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Læticia Hallyday, ange ou démon de Johnny ?

Johnny Hallyday et sa femme Læticia, le 13 octobre 2015 à Paris.
Johnny Hallyday et sa femme Læticia, le 13 octobre 2015 à Paris.Photo Bertrand Guay. AFP

Au travers de l'affaire tordue et compliquée de l'héritage du rockeur se profile une image controversée de sa veuve, Læticia. La voilà conspuée, huée, montrée du doigt pour avoir fait déshériter les deux aînés. Est-ce si simple ?

Tempête de feu contre Læticia Boudou, épouse Hallyday-Smet, ces derniers jours, avec cette sale affaire d’héritage : «Johnny c’est les funérailles de Victor Hugo et un héritage à la Thénardier», a-t-on pu lire sur le Net, qui pullule de déclarations fumasses contre la blonde épouse mi-ange mi-démon. Dont celle, sur Facebook, de Dominique Besnehard, producteur-casteur de talent, et parrain de Laura, la fille déshéritée : «Je viens d'apprendre les dispositions du testament de Johnny : c'est incroyable que ses enfants David et Laura soient déshérités en faveur de Læticia. Ça sent l'usurpation d'héritage. C'est trop gros. Ça va se retourner contre elle. Dans la vie, il y a le boomerang.» Diable, on y va fort sur la Læticia, 43 ans en mars, qui aurait guidé la main de l’idole pour dépouiller ses deux enfants biologiques, Laura, née en 1983 de son union avec Nathalie Baye, et David, né en 1966, fils de Sylvie Vartan – et faire du coup main basse sur les 100 millions laissés par notre fauve national.

Bisbille entre les clans

Et la question que tout le monde (on se comprend) se pose, est : comment c’est Dieu possible que Johnny ait déshérité ses deux aînés, laissé même pas une pauvre guitare à David et sa petite pochette dédicacée à Laura pour sa chanson à elle ? Voilà qui écorne sérieusement l’image de bon père et de cœur d’artichaut de notre Johnny et présente «la Tiatia» (comme on l’appelle sans trop de tendresse, en particulier depuis la presque mort de Johnny en ce terrible hiver 2009, où elle a nettement pris du pouvoir sur son idole de mari, son image, ses compositeurs etc.) comme un monstre sans cœur détestant Laura, qu’elle aurait empêchée de voir son papa. Et bien sûr David, depuis que celui-ci a voulu s’occuper de l’image de son père et de ses orientations de carrière, après le départ de Jean-Claude Camus… Or, Læticia aussi était sur les rangs.

A lire aussiFeu Johnny

On murmure depuis longtemps dans les milieux autorisés (comprendre les fans attentifs qui suivent pas à pas la famille, les couples, les emmerdes, les copains de Johnny) qu’il y a bisbille entre les deux clans, l’historique, et les proches de Læticia. Comme souvent dans les familles recomposées, n’est-il-pas. Laura ne s’est-elle pas plainte dans sa déchirante lettre à son papa publiée en début de semaine, de n’avoir pas pu lui dire au revoir ? Et il paraîtrait même que l’épouse n’aurait pas appelé les aînés le soir de la mort de Johnny pour les prévenir. Les querelles ne sont pas nouvelles, et du reste, les observateurs attentifs avaient bien senti, en cette lugubre journée de décembre de commémoration nationale à la Madeleine, comme une tension entre Laura et la dernière épouse de Johnny, avec un David stressé – mais qui ne le serait pas à l’enterrement de son père ? «De toute façon, ça n’a jamais collé entre les premiers enfants de Johnny et Læticia, croit savoir Didier, 63 ans, fan de la première heure, au point de ne pas avoir raté ou presque un concert. Ils l’ont toujours soupçonnée de vouloir faire main basse sur l’héritage», comme bon nombre de fans, parmi lesquels Lætitia Boudou n’a pas toujours très bonne presse. En tout cas, presse mitigée. «Elle s’est servie de lui toute sa vie, elle n’a jamais rien fait à part gérer son fric, sa carrière, est intervenue dans ses choix.» Et même depuis quelques années, c’est sa grand-mère, Elyette Boudou, dite «mamie rock», qui gère la fortune de Johnny.

Là-dessus, Læticia me l’envoie au diable Vauvert, à Saint-Barth dans son cercueil blanc. Schisme. A ma droite il y a ceux dont Laurent, 45 ans, fanissime et en deuil depuis le 6 décembre, qui disent qu’il sera bien là-bas, que c’est un bon choix, il aimait cet endroit et que ça évite des grands débordements de fans en grappe sur Sa tombe. A ma gauche, ceux qui se rangent du côté de Sylvie Vartan, la mère de David et l’un des grands amours de Johnny (voire THE grand amour, Sylvie étant très aimée des fans) qui dès le lendemain de l’hommage national a regretté que son ex-mari soit enterré aussi loin de ses proches. Et de boycotter les obsèques sur l’île des milliardaires.

Fauve dompté

Depuis l’alerte de 2009, où Johnny avait vraiment failli nous quitter, le monde hallydesque s’est un peu rangé en deux clans, à l’image de la famille. D’un côté, ceux qui pensent que Læticia lui a fait du bien, l’a calmé, rangé des voitures, assagi sur la clope, l’alcool, la dope et tout ça. Qu’elle gère bien ses affaires et l’empêche de faire n’importe quoi avec son pognon. Qu’elle lui a fait faire de bons choix musicaux. Elle l’a marié en 1995, à 21 ans, avec une image de jolie poupée blonde inoffensive, en tout cas moins rock’n’roll qu’Adeline Blondieau, épousée deux fois par l’idole (et sur laquelle il daube de manière assez inélégante dans son simulacre de biographie écrite avec Amanda Sthers, ex de Bruel, Dans mes yeux, la traitant de serpent et de manipulatrice, grâce à quoi la Dadou lui colle un procès pour diffamation, qu’elle perd, mais c’est une autre histoire). Et moins bourge que la Baye.

Après force fausses couches, des épisodes d’anorexie assez violents, ils adoptent deux petites filles nées au Vietnam, Jade et Joy, en 2004 et en 2008, et alors change l’image de Læticia, qui paraît plus forte, plus assurée. A partir de là, l’autre côté, celui des fans, qui se rangent plutôt du côté Vartan-Baye-les années rock’n’roll de Johnny, commence à grogner plus fortement. Læticia modernise l’image du Phoenix, le fait poser «comme un toutou bien dressé», dixit Marie-Laure, 62 ans, dans les magazines pipoule où on avait plutôt l’habitude de le voir en sortie de boîte, murgé et décoiffé. Il y a cette idée du fauve dompté et à qui on a limé les dents qui ne plaît guère à bon nombre de fans, d’autant qu’on commence à la voir beaucoup, seule, avec ses bonnes œuvres, communiquant sur tout et sur rien et menant tout ça d’une main de fer. Faisant la Une de féminins. Le tout sous le nom sacré de Hallyday. Et bref, tissant sa toile sur le nom de Johnny et uniquement sur son nom, en vraie femme d’affaires. Et après tout pourquoi pas ? Mais comme le résume Laurent, le grand fan, c’est «inconcevable qu’il déshérite froidement, sans dispositions particulières, ses deux enfants naturels. Imaginons que Læticia ait organisé ça. Comment n’aurait-elle pas pensé aux retombées, c’est impossible. L’image de Johnny ternie, son image à elle massacrée. C’est irrationnel et incohérent. Et autour, les avocats, conseillers, proches, personne n’aurait rien dit ? Une succession comme cela… ça ne s’improvise pas». En effet, une rumeur avait couru en 2009 que la succession avait été partagée pour moitié entre les deux aînés, et l’autre pour Læticia, Jade et Joy.

A lire aussi«Pour moi, la vie a commencé avec des chansons de Johnny»

Aujourd’hui, alors que Læticia se dit écœurée par le battage médiatique fait par Laura et David autour de cet héritage, reste quand même et toujours la question de comment est-ce possible qu’Il ait fait ça ? D’autant, conclut Laurent, que «le public prendra le parti des enfants plus que celui de Læticia surtout sur l’exploitation future de l’image et l’œuvre de Johnny. Là-dessus je fais d’avantage confiance à David que Læticia. Non sur la probité morale, mais sur l’aspect approprié ou pertinent de tel ou tel choix». En tout cas, bien joué mon Johnny, même mort, on ne parle que de Toi et de ta famille que les Atrides, à côté, c’est la famille Ricoré.  

Emmanuèle Peyret

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Johnny Hallyday et sa femme Læticia, le 13 octobre 2015 à Paris.
Johnny Hallyday et sa femme Læticia, le 13 octobre 2015 à Paris.Photo Bertrand Guay. AFP

Au travers de l'affaire tordue et compliquée de l'héritage du rockeur se profile une image controversée de sa veuve, Læticia. La voilà conspuée, huée, montrée du doigt pour avoir fait déshériter les deux aînés. Est-ce si simple ?

Tempête de feu contre Læticia Boudou, épouse Hallyday-Smet, ces derniers jours, avec cette sale affaire d’héritage : «Johnny c’est les funérailles de Victor Hugo et un héritage à la Thénardier», a-t-on pu lire sur le Net, qui pullule de déclarations fumasses contre la blonde épouse mi-ange mi-démon. Dont celle, sur Facebook, de Dominique Besnehard, producteur-casteur de talent, et parrain de Laura, la fille déshéritée : «Je viens d'apprendre les dispositions du testament de Johnny : c'est incroyable que ses enfants David et Laura soient déshérités en faveur de Læticia. Ça sent l'usurpation d'héritage. C'est trop gros. Ça va se retourner contre elle. Dans la vie, il y a le boomerang.» Diable, on y va fort sur la Læticia, 43 ans en mars, qui aurait guidé la main de l’idole pour dépouiller ses deux enfants biologiques, Laura, née en 1983 de son union avec Nathalie Baye, et David, né en 1966, fils de Sylvie Vartan – et faire du coup main basse sur les 100 millions laissés par notre fauve national.

Bisbille entre les clans

Et la question que tout le monde (on se comprend) se pose, est : comment c’est Dieu possible que Johnny ait déshérité ses deux aînés, laissé même pas une pauvre guitare à David et sa petite pochette dédicacée à Laura pour sa chanson à elle ? Voilà qui écorne sérieusement l’image de bon père et de cœur d’artichaut de notre Johnny et présente «la Tiatia» (comme on l’appelle sans trop de tendresse, en particulier depuis la presque mort de Johnny en ce terrible hiver 2009, où elle a nettement pris du pouvoir sur son idole de mari, son image, ses compositeurs etc.) comme un monstre sans cœur détestant Laura, qu’elle aurait empêchée de voir son papa. Et bien sûr David, depuis que celui-ci a voulu s’occuper de l’image de son père et de ses orientations de carrière, après le départ de Jean-Claude Camus… Or, Læticia aussi était sur les rangs.

A lire aussiFeu Johnny

On murmure depuis longtemps dans les milieux autorisés (comprendre les fans attentifs qui suivent pas à pas la famille, les couples, les emmerdes, les copains de Johnny) qu’il y a bisbille entre les deux clans, l’historique, et les proches de Læticia. Comme souvent dans les familles recomposées, n’est-il-pas. Laura ne s’est-elle pas plainte dans sa déchirante lettre à son papa publiée en début de semaine, de n’avoir pas pu lui dire au revoir ? Et il paraîtrait même que l’épouse n’aurait pas appelé les aînés le soir de la mort de Johnny pour les prévenir. Les querelles ne sont pas nouvelles, et du reste, les observateurs attentifs avaient bien senti, en cette lugubre journée de décembre de commémoration nationale à la Madeleine, comme une tension entre Laura et la dernière épouse de Johnny, avec un David stressé – mais qui ne le serait pas à l’enterrement de son père ? «De toute façon, ça n’a jamais collé entre les premiers enfants de Johnny et Læticia, croit savoir Didier, 63 ans, fan de la première heure, au point de ne pas avoir raté ou presque un concert. Ils l’ont toujours soupçonnée de vouloir faire main basse sur l’héritage», comme bon nombre de fans, parmi lesquels Lætitia Boudou n’a pas toujours très bonne presse. En tout cas, presse mitigée. «Elle s’est servie de lui toute sa vie, elle n’a jamais rien fait à part gérer son fric, sa carrière, est intervenue dans ses choix.» Et même depuis quelques années, c’est sa grand-mère, Elyette Boudou, dite «mamie rock», qui gère la fortune de Johnny.

Là-dessus, Læticia me l’envoie au diable Vauvert, à Saint-Barth dans son cercueil blanc. Schisme. A ma droite il y a ceux dont Laurent, 45 ans, fanissime et en deuil depuis le 6 décembre, qui disent qu’il sera bien là-bas, que c’est un bon choix, il aimait cet endroit et que ça évite des grands débordements de fans en grappe sur Sa tombe. A ma gauche, ceux qui se rangent du côté de Sylvie Vartan, la mère de David et l’un des grands amours de Johnny (voire THE grand amour, Sylvie étant très aimée des fans) qui dès le lendemain de l’hommage national a regretté que son ex-mari soit enterré aussi loin de ses proches. Et de boycotter les obsèques sur l’île des milliardaires.

Fauve dompté

Depuis l’alerte de 2009, où Johnny avait vraiment failli nous quitter, le monde hallydesque s’est un peu rangé en deux clans, à l’image de la famille. D’un côté, ceux qui pensent que Læticia lui a fait du bien, l’a calmé, rangé des voitures, assagi sur la clope, l’alcool, la dope et tout ça. Qu’elle gère bien ses affaires et l’empêche de faire n’importe quoi avec son pognon. Qu’elle lui a fait faire de bons choix musicaux. Elle l’a marié en 1995, à 21 ans, avec une image de jolie poupée blonde inoffensive, en tout cas moins rock’n’roll qu’Adeline Blondieau, épousée deux fois par l’idole (et sur laquelle il daube de manière assez inélégante dans son simulacre de biographie écrite avec Amanda Sthers, ex de Bruel, Dans mes yeux, la traitant de serpent et de manipulatrice, grâce à quoi la Dadou lui colle un procès pour diffamation, qu’elle perd, mais c’est une autre histoire). Et moins bourge que la Baye.

Après force fausses couches, des épisodes d’anorexie assez violents, ils adoptent deux petites filles nées au Vietnam, Jade et Joy, en 2004 et en 2008, et alors change l’image de Læticia, qui paraît plus forte, plus assurée. A partir de là, l’autre côté, celui des fans, qui se rangent plutôt du côté Vartan-Baye-les années rock’n’roll de Johnny, commence à grogner plus fortement. Læticia modernise l’image du Phoenix, le fait poser «comme un toutou bien dressé», dixit Marie-Laure, 62 ans, dans les magazines pipoule où on avait plutôt l’habitude de le voir en sortie de boîte, murgé et décoiffé. Il y a cette idée du fauve dompté et à qui on a limé les dents qui ne plaît guère à bon nombre de fans, d’autant qu’on commence à la voir beaucoup, seule, avec ses bonnes œuvres, communiquant sur tout et sur rien et menant tout ça d’une main de fer. Faisant la Une de féminins. Le tout sous le nom sacré de Hallyday. Et bref, tissant sa toile sur le nom de Johnny et uniquement sur son nom, en vraie femme d’affaires. Et après tout pourquoi pas ? Mais comme le résume Laurent, le grand fan, c’est «inconcevable qu’il déshérite froidement, sans dispositions particulières, ses deux enfants naturels. Imaginons que Læticia ait organisé ça. Comment n’aurait-elle pas pensé aux retombées, c’est impossible. L’image de Johnny ternie, son image à elle massacrée. C’est irrationnel et incohérent. Et autour, les avocats, conseillers, proches, personne n’aurait rien dit ? Une succession comme cela… ça ne s’improvise pas». En effet, une rumeur avait couru en 2009 que la succession avait été partagée pour moitié entre les deux aînés, et l’autre pour Læticia, Jade et Joy.

A lire aussi«Pour moi, la vie a commencé avec des chansons de Johnny»

Aujourd’hui, alors que Læticia se dit écœurée par le battage médiatique fait par Laura et David autour de cet héritage, reste quand même et toujours la question de comment est-ce possible qu’Il ait fait ça ? D’autant, conclut Laurent, que «le public prendra le parti des enfants plus que celui de Læticia surtout sur l’exploitation future de l’image et l’œuvre de Johnny. Là-dessus je fais d’avantage confiance à David que Læticia. Non sur la probité morale, mais sur l’aspect approprié ou pertinent de tel ou tel choix». En tout cas, bien joué mon Johnny, même mort, on ne parle que de Toi et de ta famille que les Atrides, à côté, c’est la famille Ricoré.  

Emmanuèle Peyret

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