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EN IMAGES. Lady Diana. Dix moments qui ont construit le mythe

Il y a 20 ans, la princesse de Galles succombait à un tragique accident sous le pont de l’Alma à Paris. La vie hors norme de Diana Spencer a été scrutée par les photographes du monde entier, étalée dans les tabloïds et jugée parfois sévèrement par ses contemporains. Voici dix épisodes, tragiques, heureux ou insolites de sa vie pour mieux comprendre ce personnage emblématique.

Lady Di, décédée dans un tragique accident le 31 août 1997, il y a tout juste vingt ans, était une des femmes les plus marquantes du XXe siècle. Icône de la mode et inlassable défenseur des laissés-pour-compte, elle n’avait que 19 ans lorsqu’elle s’est retrouvée pour la première fois dans le viseur des photographes et sous l’œil de millions de personnes.

Dès son mariage en 1981, jusqu’à sa mort en 1997, Diana est resté une des membres de la famille royale les plus aimés. Son style surprend, chamboule les traditions royales et plaît beaucoup au public. Les gens l’apprécient pour son franc-parler, sa légèreté et son immense empathie. Son frère, Earl Spencer, la décrit comme « l’essence même de la compassion, du devoir, du style et de la beauté »

1. Son mariage, scruté par 750 millions de personnes

Lady Diana et le prince Charles à leur mariage à la cathédrale St Paul à Londres le 29 juillet 1981.
Lady Diana et le prince Charles à leur mariage à la cathédrale St Paul à Londres le 29 juillet 1981. | AFP

Issue de la famille royale, Diana est choisi pour épouser le prince Charles après seulement 13 rendez-vous avec lui. Elle répond à toutes les exigences de la famille royale : elle est d’origine aristocratique, célibataire sans beaucoup d’expérience, et protestante.

Le 29 juillet 1981, pas moins de 35 000 personnes sont invitées au « mariage du siècle ». Deux millions de curieux se trouvent sur le passage du carrosse qui mène le couple à la cathédrale Saint-Paul de Londres. Sur place, la cérémonie est retransmise en direct par les médias et 750 millions de spectateurs regardent l’événement en direct. Pour assurer la sécurité de l’événement, des moyens gigantesques sont mis en place, près de 4 000 policiers et 2 000 militaires sont déployés.

Les chiffres du mariage donnent le vertige : le couple a vingt-sept gâteaux de mariage, la robe de mariée de Diana, pourvue d’une traîne de huit mètres coute 31 000 £ d’aujourd’hui, sa bague est un saphir de dix-huit carats serti de quatorze diamants. Il lui faut plus de trois minutes pour traverser la cathédrale.

2. La première membre de la famille royale auprès des malades du sida

Diana en visite dans un hôpital de Rio de Janeiro s'entretient avec un homme infecté du sida le 25, 1991.
Diana en visite dans un hôpital de Rio de Janeiro s'entretient avec un homme infecté du sida le 25, 1991. | AFP

Le 10 avril 1987, sa poignée de main à une personne atteinte du sida fait le tour du monde, à une époque où ces malades sont ostracisés. Dans son effort pour déstigmatiser les malades du sida, elle accepte volontiers les contacts physiques avec les séropositifs, bien qu’à l’époque on ne sache pas comment se transmettait le virus.

A cette époque aucun membre de la famille royale n’est jamais entré en contact avec les malades du sida. Mais elle ouvre dès 1989 un centre de soin spécialisé dans le sud de Londres, le Landmarks Aids Centre. Elle déclare alors : « Le sida ne rend pas les gens dangereux. Vous pouvez serrer leur, main les tenir dans vos bras. Vous pouvez même les accueillir dans vos maisons et leurs lieux de travail »

3. Dans un champ de mines en Angola

Lady Di en tenue de démineur, au printemps 1997 en Angola.
Lady Di en tenue de démineur, au printemps 1997 en Angola. | Christelle Guibert

La princesse de Galles est engagée dans des dizaines d’organisations liées à la santé, à l’éducation ou au bien-être animal. Elle est notamment présidente de plusieurs hôpitaux et écoles en Angleterre. C’est ainsi qu’elle s’engage dans les années 1990 auprès de Halo trust, une organisation chargée de retirer les restes dangereux des guerres, en particulier les mines.

En 1997, des photos d’elle en tenue de démineur en Angola font une nouvelle fois le tour du monde. Son travail est érigé en exemple et permet de faciliter la signature du traité d’Ottawa interdisant l’utilisation de bombes antipersonnel. Le secrétaire d’État Britannique aux affaires étrangères, Robin Crook décrit son travail comme « une immense contribution » à la lutte anti-mines.

Durant les années où elle est mariée, elle participe à de très nombreux événements caritatifs. Elle est présente à 191 engagements officiels en 1988 et 397 en 1991. Lorsque la princesse divorce en 1996, elle est impliquée dans une centaine d’organismes de charité. Elle continue à œuvrer pour six d’entre eux, mêmes lorsqu’elle se libère de ses obligations en tant qu’épouse du prince Charles.

4. La naissance de ses enfants

Dans la mesure où Diana est devenue princesse de Galles, il était impératif qu’elle puisse offrir des héritiers à son mari Charles. Seulement trois mois après son mariage en novembre 1981, le couple annonce que la princesse est enceinte de son premier enfant, William. Et déjà le couple bat de l’aile. La princesse étouffe au palais de Buckingham, elle vit mal la pression médiatique et comprend que Charles ne se séparera jamais de sa maîtresse, Camilia.

En janvier, alors qu’elle se trouve dans le domaine de Sandringham, elle chute brutalement dans un escalier et tombe au pied de la reine mère. Heureusement le foetus est indemne. Pour tout le monde il s’agit d’un simple accident qui finit bien. Mais Diana expliquera plus tard qu’elle a tenté ce jour-là de se suicider.

Son second fils, Harry est né deux ans après son frère, en 1984. Des rumeurs suggérant qu’il est le fils de son amant de l’époque, James Hewitt, circulaient à l’époque.

5. Seule devant le « temple de l’amour »

Lady Di seule devant le Taj Mahal le 11 février 1992.
Lady Di seule devant le Taj Mahal le 11 février 1992. | AFP

En 1992, plus personne n’est dupe, le mariage de Diana et du prince Charles est un échec. Depuis trois ans, les vives tensions régnant au sein du couple font les choux gras de la presse. Les Unes se succèdent dans les tabloïds, titrant parfois « le mirage du siècle ».

Le 11 février le couple s’envole vers l’Inde. A trois jours de la Saint-Valentin, le rendez-vous est donné devant le Taj Mahal, le « temple de l’amour ». Les photographes espèrent capter un cliché du couple devant le monument, mais Diana pose seule. Charles a préféré se rendre à une réunion de travail à Bangalore, à 2000 km de là.

Le lendemain, à l’occasion d’un match de polo, la princesse détourne le visage quand son époux, fidèle au protocole, tente de l’embrasser. L’assistance est médusée. Neuf mois plus tard le couple annonce sa séparation.

6. En voyage, elle ne se sépare pas de son sex-toy porte-bonheur

La princesse Diana arrive à la Maison Blanche en octobre 1990 pour s'entretenir avec le président Bush.
La princesse Diana arrive à la Maison Blanche en octobre 1990 pour s'entretenir avec le président Bush. | AFP

L’histoire du porte-bonheur de Lady Di commence en France entre une rencontre avec le président Jacques Chirac et une autre avec Paul McCartney. Sachant que Diana adore les farces, son garde du corps réussit a persuader la sœur de Lady Di, qui l’accompagne durant le voyage, de glisser un sex-toy dans le sac de cette dernière. Après que la princesse l’a découvert, elle n’a jamais voulu s’en séparer et le transporte avec elle en guise de porte-bonheur, comme le raconte son garde du corps Ken Wharfe, dans son ouvrage Diana : A Closely Guarded Secret.

« Elle y attachait une importance presque superstitieuse », explique-t-il.Un jour, lors d’un voyage elle s’adresse à lui et lui demande : « J’espère que nous avons « Le Gadget », Ken. Vous savez que sans lui tout ira de travers. »« Le gadget » était en fait le nom du sex-toy.

Le sujet est tellement sérieux pour elle que lors d’un voyage en Inde, lorsqu’elle se rend compte qu’elle l’a oublié, elle demande à un secrétaire d’Etat de l’envoyer par valise diplomatique.

7. Une interview choc qui change sa vie

la princesse n’a jamais eu sa langue dans sa poche. A un an de la séparation officielle du couple, Lady Di se livre comme jamais dans une interview explosive diffusée par la BBC le 20 novembre 1995. Depuis son salon du palais de Kensington, elle confie tout et règle ses comptes méthodiquement avec son mari mais aussi avec son entourage et la famille royale.

Elle n’hésite pas à aborder sa dépression, ses automutilations, sa boulimie, l’infidélité de son mari avec Camilla Parker-Bowles, et la sienne en retour avec son professeur d’équitation. Surtout, elle met en doute la capacité de Charles de régner : « Je connais sa personnalité, je pense que ce 'top job' lui apporterait d’énormes contraintes, et je ne sais pas s’il pourrait s’y adapter ».

Interrogés le lendemain par ITN, 85 % des Britanniques saluent sa confession de « princesse courageuse ». Son interview représente l’une des « performances politiques les plus adroites jamais réalisées par une femme », écrit le New YorkTimes. Qui ajoute : « C’était au moins de la classe de François Mitterrand. » Et le Sun de titrer : « Vous étiez magnifique, Di », comme le raconte le compte rendu du Point.

8. Elle vend ses robes pour financer les causes qu’elle défend

Quelques unes des tenues célèbres de Diana lors d’événements officiels en France à Lille pour une exposition , dans une mosquée à Lahore et dans un centre de recherche médical à Sydney.
Quelques unes des tenues célèbres de Diana lors d’événements officiels en France à Lille pour une exposition , dans une mosquée à Lahore et dans un centre de recherche médical à Sydney. | AFP

Quelques mois après son divorce, Diana veut changer de peau. Le 25 juin 1997 elle cède pour 5,7 millions de dollars 65 de ses robes du soir aux enchères, au profit de la lutte contre le cancer et le sida, deux des nombreuses causes qu’elle défendait. Du jamais vu dans la famille royale.

Diana rompt ainsi avec l’image d’icône de la mode qu’elle s’est soigneusement forgée en défiant parfois les conventions attachées à son statut. Car, consciente du pouvoir du paraître, la princesse Diana a utilisé sa garde-robe comme un étendard, contribuant à dépoussiérer le vestiaire royal. Elle continue à inspirer les stylistes même 20 ans après sa mort.

Lorsqu’elle épouse le prince Charles en 1981, elle a l’allure d’une jeune fille en fleurs. Mais en quelques années, « Shy Di » (« Timide Di »), comme elle est surnommée à l’époque, sort de sa coquille et comprend que son apparence peut constituer un formidable outil de communication. Elle troque dès lors ses sages robes à fleurs et collerettes contre des tenues plus glamours.

« Elle avait appris très rapidement à utiliser la mode comme un instrumentet s’en servait pourenvoyer des messages ou promouvoir des causes », déclare à l’AFP Libby Thompson, l’une des commissaires de l’exposition« Diana : sa vie à travers la mode », présentée au palais de Kensington jusqu’au 28 février 2018.

9. Son ultime romance dans le sud de la France

La Une de Paris Match avec des photos volées.
La Une de Paris Match avec des photos volées. | Paris Match

Durant son mariage ou après celui-ci, la princesse de Galles a eu plusieurs amants dans sa vie. Parmi eux se trouve notamment James Hewitt, son professeur d’équitation, Philipp Dunne, un banquier, David Waterhouse, major des « Life Guards », David Kerr, propriétaire d’une galerie d’art, Will Carling, ex-capitaine de l’équipe anglaise de rugby, et Oliver Hoare, un antiquaire.

Le grand amour de Diana est Hasnat Khan, un chirurgien pakistanais. Cette relation méconnue est pourtant celle qui a véritablement fait vibrer le cœur de la princesse. Elle le rencontre en 1995, lors d’une visite à l’hôpital royal Brompton de Londres. Mais l’idylle est stoppée net quand la famille du médecin la reçoit à Lahore au Pakistan. Trop occidentale, pas musulmane, la famille du cardiologue rejettera cette union. Les deux amants rompent à l’été 1997.

L’histoire retient donc la dernière relation de Diana : Dodi- Al- Fayed, un riche héritier égyptien. Lady Di commence à le fréquenter durant ce même été 1997. Ils partent en vacances ensemble dans le sud de la France. Leur romance sur l’immense yacht de l’égyptien est divulguée dans la presse grâce à des photos volées par des paparazzis. Quelques semaines plus tard le couple périra ensemble, poursuivi par des photographes de presse.

10. Sa course-poursuite mortelle à Paris

Les fleurs devant le palais de Kensington à Londres, le 2 septembre 1997.
Les fleurs devant le palais de Kensington à Londres, le 2 septembre 1997. | AFP

La très soudaine mort de la princesse Diana, toujours très populaire, provoque un émoi international. Le 31 août 1997, Diana accompagné de son compagnon de l’époque, Dodi-Al-fayed, d’un garde du corps et d’un chauffeur percutent le 13e pilier de tunnel du pont de l’Alma.

Alors qu’il sort d’un dîner au Ritz vers 00 h 20, le couple est guetté par des paparazzis à l’extérieur de l’hôtel. Le conducteur de la Mercedes S280, Henri Paul était sous l’emprise de l’alcool et de médicaments et roulait à 105 km/h lors de l’impact.

Son compagnon, Al-Fayed et le chauffeur meurent sur le coup. Diana, dans un état très grave, est d’abord soignée sur place. Alors que les paparazzis continuent à prendre des photos, la princesse répète« laissez-moi tranquille ». Elle est transportée à l’hôpital Pitié-Salpêtrière, puis meurt vers 5 h du matin deux heures après son hospitalisation, après avoir fait un arrêt cardiaque.

Le 6 septembre 1997, les funérailles nationales sont données en l’honneur de la « princesse des cœurs ». Il a fallu une incroyable colère de la population, largement relayée par la presse, pour que Buckingham organise ce dernier adieu, digne d’un membre de la famille royale, alors que Lady Di n’en faisait plus partie. Des millions de fleurs sont déposées devant son ancienne demeure, le palais de Kensington, et 2,5 milliards de spectateurs suivent l’événement à la télévision.

Le chanteur de pop, Elton John, lui rend un dernier hommage en interprétant et réécrivant la chanson "Candle in the Wind".

 

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Il y a 20 ans, la princesse de Galles succombait à un tragique accident sous le pont de l’Alma à Paris. La vie hors norme de Diana Spencer a été scrutée par les photographes du monde entier, étalée dans les tabloïds et jugée parfois sévèrement par ses contemporains. Voici dix épisodes, tragiques, heureux ou insolites de sa vie pour mieux comprendre ce personnage emblématique.

Lady Di, décédée dans un tragique accident le 31 août 1997, il y a tout juste vingt ans, était une des femmes les plus marquantes du XXe siècle. Icône de la mode et inlassable défenseur des laissés-pour-compte, elle n’avait que 19 ans lorsqu’elle s’est retrouvée pour la première fois dans le viseur des photographes et sous l’œil de millions de personnes.

Dès son mariage en 1981, jusqu’à sa mort en 1997, Diana est resté une des membres de la famille royale les plus aimés. Son style surprend, chamboule les traditions royales et plaît beaucoup au public. Les gens l’apprécient pour son franc-parler, sa légèreté et son immense empathie. Son frère, Earl Spencer, la décrit comme « l’essence même de la compassion, du devoir, du style et de la beauté »

1. Son mariage, scruté par 750 millions de personnes

Lady Diana et le prince Charles à leur mariage à la cathédrale St Paul à Londres le 29 juillet 1981.
Lady Diana et le prince Charles à leur mariage à la cathédrale St Paul à Londres le 29 juillet 1981. | AFP

Issue de la famille royale, Diana est choisi pour épouser le prince Charles après seulement 13 rendez-vous avec lui. Elle répond à toutes les exigences de la famille royale : elle est d’origine aristocratique, célibataire sans beaucoup d’expérience, et protestante.

Le 29 juillet 1981, pas moins de 35 000 personnes sont invitées au « mariage du siècle ». Deux millions de curieux se trouvent sur le passage du carrosse qui mène le couple à la cathédrale Saint-Paul de Londres. Sur place, la cérémonie est retransmise en direct par les médias et 750 millions de spectateurs regardent l’événement en direct. Pour assurer la sécurité de l’événement, des moyens gigantesques sont mis en place, près de 4 000 policiers et 2 000 militaires sont déployés.

Les chiffres du mariage donnent le vertige : le couple a vingt-sept gâteaux de mariage, la robe de mariée de Diana, pourvue d’une traîne de huit mètres coute 31 000 £ d’aujourd’hui, sa bague est un saphir de dix-huit carats serti de quatorze diamants. Il lui faut plus de trois minutes pour traverser la cathédrale.

2. La première membre de la famille royale auprès des malades du sida

Diana en visite dans un hôpital de Rio de Janeiro s'entretient avec un homme infecté du sida le 25, 1991.
Diana en visite dans un hôpital de Rio de Janeiro s'entretient avec un homme infecté du sida le 25, 1991. | AFP

Le 10 avril 1987, sa poignée de main à une personne atteinte du sida fait le tour du monde, à une époque où ces malades sont ostracisés. Dans son effort pour déstigmatiser les malades du sida, elle accepte volontiers les contacts physiques avec les séropositifs, bien qu’à l’époque on ne sache pas comment se transmettait le virus.

A cette époque aucun membre de la famille royale n’est jamais entré en contact avec les malades du sida. Mais elle ouvre dès 1989 un centre de soin spécialisé dans le sud de Londres, le Landmarks Aids Centre. Elle déclare alors : « Le sida ne rend pas les gens dangereux. Vous pouvez serrer leur, main les tenir dans vos bras. Vous pouvez même les accueillir dans vos maisons et leurs lieux de travail »

3. Dans un champ de mines en Angola

Lady Di en tenue de démineur, au printemps 1997 en Angola.
Lady Di en tenue de démineur, au printemps 1997 en Angola. | Christelle Guibert

La princesse de Galles est engagée dans des dizaines d’organisations liées à la santé, à l’éducation ou au bien-être animal. Elle est notamment présidente de plusieurs hôpitaux et écoles en Angleterre. C’est ainsi qu’elle s’engage dans les années 1990 auprès de Halo trust, une organisation chargée de retirer les restes dangereux des guerres, en particulier les mines.

En 1997, des photos d’elle en tenue de démineur en Angola font une nouvelle fois le tour du monde. Son travail est érigé en exemple et permet de faciliter la signature du traité d’Ottawa interdisant l’utilisation de bombes antipersonnel. Le secrétaire d’État Britannique aux affaires étrangères, Robin Crook décrit son travail comme « une immense contribution » à la lutte anti-mines.

Durant les années où elle est mariée, elle participe à de très nombreux événements caritatifs. Elle est présente à 191 engagements officiels en 1988 et 397 en 1991. Lorsque la princesse divorce en 1996, elle est impliquée dans une centaine d’organismes de charité. Elle continue à œuvrer pour six d’entre eux, mêmes lorsqu’elle se libère de ses obligations en tant qu’épouse du prince Charles.

4. La naissance de ses enfants

Dans la mesure où Diana est devenue princesse de Galles, il était impératif qu’elle puisse offrir des héritiers à son mari Charles. Seulement trois mois après son mariage en novembre 1981, le couple annonce que la princesse est enceinte de son premier enfant, William. Et déjà le couple bat de l’aile. La princesse étouffe au palais de Buckingham, elle vit mal la pression médiatique et comprend que Charles ne se séparera jamais de sa maîtresse, Camilia.

En janvier, alors qu’elle se trouve dans le domaine de Sandringham, elle chute brutalement dans un escalier et tombe au pied de la reine mère. Heureusement le foetus est indemne. Pour tout le monde il s’agit d’un simple accident qui finit bien. Mais Diana expliquera plus tard qu’elle a tenté ce jour-là de se suicider.

Son second fils, Harry est né deux ans après son frère, en 1984. Des rumeurs suggérant qu’il est le fils de son amant de l’époque, James Hewitt, circulaient à l’époque.

5. Seule devant le « temple de l’amour »

Lady Di seule devant le Taj Mahal le 11 février 1992.
Lady Di seule devant le Taj Mahal le 11 février 1992. | AFP

En 1992, plus personne n’est dupe, le mariage de Diana et du prince Charles est un échec. Depuis trois ans, les vives tensions régnant au sein du couple font les choux gras de la presse. Les Unes se succèdent dans les tabloïds, titrant parfois « le mirage du siècle ».

Le 11 février le couple s’envole vers l’Inde. A trois jours de la Saint-Valentin, le rendez-vous est donné devant le Taj Mahal, le « temple de l’amour ». Les photographes espèrent capter un cliché du couple devant le monument, mais Diana pose seule. Charles a préféré se rendre à une réunion de travail à Bangalore, à 2000 km de là.

Le lendemain, à l’occasion d’un match de polo, la princesse détourne le visage quand son époux, fidèle au protocole, tente de l’embrasser. L’assistance est médusée. Neuf mois plus tard le couple annonce sa séparation.

6. En voyage, elle ne se sépare pas de son sex-toy porte-bonheur

La princesse Diana arrive à la Maison Blanche en octobre 1990 pour s'entretenir avec le président Bush.
La princesse Diana arrive à la Maison Blanche en octobre 1990 pour s'entretenir avec le président Bush. | AFP

L’histoire du porte-bonheur de Lady Di commence en France entre une rencontre avec le président Jacques Chirac et une autre avec Paul McCartney. Sachant que Diana adore les farces, son garde du corps réussit a persuader la sœur de Lady Di, qui l’accompagne durant le voyage, de glisser un sex-toy dans le sac de cette dernière. Après que la princesse l’a découvert, elle n’a jamais voulu s’en séparer et le transporte avec elle en guise de porte-bonheur, comme le raconte son garde du corps Ken Wharfe, dans son ouvrage Diana : A Closely Guarded Secret.

« Elle y attachait une importance presque superstitieuse », explique-t-il.Un jour, lors d’un voyage elle s’adresse à lui et lui demande : « J’espère que nous avons « Le Gadget », Ken. Vous savez que sans lui tout ira de travers. »« Le gadget » était en fait le nom du sex-toy.

Le sujet est tellement sérieux pour elle que lors d’un voyage en Inde, lorsqu’elle se rend compte qu’elle l’a oublié, elle demande à un secrétaire d’Etat de l’envoyer par valise diplomatique.

7. Une interview choc qui change sa vie

la princesse n’a jamais eu sa langue dans sa poche. A un an de la séparation officielle du couple, Lady Di se livre comme jamais dans une interview explosive diffusée par la BBC le 20 novembre 1995. Depuis son salon du palais de Kensington, elle confie tout et règle ses comptes méthodiquement avec son mari mais aussi avec son entourage et la famille royale.

Elle n’hésite pas à aborder sa dépression, ses automutilations, sa boulimie, l’infidélité de son mari avec Camilla Parker-Bowles, et la sienne en retour avec son professeur d’équitation. Surtout, elle met en doute la capacité de Charles de régner : « Je connais sa personnalité, je pense que ce 'top job' lui apporterait d’énormes contraintes, et je ne sais pas s’il pourrait s’y adapter ».

Interrogés le lendemain par ITN, 85 % des Britanniques saluent sa confession de « princesse courageuse ». Son interview représente l’une des « performances politiques les plus adroites jamais réalisées par une femme », écrit le New YorkTimes. Qui ajoute : « C’était au moins de la classe de François Mitterrand. » Et le Sun de titrer : « Vous étiez magnifique, Di », comme le raconte le compte rendu du Point.

8. Elle vend ses robes pour financer les causes qu’elle défend

Quelques unes des tenues célèbres de Diana lors d’événements officiels en France à Lille pour une exposition , dans une mosquée à Lahore et dans un centre de recherche médical à Sydney.
Quelques unes des tenues célèbres de Diana lors d’événements officiels en France à Lille pour une exposition , dans une mosquée à Lahore et dans un centre de recherche médical à Sydney. | AFP

Quelques mois après son divorce, Diana veut changer de peau. Le 25 juin 1997 elle cède pour 5,7 millions de dollars 65 de ses robes du soir aux enchères, au profit de la lutte contre le cancer et le sida, deux des nombreuses causes qu’elle défendait. Du jamais vu dans la famille royale.

Diana rompt ainsi avec l’image d’icône de la mode qu’elle s’est soigneusement forgée en défiant parfois les conventions attachées à son statut. Car, consciente du pouvoir du paraître, la princesse Diana a utilisé sa garde-robe comme un étendard, contribuant à dépoussiérer le vestiaire royal. Elle continue à inspirer les stylistes même 20 ans après sa mort.

Lorsqu’elle épouse le prince Charles en 1981, elle a l’allure d’une jeune fille en fleurs. Mais en quelques années, « Shy Di » (« Timide Di »), comme elle est surnommée à l’époque, sort de sa coquille et comprend que son apparence peut constituer un formidable outil de communication. Elle troque dès lors ses sages robes à fleurs et collerettes contre des tenues plus glamours.

« Elle avait appris très rapidement à utiliser la mode comme un instrumentet s’en servait pourenvoyer des messages ou promouvoir des causes », déclare à l’AFP Libby Thompson, l’une des commissaires de l’exposition« Diana : sa vie à travers la mode », présentée au palais de Kensington jusqu’au 28 février 2018.

9. Son ultime romance dans le sud de la France

La Une de Paris Match avec des photos volées.
La Une de Paris Match avec des photos volées. | Paris Match

Durant son mariage ou après celui-ci, la princesse de Galles a eu plusieurs amants dans sa vie. Parmi eux se trouve notamment James Hewitt, son professeur d’équitation, Philipp Dunne, un banquier, David Waterhouse, major des « Life Guards », David Kerr, propriétaire d’une galerie d’art, Will Carling, ex-capitaine de l’équipe anglaise de rugby, et Oliver Hoare, un antiquaire.

Le grand amour de Diana est Hasnat Khan, un chirurgien pakistanais. Cette relation méconnue est pourtant celle qui a véritablement fait vibrer le cœur de la princesse. Elle le rencontre en 1995, lors d’une visite à l’hôpital royal Brompton de Londres. Mais l’idylle est stoppée net quand la famille du médecin la reçoit à Lahore au Pakistan. Trop occidentale, pas musulmane, la famille du cardiologue rejettera cette union. Les deux amants rompent à l’été 1997.

L’histoire retient donc la dernière relation de Diana : Dodi- Al- Fayed, un riche héritier égyptien. Lady Di commence à le fréquenter durant ce même été 1997. Ils partent en vacances ensemble dans le sud de la France. Leur romance sur l’immense yacht de l’égyptien est divulguée dans la presse grâce à des photos volées par des paparazzis. Quelques semaines plus tard le couple périra ensemble, poursuivi par des photographes de presse.

10. Sa course-poursuite mortelle à Paris

Les fleurs devant le palais de Kensington à Londres, le 2 septembre 1997.
Les fleurs devant le palais de Kensington à Londres, le 2 septembre 1997. | AFP

La très soudaine mort de la princesse Diana, toujours très populaire, provoque un émoi international. Le 31 août 1997, Diana accompagné de son compagnon de l’époque, Dodi-Al-fayed, d’un garde du corps et d’un chauffeur percutent le 13e pilier de tunnel du pont de l’Alma.

Alors qu’il sort d’un dîner au Ritz vers 00 h 20, le couple est guetté par des paparazzis à l’extérieur de l’hôtel. Le conducteur de la Mercedes S280, Henri Paul était sous l’emprise de l’alcool et de médicaments et roulait à 105 km/h lors de l’impact.

Son compagnon, Al-Fayed et le chauffeur meurent sur le coup. Diana, dans un état très grave, est d’abord soignée sur place. Alors que les paparazzis continuent à prendre des photos, la princesse répète« laissez-moi tranquille ». Elle est transportée à l’hôpital Pitié-Salpêtrière, puis meurt vers 5 h du matin deux heures après son hospitalisation, après avoir fait un arrêt cardiaque.

Le 6 septembre 1997, les funérailles nationales sont données en l’honneur de la « princesse des cœurs ». Il a fallu une incroyable colère de la population, largement relayée par la presse, pour que Buckingham organise ce dernier adieu, digne d’un membre de la famille royale, alors que Lady Di n’en faisait plus partie. Des millions de fleurs sont déposées devant son ancienne demeure, le palais de Kensington, et 2,5 milliards de spectateurs suivent l’événement à la télévision.

Le chanteur de pop, Elton John, lui rend un dernier hommage en interprétant et réécrivant la chanson "Candle in the Wind".

 

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