La Joconde, célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au Louvre à Paris, a été aspergée de soupe ce dimanche 28 janvier. Mais que risquent les militantes du groupuscule écologiste «Riposte alimentaire» à l'origine de cette action ?
Mona Lisa attaquée. Aux alentours de 10h ce dimanche 28 janvier, deux militantes écologistes ont mené une action au musée du Louvre à Paris.
Positionnées devant La Joconde, elles l’ont aspergée de soupe avant de dévoiler leur message : «Qu'est-ce qu'il y a de plus important ? L'art ou le droit à une alimentation saine et durable ?», ont-elles ainsi interrogé, évoquant un système agricole «malade», laissant un Français sur trois sur sa faim chaque jour.
Les deux femmes portaient un tee-shirt sur lequel était inscrit «Riposte alimentaire», le collectif qui a pris la suite de Dernière Rénovation
ALERTE - Des militantes pour le climat jettent de la soupe sur le tableau de La Joconde au musée du Louvre. @CLPRESSFR pic.twitter.com/Aa7gavRRc4
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) January 28, 2024
Par chance, l'action militante n'a pas fait de dégâts sur la peinture puisque celle-ci est protégée, depuis 2005, par une vitre blindée.
Après plusieurs actions similaires en 2022, les musées devenant des cibles privilégiées des activistes de collectifs de Just Stop Oil, Dernière Rénovation ou Ultima Generazione, l'un de ces militants radicaux avait déclaré au Figaro que «s'il n'y a pas de dégât, il n'y a pas de délit».
Et pour cause, sur le continent européen le délit d'écoterrorisme n'existe pas. Ces actes de vandalisme politiques sont donc sanctionnés sous la notion de dégradation. Compte tenu de l’absence de violence et du fait que la Joconde ait été protégée par une vitre, l’action ne pourrait donc pas être répréhensible pénalement.
En France, les dommages commis sur les œuvres d'art sont pourtant passibles en théorie d'une peine maximale de sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Mais dans les faits, les tribunaux prononcent peu de peines d'emprisonnement ferme lorsqu'il s'agit d'une première condamnation ou si l'oeuvre n'a en réalité pas été dégradée.
Des actions désormais sanctionnées en Angleterre
Reste qu'ailleurs en Europe, les lignes bougent. Le Royaume-Uni a ainsi décidé de prendre les devants et de modifier la loi en vue de créer de nouvelles infractions.
En juin 2022, le Public Order Bill a été promulgué «en prévision de nouvelles infractions relatives à l'ordre public».
Désormais, au Royaume-Uni, l'infraction dite de verrouillage consistant à «se fixer à une personne, un objet ou un terrain», est passible d'une peine maximale de six mois d'emprisonnement, une amende illimitée ou les deux. Mais là encore, les sanctions sont pour l'heure plus clémentes dans les faits.
La Joconde, célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au Louvre à Paris, a été aspergée de soupe ce dimanche 28 janvier. Mais que risquent les militantes du groupuscule écologiste «Riposte alimentaire» à l'origine de cette action ?
Mona Lisa attaquée. Aux alentours de 10h ce dimanche 28 janvier, deux militantes écologistes ont mené une action au musée du Louvre à Paris.
Positionnées devant La Joconde, elles l’ont aspergée de soupe avant de dévoiler leur message : «Qu'est-ce qu'il y a de plus important ? L'art ou le droit à une alimentation saine et durable ?», ont-elles ainsi interrogé, évoquant un système agricole «malade», laissant un Français sur trois sur sa faim chaque jour.
Les deux femmes portaient un tee-shirt sur lequel était inscrit «Riposte alimentaire», le collectif qui a pris la suite de Dernière Rénovation
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Par chance, l'action militante n'a pas fait de dégâts sur la peinture puisque celle-ci est protégée, depuis 2005, par une vitre blindée.
Après plusieurs actions similaires en 2022, les musées devenant des cibles privilégiées des activistes de collectifs de Just Stop Oil, Dernière Rénovation ou Ultima Generazione, l'un de ces militants radicaux avait déclaré au Figaro que «s'il n'y a pas de dégât, il n'y a pas de délit».
Et pour cause, sur le continent européen le délit d'écoterrorisme n'existe pas. Ces actes de vandalisme politiques sont donc sanctionnés sous la notion de dégradation. Compte tenu de l’absence de violence et du fait que la Joconde ait été protégée par une vitre, l’action ne pourrait donc pas être répréhensible pénalement.
En France, les dommages commis sur les œuvres d'art sont pourtant passibles en théorie d'une peine maximale de sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Mais dans les faits, les tribunaux prononcent peu de peines d'emprisonnement ferme lorsqu'il s'agit d'une première condamnation ou si l'oeuvre n'a en réalité pas été dégradée.
Des actions désormais sanctionnées en Angleterre
Reste qu'ailleurs en Europe, les lignes bougent. Le Royaume-Uni a ainsi décidé de prendre les devants et de modifier la loi en vue de créer de nouvelles infractions.
En juin 2022, le Public Order Bill a été promulgué «en prévision de nouvelles infractions relatives à l'ordre public».
Désormais, au Royaume-Uni, l'infraction dite de verrouillage consistant à «se fixer à une personne, un objet ou un terrain», est passible d'une peine maximale de six mois d'emprisonnement, une amende illimitée ou les deux. Mais là encore, les sanctions sont pour l'heure plus clémentes dans les faits.
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