureux, c’était comme un rêve. » Et quels concerts !

Les 8 et 9 juillet, Blur a donné dans le stade londonien et devant 180 000 personnes les deux plus importants shows de sa carrière. Une consécration pour ce trésor national outre-Manche, alors que son nouvel album studio, le réjouissant The Ballad of Darren, sort vendredi 21 juillet.

Les images de Wembley diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de cette liesse rythmée aux sons des classiques Song 2 et Girls and Boys, de cette osmose entre le public et Damon Albarn, Graham Coxon, le bassiste Alex James et le batteur Dave Rowntree, tous les quatre sur scène depuis 1989. Le bonheur est tel que le guitariste survolté, à l’éternelle allure d’étudiant myope, ne résiste pas à embrasser son chanteur sur les lèvres – le plaisir étant manifestement réciproque.

Une complicité exceptionnelle lie les deux partenaires depuis qu’ils se sont connus, à l’âge de 15 ans, sur les bancs de l’école dans le comté d’Essex. « Damon et moi sommes très proches, confirme Coxon. Nous avons traversé beaucoup de choses en tant que “frères”. Notre amitié et notre façon de faire de la musique ensemble ont parfois été intenses. Nous n’avons plus rien à prouver l’un à l’autre, et certainement pas non plus au public qui achète nos disques. »

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Dans les années 1990, Blur incarne, avec son éternel rival Oasis, la gloire retrouvée de l’Angleterre, qui connaît alors une pleine croissance économique. Trois albums portent haut le flambeau britpop : Modern Life is Rubbish (1993), Parklife (1994) et The Great Escape (1995). Parolier inspiré, Damon Albarn s’impose comme l’héritier des grands conteurs de la pop insulaire, dans la lignée d’un Ray Davis (The Kinks), d’un Paul Weller (The Jam) ou encore d’un Andy Partridge (XTC).

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