Search

Jimmy Buffett, chanteur américain auteur du titre à succès « Margaritaville » et à la tête d'un empire économique, est mort à 76 ans - Le Monde

Jimmy Buffett, sur scène, à Atlanta (Etats-Unis), en 1977.

L’auteur-compositeur-interprète américain Jimmy Buffett, auteur du succès Margaritaville, est mort à l’âge de 76 ans. « Jimmy s’est éteint paisiblement dans la nuit du 1er septembre, entouré de sa famille, de ses amis, de sa musique et de ses chiens », fait savoir un communiqué publié sur le site officiel de M. Buffett et sur ses réseaux sociaux. « Il a vécu sa vie comme une chanson jusqu’à son dernier souffle et il manquera à beaucoup », est-il ajouté.

Le communiqué ne donne pas plus de précisions concernant les circonstances de sa mort. Mais la maladie l’avait contraint à reporter des concerts en mai, M. Buffett ayant confié sur les réseaux sociaux qu’il avait été hospitalisé, sans donner plus de précisions.

« Margaritaville », standard du karaoké aux Etats-Unis

Né le 25 décembre 1946 à Pascagoula, dans le Mississippi, Jimmy Buffett a grandi dans la ville portuaire de Mobile, en Alabama. Il a sorti son premier disque, Down to Earth, en 1970 et en a publié sept autres à un rythme régulier. La chanson Come Monday, tirée de son quatrième album studio Living and Dying in ¾ Time, s’est notamment classée en 1974 à la 30e place des charts aux Etats-Unis.

Puis vint Margaritaville, le tube d’une vie, sorti le 14 février 1977 et qui a rapidement connu le succès. « Ce qui semble être une simple chansonnette sur le fait d’être bourré et de réparer un cœur brisé s’avère être une profonde méditation sur l’inertie souvent douloureuse de la vie à la plage », écrivait le magazine Spin en 2021.

Tirée de l’album Changes in Latitudes, Changes in Attitudes, la chanson a passé vingt-deux semaines sur le palmarès Billboard Hot 100, se classant au 8e rang. Très populaire aux Etats-Unis, où elle est devenue un standard du karaoké et a contribué à faire de Key West, en Floride, une musique distincte et une destination connue dans le monde entier, elle a été intronisée au Grammy Hall of Fame en 2016 pour son importance culturelle et historique.

Au fil de sa vie, Jimmy Buffett a participé à plus de 50 albums studio et live, souvent accompagné de son Coral Reefer Band, et était constamment en tournée. Il a obtenu deux nominations aux Grammy Awards, deux Academy of Country Music Awards et un Country Music Association Award. Mais les critiques musicaux n’ont jamais été très tendres avec M. Buffett ou son répertoire, y compris avec ses chansons de « snack-bar de plage » comme Fins, Come Monday ou Cheeseburgers in Paradise.

Il était accueilli à chacun de ses concerts par ses légions de fans, appelés « Parrot Heads », qui venaient régulièrement avec des perroquets, des jouets, des cheeseburgers, des requins et des flamants roses sur la tête, des colliers de fleurs autour du cou et des chemises hawaïennes criardes, pour célébrer sa musique joviale. « C’est de la pure évasion, c’est tout ce que c’est, déclarait-il à l’Arizona Republic en 2021. Je ne suis pas le premier à le faire, et je ne serai probablement pas le dernier. »

Son style, mélange de country, de pop, de folk et de rock, s’est enrichi au fil des années d’instruments et de tonalités que l’on trouve plus communément dans les Caraïbes, comme les tambours d’acier. Le magazine musical de référence Rolling Stones, dans une critique de l’album Life on the Flip Side, sorti en 2020, l’a couvert de louages, commentant avec humour : « Il continue écrire l’utopie de la musique pop avec la chaleur froide et amicale d’un multimillionnaire avec qui vous n’hésiteriez pas à partager une [bière] IPA dans une ambiance tropicale à 15 heures, surtout si sa carte Gold était sur le bar lorsque la dernière tournée a eu lieu.  »

Une marque de plagiste devenue un empire financier

La plus célèbre chanson de Jimmy Buffett lui a en effet surtout permis de faire de sa vie un empire, inspirant la création de restaurants, de centres de villégiature et de produits dérivés, transformant son prétendu désir pour la simplicité de la vie insulaire en une marque à plusieurs millions de dollars. En 2016, il s’est ainsi classé au treizième rang des célébrités américaines les plus riches, selon Forbes, avec une valeur nette de 550 millions de dollars.

L’évolution de la marque de M. Buffett a commencé en 1985 avec l’ouverture d’une série de magasins et de restaurants sur le thème de Margaritaville à Key West, suivie en 1987 par l’ouverture du premier Margaritaville Café, à proximité. Au cours des deux décennies suivantes, des dizaines d’établissements de ce type ont ouvert leurs portes en Floride, à la Nouvelle-Orléans et en Californie.

Depuis, la marque s’est étendue à des dizaines de catégories, dont les centres de villégiature, les vêtements et les chaussures pour hommes et femmes, une station de radio, une marque de bière, du thé glacé, de la tequila et du rhum, de la décoration d’intérieur et des produits alimentaires comme de la sauce salade, ou encore une ligne de croisière « Margaritaville at Sea ». Il existe même une comédie musicale romantique, Escape to Margaritaville, dérivée de la célèbre chanson.

Le Monde avec AP

Adblock test (Why?)

Read Again
Jimmy Buffett, sur scène, à Atlanta (Etats-Unis), en 1977.

L’auteur-compositeur-interprète américain Jimmy Buffett, auteur du succès Margaritaville, est mort à l’âge de 76 ans. « Jimmy s’est éteint paisiblement dans la nuit du 1er septembre, entouré de sa famille, de ses amis, de sa musique et de ses chiens », fait savoir un communiqué publié sur le site officiel de M. Buffett et sur ses réseaux sociaux. « Il a vécu sa vie comme une chanson jusqu’à son dernier souffle et il manquera à beaucoup », est-il ajouté.

Le communiqué ne donne pas plus de précisions concernant les circonstances de sa mort. Mais la maladie l’avait contraint à reporter des concerts en mai, M. Buffett ayant confié sur les réseaux sociaux qu’il avait été hospitalisé, sans donner plus de précisions.

« Margaritaville », standard du karaoké aux Etats-Unis

Né le 25 décembre 1946 à Pascagoula, dans le Mississippi, Jimmy Buffett a grandi dans la ville portuaire de Mobile, en Alabama. Il a sorti son premier disque, Down to Earth, en 1970 et en a publié sept autres à un rythme régulier. La chanson Come Monday, tirée de son quatrième album studio Living and Dying in ¾ Time, s’est notamment classée en 1974 à la 30e place des charts aux Etats-Unis.

Puis vint Margaritaville, le tube d’une vie, sorti le 14 février 1977 et qui a rapidement connu le succès. « Ce qui semble être une simple chansonnette sur le fait d’être bourré et de réparer un cœur brisé s’avère être une profonde méditation sur l’inertie souvent douloureuse de la vie à la plage », écrivait le magazine Spin en 2021.

Tirée de l’album Changes in Latitudes, Changes in Attitudes, la chanson a passé vingt-deux semaines sur le palmarès Billboard Hot 100, se classant au 8e rang. Très populaire aux Etats-Unis, où elle est devenue un standard du karaoké et a contribué à faire de Key West, en Floride, une musique distincte et une destination connue dans le monde entier, elle a été intronisée au Grammy Hall of Fame en 2016 pour son importance culturelle et historique.

Au fil de sa vie, Jimmy Buffett a participé à plus de 50 albums studio et live, souvent accompagné de son Coral Reefer Band, et était constamment en tournée. Il a obtenu deux nominations aux Grammy Awards, deux Academy of Country Music Awards et un Country Music Association Award. Mais les critiques musicaux n’ont jamais été très tendres avec M. Buffett ou son répertoire, y compris avec ses chansons de « snack-bar de plage » comme Fins, Come Monday ou Cheeseburgers in Paradise.

Il était accueilli à chacun de ses concerts par ses légions de fans, appelés « Parrot Heads », qui venaient régulièrement avec des perroquets, des jouets, des cheeseburgers, des requins et des flamants roses sur la tête, des colliers de fleurs autour du cou et des chemises hawaïennes criardes, pour célébrer sa musique joviale. « C’est de la pure évasion, c’est tout ce que c’est, déclarait-il à l’Arizona Republic en 2021. Je ne suis pas le premier à le faire, et je ne serai probablement pas le dernier. »

Son style, mélange de country, de pop, de folk et de rock, s’est enrichi au fil des années d’instruments et de tonalités que l’on trouve plus communément dans les Caraïbes, comme les tambours d’acier. Le magazine musical de référence Rolling Stones, dans une critique de l’album Life on the Flip Side, sorti en 2020, l’a couvert de louages, commentant avec humour : « Il continue écrire l’utopie de la musique pop avec la chaleur froide et amicale d’un multimillionnaire avec qui vous n’hésiteriez pas à partager une [bière] IPA dans une ambiance tropicale à 15 heures, surtout si sa carte Gold était sur le bar lorsque la dernière tournée a eu lieu.  »

Une marque de plagiste devenue un empire financier

La plus célèbre chanson de Jimmy Buffett lui a en effet surtout permis de faire de sa vie un empire, inspirant la création de restaurants, de centres de villégiature et de produits dérivés, transformant son prétendu désir pour la simplicité de la vie insulaire en une marque à plusieurs millions de dollars. En 2016, il s’est ainsi classé au treizième rang des célébrités américaines les plus riches, selon Forbes, avec une valeur nette de 550 millions de dollars.

L’évolution de la marque de M. Buffett a commencé en 1985 avec l’ouverture d’une série de magasins et de restaurants sur le thème de Margaritaville à Key West, suivie en 1987 par l’ouverture du premier Margaritaville Café, à proximité. Au cours des deux décennies suivantes, des dizaines d’établissements de ce type ont ouvert leurs portes en Floride, à la Nouvelle-Orléans et en Californie.

Depuis, la marque s’est étendue à des dizaines de catégories, dont les centres de villégiature, les vêtements et les chaussures pour hommes et femmes, une station de radio, une marque de bière, du thé glacé, de la tequila et du rhum, de la décoration d’intérieur et des produits alimentaires comme de la sauce salade, ou encore une ligne de croisière « Margaritaville at Sea ». Il existe même une comédie musicale romantique, Escape to Margaritaville, dérivée de la célèbre chanson.

Le Monde avec AP

Adblock test (Why?)



Bagikan Berita Ini

0 Response to "Jimmy Buffett, chanteur américain auteur du titre à succès « Margaritaville » et à la tête d'un empire économique, est mort à 76 ans - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.