El Deseo D.A. S.L.U. photo Iglesias Mas
Pedro Pascal et Ethan Hawke, ici dans « Strange Way of Life », au cinéma mercredi 16 août.
CINÉMA - Un western « sapé comme jamais ». Ce n’est pas une nouvelle chanson de Gims qui sort dans les bacs ce mercredi 16 août, mais le dernier film de Pedro Almodóvar dans les salles obscures : Strange Way of Life, un court-métrage avec Pedro Pascal et Ethan Hawke.
Présenté en avant-première lors du Festival de Cannes, en mai, il dure une petite demi-heure et est suivi d’une projection du précédent court-métrage du cinéaste espagnol, La voix humaine avec Tilda Swinton.
Strange Way of Life nous transporte, lui, en 1910 aux États-Unis, dans une petite ville à la frontière avec le Mexique. Une vingtaine d’années après l’avoir quittée, Silva, un homme émotif et chaleureux, est de retour. Il frappe à la porte de Jake, un shérif froid et strict. Les deux hommes se connaissent bien. Et même très intimement puisqu’ils ont partagé une nuit ensemble dans leur jeunesse.
Et alors que le second se montre d’abord réticent, les deux cow-boys remettent le couvert en souvenir du bon vieux temps. La nuit est torride. Mais voilà, au réveil : l’heure n’est plus au « match ».
Découvrez ci-dessous la bande-annonce :
À la production ? Saint Laurent. La grande maison de mode du groupe Kering se vante d’être la première marque de luxe à compter la production de films à part entière dans ses activités. Et ça se voit, tant les vêtements sont au cœur de l’intrigue.
Des costumes anachroniques ?
Bandana rouge, bottes, revers de chapeaux… Du début à la fin, Pedro Almodóvar filme les costumes de ses héros imaginés par les équipes de l’enseigne de luxe de très, très près. Les textiles ont un rôle à part entière. Le zoom sur le tiroir à caleçons blancs – impeccablement rangés - de Jake peut en témoigner. La couverture réconfortante dans laquelle se blottit Silva pour dormir à la belle étoile, aussi.
Les deux hommes ont beaucoup de style et il est difficile de ne pas penser à autre chose en sortant du cinéma qu’à la veste verte de Pedro Pascal ou le costume à fines rayures blanches de son partenaire. Certains détails peuvent nous paraître anachroniques, comme l’imposante et très originale double ceinture du shérif.
Une critique à laquelle le cinéaste s’est préparé. « Pour représenter au mieux cette époque, nous nous sommes inspirés du cinéma, de la façon dont le cinéma a habillé les personnages des westerns se déroulant entre 1900 et 1915, explique-t-il dans les notes de production. Si quelqu’un s’étonne de voir Pedro Pascal avec un blouson vert, je lui conseille de voir Les affameurs d’Anthony Mann, où James Stewart porte un blouson identique, vert. »
Pedro Almodóvar dit même avoir « revu beaucoup de westerns pour éviter les anachronismes », à l’instar du Dernier Train de Gun Hill avec Kirk Douglas. « Et je dois dire que les tenues masculines ont très peu changé, assure-t-il. Le shérif est toujours le personnage le plus élégant, habituellement en costume, gilet (fait dans du prestigieux tissu en damassés moirés, ndlr), chemise et cravate texane. »
Jusque dans les dialogues
Dans Strange Way of Life, les vêtements sont donc partout. À l’image mais aussi dans les dialogues. « Tu ne vas quand même pas me tuer à moitié habillé », s’inquiète Silva (en caleçon) quand Jake le pointe avec son revolver.
Et pourtant, celles et ceux qui ont élaboré les costumes sont peu crédités. Seul le nom de la marque apparaît d’abord au générique. Il faudra attendre un peu plus pour voir à l’écran ceux des deux personnes qui ont accompagné Anthony Vaccarello dans la mission, à savoir un chef costumier du nom d’Eudald Magri et Wanda Morales, avec qui Pedro Almodóvar a travaillé sur Julieta.
« J’ai toujours admiré les femmes que Pedro dépeint dans ses films, fortes et vulnérables à la fois », déclare le directeur artistique de la maison de mode, là aussi dans les notes de production. Le court-métrage est le premier d’une longue lignée d’autres films à venir produits par Saint Laurent ; David Cronenberg et Paolo Sorrentino sont les prochains sur la liste. La marque a semble-t-il trouvé un podium d’envergure pour défiler.
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El Deseo D.A. S.L.U. photo Iglesias Mas
Pedro Pascal et Ethan Hawke, ici dans « Strange Way of Life », au cinéma mercredi 16 août.
CINÉMA - Un western « sapé comme jamais ». Ce n’est pas une nouvelle chanson de Gims qui sort dans les bacs ce mercredi 16 août, mais le dernier film de Pedro Almodóvar dans les salles obscures : Strange Way of Life, un court-métrage avec Pedro Pascal et Ethan Hawke.
Présenté en avant-première lors du Festival de Cannes, en mai, il dure une petite demi-heure et est suivi d’une projection du précédent court-métrage du cinéaste espagnol, La voix humaine avec Tilda Swinton.
Strange Way of Life nous transporte, lui, en 1910 aux États-Unis, dans une petite ville à la frontière avec le Mexique. Une vingtaine d’années après l’avoir quittée, Silva, un homme émotif et chaleureux, est de retour. Il frappe à la porte de Jake, un shérif froid et strict. Les deux hommes se connaissent bien. Et même très intimement puisqu’ils ont partagé une nuit ensemble dans leur jeunesse.
Et alors que le second se montre d’abord réticent, les deux cow-boys remettent le couvert en souvenir du bon vieux temps. La nuit est torride. Mais voilà, au réveil : l’heure n’est plus au « match ».
Découvrez ci-dessous la bande-annonce :
À la production ? Saint Laurent. La grande maison de mode du groupe Kering se vante d’être la première marque de luxe à compter la production de films à part entière dans ses activités. Et ça se voit, tant les vêtements sont au cœur de l’intrigue.
Des costumes anachroniques ?
Bandana rouge, bottes, revers de chapeaux… Du début à la fin, Pedro Almodóvar filme les costumes de ses héros imaginés par les équipes de l’enseigne de luxe de très, très près. Les textiles ont un rôle à part entière. Le zoom sur le tiroir à caleçons blancs – impeccablement rangés - de Jake peut en témoigner. La couverture réconfortante dans laquelle se blottit Silva pour dormir à la belle étoile, aussi.
Les deux hommes ont beaucoup de style et il est difficile de ne pas penser à autre chose en sortant du cinéma qu’à la veste verte de Pedro Pascal ou le costume à fines rayures blanches de son partenaire. Certains détails peuvent nous paraître anachroniques, comme l’imposante et très originale double ceinture du shérif.
Une critique à laquelle le cinéaste s’est préparé. « Pour représenter au mieux cette époque, nous nous sommes inspirés du cinéma, de la façon dont le cinéma a habillé les personnages des westerns se déroulant entre 1900 et 1915, explique-t-il dans les notes de production. Si quelqu’un s’étonne de voir Pedro Pascal avec un blouson vert, je lui conseille de voir Les affameurs d’Anthony Mann, où James Stewart porte un blouson identique, vert. »
Pedro Almodóvar dit même avoir « revu beaucoup de westerns pour éviter les anachronismes », à l’instar du Dernier Train de Gun Hill avec Kirk Douglas. « Et je dois dire que les tenues masculines ont très peu changé, assure-t-il. Le shérif est toujours le personnage le plus élégant, habituellement en costume, gilet (fait dans du prestigieux tissu en damassés moirés, ndlr), chemise et cravate texane. »
Jusque dans les dialogues
Dans Strange Way of Life, les vêtements sont donc partout. À l’image mais aussi dans les dialogues. « Tu ne vas quand même pas me tuer à moitié habillé », s’inquiète Silva (en caleçon) quand Jake le pointe avec son revolver.
Et pourtant, celles et ceux qui ont élaboré les costumes sont peu crédités. Seul le nom de la marque apparaît d’abord au générique. Il faudra attendre un peu plus pour voir à l’écran ceux des deux personnes qui ont accompagné Anthony Vaccarello dans la mission, à savoir un chef costumier du nom d’Eudald Magri et Wanda Morales, avec qui Pedro Almodóvar a travaillé sur Julieta.
« J’ai toujours admiré les femmes que Pedro dépeint dans ses films, fortes et vulnérables à la fois », déclare le directeur artistique de la maison de mode, là aussi dans les notes de production. Le court-métrage est le premier d’une longue lignée d’autres films à venir produits par Saint Laurent ; David Cronenberg et Paolo Sorrentino sont les prochains sur la liste. La marque a semble-t-il trouvé un podium d’envergure pour défiler.
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