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Mort d'Edith Scob, actrice révélée par « Les Yeux sans visage » - Le Monde

Edith Scob, lors de la présentation de « Holy Motors » au 65ème festival de Cannes à Cannes, le 23 mai 2012.
Edith Scob, lors de la présentation de « Holy Motors » au 65ème festival de Cannes à Cannes, le 23 mai 2012. LOIC VENANCE / AFP

Elle était un visage familier du cinéma français : Edith Scob, actrice fétiche de Georges Franju et Raoul Ruiz, également remarquable chez Leos Carax, Olivier Assayas, est morte mercredi 26 juin, à 81 ans, a annoncé son agent. Au cours de sa riche carrière débutée il y a soixante ans, la comédienne a été aussi prolifique au cinéma qu’au théâtre avec une soixantaine de rôles dans chaque activité.

C’est sous la direction de Georges Franju, pionnier français du cinéma fantastique avec lequel elle tournera six fois, qu’Edith Vladimirovna Scobeltzine, d’ascendance slave, a débuté en 1959 dans le 7e art avec La Tête contre les murs, adapté du roman d’Hervé Bazin. A 22 ans, elle y incarnait « la folle qui chante » dans cet asile où se trouvaient aussi Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour et Pierre Brasseur dans le rôle d’un psychiatre.

Masques

L’année suivante, elle enchaîne avec Franju pour Les Yeux sans visage, film d’épouvante qui la révèle véritablement au grand public. Un rôle qu’elle interprète en portant un masque blanc qui inspirera à John Carpenter celui de Michael Myers dans Halloween (1978) et influencera Pedro Almodovar pour La Piel que Habito (2011). Ce fameux masque, Edith Scob le reportera plus de cinquante ans plus tard dans Holy Motors de Léos Carax, pour un de ses derniers grands rôles.

Avant cela, l’actrice au regard bleu saphir passa les années 1960 devant les caméras de Julien Duvivier (La Chambre ardente), Georges Franju encore (Judex) et Luis Buñuel pour La Voie lactée, où elle interprète la Vierge Marie.

En 1977, elle joue pour la première fois sous la direction de Raoul Ruiz dans La Vocation suspendue. Une collaboration avec le cinéaste franco-chilien qui se répétera cinq fois.

Nommée aux Césars

Discrètement mais sûrement, son visage émacié et sa frêle silhouette traversent le cinéma français. On la croise dans L’Eté meurtrier de Jean Becker (1983), Vénus Beauté (Institut) de Tonie Marshall (1999), La Fidélité d’Andrzej Zulawski (2000), Le Pacte des loups de Christophe Gans (2001), L’Homme du train de Patrice Leconte (2002), Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau (2003).

L’Heure d’été, drame familial réalisé par Olivier Assayas, lui permet d’être nommée pour la première fois au César de la meilleure actrice dans un deuxième rôle. Sans récompense au bout, comme ce sera le cas pour Holy Motors.

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Edith Scob, lors de la présentation de « Holy Motors » au 65ème festival de Cannes à Cannes, le 23 mai 2012.
Edith Scob, lors de la présentation de « Holy Motors » au 65ème festival de Cannes à Cannes, le 23 mai 2012. LOIC VENANCE / AFP

Elle était un visage familier du cinéma français : Edith Scob, actrice fétiche de Georges Franju et Raoul Ruiz, également remarquable chez Leos Carax, Olivier Assayas, est morte mercredi 26 juin, à 81 ans, a annoncé son agent. Au cours de sa riche carrière débutée il y a soixante ans, la comédienne a été aussi prolifique au cinéma qu’au théâtre avec une soixantaine de rôles dans chaque activité.

C’est sous la direction de Georges Franju, pionnier français du cinéma fantastique avec lequel elle tournera six fois, qu’Edith Vladimirovna Scobeltzine, d’ascendance slave, a débuté en 1959 dans le 7e art avec La Tête contre les murs, adapté du roman d’Hervé Bazin. A 22 ans, elle y incarnait « la folle qui chante » dans cet asile où se trouvaient aussi Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour et Pierre Brasseur dans le rôle d’un psychiatre.

Masques

L’année suivante, elle enchaîne avec Franju pour Les Yeux sans visage, film d’épouvante qui la révèle véritablement au grand public. Un rôle qu’elle interprète en portant un masque blanc qui inspirera à John Carpenter celui de Michael Myers dans Halloween (1978) et influencera Pedro Almodovar pour La Piel que Habito (2011). Ce fameux masque, Edith Scob le reportera plus de cinquante ans plus tard dans Holy Motors de Léos Carax, pour un de ses derniers grands rôles.

Avant cela, l’actrice au regard bleu saphir passa les années 1960 devant les caméras de Julien Duvivier (La Chambre ardente), Georges Franju encore (Judex) et Luis Buñuel pour La Voie lactée, où elle interprète la Vierge Marie.

En 1977, elle joue pour la première fois sous la direction de Raoul Ruiz dans La Vocation suspendue. Une collaboration avec le cinéaste franco-chilien qui se répétera cinq fois.

Nommée aux Césars

Discrètement mais sûrement, son visage émacié et sa frêle silhouette traversent le cinéma français. On la croise dans L’Eté meurtrier de Jean Becker (1983), Vénus Beauté (Institut) de Tonie Marshall (1999), La Fidélité d’Andrzej Zulawski (2000), Le Pacte des loups de Christophe Gans (2001), L’Homme du train de Patrice Leconte (2002), Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau (2003).

L’Heure d’été, drame familial réalisé par Olivier Assayas, lui permet d’être nommée pour la première fois au César de la meilleure actrice dans un deuxième rôle. Sans récompense au bout, comme ce sera le cas pour Holy Motors.

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