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France Gall: sa romance manquée avec Johnny Hallyday

La passion ne se cuisine pas à feu doux. C’est un peu la morale de l’his­toire. France Gall et Johnny Hally­day : le couple aurait affolé les gazettes, comme on dési­gnait encore les tabloïds dans les seven­ties. La première en couple avec Julien Clerc et le second marié à Sylvie Vartan, l’af­faire ne s’est fina­le­ment pas faite. Pour­tant, tout avait plutôt bien commen­cé…

La romance aurait même été servie sur un plateau… de cinéma. Année 1970. Quelques idoles yéyé se sont déjà essayées, avec succès, au cinéma. Trois ans plus tôt, Sheila a surpris dans Bang Bang de Serge Piolet. En 1966, Françoise Hardy s’est lais­sée diri­ger par John Fran­ken­hei­mer dans Grand Prix. En 1964, Sylvie Vartan a fait sourire dans Patate de Robert Thomas, tandis que l’idole Hally­day a marqué la pelli­cule dans D’où viens-tu, Johnny ? de Noël Howard. Inter­prète aussi docile que trou­blante de Serge Gains­bourg, France Gall, elle, n’a encore rien tourné. On lui a proposé les films de ses copines Sylvie, Françoise et Sheila. Elle les a tous refu­sés. Des décen­nies plus tard, dans une inter­view à L’Ex­press, elle justi­fiera ainsi son refus obstiné de « faire l’ac­trice » : « La fiction et la compo­si­tion, tout ce qui est faux, ne me ressemblent pas. »

A l’aube des années 70, Robert Hossein la convainct néan­moins de discu­ter de son prochain film, Point de chute. C’est l’his­toire d’une jeune fille de la haute bour­geoi­sie, enle­vée par des loubards. L’un d’entre eux doit tomber amou­reux d’elle. Son inter­prète a déjà été trouvé : il s’agira de Johnny Hally­day.

France propose que tout le monde se retrouve chez elle. Premier et dernier rendez-vous de travail. « (Johnny) est très en retard. Entre-temps, j'avais commencé à monter une bécha­mel ou une sauce madère; je ne pouvais donc pas m'inter­rompre, et il est reparti. C'est vous dire à quel point le cinéma m'inté­res­sait… », s’est-elle souve­nue, non sans rire, dans L’Ex­press, en 2004.

Les deux artistes se recroi­se­ront au milieu des années 80, grâce à leurs compa­gnons respec­tifs Michel Berger et Natha­lie Baye. Johnny est à la peine sur le plan artis­tique. On le dit has been, inca­pable de chan­ter des textes profonds. La mère de sa petite Laura arrange une rencontre avec Michel Berger, auréolé du succès de Star­ma­nia. Tout oppose le chan­teur flam­boyant et le compo­si­teur réservé. Suffi­sam­ment en tous cas, pour qu’ils se fascinent l’un l’autre. De leur alliage impro­bable, naitra l’al­bum Rock’n’­roll atti­tude, avec les tubes Le chan­teur aban­donné et Quelque chose de Tennes­see.

France Gall gardait pour Johnny – aussi pudique qu’elle, malgré les appa­rences – une réelle tendresse. Le 10 décembre dernier, elle fit lire ces mots à Michel Drucker, qui animait un hommage à la défunte idole des jeunes : « Je suis infi­­ni­­ment attris­­tée, je salue l'artiste unique, l'ami fidèle. J'ai toujours été touchée par sa gentillesse, son charisme, sa voix, irrem­­plaçable et son sourire irré­­sis­­tible. Je garde en moi 50 ans de souve­nirs et d’ami­tié, et plus parti­­cu­­liè­­re­­ment ces moments passés avec Johnny et Michel lors de leur rencontre artis­­tique. »

Rendez-vous au Para­dis Blanc, peut-être.

Crédits photos : Getty

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La passion ne se cuisine pas à feu doux. C’est un peu la morale de l’his­toire. France Gall et Johnny Hally­day : le couple aurait affolé les gazettes, comme on dési­gnait encore les tabloïds dans les seven­ties. La première en couple avec Julien Clerc et le second marié à Sylvie Vartan, l’af­faire ne s’est fina­le­ment pas faite. Pour­tant, tout avait plutôt bien commen­cé…

La romance aurait même été servie sur un plateau… de cinéma. Année 1970. Quelques idoles yéyé se sont déjà essayées, avec succès, au cinéma. Trois ans plus tôt, Sheila a surpris dans Bang Bang de Serge Piolet. En 1966, Françoise Hardy s’est lais­sée diri­ger par John Fran­ken­hei­mer dans Grand Prix. En 1964, Sylvie Vartan a fait sourire dans Patate de Robert Thomas, tandis que l’idole Hally­day a marqué la pelli­cule dans D’où viens-tu, Johnny ? de Noël Howard. Inter­prète aussi docile que trou­blante de Serge Gains­bourg, France Gall, elle, n’a encore rien tourné. On lui a proposé les films de ses copines Sylvie, Françoise et Sheila. Elle les a tous refu­sés. Des décen­nies plus tard, dans une inter­view à L’Ex­press, elle justi­fiera ainsi son refus obstiné de « faire l’ac­trice » : « La fiction et la compo­si­tion, tout ce qui est faux, ne me ressemblent pas. »

A l’aube des années 70, Robert Hossein la convainct néan­moins de discu­ter de son prochain film, Point de chute. C’est l’his­toire d’une jeune fille de la haute bour­geoi­sie, enle­vée par des loubards. L’un d’entre eux doit tomber amou­reux d’elle. Son inter­prète a déjà été trouvé : il s’agira de Johnny Hally­day.

France propose que tout le monde se retrouve chez elle. Premier et dernier rendez-vous de travail. « (Johnny) est très en retard. Entre-temps, j'avais commencé à monter une bécha­mel ou une sauce madère; je ne pouvais donc pas m'inter­rompre, et il est reparti. C'est vous dire à quel point le cinéma m'inté­res­sait… », s’est-elle souve­nue, non sans rire, dans L’Ex­press, en 2004.

Les deux artistes se recroi­se­ront au milieu des années 80, grâce à leurs compa­gnons respec­tifs Michel Berger et Natha­lie Baye. Johnny est à la peine sur le plan artis­tique. On le dit has been, inca­pable de chan­ter des textes profonds. La mère de sa petite Laura arrange une rencontre avec Michel Berger, auréolé du succès de Star­ma­nia. Tout oppose le chan­teur flam­boyant et le compo­si­teur réservé. Suffi­sam­ment en tous cas, pour qu’ils se fascinent l’un l’autre. De leur alliage impro­bable, naitra l’al­bum Rock’n’­roll atti­tude, avec les tubes Le chan­teur aban­donné et Quelque chose de Tennes­see.

France Gall gardait pour Johnny – aussi pudique qu’elle, malgré les appa­rences – une réelle tendresse. Le 10 décembre dernier, elle fit lire ces mots à Michel Drucker, qui animait un hommage à la défunte idole des jeunes : « Je suis infi­­ni­­ment attris­­tée, je salue l'artiste unique, l'ami fidèle. J'ai toujours été touchée par sa gentillesse, son charisme, sa voix, irrem­­plaçable et son sourire irré­­sis­­tible. Je garde en moi 50 ans de souve­nirs et d’ami­tié, et plus parti­­cu­­liè­­re­­ment ces moments passés avec Johnny et Michel lors de leur rencontre artis­­tique. »

Rendez-vous au Para­dis Blanc, peut-être.

Crédits photos : Getty

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