À conditions extrêmes, préparation millimétrée. Comme toute émission d’aventure qui se respecte, À l’état sauvage se doit d’être réglée comme du papier à musique. Si à l’écran, les images laissent croire que Mike Horn et la personnalité sont tous seuls, il n’en est rien. Présent à chaque tournage, Stéphane Sallé de Chou, responsable des flux unité de programmes de M6, a accepté de nous dévoiler les coulisses du programme qui prend fin ce soir. Entretien.
Comment se prépare un tournage?
Bien en amont, Mike Horn part en repérage avec son cousin Rhyno, un ancien des forces spéciales, et parfois avec l’une de ses deux filles, Anika. Tous les trois partent entre cinq et dix jours. Une sorte d’À l’état sauvage «face B» puisqu’ils sont uniquement équipés de leur sac à dos. Ils sont déposés en hélicoptère et doivent se débrouiller tous seuls. Avant de partir au Venezuela avec Christophe Dechavanne, ils sont restés bloqués 36 heures en haut d’une petite montagne. Les conditions climatiques n’étaient pas assez satisfaisantes pour que l’hélico vienne les chercher. Eux étaient fous de joie, nous, on a flippé. Sur place, ils prennent plein de photos. Ensuite on se retrouve soit sur place, soit à Paris. Avec le producteur, le rédacteur en chef, le réalisateur et la directrice de production, on débriefe avec eux. Tout ce petit monde se base sur les clichés et le récit de Mike pour valider la route.
À l’écran, les téléspectateurs ont l’impression que Mike Horn et la personnalité sont seuls au monde. Comment réussir cet exploit alors qu’on imagine qu’il y a toute une équipe autour d’eux?
C’est une partie importante car c’est le contrat qu’on a passé avec Mike il y a un an et demi et qu’on renouvelle au début de chaque tournage. Avant que la personnalité n’arrive et que le tournage débute vraiment, on a une réunion avec l’équipe de production, l’équipe éditoriale, la chaîne, l’équipe technique et Mike. Là, il réexplique les règles du jeu à tous les nouveaux entrants du programme. La règle numéro une imposée par Mike est que personne à part lui ne parle à la personnalité. Même le médecin qui est toujours là, à peine 100 mètres. Il doit passer par Mike et c’est lui va parler au guest. On ne veut jamais casser le huis clos que va essayer d’installer Mike avec la personnalité. Il n’y a que lors des interviews que seuls que le rédacteur en chef et/ou le producteur ont droit de parler au guest.
Combien de personnes participent au tournage?
Il y a deux équipes. Une équipe rapprochée composée du réalisateur, trois cadreurs et un ingénieur son. Un édito - le producteur ou le rédacteur en chef - se tient également entre deux à dix mètres de Mike et du guest pour prendre des notes et alimenter les interviews le matin et le soir. L’autre équipe est à une centaine de mètres composée du médecin, du directeur de production, du régisseur, des locaux, du cousin de Mike et de moi.
Comment est définie la destination? Est-ce Mike Horn qui la choisit ou la personnalité?
On fait coïncider les deux. Chaque artiste a un enjeu personnel. Ce n’est pas qu’une expérience. En fonction de l’objectif de la personnalité, de ce qu’elle recherche en participant à À l’état sauvage, Mike Horn va réfléchir à une destination, une route qui va lui permettre, tout en émotion et en discussion, d’accoucher de cet enjeu-là. Ensuite, il choisit une destination qu’il connaît soit parce qu’il y est déjà allée soit parce qu’il en a entendu parler.
Et comment sont castées les personnalités?
Beaucoup de candidats se sont manifestés. Mike est de plus en plus connu. Pour le premier numéro, nous avons sollicité Michaël Youn pour partir en Namibie. Quant à M Pokora, c’est en regardant The Island qu’il a manifesté son envie de participer à À l’état sauvage. Ensuite, ce sont plus les personnalités qui sont venues d’elles-mêmes vers nous.
Mike Horn a-t-il son mot à dire sur la personnalité?
Ce n’est jamais arrivé. Mike n’est pas français donc sur les six personnalités avec qui on a tourné, il ne les connaissait pas tous.
Alors comment arrive-t-il à créer des liens avec elles?
Mike Horn est une véritable éponge et c’est en ça qu’il est indispensable au programme. C’est un aventurier, un sportif de haut niveau, il a également été coach de l’équipe d’Allemagne de football. Il a un petit côté gourou. Il peut emmener les gens au-delà de ce qu’ils n’imaginent eux-mêmes. Quand on échange avec lui au sujet d’une personnalité, il prend toutes les informations et ils les rangent dans des tiroirs. Et une fois que le tournage a démarré, on n’intervient plus.
À chaque épisode, on voit les personnalités faire leur sac puis Mike de le vider totalement. Pourquoi?
On ne leur donne pas de liste. Ils connaissent la destination donc ils vont faire leurs achats eux-mêmes. Ce qui est important pour nous est de rester le plus authentique possible. Si la personnalité décide de partir avec un sac qui pèse 30 kg ou de 5 kg, c’est sa responsabilité. On ne veut surtout pas trop intervenir sinon son réflexe sera de se retourner vers la production à la moindre question. Plus ils sont naturels et ils prennent leurs décisions tout seuls et mieux le contrat fonctionnera.
Ce n’est pas trop difficile pour les personnalités d’être coupées du monde pendant 4 jours?
Si, forcément mais les guests jouent le jeu. Shy’m était plutôt disciplinée contrairement à Christophe Dechavanne qui a essayé plusieurs fois de chercher de la complicité auprès des équipes présentes autour de lui.
À conditions extrêmes, préparation millimétrée. Comme toute émission d’aventure qui se respecte, À l’état sauvage se doit d’être réglée comme du papier à musique. Si à l’écran, les images laissent croire que Mike Horn et la personnalité sont tous seuls, il n’en est rien. Présent à chaque tournage, Stéphane Sallé de Chou, responsable des flux unité de programmes de M6, a accepté de nous dévoiler les coulisses du programme qui prend fin ce soir. Entretien.
Comment se prépare un tournage?
Bien en amont, Mike Horn part en repérage avec son cousin Rhyno, un ancien des forces spéciales, et parfois avec l’une de ses deux filles, Anika. Tous les trois partent entre cinq et dix jours. Une sorte d’À l’état sauvage «face B» puisqu’ils sont uniquement équipés de leur sac à dos. Ils sont déposés en hélicoptère et doivent se débrouiller tous seuls. Avant de partir au Venezuela avec Christophe Dechavanne, ils sont restés bloqués 36 heures en haut d’une petite montagne. Les conditions climatiques n’étaient pas assez satisfaisantes pour que l’hélico vienne les chercher. Eux étaient fous de joie, nous, on a flippé. Sur place, ils prennent plein de photos. Ensuite on se retrouve soit sur place, soit à Paris. Avec le producteur, le rédacteur en chef, le réalisateur et la directrice de production, on débriefe avec eux. Tout ce petit monde se base sur les clichés et le récit de Mike pour valider la route.
À l’écran, les téléspectateurs ont l’impression que Mike Horn et la personnalité sont seuls au monde. Comment réussir cet exploit alors qu’on imagine qu’il y a toute une équipe autour d’eux?
C’est une partie importante car c’est le contrat qu’on a passé avec Mike il y a un an et demi et qu’on renouvelle au début de chaque tournage. Avant que la personnalité n’arrive et que le tournage débute vraiment, on a une réunion avec l’équipe de production, l’équipe éditoriale, la chaîne, l’équipe technique et Mike. Là, il réexplique les règles du jeu à tous les nouveaux entrants du programme. La règle numéro une imposée par Mike est que personne à part lui ne parle à la personnalité. Même le médecin qui est toujours là, à peine 100 mètres. Il doit passer par Mike et c’est lui va parler au guest. On ne veut jamais casser le huis clos que va essayer d’installer Mike avec la personnalité. Il n’y a que lors des interviews que seuls que le rédacteur en chef et/ou le producteur ont droit de parler au guest.
Combien de personnes participent au tournage?
Il y a deux équipes. Une équipe rapprochée composée du réalisateur, trois cadreurs et un ingénieur son. Un édito - le producteur ou le rédacteur en chef - se tient également entre deux à dix mètres de Mike et du guest pour prendre des notes et alimenter les interviews le matin et le soir. L’autre équipe est à une centaine de mètres composée du médecin, du directeur de production, du régisseur, des locaux, du cousin de Mike et de moi.
Comment est définie la destination? Est-ce Mike Horn qui la choisit ou la personnalité?
On fait coïncider les deux. Chaque artiste a un enjeu personnel. Ce n’est pas qu’une expérience. En fonction de l’objectif de la personnalité, de ce qu’elle recherche en participant à À l’état sauvage, Mike Horn va réfléchir à une destination, une route qui va lui permettre, tout en émotion et en discussion, d’accoucher de cet enjeu-là. Ensuite, il choisit une destination qu’il connaît soit parce qu’il y est déjà allée soit parce qu’il en a entendu parler.
Et comment sont castées les personnalités?
Beaucoup de candidats se sont manifestés. Mike est de plus en plus connu. Pour le premier numéro, nous avons sollicité Michaël Youn pour partir en Namibie. Quant à M Pokora, c’est en regardant The Island qu’il a manifesté son envie de participer à À l’état sauvage. Ensuite, ce sont plus les personnalités qui sont venues d’elles-mêmes vers nous.
Mike Horn a-t-il son mot à dire sur la personnalité?
Ce n’est jamais arrivé. Mike n’est pas français donc sur les six personnalités avec qui on a tourné, il ne les connaissait pas tous.
Alors comment arrive-t-il à créer des liens avec elles?
Mike Horn est une véritable éponge et c’est en ça qu’il est indispensable au programme. C’est un aventurier, un sportif de haut niveau, il a également été coach de l’équipe d’Allemagne de football. Il a un petit côté gourou. Il peut emmener les gens au-delà de ce qu’ils n’imaginent eux-mêmes. Quand on échange avec lui au sujet d’une personnalité, il prend toutes les informations et ils les rangent dans des tiroirs. Et une fois que le tournage a démarré, on n’intervient plus.
À chaque épisode, on voit les personnalités faire leur sac puis Mike de le vider totalement. Pourquoi?
On ne leur donne pas de liste. Ils connaissent la destination donc ils vont faire leurs achats eux-mêmes. Ce qui est important pour nous est de rester le plus authentique possible. Si la personnalité décide de partir avec un sac qui pèse 30 kg ou de 5 kg, c’est sa responsabilité. On ne veut surtout pas trop intervenir sinon son réflexe sera de se retourner vers la production à la moindre question. Plus ils sont naturels et ils prennent leurs décisions tout seuls et mieux le contrat fonctionnera.
Ce n’est pas trop difficile pour les personnalités d’être coupées du monde pendant 4 jours?
Si, forcément mais les guests jouent le jeu. Shy’m était plutôt disciplinée contrairement à Christophe Dechavanne qui a essayé plusieurs fois de chercher de la complicité auprès des équipes présentes autour de lui.
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