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Fanny Ardant à contre-courant de MeToo, Judith Godrèche et Vahina Giocante indignées - Paris Match

En première page du très controversé magazine « Causeur » ce mois-ci, Fanny Ardant a de nouveau pris la parole sur le mouvement #metoo. Un positionnement loin d’être au goût de Judith Godrèche, Vahina Giocante ou encore Andréa Bescond.

Pour son numéro du mois de juin 2024, le magazine « Causeur » a opté pour un titre au vitriol : «#Metoo : le festival des connes ». Cette phrase, volontairement polémique, est extraite de la conversation mise en œuvre par ce journal entre Fanny Ardant et la philosophe et psychanalyste française, Sabine Prokhoris.

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Dans les colonnes du magazine, l’actrice Fanny Ardant réitère un soutien sans faille au réalisateur Roman Polanski. Ce dernier est encore actuellement considéré comme un fugitif par les États-Unis. Accusé de viol sur mineur (datant de 1973), il devra d’ailleurs répondre de ces griefs en août 2025. Pourtant, lors de leur entretien, la comédienne et la philosophe n’en démordent pas et saluent « l’honneur de Roman Polanski ».

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Ce n’est pas la première fois que la comédienne de 75 ans prend la défense de son ami Roman Polanski. Dans le journal « Le Point », Fanny Ardant avait déclaré avec véhémence : « J’ai travaillé avec Roman, j’ai admiré l’homme et je pense que l’amitié et l’amour doivent passer avant la loi. Sinon quoi ? On est tous des balances ? »

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Roman Polanski et Fanny Ardant au

Roman Polanski et Fanny Ardant au "European Film Awards" au Palais de Chaillot le 4 décembre 2000. Khayat Nicolas/ABACA / © Khayat Nicolas/ABACA

Le statut de « victime » pour Fanny Ardant

Au fil des pages de « Causeur », Sabine Prokhoris et Fanny Ardant échangent autour du statut de « victime » depuis le mouvement #MeTooCinema. La première commence : « Pendant la montée des marches à Cannes, Juliette Binoche se met à pleurer, une fois de plus. Le lendemain, la presse parle des "femmes puissantes". Être une femme puissante, c’est pleurnicher ? C’est dire : « Je suis une pauvre petite victime » ?

Et la seconde de lui répondre : « Je ne suis pas une bonne référence. Je n’ai jamais voulu être une victime, je me suis toujours battue… À mes risques et périls. » Le ton est donné. Face à ces propos, trois actrices françaises ont déjà pris la parole : Judith Godrèche, Vahina Giocante et Andréa Bescond.

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Fanny Ardant en Une du magazine Causeur pour le numéro de juin 2024.

Fanny Ardant en Une du magazine Causeur pour le numéro de juin 2024. © Causeur

La réponse des actrices

Sur son compte Instagram, Judith Godrèche a répondu aux propos de Fanny Ardant : « J’ai le courage de m’exposer, mais ce courage me met en danger. Pourtant, il ne fait pas de moi une victime. Au contraire, il m’arrache à la position de victime. Je reprends la main. »

L’actrice très engagée dans le mouvement de lutte contre les violences sexuelles poursuit sa prise de parole ainsi : « Mes amies préfèrent le mot survivantes. J’aime mes amies, et les survivantes et les victimes et les personnes anonymes ou connues qui ont le courage ou qui n’en ont pas. Peu importe si elles pleurent en public ou en secret. Elles pleurent. »

En soutien, la comédienne Vahina Giocante rétorque directement : « Chère Fanny. Je m’interroge sur la nature de votre blessure aussi intolérable et insupportable qu’elle vous pousse à vous ranger du côté des "puissants" et à mépriser jusqu’à l’écœurement les plus vulnérables. » L’autrice du livre « A corps ouvert » achève sa déclaration sur un constat : « Je suis déçue de constater qu’il y a une qualité chère à mon cœur qui semble vous faire défaut aujourd’hui. L’empathie. »

Vahina Giocante répond aux propos de Fanny Ardant dans le magazine Causeur, le 6 juin 2024 sur son compte Instagram.

Vahina Giocante répond aux propos de Fanny Ardant dans le magazine Causeur, le 6 juin 2024 sur son compte Instagram. © instagram.com/vahinagiocante

Portée par le même élan, la danseuse et comédienne Andréa Bescond est venue s’exprimer dans les colonnes du « Huffingtonpost » ce jeudi 6 juin. Toujours en réponse à Fanny Ardant : « Je pense que c’est le genre de prise de parole qu’il faudrait invisibiliser. L’entendre dire des choses comme ça, ça ne m’atteint pas. Je suis au contraire fière de clamer qu’elle se trompe, qu’il faut extraire ces agresseurs de l’industrie du cinéma. J’ai envie de lui dire : Vous vous trompez Fanny Ardant, nous n’avons plus peur. »

Face à ces réactions, l’actrice à l’affiche du dernier film de Roman Polanski, « The Palace », n’a pas répondu.

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En première page du très controversé magazine « Causeur » ce mois-ci, Fanny Ardant a de nouveau pris la parole sur le mouvement #metoo. Un positionnement loin d’être au goût de Judith Godrèche, Vahina Giocante ou encore Andréa Bescond.

Pour son numéro du mois de juin 2024, le magazine « Causeur » a opté pour un titre au vitriol : «#Metoo : le festival des connes ». Cette phrase, volontairement polémique, est extraite de la conversation mise en œuvre par ce journal entre Fanny Ardant et la philosophe et psychanalyste française, Sabine Prokhoris.

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Dans les colonnes du magazine, l’actrice Fanny Ardant réitère un soutien sans faille au réalisateur Roman Polanski. Ce dernier est encore actuellement considéré comme un fugitif par les États-Unis. Accusé de viol sur mineur (datant de 1973), il devra d’ailleurs répondre de ces griefs en août 2025. Pourtant, lors de leur entretien, la comédienne et la philosophe n’en démordent pas et saluent « l’honneur de Roman Polanski ».

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Ce n’est pas la première fois que la comédienne de 75 ans prend la défense de son ami Roman Polanski. Dans le journal « Le Point », Fanny Ardant avait déclaré avec véhémence : « J’ai travaillé avec Roman, j’ai admiré l’homme et je pense que l’amitié et l’amour doivent passer avant la loi. Sinon quoi ? On est tous des balances ? »

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Roman Polanski et Fanny Ardant au

Roman Polanski et Fanny Ardant au "European Film Awards" au Palais de Chaillot le 4 décembre 2000. Khayat Nicolas/ABACA / © Khayat Nicolas/ABACA

Le statut de « victime » pour Fanny Ardant

Au fil des pages de « Causeur », Sabine Prokhoris et Fanny Ardant échangent autour du statut de « victime » depuis le mouvement #MeTooCinema. La première commence : « Pendant la montée des marches à Cannes, Juliette Binoche se met à pleurer, une fois de plus. Le lendemain, la presse parle des "femmes puissantes". Être une femme puissante, c’est pleurnicher ? C’est dire : « Je suis une pauvre petite victime » ?

Et la seconde de lui répondre : « Je ne suis pas une bonne référence. Je n’ai jamais voulu être une victime, je me suis toujours battue… À mes risques et périls. » Le ton est donné. Face à ces propos, trois actrices françaises ont déjà pris la parole : Judith Godrèche, Vahina Giocante et Andréa Bescond.

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Fanny Ardant en Une du magazine Causeur pour le numéro de juin 2024.

Fanny Ardant en Une du magazine Causeur pour le numéro de juin 2024. © Causeur

La réponse des actrices

Sur son compte Instagram, Judith Godrèche a répondu aux propos de Fanny Ardant : « J’ai le courage de m’exposer, mais ce courage me met en danger. Pourtant, il ne fait pas de moi une victime. Au contraire, il m’arrache à la position de victime. Je reprends la main. »

L’actrice très engagée dans le mouvement de lutte contre les violences sexuelles poursuit sa prise de parole ainsi : « Mes amies préfèrent le mot survivantes. J’aime mes amies, et les survivantes et les victimes et les personnes anonymes ou connues qui ont le courage ou qui n’en ont pas. Peu importe si elles pleurent en public ou en secret. Elles pleurent. »

En soutien, la comédienne Vahina Giocante rétorque directement : « Chère Fanny. Je m’interroge sur la nature de votre blessure aussi intolérable et insupportable qu’elle vous pousse à vous ranger du côté des "puissants" et à mépriser jusqu’à l’écœurement les plus vulnérables. » L’autrice du livre « A corps ouvert » achève sa déclaration sur un constat : « Je suis déçue de constater qu’il y a une qualité chère à mon cœur qui semble vous faire défaut aujourd’hui. L’empathie. »

Vahina Giocante répond aux propos de Fanny Ardant dans le magazine Causeur, le 6 juin 2024 sur son compte Instagram.

Vahina Giocante répond aux propos de Fanny Ardant dans le magazine Causeur, le 6 juin 2024 sur son compte Instagram. © instagram.com/vahinagiocante

Portée par le même élan, la danseuse et comédienne Andréa Bescond est venue s’exprimer dans les colonnes du « Huffingtonpost » ce jeudi 6 juin. Toujours en réponse à Fanny Ardant : « Je pense que c’est le genre de prise de parole qu’il faudrait invisibiliser. L’entendre dire des choses comme ça, ça ne m’atteint pas. Je suis au contraire fière de clamer qu’elle se trompe, qu’il faut extraire ces agresseurs de l’industrie du cinéma. J’ai envie de lui dire : Vous vous trompez Fanny Ardant, nous n’avons plus peur. »

Face à ces réactions, l’actrice à l’affiche du dernier film de Roman Polanski, « The Palace », n’a pas répondu.

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