Les parrains d’Hollywood sont au rendez-vous. Jamais inaperçus. Huit avions de la Patrouille de France avaient survolé le tapis rouge juste avant la présentation de Top Gun : Maverick, de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise, en 2022 – toute question relative au bilan carbone ayant été écartée d’un revers de la main par la Paramount. En 2023, Martin Scorsese et Harrison Ford avaient effectué chacun une montée des marches triomphale sur la Croisette. La 77e édition cannoise, du 14 au 25 mai, sera une nouvelle fois marquée par une imposante présence des grands noms de l’industrie hollywoodienne.
Long-métrage d’une ambition folle, en gestation depuis quarante ans, Megalopolis, de Francis Ford Coppola, avec Adam Driver, constitue l’un des événements les plus attendus. Hors compétition et fidèle à son amour du grand spectacle et des vrombissements de moteur, George Miller dévoilera Furiosa, nouvel opus de la saga Mad Max. Sans compter les palmes d’honneur qui seront remises à George Lucas, le père de Star Wars, et à l’actrice Meryl Streep.
Les films américains devraient aussi doper les chiffres de la fréquentation en salle dans l’Hexagone. Furiosa est programmé dès le 24 mai et Megalopolis à l’automne, alors que la vague du grand retour des spectateurs se fait encore attendre. Selon le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), les cinémas ont enregistré 55,75 millions d’entrées au cours des quatre premiers mois de l’année, soit − 17 % par rapport à la même période de 2023. Ce résultat s’explique par une relative faiblesse de la programmation française en début d’année, mais aussi et surtout par l’onde de choc de la très longue grève des acteurs et des scénaristes en 2023 à Hollywood. Ce blocage s’est soldé par un report de six mois au minimum de la sortie mondiale de nombreux blockbusters.
Rebond des « films du milieu »
Ce qui a handicapé la fréquentation des salles en France, comme sur la planète entière. « Sur les quatorze premières semaines de 2024, les entrées sont bien meilleures qu’en 2022, mais elles restent toujours en retard par rapport à 2023 », note Eric Marti, directeur général de Comscore, groupe spécialisé dans les mesures d’audience et dans l’élaboration du box-office. Les pays qui tirent leur épingle du jeu affichent en fait des résultats positifs par défaut, parce que les entrées sur la même période en 2023 étaient, en comparaison, particulièrement mauvaises. C’est le cas de la Chine, de la Corée du Sud ou de l’Italie.
Aux yeux de cet observateur, la France s’en sort plutôt correctement. Et trois éléments semblent désormais acquis : « Nous assistons à un retour important des spectateurs en salle, ce qui devrait permettre de retrouver rapidement 80 % de la fréquentation d’avant-Covid. » Il note aussi un changement des pratiques des spectateurs, avec « un engouement pour les projections premium qui ne désemplissent pas, un phénomène en contradiction avec l’idée répandue que les places sont trop chères ». Dernière constatation, complexe à gérer pour les exploitants : l’aspect plus que jamais erratique de la fréquentation. Elle s’avère en dents de scie selon les semaines, la programmation et la météo. Et les propriétaires de salle ne peuvent plus compter comme auparavant sur un socle minimum de fidèles chaque semaine.
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Read AgainLes parrains d’Hollywood sont au rendez-vous. Jamais inaperçus. Huit avions de la Patrouille de France avaient survolé le tapis rouge juste avant la présentation de Top Gun : Maverick, de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise, en 2022 – toute question relative au bilan carbone ayant été écartée d’un revers de la main par la Paramount. En 2023, Martin Scorsese et Harrison Ford avaient effectué chacun une montée des marches triomphale sur la Croisette. La 77e édition cannoise, du 14 au 25 mai, sera une nouvelle fois marquée par une imposante présence des grands noms de l’industrie hollywoodienne.
Long-métrage d’une ambition folle, en gestation depuis quarante ans, Megalopolis, de Francis Ford Coppola, avec Adam Driver, constitue l’un des événements les plus attendus. Hors compétition et fidèle à son amour du grand spectacle et des vrombissements de moteur, George Miller dévoilera Furiosa, nouvel opus de la saga Mad Max. Sans compter les palmes d’honneur qui seront remises à George Lucas, le père de Star Wars, et à l’actrice Meryl Streep.
Les films américains devraient aussi doper les chiffres de la fréquentation en salle dans l’Hexagone. Furiosa est programmé dès le 24 mai et Megalopolis à l’automne, alors que la vague du grand retour des spectateurs se fait encore attendre. Selon le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), les cinémas ont enregistré 55,75 millions d’entrées au cours des quatre premiers mois de l’année, soit − 17 % par rapport à la même période de 2023. Ce résultat s’explique par une relative faiblesse de la programmation française en début d’année, mais aussi et surtout par l’onde de choc de la très longue grève des acteurs et des scénaristes en 2023 à Hollywood. Ce blocage s’est soldé par un report de six mois au minimum de la sortie mondiale de nombreux blockbusters.
Rebond des « films du milieu »
Ce qui a handicapé la fréquentation des salles en France, comme sur la planète entière. « Sur les quatorze premières semaines de 2024, les entrées sont bien meilleures qu’en 2022, mais elles restent toujours en retard par rapport à 2023 », note Eric Marti, directeur général de Comscore, groupe spécialisé dans les mesures d’audience et dans l’élaboration du box-office. Les pays qui tirent leur épingle du jeu affichent en fait des résultats positifs par défaut, parce que les entrées sur la même période en 2023 étaient, en comparaison, particulièrement mauvaises. C’est le cas de la Chine, de la Corée du Sud ou de l’Italie.
Aux yeux de cet observateur, la France s’en sort plutôt correctement. Et trois éléments semblent désormais acquis : « Nous assistons à un retour important des spectateurs en salle, ce qui devrait permettre de retrouver rapidement 80 % de la fréquentation d’avant-Covid. » Il note aussi un changement des pratiques des spectateurs, avec « un engouement pour les projections premium qui ne désemplissent pas, un phénomène en contradiction avec l’idée répandue que les places sont trop chères ». Dernière constatation, complexe à gérer pour les exploitants : l’aspect plus que jamais erratique de la fréquentation. Elle s’avère en dents de scie selon les semaines, la programmation et la météo. Et les propriétaires de salle ne peuvent plus compter comme auparavant sur un socle minimum de fidèles chaque semaine.
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