Les Golden Globes n'ont clairement pas fait l'impasse sur l'affaire Weinstein, qui a secoué le show business, fin 2017. Code vestimentaire, discours engagés, vannes assumées... Petit retour sur cette soirée, largement dominée par le Girl Power
Black Out sur le tapis rouge des Golden Globes. Le monde du cinéma, profondément marqué par l’affaire Weinstein, s’est donné rendez-vous ce dimanche 7 janvier à Hollywood pour la 75e cérémonie des Golden Globes, qui a commencé par un défilé de stars vêtues de noir.
Parmi elles, Natalie Portman, Reese Witherspoon et Jessica Chastain, à l’initiative du mouvement Time’s Up et qui avaient invité les participantes à s’habiller ainsi, en signe de protestation contre les violences sexuelles. Tout le monde, ou presque, a suivi la tendance vestimentaire.
Cate Blanchett, Natalie Portman, Meryl Streep... : 300 femmes se mobilisent contre le harcèlement
Harvey Weinstein taclé…
Sur scène, le maître de cérémonie Seth Meyers n’a pas démérité. "Bonsoir mesdames… et les quelques hommes qui restent" a-t-il lancé en guise d’intro.
L'animateur vedette, le premier à animer une cérémonie depuis la multiplication des témoignages dans les médias, n'a pas épargné le producteur déchu Harvey Weinstein :"Harvey Weinstein n'est pas ici ce soir car j'ai entendu des rumeurs disant qu'il était fou et qu'il était difficile de travailler avec lui. Mais ne vous inquiétez pas, il reviendra dans 20 ans et sera la première personne huée dans notre séquence 'In Memoriam'".
Au passage, Seth Myers a égratigné quelques autres grands noms du cinéma, cités ces derniers mois, à l'instar de Kevin Spacey et Woody Allen. De son humour corrosif, il a par ailleurs interpellé l'ensemble de la gent masculine, présente dans la salle : "Messieurs, c'est bien la première fois dans ces derniers mois que vous n'aurez pas peur d'entendre vos noms à voix haute". Et d’ajouter : "On est en 2018, la marijuana est enfin légale et le harcèlement sexuel ne l’est plus. Ça va être une bonne année." Le ton est donné.
Et les femmes primées
Côté palmarès, c’est un véritable triomphe pour les femmes, qui s’illustrent aussi bien en cinéma qu’en série. Sur le grand écran, 3 Billboards, qui raconte le combat d’une mère après l’assassinat de sa fille, décroche quatre statuettes dont celle de la meilleure actrice dans un drame pour Frances McDormand. Au rayon des comédies, le Lady Bird de Greta Gerwig s’impose avec deux statuettes, dont une pour l’interprète de cette adolescente tourmentée, Saoirse Ronan.
Découvrez le palmarès cinéma en détail
Sur le petit écran, le succès est aussi au rendez-vous. Nicole Kidman, qui joue une femme battue par son mari (Alexander Skarsgard) dans la mini-série à succès Big Little Lies, est la première à monter sur scène pour venir chercher sa statuette.
"Wow, the power of women" lance-t-elle dans un tonnerre d’applaudissements, avant de remercier ses partenaires Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Zoe Kravitz et Laura Dern. Cette dernière est d’ailleurs repartie avec le prix de la meilleure actrice dans un second rôle.
La série The Handmaid’s Tale, qui dépeint une société où les femmes sont esclavagisées, décroche quant à elle deux trophées, celui de la meilleure série dramatique et de la meilleure actrice dans une série dramatique. Sur scène, l’interprète principale Elizabeth Moss a dédié son prix à "toutes les femmes suffisamment courageuses pour s’élever contre l’intolérance et la justice".
Découvrez le palmarès série en détail
Parmi les autres temps forts de la soirée, notons le discours poignant et engagé d’Oprah Winfrey, lauréate cette année du prix Cecil B. DeMille. Sur scène, la présentatrice est revenue sur le hastag #metoo, qui a fait son apparition juste après les révélations du New York Times sur le scandale Weinstein. Elle a également incité toutes les femmes à témoigner des agressions dont elles sont victimes : "Depuis trop longtemps, les femmes n’ont pas été entendues ou crues si elles osaient dire la vérité face au pouvoir de ces hommes. Mais c’est fini pour eux ! C’est fini pour eux !" a-t-elle clamé devant une assemblée debout, avant d'ajouter : "Je veux que toutes les jeunes filles qui regardent maintenant sachent qu'une aube nouvelle se profile à l'horizon."
Un girl power à relativiser puisque aucune femme n'était nommée dans la catégorie meilleur réalisateur, dominée cette année par Guillermo del Toro pour The Shape of water. Un détail qui n'aura pas échappé à Natalie Portman, chargée avec Ron Howard de remettre la statuette au grand gagnant : "Et les nommés, tous masculins, sont..."
Considérés comme l’antichambre des Oscars, les Golden Globes frappent un grand coup. La Grand-Messe du cinéma sera-t-elle portée par ce même élan de solidarité ? La réponse le 4 mars.
Les Golden Globes n'ont clairement pas fait l'impasse sur l'affaire Weinstein, qui a secoué le show business, fin 2017. Code vestimentaire, discours engagés, vannes assumées... Petit retour sur cette soirée, largement dominée par le Girl Power
Black Out sur le tapis rouge des Golden Globes. Le monde du cinéma, profondément marqué par l’affaire Weinstein, s’est donné rendez-vous ce dimanche 7 janvier à Hollywood pour la 75e cérémonie des Golden Globes, qui a commencé par un défilé de stars vêtues de noir.
Parmi elles, Natalie Portman, Reese Witherspoon et Jessica Chastain, à l’initiative du mouvement Time’s Up et qui avaient invité les participantes à s’habiller ainsi, en signe de protestation contre les violences sexuelles. Tout le monde, ou presque, a suivi la tendance vestimentaire.
Cate Blanchett, Natalie Portman, Meryl Streep... : 300 femmes se mobilisent contre le harcèlement
Harvey Weinstein taclé…
Sur scène, le maître de cérémonie Seth Meyers n’a pas démérité. "Bonsoir mesdames… et les quelques hommes qui restent" a-t-il lancé en guise d’intro.
L'animateur vedette, le premier à animer une cérémonie depuis la multiplication des témoignages dans les médias, n'a pas épargné le producteur déchu Harvey Weinstein :"Harvey Weinstein n'est pas ici ce soir car j'ai entendu des rumeurs disant qu'il était fou et qu'il était difficile de travailler avec lui. Mais ne vous inquiétez pas, il reviendra dans 20 ans et sera la première personne huée dans notre séquence 'In Memoriam'".
Au passage, Seth Myers a égratigné quelques autres grands noms du cinéma, cités ces derniers mois, à l'instar de Kevin Spacey et Woody Allen. De son humour corrosif, il a par ailleurs interpellé l'ensemble de la gent masculine, présente dans la salle : "Messieurs, c'est bien la première fois dans ces derniers mois que vous n'aurez pas peur d'entendre vos noms à voix haute". Et d’ajouter : "On est en 2018, la marijuana est enfin légale et le harcèlement sexuel ne l’est plus. Ça va être une bonne année." Le ton est donné.
Et les femmes primées
Côté palmarès, c’est un véritable triomphe pour les femmes, qui s’illustrent aussi bien en cinéma qu’en série. Sur le grand écran, 3 Billboards, qui raconte le combat d’une mère après l’assassinat de sa fille, décroche quatre statuettes dont celle de la meilleure actrice dans un drame pour Frances McDormand. Au rayon des comédies, le Lady Bird de Greta Gerwig s’impose avec deux statuettes, dont une pour l’interprète de cette adolescente tourmentée, Saoirse Ronan.
Découvrez le palmarès cinéma en détail
Sur le petit écran, le succès est aussi au rendez-vous. Nicole Kidman, qui joue une femme battue par son mari (Alexander Skarsgard) dans la mini-série à succès Big Little Lies, est la première à monter sur scène pour venir chercher sa statuette.
"Wow, the power of women" lance-t-elle dans un tonnerre d’applaudissements, avant de remercier ses partenaires Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Zoe Kravitz et Laura Dern. Cette dernière est d’ailleurs repartie avec le prix de la meilleure actrice dans un second rôle.
La série The Handmaid’s Tale, qui dépeint une société où les femmes sont esclavagisées, décroche quant à elle deux trophées, celui de la meilleure série dramatique et de la meilleure actrice dans une série dramatique. Sur scène, l’interprète principale Elizabeth Moss a dédié son prix à "toutes les femmes suffisamment courageuses pour s’élever contre l’intolérance et la justice".
Découvrez le palmarès série en détail
Parmi les autres temps forts de la soirée, notons le discours poignant et engagé d’Oprah Winfrey, lauréate cette année du prix Cecil B. DeMille. Sur scène, la présentatrice est revenue sur le hastag #metoo, qui a fait son apparition juste après les révélations du New York Times sur le scandale Weinstein. Elle a également incité toutes les femmes à témoigner des agressions dont elles sont victimes : "Depuis trop longtemps, les femmes n’ont pas été entendues ou crues si elles osaient dire la vérité face au pouvoir de ces hommes. Mais c’est fini pour eux ! C’est fini pour eux !" a-t-elle clamé devant une assemblée debout, avant d'ajouter : "Je veux que toutes les jeunes filles qui regardent maintenant sachent qu'une aube nouvelle se profile à l'horizon."
Un girl power à relativiser puisque aucune femme n'était nommée dans la catégorie meilleur réalisateur, dominée cette année par Guillermo del Toro pour The Shape of water. Un détail qui n'aura pas échappé à Natalie Portman, chargée avec Ron Howard de remettre la statuette au grand gagnant : "Et les nommés, tous masculins, sont..."
Considérés comme l’antichambre des Oscars, les Golden Globes frappent un grand coup. La Grand-Messe du cinéma sera-t-elle portée par ce même élan de solidarité ? La réponse le 4 mars.
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