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Coups de feu sur le clip de Booba : «Des gamins sont arrivés et ont tiré partout» - Le Parisien

À la sortie de l'hôpital Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, un trentenaire, crâne rasé, sweat noir à capuche, s'allume une cigarette. À l'écart des micros et caméras, il accepte de dire quelques mots sur la fusillade qui a blessé un de ses amis, surnommé Ibou, en marge d'un tournage de clip de Booba. Le rappeur originaire de Boulogne-Billancourt est venu tourner sur un terrain vague dans une zone industrielle de la ville.

« On tournait un clip, il n'y avait que des gens d'Aulnay. Et puis une dizaine de gamins sont arrivés et ils ont tiré partout », lâche-t-il, assurant « ne pas savoir » qui est à l'origine de l'expédition aux contours nébuleux.

Ce trentenaire vient de passer une heure au chevet de son ami, blessé par balle et originaire d'Aulnay-sous-Bois, lui aussi. Il a reçu quatre balles dans les jambes et devait être opéré ce mercredi. Ses jours ne sont toutefois pas en danger. Sur place, la police a retrouvé des étuis de 9 mm. Deux autres blessés ont été recensés.

Voitures, battes de base-ball et armes à feu

Dans la zone industrielle, on trouve des restes de fumigènes, des bouteilles de whisky, vides, et des dizaines d'emballages de vêtements au logo de « La Piraterie », une marque associée au rappeur de Boulogne.

À plusieurs centaines de mètres, les premiers voisins étaient loin de se douter du tournage d'un clip et de son issue sanglante. Aucune autorisation officielle n'avait été délivrée. « On a entendu cinq ou six coups vers minuit, on a cru à un feu d'artifice improvisé », témoigne une mère de famille qui vit en pavillon au sud de la zone industrielle.

À l'opposé, Patrick, a pensé à des « bruits de pétard ». « Avant, on entendait des cris, et un mec qui semblait parler dans un micro, raconte-t-il. Ça a duré deux bonnes heures cette affaire ! » Sur une vidéo du compte Instagram officiel du rappeur, tournée de nuit sur place, un groupe cagoulé, reprend en chœur autour de lui, « la piraterie n'est pas finie. » C'était avant l'attaque. Les assaillants auraient surgi à bord de cinq voitures, armés de batte de base-ball et d'armes à feu.

Aulnay-sous-Bois, mercredi 21 août. Le tournage s’est déroulé sur ce terrain vague, à l’abri des regards, au cœur d’une zone industrielle./LP/Victor Tassel
Aulnay-sous-Bois, mercredi 21 août. Le tournage s’est déroulé sur ce terrain vague, à l’abri des regards, au cœur d’une zone industrielle./LP/Victor Tassel  

Lorsque les policiers locaux sont arrivés sur place, alertés par les tirs, il ne restait plus grand monde, mais suffisamment pour comprendre la violence de l'expédition. Ibou était déjà à l'hôpital.

Un technicien de 28 ans et un réalisateur ont également été blessés, moins grièvement que le premier. L'un d'eux a été retrouvé par la police dans un commerce à Paris. Quant à Booba, il était déjà reparti depuis un moment, selon plusieurs sources.

Un lien avec le conflit avec Kaaris ?

« Nous ne savons pas s'il a été victime lui aussi ou partie prenante, on sait qu'il n'a pas pour habitude de se laisser faire », s'interrogeait une source proche de l'affaire mercredi matin, sans pouvoir s'empêcher d'évoquer le différend vieux de cinq ans qui oppose Booba à Kaaris, rappeur originaire de Sevran ville voisine d'Aulnay. Les deux artistes avaient déjà fait la une de l'actualité il y a un an après une bagarre à Orly, avant de lancer le projet d'un « combat de MMA ».

Il est évidemment prématuré d'avancer des certitudes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny pour tentative de meurtre en bande organisée et confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis. Des témoins ont été convoqués. L'avocat de Kaaris, Me David-Oliver Kaminski se refuse à tout commentaire. « L'heure est au soin des victimes et des blessés, il y a un temps d'enquête, laissons les enquêteurs travailler sereinement », insiste Me Yann Le Bras, avocat de Booba et Ibou, qui avait lui aussi été jugé après la rixe d'Orly.

Booba sur son compte Instagram./DR
Booba sur son compte Instagram./DR  

Son client Booba, semble lui moins réservé. Ce mercredi, le rappeur s'est filmé devant BFM TV, avec ce titre : « Booba : fusillade lors d'un clip. On le voit plutôt détendu, et on l'entend lancer d'une voix rocailleuse « Armaaaand », le prénom de Kaaris. Assis à sa droite, un homme éclate de rire.

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À la sortie de l'hôpital Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, un trentenaire, crâne rasé, sweat noir à capuche, s'allume une cigarette. À l'écart des micros et caméras, il accepte de dire quelques mots sur la fusillade qui a blessé un de ses amis, surnommé Ibou, en marge d'un tournage de clip de Booba. Le rappeur originaire de Boulogne-Billancourt est venu tourner sur un terrain vague dans une zone industrielle de la ville.

« On tournait un clip, il n'y avait que des gens d'Aulnay. Et puis une dizaine de gamins sont arrivés et ils ont tiré partout », lâche-t-il, assurant « ne pas savoir » qui est à l'origine de l'expédition aux contours nébuleux.

Ce trentenaire vient de passer une heure au chevet de son ami, blessé par balle et originaire d'Aulnay-sous-Bois, lui aussi. Il a reçu quatre balles dans les jambes et devait être opéré ce mercredi. Ses jours ne sont toutefois pas en danger. Sur place, la police a retrouvé des étuis de 9 mm. Deux autres blessés ont été recensés.

Voitures, battes de base-ball et armes à feu

Dans la zone industrielle, on trouve des restes de fumigènes, des bouteilles de whisky, vides, et des dizaines d'emballages de vêtements au logo de « La Piraterie », une marque associée au rappeur de Boulogne.

À plusieurs centaines de mètres, les premiers voisins étaient loin de se douter du tournage d'un clip et de son issue sanglante. Aucune autorisation officielle n'avait été délivrée. « On a entendu cinq ou six coups vers minuit, on a cru à un feu d'artifice improvisé », témoigne une mère de famille qui vit en pavillon au sud de la zone industrielle.

À l'opposé, Patrick, a pensé à des « bruits de pétard ». « Avant, on entendait des cris, et un mec qui semblait parler dans un micro, raconte-t-il. Ça a duré deux bonnes heures cette affaire ! » Sur une vidéo du compte Instagram officiel du rappeur, tournée de nuit sur place, un groupe cagoulé, reprend en chœur autour de lui, « la piraterie n'est pas finie. » C'était avant l'attaque. Les assaillants auraient surgi à bord de cinq voitures, armés de batte de base-ball et d'armes à feu.

Aulnay-sous-Bois, mercredi 21 août. Le tournage s’est déroulé sur ce terrain vague, à l’abri des regards, au cœur d’une zone industrielle./LP/Victor Tassel
Aulnay-sous-Bois, mercredi 21 août. Le tournage s’est déroulé sur ce terrain vague, à l’abri des regards, au cœur d’une zone industrielle./LP/Victor Tassel  

Lorsque les policiers locaux sont arrivés sur place, alertés par les tirs, il ne restait plus grand monde, mais suffisamment pour comprendre la violence de l'expédition. Ibou était déjà à l'hôpital.

Un technicien de 28 ans et un réalisateur ont également été blessés, moins grièvement que le premier. L'un d'eux a été retrouvé par la police dans un commerce à Paris. Quant à Booba, il était déjà reparti depuis un moment, selon plusieurs sources.

Un lien avec le conflit avec Kaaris ?

« Nous ne savons pas s'il a été victime lui aussi ou partie prenante, on sait qu'il n'a pas pour habitude de se laisser faire », s'interrogeait une source proche de l'affaire mercredi matin, sans pouvoir s'empêcher d'évoquer le différend vieux de cinq ans qui oppose Booba à Kaaris, rappeur originaire de Sevran ville voisine d'Aulnay. Les deux artistes avaient déjà fait la une de l'actualité il y a un an après une bagarre à Orly, avant de lancer le projet d'un « combat de MMA ».

Il est évidemment prématuré d'avancer des certitudes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny pour tentative de meurtre en bande organisée et confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis. Des témoins ont été convoqués. L'avocat de Kaaris, Me David-Oliver Kaminski se refuse à tout commentaire. « L'heure est au soin des victimes et des blessés, il y a un temps d'enquête, laissons les enquêteurs travailler sereinement », insiste Me Yann Le Bras, avocat de Booba et Ibou, qui avait lui aussi été jugé après la rixe d'Orly.

Booba sur son compte Instagram./DR
Booba sur son compte Instagram./DR  

Son client Booba, semble lui moins réservé. Ce mercredi, le rappeur s'est filmé devant BFM TV, avec ce titre : « Booba : fusillade lors d'un clip. On le voit plutôt détendu, et on l'entend lancer d'une voix rocailleuse « Armaaaand », le prénom de Kaaris. Assis à sa droite, un homme éclate de rire.

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