La nouvelle est tombée en début de soirée, vendredi 20 avril, faisant l’effet d’une bombe en Suède</a>. Tim « Avicii » Bergling est mort. Son corps a été découvert sans vie à Mascate, capitale du sultanat d’Oman</a>, a annoncé son agent, sans préciser</a> les causes du décès. A 28 ans, il n’était pas seulement, comme le rappellent les médias</a> nationaux, « un des plus grands producteurs de musique et artistes que la Suède ait engendrés ». Il était aussi le symbole d’un succès étonnant : celui de l’industrie</a> musicale d’un pays de seulement 10 millions d’habitants, qui est parvenu, ces dernières décennies, à s’imposer sur la scène internationale, avec des artistes comme la chanteuse Zara Larsson ou le faiseur de tubes Max Martin.
Il avait aussi travaillé avec Madonna, qui a posté ce commentaire sur Instagram : « Tellement triste… Tellement tragique. » David Guetta, qui avait collaboré avec lui en 2012, a publié sur son compte Twitter</a> une photo</a> de lui avec Avicii accompagnée de ce commentaire : « Merci pour tes belles mélodies et pour le temps que nous avons partagé au studio, à jouer</a> ensemble en tant que DJ, ou simplement en savourant la vie en tant qu’amis. »
C’est autant au talent du jeune homme qu’au rôle qu’il a joué pour le rayonnement du royaume que les Suédois rendaient hommage, vendredi. Sur Instagram, le premier ministre, Stefan Löfven, salue la mémoire d’« un des plus grands artistes contemporains qu’ait connus la Suède ». Le leadeur de l’opposition, Ulf Kristersson, évoque, lui, « un des plus grands succès musicaux » du pays. Tim Bergling, rappelle-t-il, « appartient à ce groupe important qui a placé la Suède sur la carte musicale internationale ».
Même la famille</a> royale a réagi, par le biais du prince Carl Philip et de sa femme, la princesse Sofia. Avicii avait animé la fête de leur mariage en 2015. « Nous sommes reconnaissants d’avoir pu apprendre</a> à le connaître</a> comme artiste et comme la belle personne qu’il était », écrit le couple. Le fondateur d’Abba, Björn Ulvaeus, regrette, lui, la disparition d’un artiste « très talentueux ».
Salles combles
En février 2014, Wake Me Up, le tube du DJ, avait battu tous les records sur le service de streaming musical suédois Spotify, en devenant le titre</a> le plus écouté, avec plus de 200 millions d’écoute en ligne. Le patron de la plate-forme, Daniel Ek, écrit sur Twitter : « Les mots ne peuvent exprimer</a> la tristesse que je ressens en apprenant qu’Avicii nous a quittés bien trop tôt. Je suis reconnaissant pour le peu de temps que nous t’avons eu sur Terre. » Spotify proposait d’ailleurs, vendredi soir, une playlist « This is Avicii », regroupant 49 chansons de l’artiste, qui totalisait plus de 230 000 abonnés vers 23 heures.
En Suède, la nouvelle de sa mort a dominé tous les sites d’information pendant la soirée. « C’est complètement choquant, mais son héritage va se répercuter</a> sur l’histoire</a> de la musique pendant longtemps », constate le quotidien Svenska Dagbladet. La journaliste Annah Björk se souvient d’un soir de mars 2012 : « Quelqu’un du nom d’Avicii avait fait salle comble à Globen [la plus grande scène suédoise]. Pas une fois, ni deux, mais trois soirs de suite. En principe, personne de plus de 30 ans n’avait entendu parler</a> de lui et tout d’un coup, il était le plus grand artiste du pays. »
La journaliste se rappelle avoir</a> évoqué les Beatles dans l’article qu’elle a ensuite rédigé : « Je faisais allusion au chaos qu’il créait, à l’incompréhension totale qu’il semblait susciter</a> chez les adultes, ceux qui n’acceptaient pas le fait qu’une seule personne, qui appuyait sur des boutons sur son ordinateur, pouvait attirer</a> un public énorme dans le monde</a> entier. » Six ans plus tard, la comparaison tient toujours : « Il a créé un style</a> musical qui a changé le monde</a> autour de lui », écrit-elle.
Star sous pression
Le quotidien Dagens Nyheter évoque, pour sa part, les disparitions</a> de Kurt Cobain, en 1994, et d’Amy Winehouse, en 2011. « Un froid glacial, particulièrement brutal et anxiogène, s’abat quand la mort emporte de jeunes gens », note le journal. Avant de rappeler</a> que si Avicii était « un artiste avant-gardiste », il était aussi « un business », ce qui lui a valu des critiques, à lui et à son manager</a>, Arash « Ash » Pournouri, dont le rôle a été essentiel dans la création du phénomène. Le magazine</a> Forbes avait calculé qu’il était devenu l’un des DJ les mieux payés au monde, avec des revenus estimés à 28 millions de dollars pour la seule année 2014.
Les journaux suédois évoquent aussi les démons de l’artiste, révélés dans le documentaire Avicii : True Stories, de Levan Tsikurishvili. Tim Bergling se confiait sur ses angoisses, son état de santé qui se dégradait. Il souffrait d’une pancréatite, avait dû annuler</a> des concerts et subir</a> une opération.
La pression était énorme pour un jeune homme considéré comme « le David Guetta suédois », qui ne semblait jamais complètement à son aise dans son rôle de superstar. Rien qu’en 2011, il avait totalisé 300 concerts. Cinq ans plus tard, au sommet de sa gloire, il annonçait sa décision de renoncer</a> à la scène, pour se consacrer</a> uniquement à la production de musique.
Plusieurs critiques encouragent à réécouter</a> les titres de l’artiste. « De nombreuses personnes plus âgées ont encore un trésor de chansons à découvrir</a>, si elles renoncent à l’image d’un Avicii dont l’œuvre n’était destinée qu’aux ados fêtards, commente le quotidien Sydsvenskan. Malheureusement, ce n’est peut-être que maintenant qu’elles vont enfin donner</a> une chance aux mélodies de ce compagnon de Garbo de 28 ans. »
Read AgainLa nouvelle est tombée en début de soirée, vendredi 20 avril, faisant l’effet d’une bombe en Suède</a>. Tim « Avicii » Bergling est mort. Son corps a été découvert sans vie à Mascate, capitale du sultanat d’Oman</a>, a annoncé son agent, sans préciser</a> les causes du décès. A 28 ans, il n’était pas seulement, comme le rappellent les médias</a> nationaux, « un des plus grands producteurs de musique et artistes que la Suède ait engendrés ». Il était aussi le symbole d’un succès étonnant : celui de l’industrie</a> musicale d’un pays de seulement 10 millions d’habitants, qui est parvenu, ces dernières décennies, à s’imposer sur la scène internationale, avec des artistes comme la chanteuse Zara Larsson ou le faiseur de tubes Max Martin.
Il avait aussi travaillé avec Madonna, qui a posté ce commentaire sur Instagram : « Tellement triste… Tellement tragique. » David Guetta, qui avait collaboré avec lui en 2012, a publié sur son compte Twitter</a> une photo</a> de lui avec Avicii accompagnée de ce commentaire : « Merci pour tes belles mélodies et pour le temps que nous avons partagé au studio, à jouer</a> ensemble en tant que DJ, ou simplement en savourant la vie en tant qu’amis. »
C’est autant au talent du jeune homme qu’au rôle qu’il a joué pour le rayonnement du royaume que les Suédois rendaient hommage, vendredi. Sur Instagram, le premier ministre, Stefan Löfven, salue la mémoire d’« un des plus grands artistes contemporains qu’ait connus la Suède ». Le leadeur de l’opposition, Ulf Kristersson, évoque, lui, « un des plus grands succès musicaux » du pays. Tim Bergling, rappelle-t-il, « appartient à ce groupe important qui a placé la Suède sur la carte musicale internationale ».
Même la famille</a> royale a réagi, par le biais du prince Carl Philip et de sa femme, la princesse Sofia. Avicii avait animé la fête de leur mariage en 2015. « Nous sommes reconnaissants d’avoir pu apprendre</a> à le connaître</a> comme artiste et comme la belle personne qu’il était », écrit le couple. Le fondateur d’Abba, Björn Ulvaeus, regrette, lui, la disparition d’un artiste « très talentueux ».
Salles combles
En février 2014, Wake Me Up, le tube du DJ, avait battu tous les records sur le service de streaming musical suédois Spotify, en devenant le titre</a> le plus écouté, avec plus de 200 millions d’écoute en ligne. Le patron de la plate-forme, Daniel Ek, écrit sur Twitter : « Les mots ne peuvent exprimer</a> la tristesse que je ressens en apprenant qu’Avicii nous a quittés bien trop tôt. Je suis reconnaissant pour le peu de temps que nous t’avons eu sur Terre. » Spotify proposait d’ailleurs, vendredi soir, une playlist « This is Avicii », regroupant 49 chansons de l’artiste, qui totalisait plus de 230 000 abonnés vers 23 heures.
En Suède, la nouvelle de sa mort a dominé tous les sites d’information pendant la soirée. « C’est complètement choquant, mais son héritage va se répercuter</a> sur l’histoire</a> de la musique pendant longtemps », constate le quotidien Svenska Dagbladet. La journaliste Annah Björk se souvient d’un soir de mars 2012 : « Quelqu’un du nom d’Avicii avait fait salle comble à Globen [la plus grande scène suédoise]. Pas une fois, ni deux, mais trois soirs de suite. En principe, personne de plus de 30 ans n’avait entendu parler</a> de lui et tout d’un coup, il était le plus grand artiste du pays. »
La journaliste se rappelle avoir</a> évoqué les Beatles dans l’article qu’elle a ensuite rédigé : « Je faisais allusion au chaos qu’il créait, à l’incompréhension totale qu’il semblait susciter</a> chez les adultes, ceux qui n’acceptaient pas le fait qu’une seule personne, qui appuyait sur des boutons sur son ordinateur, pouvait attirer</a> un public énorme dans le monde</a> entier. » Six ans plus tard, la comparaison tient toujours : « Il a créé un style</a> musical qui a changé le monde</a> autour de lui », écrit-elle.
Star sous pression
Le quotidien Dagens Nyheter évoque, pour sa part, les disparitions</a> de Kurt Cobain, en 1994, et d’Amy Winehouse, en 2011. « Un froid glacial, particulièrement brutal et anxiogène, s’abat quand la mort emporte de jeunes gens », note le journal. Avant de rappeler</a> que si Avicii était « un artiste avant-gardiste », il était aussi « un business », ce qui lui a valu des critiques, à lui et à son manager</a>, Arash « Ash » Pournouri, dont le rôle a été essentiel dans la création du phénomène. Le magazine</a> Forbes avait calculé qu’il était devenu l’un des DJ les mieux payés au monde, avec des revenus estimés à 28 millions de dollars pour la seule année 2014.
Les journaux suédois évoquent aussi les démons de l’artiste, révélés dans le documentaire Avicii : True Stories, de Levan Tsikurishvili. Tim Bergling se confiait sur ses angoisses, son état de santé qui se dégradait. Il souffrait d’une pancréatite, avait dû annuler</a> des concerts et subir</a> une opération.
La pression était énorme pour un jeune homme considéré comme « le David Guetta suédois », qui ne semblait jamais complètement à son aise dans son rôle de superstar. Rien qu’en 2011, il avait totalisé 300 concerts. Cinq ans plus tard, au sommet de sa gloire, il annonçait sa décision de renoncer</a> à la scène, pour se consacrer</a> uniquement à la production de musique.
Plusieurs critiques encouragent à réécouter</a> les titres de l’artiste. « De nombreuses personnes plus âgées ont encore un trésor de chansons à découvrir</a>, si elles renoncent à l’image d’un Avicii dont l’œuvre n’était destinée qu’aux ados fêtards, commente le quotidien Sydsvenskan. Malheureusement, ce n’est peut-être que maintenant qu’elles vont enfin donner</a> une chance aux mélodies de ce compagnon de Garbo de 28 ans. »
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