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Maïtena Biraben gagne 3,4 millions d'euros contre Canal+

Les prud'hommes ont reconnu que le licenciement de l'ex-présentatrice du Grand Journal était sans cause réelle et sérieuse.

La décision est tombée ce jeudi. Dans son combat contre Canal+ aux prud'hommes, Maïtena Biraben gagne par K.O. L'ex-présentatrice avait vu sa carrière se terminer brutalement sur la chaîne cryptée pour faute grave à l'issue de la saison du Grand Journal, le 18 juillet 2016. Elle avait alors saisi les prud'hommes. 

La décision est tombée ce jeudi. Les conseilleurs prud'homaux ont jugé que le licenciement était dénué de cause réelle et sérieuse. En conséquence, ils accordent à Maïtena Biraben 38 456,22 euros de rappel de salaire sur mise à pied à titre conservatoire et 3845,62 euros de congés payés afférents, 162 500 euros d'indemnités de préavis et 16 250 euros de congés payés afférents, 138 356 euros d'indemnités de licenciement, 2 550 000 euros d'indemnités contractuelle de rupture, 510 000 euros d'indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse et 1000 euros d'article 700. Soit un total de plus de 3,4 millions d'euros. 

Une clause de plus de 2 millions d'euros en cas de rupture

Il y a trois mois, Maïtena Biraben était présente avec son avocate au conseil des prud'hommes de Boulogne (92) pour défendre sa demande financière de 4 millions d'euros, dont 2,15 millions d'euros d'indemnité de rupture, 1,01 million d'euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500 000 euros pour préjudice moral. 

REPORTAGE >> Maïtena Biraben réclame 4 millions d'euros à Canal+ 

Pour justifier ces sommes importantes, l'avocate de l'animatrice avait mis en avant deux faits : "2015 est l'année où Bolloré prend le pouvoir à Canal+. Antoine de Caunes qui animait Le Grand Journal est remercié. Il faut lui trouver un remplaçant. Monsieur Bolloré veut que ce soit Maïtena Biraben." 

Peut-on refuser une telle offre ? L'animatrice hésite. "Vincent Bolloré la veut absolument à ce poste et lui propose 2 150 000 euros en cas de rupture. Son slogan d'alors est : 'Maïtena et moi jusqu'en 2022'", rappelle l'avocate. 

Les autres sommes demandées sont les conséquences d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Quant aux 500 000 euros pour préjudice moral, l'avocate s'appuie sur la surprise de sa cliente apprenant, en mai 2016, alors qu'elle était en fonction, qu'Anne-Elisabeth Lemoine avait été contactée pour la remplacer. Rebelote le 2 juin : Maïtena Biraben est informée par voie de presse qu'elle "a souhaité quitter l'émission en fin de saison". 

Ne pas inviter Denisot dans son émission, une faute grave?

Les arguments de Canal+ pour justifier le licenciement pour faute grave (et ne pas payer l'indemnité de rupture) sont de plusieurs ordres. D'abord, de mauvaises audiences. Ensuite, des propos ambigus tenus à l'égard du FN. Enfin, expliquait l'avocat de la chaîne cryptée lors de l'audience aux prud'hommes en juin dernier, la présentatrice s'étant vu refuser, pour des raisons d'économie, sa demande de couvrir le festival de Cannes, au profit d'un autre animateur, Michel Denisot, elle aurait refusé d'inviter ce dernier dans son émission pour montrer sa mauvaise humeur. 

ET AUSSI >> Maïtena Biraben aux prud'hommes: "Je ne suis pas en guerre avec Canal" 

"La DRH dit que ce n'est pas possible qu'elle prenne en otage le passage de Denisot à l'antenne. C'est 'Denisot privé de Grand Journal par Maïtena Biraben'", avait-il plaidé. 

L'animatrice aurait par ailleurs demandé des améliorations, critiqué les invités et, lors d'une réunion le 31 mai 2016, déclaré qu'elle voulait "sortir". Son employeur n'aurait simplement rien fait pour la retenir. 

En réponse, l'avocate de Maïtena Biraben a invoqué la "déloyauté" de l'employeur et utilisé le terme de "limogeage". Le tribunal des prud'hommes l'a suivie. 

Les parties peuvent faire appel. 

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La décision est tombée ce jeudi. Dans son combat contre Canal+ aux prud'hommes, Maïtena Biraben gagne par K.O. L'ex-présentatrice avait vu sa carrière se terminer brutalement sur la chaîne cryptée pour faute grave à l'issue de la saison du Grand Journal, le 18 juillet 2016. Elle avait alors saisi les prud'hommes. 

La décision est tombée ce jeudi. Les conseilleurs prud'homaux ont jugé que le licenciement était dénué de cause réelle et sérieuse. En conséquence, ils accordent à Maïtena Biraben 38 456,22 euros de rappel de salaire sur mise à pied à titre conservatoire et 3845,62 euros de congés payés afférents, 162 500 euros d'indemnités de préavis et 16 250 euros de congés payés afférents, 138 356 euros d'indemnités de licenciement, 2 550 000 euros d'indemnités contractuelle de rupture, 510 000 euros d'indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse et 1000 euros d'article 700. Soit un total de plus de 3,4 millions d'euros. 

Une clause de plus de 2 millions d'euros en cas de rupture

Il y a trois mois, Maïtena Biraben était présente avec son avocate au conseil des prud'hommes de Boulogne (92) pour défendre sa demande financière de 4 millions d'euros, dont 2,15 millions d'euros d'indemnité de rupture, 1,01 million d'euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500 000 euros pour préjudice moral. 

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Pour justifier ces sommes importantes, l'avocate de l'animatrice avait mis en avant deux faits : "2015 est l'année où Bolloré prend le pouvoir à Canal+. Antoine de Caunes qui animait Le Grand Journal est remercié. Il faut lui trouver un remplaçant. Monsieur Bolloré veut que ce soit Maïtena Biraben." 

Peut-on refuser une telle offre ? L'animatrice hésite. "Vincent Bolloré la veut absolument à ce poste et lui propose 2 150 000 euros en cas de rupture. Son slogan d'alors est : 'Maïtena et moi jusqu'en 2022'", rappelle l'avocate. 

Les autres sommes demandées sont les conséquences d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Quant aux 500 000 euros pour préjudice moral, l'avocate s'appuie sur la surprise de sa cliente apprenant, en mai 2016, alors qu'elle était en fonction, qu'Anne-Elisabeth Lemoine avait été contactée pour la remplacer. Rebelote le 2 juin : Maïtena Biraben est informée par voie de presse qu'elle "a souhaité quitter l'émission en fin de saison". 

Ne pas inviter Denisot dans son émission, une faute grave?

Les arguments de Canal+ pour justifier le licenciement pour faute grave (et ne pas payer l'indemnité de rupture) sont de plusieurs ordres. D'abord, de mauvaises audiences. Ensuite, des propos ambigus tenus à l'égard du FN. Enfin, expliquait l'avocat de la chaîne cryptée lors de l'audience aux prud'hommes en juin dernier, la présentatrice s'étant vu refuser, pour des raisons d'économie, sa demande de couvrir le festival de Cannes, au profit d'un autre animateur, Michel Denisot, elle aurait refusé d'inviter ce dernier dans son émission pour montrer sa mauvaise humeur. 

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"La DRH dit que ce n'est pas possible qu'elle prenne en otage le passage de Denisot à l'antenne. C'est 'Denisot privé de Grand Journal par Maïtena Biraben'", avait-il plaidé. 

L'animatrice aurait par ailleurs demandé des améliorations, critiqué les invités et, lors d'une réunion le 31 mai 2016, déclaré qu'elle voulait "sortir". Son employeur n'aurait simplement rien fait pour la retenir. 

En réponse, l'avocate de Maïtena Biraben a invoqué la "déloyauté" de l'employeur et utilisé le terme de "limogeage". Le tribunal des prud'hommes l'a suivie. 

Les parties peuvent faire appel. 

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