Fakear au festival Rock En Seine 2017
00h28 : On imaginait assister à un show un peu rèche, sec comme un coup de trique, avec Sleaford Mods. Mais les deux punks anglais sont absolument irrésistibles !! Impossible de ne pas sautiller sur place, à défaut de pogoter ce dont la foule, nombreuse, harponnée sur la scène Bosquet, ne se prive pas. Impossible aussi de ne pas rire face aux pitreries du possesseur du micro, Jason Williamson. Il fait la poule, il s'arrose de flotte, il éructe à la Johhny Rotten. Et dire qu'il postillonne est un euphémisme par rapport aux litres de gouttelettes qu'il envoie en permanence autour de lui, façon chien fou.
00h02 : "Est-ce que vous êtes prêts à chanter ce soir ?" demande Fakear sur Les premières notes de "La Lune Rousse", le titre qui l'a révélé au grand public et qu'il décrit comme "son Empire Contre- Attaque". Il enchaîne sur un autre de ses tubes, "Damas", inspiré par un ami Syrien dont les parents étaient bloqués au pays à cause de la guerre. Il a ainsi samplé des dizaines de titres issus du folklore syrien pour créer ce morceau qui sonne comme une invitation au voyage.
23h30 : Le jeune producteur de musique électronique Fakear, que nous avons interviewé en backstages cet après-midi, vient de débuter son concert sur la scène de la Cascade. Il est entouré de plusieurs musiciens dont une harpiste. Une lumière douce enveloppe la formation, alors que Theo le Vigoureux (alias Fakear) présente l'un de ses nouveaux titres qui confirme un virage légèrement plus rock mais qui garde les bases : une électro aux sonorités provenant de tous les continents.
En fond de scène trône la forme d'un silex rouge lumineux. Esprit nature et voyage pour le compositeur à l'inspiration mystérieuse, qui répond parfois à des étranges "appels de la forêt", comme il nous le racontait tout à l'heure. Sur le titre "Silver", Les trois losanges aux contours lumineux se soulèvent. La lumière tamisée laisse se découper en ombre chinoise Fakear et sa harpiste.
23h20 : PJ Harvey a quitté la scène et le public continue à l'acclamer. Va-t-elle revenir au rappel ? Oui elle revient ! Contre toute attente la troupe revient pour deux rappels, “Higway 61” de Bob Dylan et “ The River”. Somptueux ! Polly Jean Harvey aura vraiment montré ce soir avec grâce toutes les facettes de son exceptionnel répertoire vocal.
22h50 : Il n'est jamais facile pour un artiste de jouer de morceaux calmes sur la grande scène d’un festival mais la qualité d'écoute est au rendez-vous ce soir face à PJ Harvey. Les guitare saturées reprennent vite leur place pour “ In the dark places “ puis PJ se remet au sax pour l'énergique et magnétique “The Weel” encore tiré de l'excellent dernier album de la chanteuse.
Après une série de morceaux emblématiques PJ Harvey prend la parole pour la première fois. “Merci beaucoup, je voulais vous présenter mes musiciens”. Le public de connaisseurs acclame tout particulièrement John Parish, musicien, producteur et grand complice depuis de nombreuses années et Mick Harvey (ex compagnon de route de Nick Cave). Le concert se termine avec le public qui fait les chœurs sur “River anacostia” : ”Wade in the water God's gonna trouble the water”. On aimerait que ce refrain la dure toute la nuit !
Pj Harvey en grande prêtresse samedi soir à Rock à Rock en Seine.
© Gilles Scarella / Studio FTV22h24 : On pensait l'affaire pliée après "Les Prélis" mais c'était oublier que les gars de Columbine aiment à fond leur public. Et ils vont le prouver en jouant une deuxième fois "Enfants Terribles", histoire de finir à leur manière ce concert maîtrisé de bout en bout. "Gracias" !
22h22 : PJ Harvey enchaîne les titres de son dernier album et désigne directement le public du doigt pour l’hymne humaniste “Community of hope”, inspiré comme l'ensemble de “The hope six demolition project “ par des voyages au Kosovo, en Afghanistan et dans les quartiers de Washington. Le concert prend un virage plus rock avec “Shame”. Un morceau qui date de l'époque du premier Rock en Seine en 2003. A ce moment là, elle jouait en trio. 15 ans plus tard ils sont 9 à l’accompagner sur la grande scène, face à un public très nombreux totalement sous le charme.
22h15 : On termine en beauté avec le classique parmi les classiques de Columbine "Les Prélis", pépite issue du premier album du crew rennais "Clubbing for Columbine". Un long morceau doté d'une intro interminable, d'où le titre, sans beat pour faire durer le plaisir. Le public exulte, alors que Lujipeka et les autres membres du crew sauf Foda-C, resté sur scène pour rapper, se sont glissés dans la foule survoltée. Un moment inoubliable.
22h00 : Un bourdonnement teinté de clochettes et de lourds tambours se rapproche et les musiciens apparaissent comme dans une procession païenne. Au centre, PJ Harvey est au saxophone puis entonne de manière très franche “Chain of key”, l’un des titres marquants de son dernier album.
21h15 : C'est parti pour les enfants terribles de Columbine. Arrivés en bas de pyjama, maillot de la Juventus et salopette, les Rennais sont hyper bien accueillis et démarrent non sans ironie avec "Qu'est-ce qu'on s'emmerde", issu du titre "Rémi". Sans oublier de préciser que ce ne sera pas le cas ce soir. Les rappeurs rennais envoient du très lourd pour ce début de concert, avec le récent mais déjà classique "Enfants Terribles" issu de l'album éponyme sorti au mois d'avril. Sur la scène du Bosquet, au milieu du public adolescent gonflé à bloc et de quelques drapeaux bretons, l'ambiance est en mode pogo sur "Talkie-Walkie".
Le crew de rappeurs profite de son passage à Rock en Seine pour jouer leur inédit "Pierre, feuille, papier, ciseaux", sorti au début du mois. Morceau mélancolique dans la veine de leur album "Enfants Terribles", il est très bien accueilli par le public qui le connaît déjà par cœur.
21h10: Avec sa veste jaune scintillante, Lee Fields ramène un coin de soleil sur la Scène Cascade alors que le crépuscule descend sur Rock en Seine. Accompagné de ses Expressions (cinq musiciens dont une section de cuivres), ce soul brother en activité depuis 1969 nous ramène surtout aux plus belles heures de la soul. "Thank You, So Good To Be Here", lance-t-il. Après "I'm Coming Home", il prend des accents James Browniens sur "Work to do", esquisse de timides pas de danse et une pirouette un peu raide à la façon du parrain de la soul et du funk auquel il a souvent été comparé, sous le surnom de "Little JB". Pour introduire "I Just Can't Win", il raconte combien il aime aller au casino et en revient toujours fauché.
21h02 : On avait parlé trop vite : après un petit coup de mou, "Yeah Right" réveille vite le public de Vince Staples. La claque "Big Fish" elle aussi extraite de son nouvel album "Big Fish Theory" remet des ressorts sous les sneakers du noyau dur de fans. Puis résonnent les sirènes menaçantes de "Norf Norf", son plus gros hit à ce jour. Il quitte la scène sans presque un mot après ce titre à la noirceur abyssale sur son quartier flingué, Northside Long Beach. Dur dur.
21h00 : Jamie Hince, le guitariste de The Kills dégage une énergie incroyable. Pas besoin pour lui de partir dans des solos interminables de technicité, il joue la carte du son et de riffs et c'est sur une puissante démonstration de sa part que le concert se termine. On regrettera toutefois l’absence de quelques tubes dans le set.
20h47 : Pas l'ombre d'un décor. La scène est nue. Pas même un Dj pour l'accompagner. Le rappeur californien Vince Staples se présente seul sur la scène de l'Industrie. Ce mc complexe et ambitieux cultive une sobriété absolue plutôt courageuse. Débuté par "Party People", son set ne repose que sur son énergie au micro : tout est centré sur sa voix et les beats lourds et menaçants. On n'est visiblement pas là pour rigoler. Si ce minimalisme correspond parfaitement à ses textes acérés et à son esprit froidement enragé et sans concession, il déçoit un peu par rapport à ses ambitions de créer du neuf en live. A moins que le côté désossé ne tienne lieu de révolution. Si les premiers titres, dont "Ascension" des Gorillaz (il figurait sur leur dernier album) faisaient bondir les premiers rangs, la petite foule venue l'applaudir s'essouffle.
Décor minimaliste sur la scène Industrie. Le jeune prodige du hip hop Vince Staples porte toute l'énergie sur ses épaules.
© Gilles Scarella / Studio FTV20h38 : On a connu les 4 anglais de The Jacques plus sages par le passé. Le rock déchaîné contraste totalement avec la britpop plus rangée qu'avait proposé le groupe a ses débuts, en 2014. À l'époque ils avaient fait la première partie des Libertines au Hyde Park de Londres et Gary Powell (le batteur des Libertines) séduit par leur musique, les avait signés sur son label pour un premier EP : Pretty DJ. En ce temps là, le chanteur du groupe arborait une mèche blonde un peu androgyne et qui lui donnait un look de teenager de bonne famille. Aujourd'hui, il a troqué la mèche contre le crâne rasé et une boucle d'oreille. Tout un symbole.
20h35 : Le ciel s'assombrit sur le domaine de Saint Cloud. A eux seuls sur le devant de la scène, Alisson Mosshart et Jamie Hince du duo The Kills captivent le public totalement conquis, qui a le plaisir d'observer les deux musiciens échanger plusieurs regards complices.
20h20 : La mine un brin renfrognée, et avec une désinvolture assumée, The Jacques viennent de faire leur entrée sur la petite Scène Firestone. C'est donc ça le célèbre flegme "so british" ? Tous originaires de Bristol, les 4 membres du groupe offrent un rock alternatif qui tente le mélange d'accords de guitares bien rugueux avec la légèreté et la naïveté de notes de synthé.
20h07 : Entrée en matière plutôt tranquille pour The Kills qui ouvre son concert avec Heart of dog tiré du dernier album du duo anglo-américain. Habillée d’une chemise à carreaux grungy et d'un mini short en jean sur pantalon de cuir, Alison Mosshart fait quelques mouvements de danse en gratifiant les premiers rangs d’un regard très doux. Et puis les guitares saturées prennent le dessus et on plonge rapidement dans l'efficacité du rock flamboyant bien que minimaliste -ils sont quatre sur scène - qui a fait la renommée de ces enfants sages du post Punk. Les bras se lèvent dans le public et le concert tourne à la communion.
20h00 : Victor Solf conclut un concert émouvant avec le titre "Swim", avant de partir le poing levé. Emotion.
19h10 : la scene du Bosquet est pleine pour Victor Solf et les quatre musiciens d'Her. Un frisson parcourt l'assemblée quand s'ouvre le premier concert du groupe depuis le décès de Simon Carpentier, cofondateur, il y a deux semaines.
La foule déborde de la scène du Bosquet, les festivaliers sont venus nombreux, en communion totale avec Victor Solf qui fait preuve d'une force et d'une énergie qui forcent le respect.
Victor Solf a délivré une performance bourrée d'émotion en hommage à Simon Carpentier.
© Gilles Scarella / Studio FTV19h18 : In-cro-yable ! Jain s'est glissée en un clin d'oeil dans une bulle géante en plastique et surfe sur la foule !
Jain surfe sur la foule dans une bulle à Rock en Seine.
© Paméla Rougerie / Culturebox19h10 : "Ohé !" les cris de fans montrent qu'ils reconnaissent le final à venir de Jain. Les premières sonorités de "Makeba" arrivent dans un étouffement. On a l'impression que tout Rock en Seine s'est donné rendez-vous pour le tube qui a fait connaître la française au grand public. La marée humaine saute en rythme comme un seul homme. Depuis le début du festival vendredi, c'est une première. Il impose Jain en grande gagnante à l'applaudimètre sur la pelouse de Saint-Cloud, et haut la main.
18h55 : Jain continue sur sa lancée ultra séduisante avec les son afro et disco de son dernier single "Dynabeat", dont les percussions sont si fortes qu'on les sent vibrer à distance. La foule de fans et de curieux, elle, ne cesse de grandir. A seulement 25 ans, la Toulousaine a déjà l'envergure d'une super star.
Timber Timbre sur la scène Industrie samedi à Rock en Seine 2017.
© Olivier Flandin/ FTV18h40 : Lunettes fumées et tout habillé de noir, Taylor Kirk arrive sur la scène de l’Industrie où un public averti et plutôt nombreux l’attendait au son des dernières accords de Girls in Hawaii de la scène voisine de la Cascade. Et c'est aux premières notes de Makeba de Jain que le leader de Timber Timbre même les premiers mots de sa voix profonde.
"Mais ils sont vieux !". Certains dans le public (et parmi les plus jeunes) découvrent visiblement Timber Timbre sur scène pour la première fois. Le groupe alterne rock sombre et bluesy avec quelques envolées lumineuses et dansantes. Toujours pas un mot pour le public qui ne semble pas leur en tenir rigueur et suit ce concert captivant avec une belle attention.
Timber Timbre au festival Rock En Seine 2017
18h40 : Jain est en feu, elle crie, court partout, raconte les histoires liées à ses compositions. Les mains du public - un public de tous les âges, il faut le noter -, se lèvent et tapent des mains et des pieds en rythme. C'est que le répertoire varié de la jeune femme, mêlant pop, electro, reggae et afrobeat, enrichi par son histoire familiale et ses nombreux voyages, fédère.
18h20 : La scène est presque vide. En fond sonore, des voix africaines et des percussions profondes. Jain arrive sur scène, toute mignonne en baskets blanches et combinaison noire à col claudine. Ca pourrait lui donner l'air innocent et timide. Il n'en est rien. Totalement en confiance, la jeune femme entame "Hob" de sa douce voix et de quelques choeurs, en toute simplicité, avant de s'envoler dans des tons reggae savamment actualisés avec des accents pop modernes.
Du haut de ses 25 ans, la Toulousaine survoltée n'a pas peur de la marée humaine en face d'elle et se démène sur scène.
© Gilles Scarella / Studio FTV17h35 : Le Québécois de Peter Peter, tout de noir vêtu, entrame son concert sur la scène du Bosquet avec "Eden Noir", titre de son dernier album éponyme sorti en 2017. Une entrée en matière tout en douceur, sa voix douce accompagnant sa variété mélancolique aux sonorités rock. Le beau gosse torturé Peter Roy, enchaîne avec "Nosferatu", chanson d'amour définitivement plus rock. "J'ai soif d'amour quand tombe la nuit" chante-t-il en mimant le battement de son cœur sous son bomber noir, avant de marquer le rythme de la batterie en agitant son micro et sa mèche châtain.
Peter Peter sur la scène Bosquet de Rock en Seine 2017.
© Olivier Flandin/ FTV"C'est la première fois qu'on vient à Rock en Seine", annonce Antoine Wielemans, le leader et fondateur du groupe. "En plus il fait beau, tout le monde est en T-shirt, c'est l'été, alors on est heureux". Qui a dit que la philosophie du bonheur était quelque chose de complexe ? Il faut dire que le groupe a connu des heures plus sombres, avec le décès du frère d'Antoine et batteur du groupe, Denis Wielemans, en 2010. Mais pas de quoi noircir la pop optimiste et colorée de Girls in Hawaii. Le groupe nous offre des ballades qui sonnent comme des hymnes à la vie et à la bonne humeur
Suivez le concert de Girls in Hawaii en direct sur Culturebox
Girls in Hawaii au festival Rock En Seine 2017
Les jeunes prodiges du Math-rock Lysistrata enflamment la scène de l'Industrie avec une choré improvisée, samedi 26 août à Rock en Seine.
© Olivier Flandin / FTV17h20 : plus le concert de Lysistrata avance, plus le groupe est déchaîné. Leur post-rock explosif est souvent rapproché de la mouvance "math rock", appelée ainsi du fait de la complexité des accords rythmiques. Une musique surprenante à l'oreille, voire parfois dissonante, qui s'autorise des déchaînements cathartiques mais aussi les silences et des tempos plus lents et mélancoliques. La fin du concert approchant, le groupe lâche les chevaux et le public suit, improvisant des pogos. Sur leur dernière chanson, Ben, le batteur, joue debout et percute frénétiquement son instrument, comme possédé. Max, le bassiste, est quand à lui au sol, essoré par cette décharge d'énergie. Les trois Charentais sont acclamés par le public. Lysistrata est loin d'avoir fait descendre la température de Rock en Seine !
Le chanteur Ben Bridwell de Band Of Horses est plutôt multi-casquettes. Il chante, joue de la guitare et s'occupe également de la partie tambourin.
© Gilles Scarella / Studio FTV17h00 : Les musiciens de Band of Horses sont ingénieux : pour faire patienter le public entre chaque chanson, une batterie accompagne des vibrations profondes imitant des battements de coeur. L'ambiance se réchauffe, avant d'entamer "Casual Party" ("une fête à la cool"), un titre qui décrirait parfaitement le jeu de scène sans chichis du groupe, de leurs tenues simplissimes (t-shirts noirs au logo "sushi tendencies" et chemises de bûcheron) au décor (une simple toile représentant une forêt du Sud où des troncs d'arbres baignent dans le bayou).
Le groupe entame l'une de ses balades les plus connues, la triste et mélancolique "No One is Gonna Love You", et surprend avec une transition vrombissante éloignée de l'atmosphère calme qui vient de s'installer. Le final attendu se fait avec la ballade "The Funeral", qui alterne entre souffles doux et riffs de guitares puissants et honnêtes. Simple et efficace, c'est la marque de ces rockeurs américains, qui sillonnent les festivals depuis déjà depuis plus de dix ans.
16h30 : Le live des rockers math rock de Lysistrata dépote. Le groupe de Saintes (Charentes), en majorité torse poil, donne tout pour un show énergique. Le public était encore un peu en retrait lorsque ils ont entamé leur concert, préférant chercher l'ombre sous le soleil de plomb de cette belle journée. Pas de quoi décourager Max, Ben et Théo, les trois potes. Si les festivaliers ne viennent pas spontanément à leur musique, c'est leur musique qui viendra à eux.
Suivez en direct le live de Lysistrata sur Culturebox
Lysistrata au festival Rock En Seine 2017
Les Américains de Band Of Horses font voyager le public entre des forêts pluvieuses de Seattle du Nord-Ouest des États-Unis, au bayou chaud et humide du Sud.
© Gilles Scarella / Studio FTV16h24 : Sur la scène Cascade la pression monte d'un cran sous les coups de boutoir des lourdes percussions et des voix sensuelles de DBFC. Malgré la chaleur écrasante, le public ne dort pas au contraire il est chauffé à blanc. Les chanteurs se déhanchent sur scène, le batteur chauffe le public bref la journée a bien commencé ici.
DBFC au festival Rock En Seine 2017
16h05 : Le mercure est déjà au plus haut du côté de la scène Cascade, et les frenchies de DBFC commencent leur show en fanfare avec leurs percussions électroniques très énergiques, en enchaînant avec un "Bonjour Paris, vous avez l'air chauds !" plutôt de circonstance en cet après-midi sous 30 degrés. Faux air de Mathieu Chedid et chemise à fleur rétro pour l'un, t-shirt noir suicidaire en cette chaleur pour l'autre, les deux chanteurs accompagnés de leur guitare mettent tout le monde d'accord avec leur électro mâtinée d'un soupçon de britpop.
Pop et électro, les Français de DBFC donnent le coup d'envoi de la scene Cascade samedi à Rock en Seine.
© Gilles Scarella / Studio FTV
La chanteuse Eno Wiliams de Ibibio Sound Machine samedi sur la Grande Scène.
© Gilles Scarella / Studio FTVIbibio Sound Machine au festival Rock En Seine 2017
15h10 : Raphaël, le chanteur de Thérapie Taxi, débarque sur la scène de l'Industrie : "allez, rapprochez vous, aidez nous à ouvrir ce 2e jour!" Le groupe de pop-rock postadolescent, digne héritier de La Femme, ouvre Rock en Seine avec "Coma Idyllique", ode aux soirées parisiennes un peu trop arrosées.
14h30 : Le soleil, masqué encore par quelques nuages, est revenu sur Rock en Seine aujourd'hui. Et avant même le début des concerts il fait chaud !
Particulièrement attendus aujourd'hui : le collectif de rappeurs rennais Columbine, le duo d'électro soul récemment endeuillé HER, le rock du duo électrique The Kills, le prince de l'électro Fakear, le rappeur du futur Vince Staples, les punks rappeurs british Sleaford Mods, et la grande prêtresse rock PJ Harvey.
Vous ne pouvez venir à Rock en Seine ? Suivez le festival de chez vous avec notre minute à minute sur cette page et les nombreux concerts Live en direct. Au menu aujourd'hui:
Read AgainFakear au festival Rock En Seine 2017
00h28 : On imaginait assister à un show un peu rèche, sec comme un coup de trique, avec Sleaford Mods. Mais les deux punks anglais sont absolument irrésistibles !! Impossible de ne pas sautiller sur place, à défaut de pogoter ce dont la foule, nombreuse, harponnée sur la scène Bosquet, ne se prive pas. Impossible aussi de ne pas rire face aux pitreries du possesseur du micro, Jason Williamson. Il fait la poule, il s'arrose de flotte, il éructe à la Johhny Rotten. Et dire qu'il postillonne est un euphémisme par rapport aux litres de gouttelettes qu'il envoie en permanence autour de lui, façon chien fou.
00h02 : "Est-ce que vous êtes prêts à chanter ce soir ?" demande Fakear sur Les premières notes de "La Lune Rousse", le titre qui l'a révélé au grand public et qu'il décrit comme "son Empire Contre- Attaque". Il enchaîne sur un autre de ses tubes, "Damas", inspiré par un ami Syrien dont les parents étaient bloqués au pays à cause de la guerre. Il a ainsi samplé des dizaines de titres issus du folklore syrien pour créer ce morceau qui sonne comme une invitation au voyage.
23h30 : Le jeune producteur de musique électronique Fakear, que nous avons interviewé en backstages cet après-midi, vient de débuter son concert sur la scène de la Cascade. Il est entouré de plusieurs musiciens dont une harpiste. Une lumière douce enveloppe la formation, alors que Theo le Vigoureux (alias Fakear) présente l'un de ses nouveaux titres qui confirme un virage légèrement plus rock mais qui garde les bases : une électro aux sonorités provenant de tous les continents.
En fond de scène trône la forme d'un silex rouge lumineux. Esprit nature et voyage pour le compositeur à l'inspiration mystérieuse, qui répond parfois à des étranges "appels de la forêt", comme il nous le racontait tout à l'heure. Sur le titre "Silver", Les trois losanges aux contours lumineux se soulèvent. La lumière tamisée laisse se découper en ombre chinoise Fakear et sa harpiste.
23h20 : PJ Harvey a quitté la scène et le public continue à l'acclamer. Va-t-elle revenir au rappel ? Oui elle revient ! Contre toute attente la troupe revient pour deux rappels, “Higway 61” de Bob Dylan et “ The River”. Somptueux ! Polly Jean Harvey aura vraiment montré ce soir avec grâce toutes les facettes de son exceptionnel répertoire vocal.
22h50 : Il n'est jamais facile pour un artiste de jouer de morceaux calmes sur la grande scène d’un festival mais la qualité d'écoute est au rendez-vous ce soir face à PJ Harvey. Les guitare saturées reprennent vite leur place pour “ In the dark places “ puis PJ se remet au sax pour l'énergique et magnétique “The Weel” encore tiré de l'excellent dernier album de la chanteuse.
Après une série de morceaux emblématiques PJ Harvey prend la parole pour la première fois. “Merci beaucoup, je voulais vous présenter mes musiciens”. Le public de connaisseurs acclame tout particulièrement John Parish, musicien, producteur et grand complice depuis de nombreuses années et Mick Harvey (ex compagnon de route de Nick Cave). Le concert se termine avec le public qui fait les chœurs sur “River anacostia” : ”Wade in the water God's gonna trouble the water”. On aimerait que ce refrain la dure toute la nuit !
Pj Harvey en grande prêtresse samedi soir à Rock à Rock en Seine.
© Gilles Scarella / Studio FTV22h24 : On pensait l'affaire pliée après "Les Prélis" mais c'était oublier que les gars de Columbine aiment à fond leur public. Et ils vont le prouver en jouant une deuxième fois "Enfants Terribles", histoire de finir à leur manière ce concert maîtrisé de bout en bout. "Gracias" !
22h22 : PJ Harvey enchaîne les titres de son dernier album et désigne directement le public du doigt pour l’hymne humaniste “Community of hope”, inspiré comme l'ensemble de “The hope six demolition project “ par des voyages au Kosovo, en Afghanistan et dans les quartiers de Washington. Le concert prend un virage plus rock avec “Shame”. Un morceau qui date de l'époque du premier Rock en Seine en 2003. A ce moment là, elle jouait en trio. 15 ans plus tard ils sont 9 à l’accompagner sur la grande scène, face à un public très nombreux totalement sous le charme.
22h15 : On termine en beauté avec le classique parmi les classiques de Columbine "Les Prélis", pépite issue du premier album du crew rennais "Clubbing for Columbine". Un long morceau doté d'une intro interminable, d'où le titre, sans beat pour faire durer le plaisir. Le public exulte, alors que Lujipeka et les autres membres du crew sauf Foda-C, resté sur scène pour rapper, se sont glissés dans la foule survoltée. Un moment inoubliable.
22h00 : Un bourdonnement teinté de clochettes et de lourds tambours se rapproche et les musiciens apparaissent comme dans une procession païenne. Au centre, PJ Harvey est au saxophone puis entonne de manière très franche “Chain of key”, l’un des titres marquants de son dernier album.
21h15 : C'est parti pour les enfants terribles de Columbine. Arrivés en bas de pyjama, maillot de la Juventus et salopette, les Rennais sont hyper bien accueillis et démarrent non sans ironie avec "Qu'est-ce qu'on s'emmerde", issu du titre "Rémi". Sans oublier de préciser que ce ne sera pas le cas ce soir. Les rappeurs rennais envoient du très lourd pour ce début de concert, avec le récent mais déjà classique "Enfants Terribles" issu de l'album éponyme sorti au mois d'avril. Sur la scène du Bosquet, au milieu du public adolescent gonflé à bloc et de quelques drapeaux bretons, l'ambiance est en mode pogo sur "Talkie-Walkie".
Le crew de rappeurs profite de son passage à Rock en Seine pour jouer leur inédit "Pierre, feuille, papier, ciseaux", sorti au début du mois. Morceau mélancolique dans la veine de leur album "Enfants Terribles", il est très bien accueilli par le public qui le connaît déjà par cœur.
21h10: Avec sa veste jaune scintillante, Lee Fields ramène un coin de soleil sur la Scène Cascade alors que le crépuscule descend sur Rock en Seine. Accompagné de ses Expressions (cinq musiciens dont une section de cuivres), ce soul brother en activité depuis 1969 nous ramène surtout aux plus belles heures de la soul. "Thank You, So Good To Be Here", lance-t-il. Après "I'm Coming Home", il prend des accents James Browniens sur "Work to do", esquisse de timides pas de danse et une pirouette un peu raide à la façon du parrain de la soul et du funk auquel il a souvent été comparé, sous le surnom de "Little JB". Pour introduire "I Just Can't Win", il raconte combien il aime aller au casino et en revient toujours fauché.
21h02 : On avait parlé trop vite : après un petit coup de mou, "Yeah Right" réveille vite le public de Vince Staples. La claque "Big Fish" elle aussi extraite de son nouvel album "Big Fish Theory" remet des ressorts sous les sneakers du noyau dur de fans. Puis résonnent les sirènes menaçantes de "Norf Norf", son plus gros hit à ce jour. Il quitte la scène sans presque un mot après ce titre à la noirceur abyssale sur son quartier flingué, Northside Long Beach. Dur dur.
21h00 : Jamie Hince, le guitariste de The Kills dégage une énergie incroyable. Pas besoin pour lui de partir dans des solos interminables de technicité, il joue la carte du son et de riffs et c'est sur une puissante démonstration de sa part que le concert se termine. On regrettera toutefois l’absence de quelques tubes dans le set.
20h47 : Pas l'ombre d'un décor. La scène est nue. Pas même un Dj pour l'accompagner. Le rappeur californien Vince Staples se présente seul sur la scène de l'Industrie. Ce mc complexe et ambitieux cultive une sobriété absolue plutôt courageuse. Débuté par "Party People", son set ne repose que sur son énergie au micro : tout est centré sur sa voix et les beats lourds et menaçants. On n'est visiblement pas là pour rigoler. Si ce minimalisme correspond parfaitement à ses textes acérés et à son esprit froidement enragé et sans concession, il déçoit un peu par rapport à ses ambitions de créer du neuf en live. A moins que le côté désossé ne tienne lieu de révolution. Si les premiers titres, dont "Ascension" des Gorillaz (il figurait sur leur dernier album) faisaient bondir les premiers rangs, la petite foule venue l'applaudir s'essouffle.
Décor minimaliste sur la scène Industrie. Le jeune prodige du hip hop Vince Staples porte toute l'énergie sur ses épaules.
© Gilles Scarella / Studio FTV20h38 : On a connu les 4 anglais de The Jacques plus sages par le passé. Le rock déchaîné contraste totalement avec la britpop plus rangée qu'avait proposé le groupe a ses débuts, en 2014. À l'époque ils avaient fait la première partie des Libertines au Hyde Park de Londres et Gary Powell (le batteur des Libertines) séduit par leur musique, les avait signés sur son label pour un premier EP : Pretty DJ. En ce temps là, le chanteur du groupe arborait une mèche blonde un peu androgyne et qui lui donnait un look de teenager de bonne famille. Aujourd'hui, il a troqué la mèche contre le crâne rasé et une boucle d'oreille. Tout un symbole.
20h35 : Le ciel s'assombrit sur le domaine de Saint Cloud. A eux seuls sur le devant de la scène, Alisson Mosshart et Jamie Hince du duo The Kills captivent le public totalement conquis, qui a le plaisir d'observer les deux musiciens échanger plusieurs regards complices.
20h20 : La mine un brin renfrognée, et avec une désinvolture assumée, The Jacques viennent de faire leur entrée sur la petite Scène Firestone. C'est donc ça le célèbre flegme "so british" ? Tous originaires de Bristol, les 4 membres du groupe offrent un rock alternatif qui tente le mélange d'accords de guitares bien rugueux avec la légèreté et la naïveté de notes de synthé.
20h07 : Entrée en matière plutôt tranquille pour The Kills qui ouvre son concert avec Heart of dog tiré du dernier album du duo anglo-américain. Habillée d’une chemise à carreaux grungy et d'un mini short en jean sur pantalon de cuir, Alison Mosshart fait quelques mouvements de danse en gratifiant les premiers rangs d’un regard très doux. Et puis les guitares saturées prennent le dessus et on plonge rapidement dans l'efficacité du rock flamboyant bien que minimaliste -ils sont quatre sur scène - qui a fait la renommée de ces enfants sages du post Punk. Les bras se lèvent dans le public et le concert tourne à la communion.
20h00 : Victor Solf conclut un concert émouvant avec le titre "Swim", avant de partir le poing levé. Emotion.
19h10 : la scene du Bosquet est pleine pour Victor Solf et les quatre musiciens d'Her. Un frisson parcourt l'assemblée quand s'ouvre le premier concert du groupe depuis le décès de Simon Carpentier, cofondateur, il y a deux semaines.
La foule déborde de la scène du Bosquet, les festivaliers sont venus nombreux, en communion totale avec Victor Solf qui fait preuve d'une force et d'une énergie qui forcent le respect.
Victor Solf a délivré une performance bourrée d'émotion en hommage à Simon Carpentier.
© Gilles Scarella / Studio FTV19h18 : In-cro-yable ! Jain s'est glissée en un clin d'oeil dans une bulle géante en plastique et surfe sur la foule !
Jain surfe sur la foule dans une bulle à Rock en Seine.
© Paméla Rougerie / Culturebox19h10 : "Ohé !" les cris de fans montrent qu'ils reconnaissent le final à venir de Jain. Les premières sonorités de "Makeba" arrivent dans un étouffement. On a l'impression que tout Rock en Seine s'est donné rendez-vous pour le tube qui a fait connaître la française au grand public. La marée humaine saute en rythme comme un seul homme. Depuis le début du festival vendredi, c'est une première. Il impose Jain en grande gagnante à l'applaudimètre sur la pelouse de Saint-Cloud, et haut la main.
18h55 : Jain continue sur sa lancée ultra séduisante avec les son afro et disco de son dernier single "Dynabeat", dont les percussions sont si fortes qu'on les sent vibrer à distance. La foule de fans et de curieux, elle, ne cesse de grandir. A seulement 25 ans, la Toulousaine a déjà l'envergure d'une super star.
Timber Timbre sur la scène Industrie samedi à Rock en Seine 2017.
© Olivier Flandin/ FTV18h40 : Lunettes fumées et tout habillé de noir, Taylor Kirk arrive sur la scène de l’Industrie où un public averti et plutôt nombreux l’attendait au son des dernières accords de Girls in Hawaii de la scène voisine de la Cascade. Et c'est aux premières notes de Makeba de Jain que le leader de Timber Timbre même les premiers mots de sa voix profonde.
"Mais ils sont vieux !". Certains dans le public (et parmi les plus jeunes) découvrent visiblement Timber Timbre sur scène pour la première fois. Le groupe alterne rock sombre et bluesy avec quelques envolées lumineuses et dansantes. Toujours pas un mot pour le public qui ne semble pas leur en tenir rigueur et suit ce concert captivant avec une belle attention.
Timber Timbre au festival Rock En Seine 2017
18h40 : Jain est en feu, elle crie, court partout, raconte les histoires liées à ses compositions. Les mains du public - un public de tous les âges, il faut le noter -, se lèvent et tapent des mains et des pieds en rythme. C'est que le répertoire varié de la jeune femme, mêlant pop, electro, reggae et afrobeat, enrichi par son histoire familiale et ses nombreux voyages, fédère.
18h20 : La scène est presque vide. En fond sonore, des voix africaines et des percussions profondes. Jain arrive sur scène, toute mignonne en baskets blanches et combinaison noire à col claudine. Ca pourrait lui donner l'air innocent et timide. Il n'en est rien. Totalement en confiance, la jeune femme entame "Hob" de sa douce voix et de quelques choeurs, en toute simplicité, avant de s'envoler dans des tons reggae savamment actualisés avec des accents pop modernes.
Du haut de ses 25 ans, la Toulousaine survoltée n'a pas peur de la marée humaine en face d'elle et se démène sur scène.
© Gilles Scarella / Studio FTV17h35 : Le Québécois de Peter Peter, tout de noir vêtu, entrame son concert sur la scène du Bosquet avec "Eden Noir", titre de son dernier album éponyme sorti en 2017. Une entrée en matière tout en douceur, sa voix douce accompagnant sa variété mélancolique aux sonorités rock. Le beau gosse torturé Peter Roy, enchaîne avec "Nosferatu", chanson d'amour définitivement plus rock. "J'ai soif d'amour quand tombe la nuit" chante-t-il en mimant le battement de son cœur sous son bomber noir, avant de marquer le rythme de la batterie en agitant son micro et sa mèche châtain.
Peter Peter sur la scène Bosquet de Rock en Seine 2017.
© Olivier Flandin/ FTV"C'est la première fois qu'on vient à Rock en Seine", annonce Antoine Wielemans, le leader et fondateur du groupe. "En plus il fait beau, tout le monde est en T-shirt, c'est l'été, alors on est heureux". Qui a dit que la philosophie du bonheur était quelque chose de complexe ? Il faut dire que le groupe a connu des heures plus sombres, avec le décès du frère d'Antoine et batteur du groupe, Denis Wielemans, en 2010. Mais pas de quoi noircir la pop optimiste et colorée de Girls in Hawaii. Le groupe nous offre des ballades qui sonnent comme des hymnes à la vie et à la bonne humeur
Suivez le concert de Girls in Hawaii en direct sur Culturebox
Girls in Hawaii au festival Rock En Seine 2017
Les jeunes prodiges du Math-rock Lysistrata enflamment la scène de l'Industrie avec une choré improvisée, samedi 26 août à Rock en Seine.
© Olivier Flandin / FTV17h20 : plus le concert de Lysistrata avance, plus le groupe est déchaîné. Leur post-rock explosif est souvent rapproché de la mouvance "math rock", appelée ainsi du fait de la complexité des accords rythmiques. Une musique surprenante à l'oreille, voire parfois dissonante, qui s'autorise des déchaînements cathartiques mais aussi les silences et des tempos plus lents et mélancoliques. La fin du concert approchant, le groupe lâche les chevaux et le public suit, improvisant des pogos. Sur leur dernière chanson, Ben, le batteur, joue debout et percute frénétiquement son instrument, comme possédé. Max, le bassiste, est quand à lui au sol, essoré par cette décharge d'énergie. Les trois Charentais sont acclamés par le public. Lysistrata est loin d'avoir fait descendre la température de Rock en Seine !
Le chanteur Ben Bridwell de Band Of Horses est plutôt multi-casquettes. Il chante, joue de la guitare et s'occupe également de la partie tambourin.
© Gilles Scarella / Studio FTV17h00 : Les musiciens de Band of Horses sont ingénieux : pour faire patienter le public entre chaque chanson, une batterie accompagne des vibrations profondes imitant des battements de coeur. L'ambiance se réchauffe, avant d'entamer "Casual Party" ("une fête à la cool"), un titre qui décrirait parfaitement le jeu de scène sans chichis du groupe, de leurs tenues simplissimes (t-shirts noirs au logo "sushi tendencies" et chemises de bûcheron) au décor (une simple toile représentant une forêt du Sud où des troncs d'arbres baignent dans le bayou).
Le groupe entame l'une de ses balades les plus connues, la triste et mélancolique "No One is Gonna Love You", et surprend avec une transition vrombissante éloignée de l'atmosphère calme qui vient de s'installer. Le final attendu se fait avec la ballade "The Funeral", qui alterne entre souffles doux et riffs de guitares puissants et honnêtes. Simple et efficace, c'est la marque de ces rockeurs américains, qui sillonnent les festivals depuis déjà depuis plus de dix ans.
16h30 : Le live des rockers math rock de Lysistrata dépote. Le groupe de Saintes (Charentes), en majorité torse poil, donne tout pour un show énergique. Le public était encore un peu en retrait lorsque ils ont entamé leur concert, préférant chercher l'ombre sous le soleil de plomb de cette belle journée. Pas de quoi décourager Max, Ben et Théo, les trois potes. Si les festivaliers ne viennent pas spontanément à leur musique, c'est leur musique qui viendra à eux.
Suivez en direct le live de Lysistrata sur Culturebox
Lysistrata au festival Rock En Seine 2017
Les Américains de Band Of Horses font voyager le public entre des forêts pluvieuses de Seattle du Nord-Ouest des États-Unis, au bayou chaud et humide du Sud.
© Gilles Scarella / Studio FTV16h24 : Sur la scène Cascade la pression monte d'un cran sous les coups de boutoir des lourdes percussions et des voix sensuelles de DBFC. Malgré la chaleur écrasante, le public ne dort pas au contraire il est chauffé à blanc. Les chanteurs se déhanchent sur scène, le batteur chauffe le public bref la journée a bien commencé ici.
DBFC au festival Rock En Seine 2017
16h05 : Le mercure est déjà au plus haut du côté de la scène Cascade, et les frenchies de DBFC commencent leur show en fanfare avec leurs percussions électroniques très énergiques, en enchaînant avec un "Bonjour Paris, vous avez l'air chauds !" plutôt de circonstance en cet après-midi sous 30 degrés. Faux air de Mathieu Chedid et chemise à fleur rétro pour l'un, t-shirt noir suicidaire en cette chaleur pour l'autre, les deux chanteurs accompagnés de leur guitare mettent tout le monde d'accord avec leur électro mâtinée d'un soupçon de britpop.
Pop et électro, les Français de DBFC donnent le coup d'envoi de la scene Cascade samedi à Rock en Seine.
© Gilles Scarella / Studio FTV
La chanteuse Eno Wiliams de Ibibio Sound Machine samedi sur la Grande Scène.
© Gilles Scarella / Studio FTVIbibio Sound Machine au festival Rock En Seine 2017
15h10 : Raphaël, le chanteur de Thérapie Taxi, débarque sur la scène de l'Industrie : "allez, rapprochez vous, aidez nous à ouvrir ce 2e jour!" Le groupe de pop-rock postadolescent, digne héritier de La Femme, ouvre Rock en Seine avec "Coma Idyllique", ode aux soirées parisiennes un peu trop arrosées.
14h30 : Le soleil, masqué encore par quelques nuages, est revenu sur Rock en Seine aujourd'hui. Et avant même le début des concerts il fait chaud !
Particulièrement attendus aujourd'hui : le collectif de rappeurs rennais Columbine, le duo d'électro soul récemment endeuillé HER, le rock du duo électrique The Kills, le prince de l'électro Fakear, le rappeur du futur Vince Staples, les punks rappeurs british Sleaford Mods, et la grande prêtresse rock PJ Harvey.
Vous ne pouvez venir à Rock en Seine ? Suivez le festival de chez vous avec notre minute à minute sur cette page et les nombreux concerts Live en direct. Au menu aujourd'hui:
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