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Sébastien Cauet fait l’objet d’une nouvelle enquête de Libération sur ses comportements au travail.
MEDIAS - La méthode Cauet appliquée au monde de l’entreprise ne serait pas si reluisante. Alors que Sébastien Cauet fait l’objet de quatre plaintes pour viol, Libération a enquêté auprès de ses employés et collègues, actuels et anciens, afin d’établir le portrait de l’animateur au travail. Cauet est-il « irréprochable » dans le monde professionnel comme il l’a avancé à plusieurs reprises, et notamment lors de son interview avec Benjamin Duhamel sur BFMTV, dimanche 10 décembre ?
Libération s’est entretenu avec plusieurs personnes l’ayant côtoyé de très près pendant quelques mois, ou plusieurs années. Et le portrait-robot qu’elles dressent de l’animateur star est sans appel.
Julie Brochu, ancienne animatrice de BeAware, la société de production de Cauet, raconte avoir vécu une lente descente aux enfers. Pendant 17 ans aux côtés de Cauet, elle explique avoir vu ses conditions de travail se dégrader au point de la mener au « bord de la dépression ». En cause notamment, « l’obligation de participer à des défis dégradants, humiliants et dangereux pour la santé à l’antenne ». Libération liste ainsi quelques-unes de ces humiliations « recevoir d’énormes claques sur l’arrière de la tête, supporter le poids de trois hommes sur son dos lors d’une pyramide humaine, mordre dans une chaussette sale et odorante ou avaler une douzaine de comprimés laxatifs ». Son travail s’est soldé par un arrêt maladie et un passage devant les prud’hommes, avant d’être licenciée de manière abusive par l’entreprise.
Cauet décrit comme un tyran impitoyable
D’autres salariés de Sébastien Cauet mentionnent des comportements humiliants répétitifs et des formes de harcèlement : des pressions sur les résultats, des messages envoyés tard le soir, ou pendant les vacances. Tous décrivent le grand patron de BeWare comme un tyran autoritaire à qui personne ne dit jamais non.
Énora Malagré, ancienne chroniqueuse de l’émission confie à Libération avoir refusé plusieurs fois le concept Enora teste ton mec sur lancé au début des années 2010 sur C’Cauet. « Je me souviens très bien lui avoir dit que je ne voulais pas le faire, plusieurs fois, rapporte-t-elle. Mais c’était mon patron, j’étais jeune, j’avais peur d’être virée, j’ai fini par accepter à contrecœur. » Dans cette séquence, la jeune animatrice devait, d’une voix sensuelle, inciter des hommes en couple à accepter de tromper leur partenaire avec elle.
L’atmosphère sexiste des émissions de Cauet
Cette séquence a été conservée dans l’émission de Cauet et reprise par une autre chroniqueuse, même après le départ (précipité) d’Énora Malagré quelques mois plus tard. Elle témoigne d’un aspect également problématique du travail façon Cauet : l’omniprésence du sexe et du sexisme. Sur les plateaux télés et dans les studios radio, tout est « très sexualisé ». « J’avais l’impression que si j’étais pas attifée avec un gros décolleté, je n’avais pas ma place », explique Enora Malagré. Le sexe et plus largement le sexisme sont la marque de fabrique de Cauet et il ne s’en prive pas, pour faire rire grassement à l’antenne, comme Cécile de Ménibus en avait par exemple fait l’amère expérience.
Mais ce n’est pas cantonné aux émissions puisque de nombreux témoignages relatent des comportements déplacés avec les femmes hors antenne. L’animateur se montre très tactile, oppressant, et à la limite du harcèlement sexuel. Libération mentionne ainsi par exemple des « massages » imposés pendant les coupures pubs. Des comportements qui perdurent aujourd’hui encore.
Depuis son interview sur BFMTV, Sébastien Cauet n’a plus repris la parole en public. Visé par quatre plaintes pour viol et agression sexuelle -des accusations qu’il réfute en bloc- Il n’est plus à l’antenne de la radio NRJ depuis fin novembre.
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Sébastien Cauet fait l’objet d’une nouvelle enquête de Libération sur ses comportements au travail.
MEDIAS - La méthode Cauet appliquée au monde de l’entreprise ne serait pas si reluisante. Alors que Sébastien Cauet fait l’objet de quatre plaintes pour viol, Libération a enquêté auprès de ses employés et collègues, actuels et anciens, afin d’établir le portrait de l’animateur au travail. Cauet est-il « irréprochable » dans le monde professionnel comme il l’a avancé à plusieurs reprises, et notamment lors de son interview avec Benjamin Duhamel sur BFMTV, dimanche 10 décembre ?
Libération s’est entretenu avec plusieurs personnes l’ayant côtoyé de très près pendant quelques mois, ou plusieurs années. Et le portrait-robot qu’elles dressent de l’animateur star est sans appel.
Julie Brochu, ancienne animatrice de BeAware, la société de production de Cauet, raconte avoir vécu une lente descente aux enfers. Pendant 17 ans aux côtés de Cauet, elle explique avoir vu ses conditions de travail se dégrader au point de la mener au « bord de la dépression ». En cause notamment, « l’obligation de participer à des défis dégradants, humiliants et dangereux pour la santé à l’antenne ». Libération liste ainsi quelques-unes de ces humiliations « recevoir d’énormes claques sur l’arrière de la tête, supporter le poids de trois hommes sur son dos lors d’une pyramide humaine, mordre dans une chaussette sale et odorante ou avaler une douzaine de comprimés laxatifs ». Son travail s’est soldé par un arrêt maladie et un passage devant les prud’hommes, avant d’être licenciée de manière abusive par l’entreprise.
Cauet décrit comme un tyran impitoyable
D’autres salariés de Sébastien Cauet mentionnent des comportements humiliants répétitifs et des formes de harcèlement : des pressions sur les résultats, des messages envoyés tard le soir, ou pendant les vacances. Tous décrivent le grand patron de BeWare comme un tyran autoritaire à qui personne ne dit jamais non.
Énora Malagré, ancienne chroniqueuse de l’émission confie à Libération avoir refusé plusieurs fois le concept Enora teste ton mec sur lancé au début des années 2010 sur C’Cauet. « Je me souviens très bien lui avoir dit que je ne voulais pas le faire, plusieurs fois, rapporte-t-elle. Mais c’était mon patron, j’étais jeune, j’avais peur d’être virée, j’ai fini par accepter à contrecœur. » Dans cette séquence, la jeune animatrice devait, d’une voix sensuelle, inciter des hommes en couple à accepter de tromper leur partenaire avec elle.
L’atmosphère sexiste des émissions de Cauet
Cette séquence a été conservée dans l’émission de Cauet et reprise par une autre chroniqueuse, même après le départ (précipité) d’Énora Malagré quelques mois plus tard. Elle témoigne d’un aspect également problématique du travail façon Cauet : l’omniprésence du sexe et du sexisme. Sur les plateaux télés et dans les studios radio, tout est « très sexualisé ». « J’avais l’impression que si j’étais pas attifée avec un gros décolleté, je n’avais pas ma place », explique Enora Malagré. Le sexe et plus largement le sexisme sont la marque de fabrique de Cauet et il ne s’en prive pas, pour faire rire grassement à l’antenne, comme Cécile de Ménibus en avait par exemple fait l’amère expérience.
Mais ce n’est pas cantonné aux émissions puisque de nombreux témoignages relatent des comportements déplacés avec les femmes hors antenne. L’animateur se montre très tactile, oppressant, et à la limite du harcèlement sexuel. Libération mentionne ainsi par exemple des « massages » imposés pendant les coupures pubs. Des comportements qui perdurent aujourd’hui encore.
Depuis son interview sur BFMTV, Sébastien Cauet n’a plus repris la parole en public. Visé par quatre plaintes pour viol et agression sexuelle -des accusations qu’il réfute en bloc- Il n’est plus à l’antenne de la radio NRJ depuis fin novembre.
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