Le concours de la Nissan GT Academy a changé le destin de nombreux as du volant virtuel, en offrant aux vainqueurs de chaque édition le début d’une carrière en tant que pilote professionnel avec le constructeur nippon. En 2011, c’est au tour de Jann Mardenborough de prendre un tout autre virage que celui d’une carrière d’ingénieur qui se dessinait devant lui.
Et si le film Gran Turismo – en salles ce mercredi 9 août – retrace de manière héroïque l’ascension du jeune champion sur simulateur devenu pilote de course, le jeu vidéo a-t-il vraiment fait naître de nouvelles stars dans le sport ? L’occasion de décrypter une carrière aux débuts peu anodins.
Bande Annonce du film Gran Turismo
Les débuts de Mardenborough avec l’écurie japonaise sont prometteurs, à peine diplômé de cette compétition en ligne sur le jeu Gran Turismo, que le Britannique s’offre un podium de classe lors des 24 Heures de Dubaï en GT3, avant de signer la 6e place de ce même championnat avec son coéquipier, Alex Buncombe, en 2012.
Des résultats positifs qui laissent envisager la possibilité de performer dans des catégories supérieures. Toutefois, lorsque ses premiers tours roues en monoplace le voient se confronter aux meilleurs espoirs du sport automobile, les résultats sont moins brillants. Engagé en Formule 3 avec Carlin en 2013, il est confronté à une panoplie de jeunes pilotes dont l’expérience se résumait à bien plus que des heures passées sur simulateur.
Mardenborough participe à plus de 40 courses, et s’il termine 6e de son championnat national, sa campagne européenne s’achève par une 21e place au classement, tandis que sa participation à la course Master of Formula ne lui a pas rapporté de points.
Son podium de classe aux 24 Heures du Mans redresse malgré tout le bilan de sa saison, et le Britannique signe en GP3 l’année suivante avec Arden. Cette seconde campagne en monoplace se clôture avec une victoire, sa seule et unique dans la catégorie, tandis qu’il ne parviendra pas à le faire durant ses quelques apparitions en GP2.
Les années suivantes, Mardenborough s’illustre par une deuxième place au championnat hivernal Toyota Racing Series, ainsi qu’en F3 japonaise. Son passage en Super GT ainsi qu’en Super Formula n’ayant rien donné sinon l’un ou l’autre podium.
L’événement le plus marquant de sa carrière reste malheureusement son accident tragique en 2015. Participant à une course du championnat de VLN Endurance au Nürburgring, sa voiture décolle et atterrit dans le public, tuant un spectateur. Aujourd’hui âgé de 31, ans le natif de Darlington n’est plus impliqué en compétition automobile.
Plus de succès pour d’autres lauréats ?
Pas vraiment. D’autres lauréats de ce concours ont performé plus ou moins anonymement dans le sport au terme des neuf éditions qui ont eu lieu entre 2008 et 2016. Parmi eux on retiendra notamment Lucas Ordóñez. Vainqueur de la première édition, l’Espagnol compte deux podiums en LM P2 au Mans, ainsi que quelques performances notables en Super GT. Wolfgang Reip s’est également illustré à quelques reprises dans des courses d’endurance, dont un podium de classe au Mans.
Les termes de « grand champion » de la course automobile sont donc à prendre avec des pincettes, bien qu’il ne soit pas étonnant de les retrouver dans le cadre de la promotion d’un film. Et s’il faut laisser à Mardenborough le mérite d’avoir réussi sa reconversion en tant que pilote professionnel, le suivi des carrières de ceux qui ont dompté la Nissan GT Academy, démontre que personne n’est encore passé de champion de la PlayStation à Lewis Hamilton en quelques mois, voire années d’entraînement.
À LIRE AUSSI > Barbie : Quand le sport automobile s’habille de rose
Read AgainLe concours de la Nissan GT Academy a changé le destin de nombreux as du volant virtuel, en offrant aux vainqueurs de chaque édition le début d’une carrière en tant que pilote professionnel avec le constructeur nippon. En 2011, c’est au tour de Jann Mardenborough de prendre un tout autre virage que celui d’une carrière d’ingénieur qui se dessinait devant lui.
Et si le film Gran Turismo – en salles ce mercredi 9 août – retrace de manière héroïque l’ascension du jeune champion sur simulateur devenu pilote de course, le jeu vidéo a-t-il vraiment fait naître de nouvelles stars dans le sport ? L’occasion de décrypter une carrière aux débuts peu anodins.
Bande Annonce du film Gran Turismo
Les débuts de Mardenborough avec l’écurie japonaise sont prometteurs, à peine diplômé de cette compétition en ligne sur le jeu Gran Turismo, que le Britannique s’offre un podium de classe lors des 24 Heures de Dubaï en GT3, avant de signer la 6e place de ce même championnat avec son coéquipier, Alex Buncombe, en 2012.
Des résultats positifs qui laissent envisager la possibilité de performer dans des catégories supérieures. Toutefois, lorsque ses premiers tours roues en monoplace le voient se confronter aux meilleurs espoirs du sport automobile, les résultats sont moins brillants. Engagé en Formule 3 avec Carlin en 2013, il est confronté à une panoplie de jeunes pilotes dont l’expérience se résumait à bien plus que des heures passées sur simulateur.
Mardenborough participe à plus de 40 courses, et s’il termine 6e de son championnat national, sa campagne européenne s’achève par une 21e place au classement, tandis que sa participation à la course Master of Formula ne lui a pas rapporté de points.
Son podium de classe aux 24 Heures du Mans redresse malgré tout le bilan de sa saison, et le Britannique signe en GP3 l’année suivante avec Arden. Cette seconde campagne en monoplace se clôture avec une victoire, sa seule et unique dans la catégorie, tandis qu’il ne parviendra pas à le faire durant ses quelques apparitions en GP2.
Les années suivantes, Mardenborough s’illustre par une deuxième place au championnat hivernal Toyota Racing Series, ainsi qu’en F3 japonaise. Son passage en Super GT ainsi qu’en Super Formula n’ayant rien donné sinon l’un ou l’autre podium.
L’événement le plus marquant de sa carrière reste malheureusement son accident tragique en 2015. Participant à une course du championnat de VLN Endurance au Nürburgring, sa voiture décolle et atterrit dans le public, tuant un spectateur. Aujourd’hui âgé de 31, ans le natif de Darlington n’est plus impliqué en compétition automobile.
Plus de succès pour d’autres lauréats ?
Pas vraiment. D’autres lauréats de ce concours ont performé plus ou moins anonymement dans le sport au terme des neuf éditions qui ont eu lieu entre 2008 et 2016. Parmi eux on retiendra notamment Lucas Ordóñez. Vainqueur de la première édition, l’Espagnol compte deux podiums en LM P2 au Mans, ainsi que quelques performances notables en Super GT. Wolfgang Reip s’est également illustré à quelques reprises dans des courses d’endurance, dont un podium de classe au Mans.
Les termes de « grand champion » de la course automobile sont donc à prendre avec des pincettes, bien qu’il ne soit pas étonnant de les retrouver dans le cadre de la promotion d’un film. Et s’il faut laisser à Mardenborough le mérite d’avoir réussi sa reconversion en tant que pilote professionnel, le suivi des carrières de ceux qui ont dompté la Nissan GT Academy, démontre que personne n’est encore passé de champion de la PlayStation à Lewis Hamilton en quelques mois, voire années d’entraînement.
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