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Sept ans après ses propos sur Hitler, le réalisateur danois a fait son grand retour à Cannes avec The House that Jack Built.
Lars von Trier a fait un retour tonitruant lundi soir sur la Croisette avec The House that Jack Built, un film ultra-violent. Faisant profil bas après ses déclarations polémiques de 2011, quand il avait exprimé sa "sympathie" pour Hitler, le réalisateur danois n'a prononcé que quelques mots avant de monter les marches, espérant notamment que les spectateurs verraient que son nouveau film "est sans doute un petit peu différent".
LIRE AUSSI >> Un film bien moins dérangeant que Henry, portrait of a serial killer
Présenté hors compétition en deuxième partie de soirée - avec la mention explicite "scènes violentes" sur les tickets d'entrée - The House that Jack Built, film de plus de 2h30 avec Matt Dillon en serial killer, a fait réagir quelques spectateurs. Certains ont même quitté la salle, après des scènes qui ont suscité le malaise. Provocateur et dérangeant à souhait, le long-métrage, composé de cinq parties qui relatent chacune un "incident", à savoir un meurtre, nous fait suivre Jack, un tueur en série surnommé "Monsieur Sophistication" et qui veut faire de ses assassinats des oeuvres d'art.
Référence à l'Allemagne nazie
Le spectateur découvre peu à peu les pensées du tueur, à travers sa conversation avec un inconnu. Au départ ridicule par ses troubles obsessionnels compulsifs et son obsession du nettoyage, Jack sillonne les routes dans sa camionnette, le tout sur fond de musique entraînante, de Fame de David Bowie à Hit the Road Jack.
Mais au fur et à mesure que le film avance et que sont décrits ses crimes, l'horreur s'installe. Connu pour ses scènes de sexe et de violence parfois extrêmes, Lars von Trier ne recule devant aucun tabou, des images de corps lacérés ou mutilés jusqu'à l'assassinat d'enfants dans une scène mimant une partie de chasse.
Ironie dans un festival mettant les femmes à l'honneur, celles-ci sont particulièrement brutalisées dans le film. L'Allemagne nazie est aussi brièvement évoquée à travers des images d'avions allemands et même de Hitler, alors que Jack parle de ce qu'il considère comme des "icônes".
Harcèlement sexuel
Palme d'or en 2000 pour Dancer in the Dark, le réalisateur danois de 62 ans, habitué de la Croisette, n'avait plus mis les pieds au Festival de Cannes depuis le scandale de 2011. Malgré des excuses presque immédiates, Lars von Trier fut déclaré persona non grata au festival, une sanction sans précédent.
Sans commenter son invitation à Cannes, le cinéaste a récemment dit regretter ses déclarations de l'époque. "Je n'ai jamais été et ne serai jamais nazi", avait-il affirmé en recevant le plus prestigieux prix danois récompensant une personnalité de la culture.
Le cinéaste a également été visé récemment par des accusations de harcèlement sexuel proférées par la chanteuse islandaise Björk, le premier rôle de Dancer in the Dark. "Ce n'était pas le cas. Mais le fait est que nous n'étions vraiment pas amis", s'est-il défendu.
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Sept ans après ses propos sur Hitler, le réalisateur danois a fait son grand retour à Cannes avec The House that Jack Built.
Lars von Trier a fait un retour tonitruant lundi soir sur la Croisette avec The House that Jack Built, un film ultra-violent. Faisant profil bas après ses déclarations polémiques de 2011, quand il avait exprimé sa "sympathie" pour Hitler, le réalisateur danois n'a prononcé que quelques mots avant de monter les marches, espérant notamment que les spectateurs verraient que son nouveau film "est sans doute un petit peu différent".
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Présenté hors compétition en deuxième partie de soirée - avec la mention explicite "scènes violentes" sur les tickets d'entrée - The House that Jack Built, film de plus de 2h30 avec Matt Dillon en serial killer, a fait réagir quelques spectateurs. Certains ont même quitté la salle, après des scènes qui ont suscité le malaise. Provocateur et dérangeant à souhait, le long-métrage, composé de cinq parties qui relatent chacune un "incident", à savoir un meurtre, nous fait suivre Jack, un tueur en série surnommé "Monsieur Sophistication" et qui veut faire de ses assassinats des oeuvres d'art.
Référence à l'Allemagne nazie
Le spectateur découvre peu à peu les pensées du tueur, à travers sa conversation avec un inconnu. Au départ ridicule par ses troubles obsessionnels compulsifs et son obsession du nettoyage, Jack sillonne les routes dans sa camionnette, le tout sur fond de musique entraînante, de Fame de David Bowie à Hit the Road Jack.
Mais au fur et à mesure que le film avance et que sont décrits ses crimes, l'horreur s'installe. Connu pour ses scènes de sexe et de violence parfois extrêmes, Lars von Trier ne recule devant aucun tabou, des images de corps lacérés ou mutilés jusqu'à l'assassinat d'enfants dans une scène mimant une partie de chasse.
Ironie dans un festival mettant les femmes à l'honneur, celles-ci sont particulièrement brutalisées dans le film. L'Allemagne nazie est aussi brièvement évoquée à travers des images d'avions allemands et même de Hitler, alors que Jack parle de ce qu'il considère comme des "icônes".
Harcèlement sexuel
Palme d'or en 2000 pour Dancer in the Dark, le réalisateur danois de 62 ans, habitué de la Croisette, n'avait plus mis les pieds au Festival de Cannes depuis le scandale de 2011. Malgré des excuses presque immédiates, Lars von Trier fut déclaré persona non grata au festival, une sanction sans précédent.
Sans commenter son invitation à Cannes, le cinéaste a récemment dit regretter ses déclarations de l'époque. "Je n'ai jamais été et ne serai jamais nazi", avait-il affirmé en recevant le plus prestigieux prix danois récompensant une personnalité de la culture.
Le cinéaste a également été visé récemment par des accusations de harcèlement sexuel proférées par la chanteuse islandaise Björk, le premier rôle de Dancer in the Dark. "Ce n'était pas le cas. Mais le fait est que nous n'étions vraiment pas amis", s'est-il défendu.
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