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Crachats à Grenoble, concert annulé à Istres… Bertrand Cantat dénonce une "censure"

Ce mardi soir, peu avant son concert à Grenoble, Bertrand Cantat a été pris à partie par des manifestants réunis devant la salle de spectacle. Une vidéo de France Bleu Isère, montre les protestataires cracher sur l’ex-leader de Noir Désir, lui lancer des projectiles et le traiter d’"assassin".

"Nous sommes maintenant à Grenoble où j’ai voulu entamer une discussion avec quelques personnes qui manifestaient leur hostilité devant la salle", a écrit sur Facebook Bertrand Cantat. "A peine apparu, un déchaînement de violence, d’insultes, une pluie de coups, aucune possibilité de discuter, de la violence, seulement de la violence, aucune écoute, aucun échange : Bref, le retour au moyen-âge", déplore le chanteur. "Ces gens sont sourds, et aveuglés par la haine. Peut-être se sentent-ils encouragés par le merveilleux climat ambiant", poursuit-il.

Annulation à "l’unanimité"

Cette nouvelle affaire s’inscrit dans un contexte très compliqué pour le chanteur. La veille, lundi, Bertrand Cantat annonçait dans un communiqué son retrait des festivals d’été. Peu après cette déclaration, la salle de concerts L’Usine à Istres (Bouches-du-Rhône) informait de l'annulation de sa représentation normalement prévu vendredi. 

"Face aux nombreuses réactions négatives de citoyens, le Conseil d’Administration de Scènes et Cinés dans sa séance du 12 mars 2018 a décidé d’annuler le concert de Bertrand Cantat à l’unanimité des présents", peut-on lire sur la page Facebook de L’Usine.

"La censure est en marche"

"La censure est en marche", avait réagi mardi après-midi l’équipe du chanteur sur sa page Facebook. Et d’ironiser : "Bravo au Conseil d’Administration de Scènes et Cinés, quel courage…".

"Va-t-il falloir demander le casier judiciaire de tous les artistes ?"

Interrogé par RTL, Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de la salle de concerts L’Usine, "regrette" cette annulation, qui est selon lui une "décision politique". "Les doléances et les plaintes visant le concert ont été directement envoyées aux responsables politiques", explique-t-il.

"Plus de mille personnes étaient attendues pour ce concert, quasiment à guichets fermés. C’est un concert qui a été prévu depuis le mois de novembre. Nous ne sommes pas là pour juger, il a été jugé. Nous ne sommes pas des juges de paix et comme l’a dit la ministre de la Culture, il a tout à fait le droit de s’exprimer" Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de l’Usine

Jean-Marc Pailhole juge la décision d’annuler des concerts de Bertrand Cantat lors des festivals "compréhensible". Mais "le fait qu’il se produise dans une salle, où les gens viennent voir le chanteur de Noir Désir, là ça me paraît un peu plus délicat.  Est-ce qu’il va falloir maintenant que l’on demande le casier judiciaire de tous les artistes ? Ça me paraît aller un peu loin".

"Il a purgé sa peine. S’il avait été boulanger, on l’aurait empêché d’ouvrir une boulangerie après ?" Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de l’Usine

"Cantat a le droit de chanter"

L’Observatoire de la liberté de création, qui dépend de la Ligue des droits de l’Homme, semble rejoindre l’avis de Jean-Marc Pailhole. Dans un communiqué, l’Observatoire juge le débat "légitime", mais estime que Bertrand Cantat a "le droit de chanter".

"Qu’il y ait un débat sur ce que représente Bertrand Cantat sur scène est parfaitement légitime. (…) Ce débat change de nature quand il se transforme en demande d’annulation de sa tournée. Cantat a le droit de chanter, les programmateurs sont libres de le programmer et chacun est libre d’aller le voir, ou pas. Dans un Etat de droit, personne ne se fait justice à soi-même, et personne ne fait justice à quelqu’un d’autre en dehors de la justice" Observatoire de la liberté de création

Condamné à huit ans de prison pour coups mortels sur sa compagne Marie Trintignant, Bertrand Cantat avait été libéré en 2007 après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.

Dans un communiqué publié lundi, Bertrand Cantat invoquait "son droit à la réinsertion". Quinze après la mort sous ses coups de sa compagne Marie Trintignant, il renouvelait sa "compassion la plus sincère, profonde et totale à la famille et aux proches de Marie".

"Qu’il arrête complètement"

Interrogée ce mardi, la mère de Marie Trintignant appelle Bertrand Cantat à aller plus loin, en s’arrêtant "complètement". Pour la réalisatrice, son retrait des festivals d’été n’est pas "suffisant". 

"S’il s’arrêtait complètement, ça me conviendrait complètement. Je le trouve indécent, innommable…", a ajouté Nadine Trintignant, regrettant que Bertrand Cantat "n’ait pas eu une condamnation normale, c’est-à-dire vingt ans".

Au lendemain du communiqué publié par Bertrand Cantat sur sa page Facebook, annonçant son retrait des festivals d’été,

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Ce mardi soir, peu avant son concert à Grenoble, Bertrand Cantat a été pris à partie par des manifestants réunis devant la salle de spectacle. Une vidéo de France Bleu Isère, montre les protestataires cracher sur l’ex-leader de Noir Désir, lui lancer des projectiles et le traiter d’"assassin".

"Nous sommes maintenant à Grenoble où j’ai voulu entamer une discussion avec quelques personnes qui manifestaient leur hostilité devant la salle", a écrit sur Facebook Bertrand Cantat. "A peine apparu, un déchaînement de violence, d’insultes, une pluie de coups, aucune possibilité de discuter, de la violence, seulement de la violence, aucune écoute, aucun échange : Bref, le retour au moyen-âge", déplore le chanteur. "Ces gens sont sourds, et aveuglés par la haine. Peut-être se sentent-ils encouragés par le merveilleux climat ambiant", poursuit-il.

Annulation à "l’unanimité"

Cette nouvelle affaire s’inscrit dans un contexte très compliqué pour le chanteur. La veille, lundi, Bertrand Cantat annonçait dans un communiqué son retrait des festivals d’été. Peu après cette déclaration, la salle de concerts L’Usine à Istres (Bouches-du-Rhône) informait de l'annulation de sa représentation normalement prévu vendredi. 

"Face aux nombreuses réactions négatives de citoyens, le Conseil d’Administration de Scènes et Cinés dans sa séance du 12 mars 2018 a décidé d’annuler le concert de Bertrand Cantat à l’unanimité des présents", peut-on lire sur la page Facebook de L’Usine.

"La censure est en marche"

"La censure est en marche", avait réagi mardi après-midi l’équipe du chanteur sur sa page Facebook. Et d’ironiser : "Bravo au Conseil d’Administration de Scènes et Cinés, quel courage…".

"Va-t-il falloir demander le casier judiciaire de tous les artistes ?"

Interrogé par RTL, Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de la salle de concerts L’Usine, "regrette" cette annulation, qui est selon lui une "décision politique". "Les doléances et les plaintes visant le concert ont été directement envoyées aux responsables politiques", explique-t-il.

"Plus de mille personnes étaient attendues pour ce concert, quasiment à guichets fermés. C’est un concert qui a été prévu depuis le mois de novembre. Nous ne sommes pas là pour juger, il a été jugé. Nous ne sommes pas des juges de paix et comme l’a dit la ministre de la Culture, il a tout à fait le droit de s’exprimer" Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de l’Usine

Jean-Marc Pailhole juge la décision d’annuler des concerts de Bertrand Cantat lors des festivals "compréhensible". Mais "le fait qu’il se produise dans une salle, où les gens viennent voir le chanteur de Noir Désir, là ça me paraît un peu plus délicat.  Est-ce qu’il va falloir maintenant que l’on demande le casier judiciaire de tous les artistes ? Ça me paraît aller un peu loin".

"Il a purgé sa peine. S’il avait été boulanger, on l’aurait empêché d’ouvrir une boulangerie après ?" Jean-Marc Pailhole, directeur artistique de l’Usine

"Cantat a le droit de chanter"

L’Observatoire de la liberté de création, qui dépend de la Ligue des droits de l’Homme, semble rejoindre l’avis de Jean-Marc Pailhole. Dans un communiqué, l’Observatoire juge le débat "légitime", mais estime que Bertrand Cantat a "le droit de chanter".

"Qu’il y ait un débat sur ce que représente Bertrand Cantat sur scène est parfaitement légitime. (…) Ce débat change de nature quand il se transforme en demande d’annulation de sa tournée. Cantat a le droit de chanter, les programmateurs sont libres de le programmer et chacun est libre d’aller le voir, ou pas. Dans un Etat de droit, personne ne se fait justice à soi-même, et personne ne fait justice à quelqu’un d’autre en dehors de la justice" Observatoire de la liberté de création

Condamné à huit ans de prison pour coups mortels sur sa compagne Marie Trintignant, Bertrand Cantat avait été libéré en 2007 après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.

Dans un communiqué publié lundi, Bertrand Cantat invoquait "son droit à la réinsertion". Quinze après la mort sous ses coups de sa compagne Marie Trintignant, il renouvelait sa "compassion la plus sincère, profonde et totale à la famille et aux proches de Marie".

"Qu’il arrête complètement"

Interrogée ce mardi, la mère de Marie Trintignant appelle Bertrand Cantat à aller plus loin, en s’arrêtant "complètement". Pour la réalisatrice, son retrait des festivals d’été n’est pas "suffisant". 

"S’il s’arrêtait complètement, ça me conviendrait complètement. Je le trouve indécent, innommable…", a ajouté Nadine Trintignant, regrettant que Bertrand Cantat "n’ait pas eu une condamnation normale, c’est-à-dire vingt ans".

Au lendemain du communiqué publié par Bertrand Cantat sur sa page Facebook, annonçant son retrait des festivals d’été,

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