Harrison Ford reprend le rôle de Rick Deckard dans le film de Denis Villeneuve «Blade Runner 2049». Interview.
Il est arrivé à Paris la veille à 22 heures pour défendre «Blade Runner 2049», de Denis Villeneuve. Alors, lorsqu'Harrison Ford pénètre dans le studio de RTL monté à l'hôtel Bristol pour cette interview donnée dans le cadre de la matinale *, mardi, il paraît fatigué. Mais impérial, vif et drôle comme toujours. A 75 ans, il reprend, vieilli mais magistral, l'un des rôles qui ont fait sa légende, celui de Rick Deckard, le chasseur de replicants du «Blade Runner» de Ridley Scott (1982). Trente-cinq ans plus tard, il partage l'affiche avec Ryan Gosling.
Pourquoi «Blade Runner 2049» sort-il sous le sceau du secret, le studio faisant tout pour ne rien dévoiler du film ?
Harrison Ford. Nous avons tenté de préserver la virginité des spectateurs vis-à-vis de l'histoire, pour qu'ils soient surpris et émus par les personnages et les rebondissements.
Vous-mêmes, aviez-vous connaissance de l'intégralité du scénario avant le tournage ?
Oui, évidemment, tout comme Ryan Gosling. Nous avons même collaboré à certains points du scénario : nous avons été impliqués dans toutes les étapes de la production.
Le film évoque notamment les dégâts que causent les hommes sur l'environnement. Est-ce vraiment de la science-fiction ?
Dans un sens, vous avez raison, le film parle de problèmes actuels. Notre avenir proche est menacé, notamment par le réchauffement climatique et son déni politique. Je parlerais donc plus de «futurisme» que de «science-fiction». La science nous a prévenus de ce qui risque de se passer si nous ne réagissons pas, et qui est montré dans «Blade Runner 2049».
L'environnement, c'est un sujet qui vous a toujours préoccupé ?
Je suis très engagé sur ce terrain depuis des années, je soutiens plusieurs organisations qui se chargent de préserver la nature. C'est essentiel pour moi.
Quid des robots qui pourraient remplacer les hommes ?
Sans être un film à message, «Blade Runner» pose des questions essentielles. Qu'est-ce que l'homme aujourd'hui ? Qu'est-ce qui fait sa différence avec un animal ? Que se passerait-il si l'on parvenait à créer des humains en usine et qu'on les traitait comme des rats de laboratoire ?
Ce film est aussi une vraie rencontre de cinéma entre vous et Ryan Gosling. Comment vous êtes-vous entendus ?
Lors de la première scène du tournage, il pleuvait sur le plateau, il y avait une drôle de lumière, il parlait à une femme magnifique et nue. Et là je me suis dit : «J'arrive trop tard, j'ai raté la fête !» Plus sérieusement, on peut parler d'alchimie entre nous deux. On s'était juste croisés avant, je l'avais vu et apprécié dans «La La Land» et «The Place Beyond the Pines». Mais, sur ce film, nous avions une ambition commune : transmettre de l'émotion en ne négligeant aucun détail. C'était comme une danse en duo, et c'est plus drôle si votre partenaire sait danser.
Vous incarnez trois héros de légende : Rick Deckard dans « Blade Runner », Han Solo dans « Star Wars », et Indiana Jones. Avez-vous conscience d'être la mascotte d'une certaine culture populaire ?
Je décris mon travail comme celui d'un «assistant de raconteurs d'histoires» : j'aide les réalisateurs à dire ce qu'ils souhaitent, et c'est vrai que, dans mon cas, certaines de leurs histoires ont très bien marché. J'ai eu beaucoup de chance avec ces trois rôles, qui ont séduit plusieurs générations de spectateurs. Cela ne doit pas effacer mes autres rôles, que j'ai investis de manière aussi intense.
Pouvez-vous nous parler du futur «Indiana Jones 5» ?
Le scénario n'est pas encore terminé. C'est un projet qui m'excite, tout comme travailler à nouveau avec Steven Spielberg.
La bande annonce du film
*Retrouvez l'intégralité de cette interview sur RTL en podcast de l'émission « Laissez-vous tenter », animée par Yves Calvi et Stéphane Boudsocq.
Harrison Ford reprend le rôle de Rick Deckard dans le film de Denis Villeneuve «Blade Runner 2049». Interview.
Il est arrivé à Paris la veille à 22 heures pour défendre «Blade Runner 2049», de Denis Villeneuve. Alors, lorsqu'Harrison Ford pénètre dans le studio de RTL monté à l'hôtel Bristol pour cette interview donnée dans le cadre de la matinale *, mardi, il paraît fatigué. Mais impérial, vif et drôle comme toujours. A 75 ans, il reprend, vieilli mais magistral, l'un des rôles qui ont fait sa légende, celui de Rick Deckard, le chasseur de replicants du «Blade Runner» de Ridley Scott (1982). Trente-cinq ans plus tard, il partage l'affiche avec Ryan Gosling.
Pourquoi «Blade Runner 2049» sort-il sous le sceau du secret, le studio faisant tout pour ne rien dévoiler du film ?
Harrison Ford. Nous avons tenté de préserver la virginité des spectateurs vis-à-vis de l'histoire, pour qu'ils soient surpris et émus par les personnages et les rebondissements.
Vous-mêmes, aviez-vous connaissance de l'intégralité du scénario avant le tournage ?
Oui, évidemment, tout comme Ryan Gosling. Nous avons même collaboré à certains points du scénario : nous avons été impliqués dans toutes les étapes de la production.
Le film évoque notamment les dégâts que causent les hommes sur l'environnement. Est-ce vraiment de la science-fiction ?
Dans un sens, vous avez raison, le film parle de problèmes actuels. Notre avenir proche est menacé, notamment par le réchauffement climatique et son déni politique. Je parlerais donc plus de «futurisme» que de «science-fiction». La science nous a prévenus de ce qui risque de se passer si nous ne réagissons pas, et qui est montré dans «Blade Runner 2049».
L'environnement, c'est un sujet qui vous a toujours préoccupé ?
Je suis très engagé sur ce terrain depuis des années, je soutiens plusieurs organisations qui se chargent de préserver la nature. C'est essentiel pour moi.
Quid des robots qui pourraient remplacer les hommes ?
Sans être un film à message, «Blade Runner» pose des questions essentielles. Qu'est-ce que l'homme aujourd'hui ? Qu'est-ce qui fait sa différence avec un animal ? Que se passerait-il si l'on parvenait à créer des humains en usine et qu'on les traitait comme des rats de laboratoire ?
Ce film est aussi une vraie rencontre de cinéma entre vous et Ryan Gosling. Comment vous êtes-vous entendus ?
Lors de la première scène du tournage, il pleuvait sur le plateau, il y avait une drôle de lumière, il parlait à une femme magnifique et nue. Et là je me suis dit : «J'arrive trop tard, j'ai raté la fête !» Plus sérieusement, on peut parler d'alchimie entre nous deux. On s'était juste croisés avant, je l'avais vu et apprécié dans «La La Land» et «The Place Beyond the Pines». Mais, sur ce film, nous avions une ambition commune : transmettre de l'émotion en ne négligeant aucun détail. C'était comme une danse en duo, et c'est plus drôle si votre partenaire sait danser.
Vous incarnez trois héros de légende : Rick Deckard dans « Blade Runner », Han Solo dans « Star Wars », et Indiana Jones. Avez-vous conscience d'être la mascotte d'une certaine culture populaire ?
Je décris mon travail comme celui d'un «assistant de raconteurs d'histoires» : j'aide les réalisateurs à dire ce qu'ils souhaitent, et c'est vrai que, dans mon cas, certaines de leurs histoires ont très bien marché. J'ai eu beaucoup de chance avec ces trois rôles, qui ont séduit plusieurs générations de spectateurs. Cela ne doit pas effacer mes autres rôles, que j'ai investis de manière aussi intense.
Pouvez-vous nous parler du futur «Indiana Jones 5» ?
Le scénario n'est pas encore terminé. C'est un projet qui m'excite, tout comme travailler à nouveau avec Steven Spielberg.
La bande annonce du film
*Retrouvez l'intégralité de cette interview sur RTL en podcast de l'émission « Laissez-vous tenter », animée par Yves Calvi et Stéphane Boudsocq.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Harrison Ford : «Blade Runner 2049 pose des questions essentielles»"
Post a Comment