Anne Bourguignon, connue sous le nom d’Anémone, est morte mardi 30 avril à l’âge de 68 ans des suites d’une « longue maladie », a fait savoir son agent, Elisabeth Tanner.
Comédienne populaire ayant fait ses débuts dans le café-théâtre, elle s’était notamment rendue inoubliable en incarnant Thérèse, une bénévole pour « SOS Détresse amitié » dans le film Le Père Noël est une ordure, réalisé par Jean-Marie Poiré en 1982, avec la troupe du Splendid. « C’est fin, très fin, ça se mange sans faim ». « Oh ! une serpillière, c’est formidable, Thérèse, je suis ravi... Non, Pierre, c’est un gilet » : ces répliques sont devenues cultes.
« Je m’appelle Thérèse » Inoubliable Anémone... https://t.co/PAlxj76W1r
— DenisCosnard (@Denis Cosnard)
A l’affiche de nombreuses comédies comme Viens chez moi, j’habite chez une copine (1982), de Patrice Leconte, elle incarne aussi des rôles plus sensibles comme le personnage de Marcelle dans Le Grand Chemin (1987), de Jean-Loup Hubert, qui lui valut un César de la meilleur actrice l’année suivante.
« Je garde le souvenir d’une grande actrice avec qui nous avons partagé de grands moments de jeux et des fous rires exceptionnels », a réagi Christian Clavier auprès de l’AFP, qui dit sa « grande tristesse ». « Je ne savais pas qu’elle était malade, mais Anémone n’était pas quelqu’un qui se répandait sur sa vie privée », a confié Josiane Balasko, qui évoque une « excentrique du cinéma », « une grande actrice, qui au fond a peu tourné ».
Ecologiste de la première heure
Ces dernières années, elle avait été à l’affiche de Jacky au royaume des filles (2014), de Riad Sattouf, Rosalie Blum (2016), de Julien Rappeneau, et La Monnaie de leur pièce (2018), d’Anne Le Ny, son dernier film. Malade depuis quelques années, elle avait annoncé sa retraite à la fin de l’année 2017 après avoir joué dans une dernière pièce, Les Nœuds au mouchoir, de Denis Cherrer, où elle incarnait une veille dame atteinte d’Alzheimer.
« Après ça, j’arrête. J’en ai marre, j’ai envie qu’on m’oublie », jurait-elle au Monde en décembre 2017. Anémone n’aspirait alors qu’à une chose : « Ne rien faire, renouer avec la vie de légume que j’affectionne. Buller sur mon canapé à la campagne. La ville ça pue, ça fait du bruit. »
Ecologiste de la première heure – elle a voté René Dumont en 1974 –, soutien d’Attac dès sa création, l’actrice a été très tôt sensibilisée aux désordres de l’environnement grâce à ses lectures (Printemps silencieux, de Rachel Carson, Plon, 1963), et à son frère, l’agronome Claude Bourguignon. Celle qui avait avoué regretter d’avoir eu deux enfants, un fils et une fille, se montrait d’ailleurs très pessimiste concernant l’avenir de la planète : « C’est trop tard. »
Read AgainAnne Bourguignon, connue sous le nom d’Anémone, est morte mardi 30 avril à l’âge de 68 ans des suites d’une « longue maladie », a fait savoir son agent, Elisabeth Tanner.
Comédienne populaire ayant fait ses débuts dans le café-théâtre, elle s’était notamment rendue inoubliable en incarnant Thérèse, une bénévole pour « SOS Détresse amitié » dans le film Le Père Noël est une ordure, réalisé par Jean-Marie Poiré en 1982, avec la troupe du Splendid. « C’est fin, très fin, ça se mange sans faim ». « Oh ! une serpillière, c’est formidable, Thérèse, je suis ravi... Non, Pierre, c’est un gilet » : ces répliques sont devenues cultes.
« Je m’appelle Thérèse » Inoubliable Anémone... https://t.co/PAlxj76W1r
— DenisCosnard (@Denis Cosnard)
A l’affiche de nombreuses comédies comme Viens chez moi, j’habite chez une copine (1982), de Patrice Leconte, elle incarne aussi des rôles plus sensibles comme le personnage de Marcelle dans Le Grand Chemin (1987), de Jean-Loup Hubert, qui lui valut un César de la meilleur actrice l’année suivante.
« Je garde le souvenir d’une grande actrice avec qui nous avons partagé de grands moments de jeux et des fous rires exceptionnels », a réagi Christian Clavier auprès de l’AFP, qui dit sa « grande tristesse ». « Je ne savais pas qu’elle était malade, mais Anémone n’était pas quelqu’un qui se répandait sur sa vie privée », a confié Josiane Balasko, qui évoque une « excentrique du cinéma », « une grande actrice, qui au fond a peu tourné ».
Ecologiste de la première heure
Ces dernières années, elle avait été à l’affiche de Jacky au royaume des filles (2014), de Riad Sattouf, Rosalie Blum (2016), de Julien Rappeneau, et La Monnaie de leur pièce (2018), d’Anne Le Ny, son dernier film. Malade depuis quelques années, elle avait annoncé sa retraite à la fin de l’année 2017 après avoir joué dans une dernière pièce, Les Nœuds au mouchoir, de Denis Cherrer, où elle incarnait une veille dame atteinte d’Alzheimer.
« Après ça, j’arrête. J’en ai marre, j’ai envie qu’on m’oublie », jurait-elle au Monde en décembre 2017. Anémone n’aspirait alors qu’à une chose : « Ne rien faire, renouer avec la vie de légume que j’affectionne. Buller sur mon canapé à la campagne. La ville ça pue, ça fait du bruit. »
Ecologiste de la première heure – elle a voté René Dumont en 1974 –, soutien d’Attac dès sa création, l’actrice a été très tôt sensibilisée aux désordres de l’environnement grâce à ses lectures (Printemps silencieux, de Rachel Carson, Plon, 1963), et à son frère, l’agronome Claude Bourguignon. Celle qui avait avoué regretter d’avoir eu deux enfants, un fils et une fille, se montrait d’ailleurs très pessimiste concernant l’avenir de la planète : « C’est trop tard. »
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