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Saison 6 de «The Crown», le tribut de Diana - Libération

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En s’attardant sur les derniers instants de la princesse, la première partie de l’ultime saison de la série Netflix se révèle bien moins délicate que ce à quoi elle nous avait habitués.

On avait laissé The Crown sur un très bel épisode qui se refermait par deux regards joués en miroir. Celui de la jeune divorcée Diana (Elizabeth Debicki), faussement rieur, vaine tentative de se dire que tout ira bien, et celui noir et tranchant de la reine aux prises avec un double enterrement symbolique du Britannia, le navire royal, et la rétrocession de Hongkong, actant le crépuscule d’une royauté anachronique. Un de ces moments de silence que la série a très bien su ménager pour laisser les choses imprimer, transformer les commissures de la bouche en minuscules failles de ces gens sans cesse en armure. On retrouve la série au pied de la tour Eiffel. Instantanément transformée en totem de mort. On est à Paris, la nuit, et un chien sort son maître le long des quais de Seine. Une berline file à toute berzingue, s’engouffre dans le pont de l’Alma. Fracas. Appel d’urgence. Les sirènes qui retentissent au loin viennent se fondre dans l’orgue du thème de Hans Zimmer. La princesse Diana disparaît hors champ, en quelques secondes, sous les yeux d’un badaud. Absurdité d’un accident de la route. C’est pudique, sobre, gonflé.

Au temps pour nous : les trois premiers épisodes de la sixième saison de The Crown n’auront d’yeux que pour les derniers jours de Diana, transformés en compte à rebours funeste. Un été au c

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On avait laissé The Crown sur un très bel épisode qui se refermait par deux regards joués en miroir. Celui de la jeune divorcée Diana (Elizabeth Debicki), faussement rieur, vaine tentative de se dire que tout ira bien, et celui noir et tranchant de la reine aux prises avec un double enterrement symbolique du Britannia, le navire royal, et la rétrocession de Hongkong, actant le crépuscule d’une royauté anachronique. Un de ces moments de silence que la série a très bien su ménager pour laisser les choses imprimer, transformer les commissures de la bouche en minuscules failles de ces gens sans cesse en armure. On retrouve la série au pied de la tour Eiffel. Instantanément transformée en totem de mort. On est à Paris, la nuit, et un chien sort son maître le long des quais de Seine. Une berline file à toute berzingue, s’engouffre dans le pont de l’Alma. Fracas. Appel d’urgence. Les sirènes qui retentissent au loin viennent se fondre dans l’orgue du thème de Hans Zimmer. La princesse Diana disparaît hors champ, en quelques secondes, sous les yeux d’un badaud. Absurdité d’un accident de la route. C’est pudique, sobre, gonflé.

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