Ils y seront. Sur la Croisette, aux photocalls des avant-premières et dans les foules serrées des fêtes où se pressent les vedettes (aspirantes et certifiées), une délégation de tiktokeurs relaiera en direct une version trépidante et glamour du Festival de Cannes à leurs followers, leur faisant vivre l’événement « comme s’ils y étaient ». Enora Hope (1,5 million d’abonnés), Antton Racca (5,6 millions d’abonnés), Hugo Décrypte (6,1 millions d’abonnés) et huit autres « créateurs », comme on les appelle dans la division française du réseau social chinois, profiteront du partenariat qui dure depuis maintenant trois ans entre Cannes et TikTok.
Si le Festival, par la voix de son délégué général, Thierry Frémaux, entretient une relation ambivalente, voire hostile, avec les plates-formes telles que Netflix ou Amazon (dont les productions sont, cette année encore, persona non grata en compétition officielle), les réseaux sociaux sont accueillis avec de plus en plus d’égards. En particulier TikTok qui, avec son 1,7 milliard d’utilisateurs en 2023 (dont 15 millions en France), se targue d’œuvrer pour une cause chère au cœur de Thierry Frémaux et de ses équipes : la fréquentation des salles de cinéma.
Selon les chiffres fournis par la firme, 75 % des utilisateurs du réseau déclarent avoir eu envie de voir un film ou une série après en avoir entendu parler sur TikTok. Cela s’est traduit très concrètement pour certains longs-métrages. Au premier rang de ceux-ci, Le Consentement, sorti le 11 octobre 2023, a bénéficié d’un phénomène inédit qui semble avoir pris de court l’industrie du cinéma elle-même.
Adapté du livre éponyme de Vanessa Springora, dans lequel l’écrivaine et éditrice revenait sur la manière dont l’écrivain Gabriel Matzneff fit d’elle sa proie, puis sa victime, dès le début de leur relation, alors qu’elle avait à peine 14 ans et lui 50. Le film de Vanessa Filho a attiré en salle, après sa première semaine d’exploitation, des cohortes de jeunes convaincus d’acheter leur ticket grâce à des vidéos devenues virales sur TikTok, et a fini sa carrière avec six cent mille entrées. Un exploit.
Une horizontalité assumée
Conviée un matin d’avril à participer à une table ronde organisée par TikTok pour quelques journalistes afin de les aider à comprendre « comment la plate-forme accompagne l’industrie du cinéma, contribue aux succès du box-office, transforme les passions en carrières et favorise la découverte de nouveaux talents », la distributrice du film Camille Gentet est revenue sur ce « phénomène exceptionnel ».
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Read Again Ils y seront. Sur la Croisette, aux photocalls des avant-premières et dans les foules serrées des fêtes où se pressent les vedettes (aspirantes et certifiées), une délégation de tiktokeurs relaiera en direct une version trépidante et glamour du Festival de Cannes à leurs followers, leur faisant vivre l’événement « comme s’ils y étaient ». Enora Hope (1,5 million d’abonnés), Antton Racca (5,6 millions d’abonnés), Hugo Décrypte (6,1 millions d’abonnés) et huit autres « créateurs », comme on les appelle dans la division française du réseau social chinois, profiteront du partenariat qui dure depuis maintenant trois ans entre Cannes et TikTok.
Si le Festival, par la voix de son délégué général, Thierry Frémaux, entretient une relation ambivalente, voire hostile, avec les plates-formes telles que Netflix ou Amazon (dont les productions sont, cette année encore, persona non grata en compétition officielle), les réseaux sociaux sont accueillis avec de plus en plus d’égards. En particulier TikTok qui, avec son 1,7 milliard d’utilisateurs en 2023 (dont 15 millions en France), se targue d’œuvrer pour une cause chère au cœur de Thierry Frémaux et de ses équipes : la fréquentation des salles de cinéma.
Selon les chiffres fournis par la firme, 75 % des utilisateurs du réseau déclarent avoir eu envie de voir un film ou une série après en avoir entendu parler sur TikTok. Cela s’est traduit très concrètement pour certains longs-métrages. Au premier rang de ceux-ci, Le Consentement, sorti le 11 octobre 2023, a bénéficié d’un phénomène inédit qui semble avoir pris de court l’industrie du cinéma elle-même.
Adapté du livre éponyme de Vanessa Springora, dans lequel l’écrivaine et éditrice revenait sur la manière dont l’écrivain Gabriel Matzneff fit d’elle sa proie, puis sa victime, dès le début de leur relation, alors qu’elle avait à peine 14 ans et lui 50. Le film de Vanessa Filho a attiré en salle, après sa première semaine d’exploitation, des cohortes de jeunes convaincus d’acheter leur ticket grâce à des vidéos devenues virales sur TikTok, et a fini sa carrière avec six cent mille entrées. Un exploit.
Une horizontalité assumée
Conviée un matin d’avril à participer à une table ronde organisée par TikTok pour quelques journalistes afin de les aider à comprendre « comment la plate-forme accompagne l’industrie du cinéma, contribue aux succès du box-office, transforme les passions en carrières et favorise la découverte de nouveaux talents », la distributrice du film Camille Gentet est revenue sur ce « phénomène exceptionnel ».
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