
Six semaines après les scénaristes, les acteurs sont parvenus à un accord avec les grands studios de production sur leurs conditions de travail. Hollywood devrait revenir à la paix, après une période houleuse de plusieurs mois de grève des acteurs et scénaristes comme l’industrie du divertissement n’en avait pas connu depuis plus de soixante ans.
Il avait fallu cent quarante-huit jours aux scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) pour obtenir des concessions des studios. Il en a fallu cent dix-huit aux acteurs (qui avaient rejoint le mouvement social en juillet) pour parvenir à un compromis, mettant fin à leur plus longue grève dans l’histoire de Hollywood. « La persévérance paie ! », s’est exclamée l’actrice et productrice Jamie Lee Curtis sur Instagram. En 1980, la grève contre des acteurs contre les chaînes de télévision et les studios de cinéma avait duré quatre-vingt-quinze jours.
Le bureau national du syndicat des acteurs (Sag-Aftra, Screen Actors Guild - American Federation of Television and Radio Artists), devait entériner, vendredi 10 novembre, l’accord conclu deux jours plus tôt sur la nouvelle convention collective de trois ans. Le texte devra être ratifié par les quelque 160 000 membres du syndicat, des comédiens travaillant dans le cinéma, la télévision et la radio.
Rémunération pour le streaming
« C’est une victoire massive » pour le syndicat, a exulté Ben Whitehair, l’un des négociateurs. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de l’accord, plus de 150 acteurs se sont réunis dans un bar de Los Angeles pour célébrer la fin d’une grève qui paralysait la production de films et de séries depuis le 14 juillet. « When we fight, we win » (« quand nous luttons, nous gagnons »), ont-ils chanté, un slogan devenu le cri de ralliement des grévistes en lutte pour de meilleurs salaires aux Etats-Unis, du secteur de l’automobile à celui de l’hôtellerie.
Le syndicat a affirmé que l’accord représentait des avantages à hauteur de 1 milliard de dollars, incluant des augmentations de salaires de 7 %, soit 2 % de plus que ce que les syndicats des autres professions – scénaristes et réalisateurs – ont obtenu cette année. A quoi s’ajoute un nouveau système de calcul des primes pour les rediffusions en streaming, et une réglementation de l’utilisation de l’intelligence artificielle – qui devra faire l’objet du consentement de l’acteur. La revalorisation de la rémunération pour le streaming – qui était rémunéré jusqu’alors par un paiement forfaitaire indépendamment de l’audience – était l’un des points les plus épineux des négociations, mais le syndicat en avait fait une revendication fondamentale, prenant acte du changement de paradigme dans la diffusion de films et de séries.
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Six semaines après les scénaristes, les acteurs sont parvenus à un accord avec les grands studios de production sur leurs conditions de travail. Hollywood devrait revenir à la paix, après une période houleuse de plusieurs mois de grève des acteurs et scénaristes comme l’industrie du divertissement n’en avait pas connu depuis plus de soixante ans.
Il avait fallu cent quarante-huit jours aux scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) pour obtenir des concessions des studios. Il en a fallu cent dix-huit aux acteurs (qui avaient rejoint le mouvement social en juillet) pour parvenir à un compromis, mettant fin à leur plus longue grève dans l’histoire de Hollywood. « La persévérance paie ! », s’est exclamée l’actrice et productrice Jamie Lee Curtis sur Instagram. En 1980, la grève contre des acteurs contre les chaînes de télévision et les studios de cinéma avait duré quatre-vingt-quinze jours.
Le bureau national du syndicat des acteurs (Sag-Aftra, Screen Actors Guild - American Federation of Television and Radio Artists), devait entériner, vendredi 10 novembre, l’accord conclu deux jours plus tôt sur la nouvelle convention collective de trois ans. Le texte devra être ratifié par les quelque 160 000 membres du syndicat, des comédiens travaillant dans le cinéma, la télévision et la radio.
Rémunération pour le streaming
« C’est une victoire massive » pour le syndicat, a exulté Ben Whitehair, l’un des négociateurs. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de l’accord, plus de 150 acteurs se sont réunis dans un bar de Los Angeles pour célébrer la fin d’une grève qui paralysait la production de films et de séries depuis le 14 juillet. « When we fight, we win » (« quand nous luttons, nous gagnons »), ont-ils chanté, un slogan devenu le cri de ralliement des grévistes en lutte pour de meilleurs salaires aux Etats-Unis, du secteur de l’automobile à celui de l’hôtellerie.
Le syndicat a affirmé que l’accord représentait des avantages à hauteur de 1 milliard de dollars, incluant des augmentations de salaires de 7 %, soit 2 % de plus que ce que les syndicats des autres professions – scénaristes et réalisateurs – ont obtenu cette année. A quoi s’ajoute un nouveau système de calcul des primes pour les rediffusions en streaming, et une réglementation de l’utilisation de l’intelligence artificielle – qui devra faire l’objet du consentement de l’acteur. La revalorisation de la rémunération pour le streaming – qui était rémunéré jusqu’alors par un paiement forfaitaire indépendamment de l’audience – était l’un des points les plus épineux des négociations, mais le syndicat en avait fait une revendication fondamentale, prenant acte du changement de paradigme dans la diffusion de films et de séries.
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