Le prix Goncourt des lycéens a été attribué, jeudi 23 novembre, au roman Triste tigre (éditions P.O.L), de Neige Sinno, a annoncé de Rennes le jury représentant une cinquantaine de lycées de la France entière. Déjà lauréate du prix Femina et du prix littéraire Le Monde cette année, l’autrice de 46 ans succède à Sabyl Ghoussoub et Beyrouth-sur-Seine (Stock).
Triste tigre, récit sur l’inceste, se voit récompenser « pour ses qualités littéraires et sa forme audacieuse pour aborder un sujet sensible », a déclaré Méline Debailleul, élève de Terminale et porte-parole du jury, en direct sur M6 de Rennes, où ce petit frère du Goncourt a été créé en 1988.
Neige Sinno, 46 ans, a pour sa part réagi en duplex sur cette même chaîne en remerciant « du fond du cœur les lycéens, les lycéennes qui ont lu mon livre et qui ont fait confiance à son audace ».
« Les lectures qu’on fait quand on est jeune, c’est tellement important. C’est des lectures qui nous changent. Et moi, ça me réjouit de savoir que peut-être ce texte-là, mon écriture, va produire quelque chose dans le devenir d’une personne. C’est génial. Ça me fait très très plaisir », a-t-elle ajouté.
Un livre refusé par plusieurs maisons d’édition
Egalement finaliste du Goncourt des adultes, Triste tigre est le récit de l’inceste dont l’autrice a été victime enfant, ainsi qu’une réflexion plus générale sur les violences sexuelles.
Neige Sinno, docteure en lettres à 28 ans, a choisi pour sa carrière l’émigration, loin des Hautes-Alpes où elle a grandi. Elle enseigne aujourd’hui dans une branche de l’Université nationale autonome du Mexique, à Morelia. Avant Triste tigre, elle était passée quasi inaperçue dans la littérature, avec un recueil de nouvelles en 2007 (La Vie des rats) et un roman en 2018 (Le Camion), publiés par de petits éditeurs.
Ce troisième livre a fait l’unanimité parmi la critique littéraire. Il avait pourtant été refusé par plusieurs concurrents des éditions P.O.L, avant qu’elle le transmette à cette maison qui s’est empressée de lui offrir un contrat.
Très prescripteur en termes de ventes, le Goncourt des lycéens, qui désigne son lauréat parmi la même sélection que celle de l’académie Goncourt, peut représenter certaines années plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus.
Etaient également en lice cette année Les Conditions idéales, de Mokhtar Amoudi (Gallimard), Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea (L’Iconoclaste), Naufrage, de Vincent Delecroix (Gallimard), Les Amants du Lutetia, d’Emilie Frèche (Albin Michel), Suite inoubliable, d’Akira Mizubayashi (Gallimard), et Le Grand Feu, de Léonor de Récondo (Grasset).
Le prix Goncourt des lycéens a été attribué, jeudi 23 novembre, au roman Triste tigre (éditions P.O.L), de Neige Sinno, a annoncé de Rennes le jury représentant une cinquantaine de lycées de la France entière. Déjà lauréate du prix Femina et du prix littéraire Le Monde cette année, l’autrice de 46 ans succède à Sabyl Ghoussoub et Beyrouth-sur-Seine (Stock).
Triste tigre, récit sur l’inceste, se voit récompenser « pour ses qualités littéraires et sa forme audacieuse pour aborder un sujet sensible », a déclaré Méline Debailleul, élève de Terminale et porte-parole du jury, en direct sur M6 de Rennes, où ce petit frère du Goncourt a été créé en 1988.
Neige Sinno, 46 ans, a pour sa part réagi en duplex sur cette même chaîne en remerciant « du fond du cœur les lycéens, les lycéennes qui ont lu mon livre et qui ont fait confiance à son audace ».
« Les lectures qu’on fait quand on est jeune, c’est tellement important. C’est des lectures qui nous changent. Et moi, ça me réjouit de savoir que peut-être ce texte-là, mon écriture, va produire quelque chose dans le devenir d’une personne. C’est génial. Ça me fait très très plaisir », a-t-elle ajouté.
Un livre refusé par plusieurs maisons d’édition
Egalement finaliste du Goncourt des adultes, Triste tigre est le récit de l’inceste dont l’autrice a été victime enfant, ainsi qu’une réflexion plus générale sur les violences sexuelles.
Neige Sinno, docteure en lettres à 28 ans, a choisi pour sa carrière l’émigration, loin des Hautes-Alpes où elle a grandi. Elle enseigne aujourd’hui dans une branche de l’Université nationale autonome du Mexique, à Morelia. Avant Triste tigre, elle était passée quasi inaperçue dans la littérature, avec un recueil de nouvelles en 2007 (La Vie des rats) et un roman en 2018 (Le Camion), publiés par de petits éditeurs.
Ce troisième livre a fait l’unanimité parmi la critique littéraire. Il avait pourtant été refusé par plusieurs concurrents des éditions P.O.L, avant qu’elle le transmette à cette maison qui s’est empressée de lui offrir un contrat.
Très prescripteur en termes de ventes, le Goncourt des lycéens, qui désigne son lauréat parmi la même sélection que celle de l’académie Goncourt, peut représenter certaines années plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus.
Etaient également en lice cette année Les Conditions idéales, de Mokhtar Amoudi (Gallimard), Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea (L’Iconoclaste), Naufrage, de Vincent Delecroix (Gallimard), Les Amants du Lutetia, d’Emilie Frèche (Albin Michel), Suite inoubliable, d’Akira Mizubayashi (Gallimard), et Le Grand Feu, de Léonor de Récondo (Grasset).
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