Sébastien Cauet est visé par une plainte pour viol et plusieurs accusations de harcèlement.
RADIO - Sébastien Cauet est mis en retrait de l’antenne de NRJ depuis ce mercredi 22 novembre. Cette décision de la radio fait suite au dépôt de plainte pour viols visant l’animateur, ainsi qu’à de nombreux témoignages, dans L’Obs notamment, de faits pouvant relever du harcèlement sexuel. Sébastien Cauet nie tout en bloc, et assure qu’il est « choqué, mais prouvera son innocence ».
Depuis de nombreuses affaires ou séquences chocs dans lesquelles le comportement de l’animateur star est pointé du doigt ressurgissent sur les réseaux sociaux. Et cette bande dessinée de la dessinatrice Math (@Cht.am) résume en quelques planches efficaces trois moments marquants illustrant la culture du sexisme dans ses émissions.
Il y a déjà l’environnement global d’une part : les canulars téléphoniques quasi quotidiens, le format « test d’infidélité » notamment qui voyait une animatrice « piéger » un auditeur au téléphone pour le « tenter ». Il y a également les remarques sexistes permanentes sur les plateaux des émissions qu’il animait, lors desquelles Cauet n’hésitait pas à distinguer les femmes pour la taille de leur bonnet de soutien-gorge par exemple.
En septembre 2016, Sébastien Cauet avait même été épinglé par le CSA qui avait « constaté de graves manquements aux dispositions relatives au respect de l’image des femmes et à la protection de l’enfance et de l’adolescence ». NRJ avait été condamné à payer 1 million d’euros d’amende.
Il y a aussi ce jour de 2011, où l’animateur a exigé le départ de son studio de quatre jeunes femmes venues présenter le salon de l’érotisme.
Deux d’entre elles étant stripteaseuses, Sébastien Cauet leur demande de réaliser en direct un striptease dans le studio. Suite à leur refus, il leur demande sèchement de partir, non sans prendre le temps de leur dire qu’elles sont « chiantes à mourir ». Une séquence encore présente sur la chaîne YouTube de l’animateur et intitulée « Cauet dégage des stripteaseuses de NRJ »
Et puis il y a les récits de comportements déplacés. En 2007, Cauet reçoit Yelle (Julie Budet) dans son émission. Elle s’était confiée dans le livre Toutes pour la musique sorti en 2022. D’après son témoignage, l’animateur lui avait tendu la joue pour qu’elle lui fasse une bise mais avait tourné la tête et l’avait embrassée au dernier moment. Un geste qui peut être considéré par le Code Pénal comme une agression sexuelle.
La chanteuse avait confié dans le livre : « Je me disais que c’était une blague potache vraiment nulle, que ce n’était pas dramatique, mais en même temps, je me sentais hyper mal. Parce qu’on m’avait fait un truc que je n’avais pas envie qu’on me fasse, à une heure de grande écoute, dans une émission très regardée. »
L’agression de Cécile de Ménibus
Autre moment choc et qui s’est déroulé en direct : l’agression sexuelle de Cécile de Ménibus. En 2006, sur le plateau de Cauetivi, émission de Fun Radio filmée et diffusée en direct sur TF1, l’animatrice a été agressée par l’acteur pornographique Rocco Siffredi.
Devant les caméras il l’avait touchée sans son accord, l’avait allongée sur la table et forcée à imiter un acte sexuel. Tout cela sans que Cauet n’intervienne à aucun moment. En coulisses, comme elle l’avait confié à Thierry Ardisson sur le plateau de Salut les Terriens, l’acteur italien l’avait embrassée de force.
Cauet, loin de reconnaître le traumatisme engendré par cette agression pour son ancienne comparse, avait même été plus loin. Il avait déclaré lors d’une interview en novembre 2017 : « J’ai appelé Cécile et je lui ai dit d’arrêter son cirque. Je lui ai dit d’arrêter de ressortir ce truc à chaque fois ».
Si toutes ces anecdotes appartiennent à un passé plus ou moins proche, elles n’en sont pas moins symptomatiques. D’une époque tout d’abord, où le sexisme avait une place de choix sur les plateaux télé. Mais aussi de la personnalité d’une célébrité médiatique qui fait aujourd’hui face à de lourdes accusations.
Une enquête préliminaire pour « viols sur mineure de plus de 15 ans et viols » a été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse sur Cauet ce mercredi 22 novembre.
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Sébastien Cauet est visé par une plainte pour viol et plusieurs accusations de harcèlement.
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Depuis de nombreuses affaires ou séquences chocs dans lesquelles le comportement de l’animateur star est pointé du doigt ressurgissent sur les réseaux sociaux. Et cette bande dessinée de la dessinatrice Math (@Cht.am) résume en quelques planches efficaces trois moments marquants illustrant la culture du sexisme dans ses émissions.
Il y a déjà l’environnement global d’une part : les canulars téléphoniques quasi quotidiens, le format « test d’infidélité » notamment qui voyait une animatrice « piéger » un auditeur au téléphone pour le « tenter ». Il y a également les remarques sexistes permanentes sur les plateaux des émissions qu’il animait, lors desquelles Cauet n’hésitait pas à distinguer les femmes pour la taille de leur bonnet de soutien-gorge par exemple.
En septembre 2016, Sébastien Cauet avait même été épinglé par le CSA qui avait « constaté de graves manquements aux dispositions relatives au respect de l’image des femmes et à la protection de l’enfance et de l’adolescence ». NRJ avait été condamné à payer 1 million d’euros d’amende.
Il y a aussi ce jour de 2011, où l’animateur a exigé le départ de son studio de quatre jeunes femmes venues présenter le salon de l’érotisme.
Deux d’entre elles étant stripteaseuses, Sébastien Cauet leur demande de réaliser en direct un striptease dans le studio. Suite à leur refus, il leur demande sèchement de partir, non sans prendre le temps de leur dire qu’elles sont « chiantes à mourir ». Une séquence encore présente sur la chaîne YouTube de l’animateur et intitulée « Cauet dégage des stripteaseuses de NRJ »
Et puis il y a les récits de comportements déplacés. En 2007, Cauet reçoit Yelle (Julie Budet) dans son émission. Elle s’était confiée dans le livre Toutes pour la musique sorti en 2022. D’après son témoignage, l’animateur lui avait tendu la joue pour qu’elle lui fasse une bise mais avait tourné la tête et l’avait embrassée au dernier moment. Un geste qui peut être considéré par le Code Pénal comme une agression sexuelle.
La chanteuse avait confié dans le livre : « Je me disais que c’était une blague potache vraiment nulle, que ce n’était pas dramatique, mais en même temps, je me sentais hyper mal. Parce qu’on m’avait fait un truc que je n’avais pas envie qu’on me fasse, à une heure de grande écoute, dans une émission très regardée. »
L’agression de Cécile de Ménibus
Autre moment choc et qui s’est déroulé en direct : l’agression sexuelle de Cécile de Ménibus. En 2006, sur le plateau de Cauetivi, émission de Fun Radio filmée et diffusée en direct sur TF1, l’animatrice a été agressée par l’acteur pornographique Rocco Siffredi.
Devant les caméras il l’avait touchée sans son accord, l’avait allongée sur la table et forcée à imiter un acte sexuel. Tout cela sans que Cauet n’intervienne à aucun moment. En coulisses, comme elle l’avait confié à Thierry Ardisson sur le plateau de Salut les Terriens, l’acteur italien l’avait embrassée de force.
Cauet, loin de reconnaître le traumatisme engendré par cette agression pour son ancienne comparse, avait même été plus loin. Il avait déclaré lors d’une interview en novembre 2017 : « J’ai appelé Cécile et je lui ai dit d’arrêter son cirque. Je lui ai dit d’arrêter de ressortir ce truc à chaque fois ».
Si toutes ces anecdotes appartiennent à un passé plus ou moins proche, elles n’en sont pas moins symptomatiques. D’une époque tout d’abord, où le sexisme avait une place de choix sur les plateaux télé. Mais aussi de la personnalité d’une célébrité médiatique qui fait aujourd’hui face à de lourdes accusations.
Une enquête préliminaire pour « viols sur mineure de plus de 15 ans et viols » a été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse sur Cauet ce mercredi 22 novembre.
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