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Le film de la semaine : “120 battements par minute”

Très remarqué lors du dernier festival de Cannes, le film coup-de-poing de Robin Campillo raconte le combat des jeunes activistes d’Act Up au début des années 90. A l’occasion de sa sortie en salles mercredi 23 août, rencontre avec l’un des acteurs, Nahuel Pérez Biscayart. 

Attention, ne pas réduire le Grand Prix du dernier Festival de Cannes, au cinéma ce mercredi 23 août, à sa réputation de film qui fait pleurer des salles entières. Au-delà de ce pouvoir indéniable, d’autres dimensions font la force du troisième long métrage de Robin Campillo. Il y a, d’abord, cette approche directe qui s’exprime dès la première scène, au début des années 1990. « Bienvenue à Act Up, créé en 1989 sur le modèle d’Act Up New York. Ce n’est pas une association de soutien aux malades, mais un groupe d’activistes qui vise à défendre les droits de toutes les personnes touchées par le sida. » Voilà le discours d’accueil d’un militant, destiné aux nouveaux venus avant la réunion hebdomadaire. Dire les choses, c’est le point commun de tous les personnages, qui débattent ou s’affrontent sur les actions à mener en ce temps où l’on meurt du sida dans l’indifférence – des pouvoirs publics, des laboratoires, de la société. Certains participants sont déjà malades, d’autres séronégatifs. Il y a des homos et des hétéros, femmes et hommes, des hémophiles contaminés, des mères de séropositifs. Le sentiment d’urgence n’empêche pas l’humour – cinglant –, l’autodérision, les inimitiés et les désaccords majeurs. Avec ce percutant théâtre de la parole, 120 Battements par minute réussit d’emblée sur un terrain réputé aride (la discussion politique filmée), où seuls les documentaristes, en général, se risquent.

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Très remarqué lors du dernier festival de Cannes, le film coup-de-poing de Robin Campillo raconte le combat des jeunes activistes d’Act Up au début des années 90. A l’occasion de sa sortie en salles mercredi 23 août, rencontre avec l’un des acteurs, Nahuel Pérez Biscayart. 

Attention, ne pas réduire le Grand Prix du dernier Festival de Cannes, au cinéma ce mercredi 23 août, à sa réputation de film qui fait pleurer des salles entières. Au-delà de ce pouvoir indéniable, d’autres dimensions font la force du troisième long métrage de Robin Campillo. Il y a, d’abord, cette approche directe qui s’exprime dès la première scène, au début des années 1990. « Bienvenue à Act Up, créé en 1989 sur le modèle d’Act Up New York. Ce n’est pas une association de soutien aux malades, mais un groupe d’activistes qui vise à défendre les droits de toutes les personnes touchées par le sida. » Voilà le discours d’accueil d’un militant, destiné aux nouveaux venus avant la réunion hebdomadaire. Dire les choses, c’est le point commun de tous les personnages, qui débattent ou s’affrontent sur les actions à mener en ce temps où l’on meurt du sida dans l’indifférence – des pouvoirs publics, des laboratoires, de la société. Certains participants sont déjà malades, d’autres séronégatifs. Il y a des homos et des hétéros, femmes et hommes, des hémophiles contaminés, des mères de séropositifs. Le sentiment d’urgence n’empêche pas l’humour – cinglant –, l’autodérision, les inimitiés et les désaccords majeurs. Avec ce percutant théâtre de la parole, 120 Battements par minute réussit d’emblée sur un terrain réputé aride (la discussion politique filmée), où seuls les documentaristes, en général, se risquent.

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