États-Unis. Inculpé pour viol et agression sexuelle, Harvey Weinstein plaide non coupable

Le producteur de cinéma, accusé par des dizaines de femmes d’agressions sexuelles, s’est livré à la police new-yorkaise. Il est inculpé pour une agression sexuelle en 2004 et un viol en 2013.

L’ex-magnat de Hollywood, inculpé pour viol et agression sexuelle par la police de New York, nie les faits qui lui sont reprochés.

Producteur prédateur

Harvey Weinstein, que Meryl Streep a un jour surnommé « Dieu », ne fait plus la pluie et le beau temps à Hollywood. Depuis le 5 octobre dernier et la publication par le New York Times de témoignages de femmes, il est accusé de harcèlement, d’agressions sexuelles, voire de viols. Au fil des semaines, les témoignages se sont multipliés sur les réseaux sociaux ou à la télévision et ils ont inspiré le lancement des campagnes #MeToo ou #balancetonporc.

Deux enquêtes

Le 3 novembre, alors que le nombre des victimes présumées atteindrait la centaine, la police new-yorkaise annonce tenir un « vrai dossier » grâce à l’actrice Paz de la Huerta, qui affirme avoir été violée deux fois en 2010 par le producteur. Un autre dossier concernait Lucia Evans, une mannequin qui a témoigné publiquement que Weinstein l’avait forcée en 2004 à lui faire une fellation.

Déjà en octobre, la police de Los Angeles avait confirmé enquêter sur le viol présumé d’une actrice dans un hôtel en février 2013, un autre cas suffisamment récent pour ne pas risquer la prescription.

Dénégations

Écarté du conseil d’administration de la Weinstein Company puis exclu de l’Académie des arts et du cinéma qui remet les Oscars, le producteur de 66 ans a toujours nié avoir eu des rapports sexuels « non consentis ». Il a disparu dès les premières révélations pour suivre un traitement contre les addictions sexuelles dans l’Arizona. Mais il a été aperçu mercredi dans un restaurant en Californie.

Libre sous caution

Selon la procureure adjointe Joan Illuzi, « l’accusé a profité de sa position, de son argent et de son pouvoir pour attirer de jeunes femmes dans des situations où il était capable de commettre des violences sexuelles contre elles ». Après son inculpation, Harvey Weinstein a été remis en liberté moyennant une caution d’un million de dollars, le port d’un bracelet électronique et la remise de son passeport, aux termes d’un arrangement entre ses avocats et la procureure.

Inculpation tardive

Son inculpation intervient après des mois d’enquête par Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, accusé depuis mars de traîner des pieds et qui n’avait pas poursuivi Weinstein en 2015 dans une affaire d’attouchements. Même si l’ancien producteur a finalement été inculpé, sa culpabilité est loin d’être acquise, d’autant que son avocat, Ben Brafman, est réputé pour être un des meilleurs de New York et qu’il « va se battre très dur ».

Ben Brafman avait obtenu l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel en 2011. C’est pourquoi Weinstein a décidé de plaider « non coupable ».

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L’ex-magnat de Hollywood, inculpé pour viol et agression sexuelle par la police de New York, nie les faits qui lui sont reprochés.

Producteur prédateur

Harvey Weinstein, que Meryl Streep a un jour surnommé « Dieu », ne fait plus la pluie et le beau temps à Hollywood. Depuis le 5 octobre dernier et la publication par le New York Times de témoignages de femmes, il est accusé de harcèlement, d’agressions sexuelles, voire de viols. Au fil des semaines, les témoignages se sont multipliés sur les réseaux sociaux ou à la télévision et ils ont inspiré le lancement des campagnes #MeToo ou #balancetonporc.

Deux enquêtes

Le 3 novembre, alors que le nombre des victimes présumées atteindrait la centaine, la police new-yorkaise annonce tenir un « vrai dossier » grâce à l’actrice Paz de la Huerta, qui affirme avoir été violée deux fois en 2010 par le producteur. Un autre dossier concernait Lucia Evans, une mannequin qui a témoigné publiquement que Weinstein l’avait forcée en 2004 à lui faire une fellation.

Déjà en octobre, la police de Los Angeles avait confirmé enquêter sur le viol présumé d’une actrice dans un hôtel en février 2013, un autre cas suffisamment récent pour ne pas risquer la prescription.

Dénégations

Écarté du conseil d’administration de la Weinstein Company puis exclu de l’Académie des arts et du cinéma qui remet les Oscars, le producteur de 66 ans a toujours nié avoir eu des rapports sexuels « non consentis ». Il a disparu dès les premières révélations pour suivre un traitement contre les addictions sexuelles dans l’Arizona. Mais il a été aperçu mercredi dans un restaurant en Californie.

Libre sous caution

Selon la procureure adjointe Joan Illuzi, « l’accusé a profité de sa position, de son argent et de son pouvoir pour attirer de jeunes femmes dans des situations où il était capable de commettre des violences sexuelles contre elles ». Après son inculpation, Harvey Weinstein a été remis en liberté moyennant une caution d’un million de dollars, le port d’un bracelet électronique et la remise de son passeport, aux termes d’un arrangement entre ses avocats et la procureure.

Inculpation tardive

Son inculpation intervient après des mois d’enquête par Cyrus Vance, le procureur de Manhattan, accusé depuis mars de traîner des pieds et qui n’avait pas poursuivi Weinstein en 2015 dans une affaire d’attouchements. Même si l’ancien producteur a finalement été inculpé, sa culpabilité est loin d’être acquise, d’autant que son avocat, Ben Brafman, est réputé pour être un des meilleurs de New York et qu’il « va se battre très dur ».

Ben Brafman avait obtenu l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel en 2011. C’est pourquoi Weinstein a décidé de plaider « non coupable ».

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