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Vingt jours de grèves jusqu’à aujourd’hui, plus de 45 spectacles lyriques ou danse annulés et peu d’espoir, de la part de la direction, de voir le rideau se lever avant le 31 décembre et la fermeture hivernale de 10 jours. La situation à l’Opéra de Paris semble complètement bloquée aujourd’hui alors que le gouvernement maintient son projet d’en finir avec le régime spécial qui est propre à l’institution nationale.
La rencontre lundi soir entre le directeur général Stéphane Lissner et l’intersyndicale n’augure, semble-t-il, d’aucune éclaircie avant la fin de l’année. D’autant que les premières tractations ne se sont déroulées ni à Bastille, ni à Garnier mais avec les représentants des ministères de la Culture et de la Santé qui pilotent la réforme. C’est Stéphane Lissner qui a transmis mardi matin à tous les salariés le courrier des ministres fixant «le cadre» des négociations qui doivent s’ouvrir.
Il est clair que les danseurs ne danseront pas jusqu’à 62 ans
Stéphane Lissner, directeur général de l’Opéra de Paris
Le gouvernement se donne jusqu’à «l’automne 2020» pour fixer «les modalités de mise en œuvre de la réforme» et donc «les règles de transition vers le régime universel» pour les salariés de l’Opéra. La fin du régime spécial, annoncent les ministres, s’accompagnerait cependant de trois questions soumises à la négociation. Un examen des rémunérations au moment de l’entrée à l’Opéra qui doit permettre de conforter «l’excellence et l’ambition artistique». Une étude des conditions particulières de travail à l’Opéra qui doit permettre la mise en place d’une évaluation spécifique de la pénibilité mais «hors du champ de la retraite». Enfin, la mise ne place d’un dispositif spécifique pour les danseurs avec un accent mis sur la reconversion professionnelle en fin de carrière. «Il est clair que les danseurs ne danseront pas jusqu’à 62 ans», explique Stéphane Lissner à la lecture de ces propositions de négociations.
Dans son courrier au personnel qui accompagne les propositions du gouvernement, Stéphane Lissner propose que «direction de l’Opéra et organisations syndicales travaillent pour proposer les meilleures solutions possible afin de prendre en compte les spécificités des métiers de l’Opéra et protéger l’excellence de notre modèle». «Je suis donc désormais rassuré sur le fait que le projet du gouvernement prendra réellement en compte les particularités de l’Opéra de Paris, ajoute-t-il. Il faut se mettre au travail sans tarder, comme certaines autres entreprises à régime spécial l’ont fait.»
» À voir aussi - La Marseillaise entonnée par les manifestants de l’Opéra national (18/12/2019)
Inquiet, le directeur général a estimé que les pertes totales de recettes pour le mois de décembre pourraient s’élever à «au moins 12 millions d’euros» avec l’annulation probable de nouveaux spectacles d’ici le Nouvel An. «Après dix-neuf jours de grève et plus de quarante spectacles annulés, et alors même que les grévistes sont parfois très peu nombreux, je voudrais vous dire, avec une certaine solennité, que la situation devient sérieuse pour notre établissement», a-t-il encore confié en espérant pouvoir «rapidement sortir de cette crise grave».
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Vingt jours de grèves jusqu’à aujourd’hui, plus de 45 spectacles lyriques ou danse annulés et peu d’espoir, de la part de la direction, de voir le rideau se lever avant le 31 décembre et la fermeture hivernale de 10 jours. La situation à l’Opéra de Paris semble complètement bloquée aujourd’hui alors que le gouvernement maintient son projet d’en finir avec le régime spécial qui est propre à l’institution nationale.
La rencontre lundi soir entre le directeur général Stéphane Lissner et l’intersyndicale n’augure, semble-t-il, d’aucune éclaircie avant la fin de l’année. D’autant que les premières tractations ne se sont déroulées ni à Bastille, ni à Garnier mais avec les représentants des ministères de la Culture et de la Santé qui pilotent la réforme. C’est Stéphane Lissner qui a transmis mardi matin à tous les salariés le courrier des ministres fixant «le cadre» des négociations qui doivent s’ouvrir.
Il est clair que les danseurs ne danseront pas jusqu’à 62 ans
Stéphane Lissner, directeur général de l’Opéra de Paris
Le gouvernement se donne jusqu’à «l’automne 2020» pour fixer «les modalités de mise en œuvre de la réforme» et donc «les règles de transition vers le régime universel» pour les salariés de l’Opéra. La fin du régime spécial, annoncent les ministres, s’accompagnerait cependant de trois questions soumises à la négociation. Un examen des rémunérations au moment de l’entrée à l’Opéra qui doit permettre de conforter «l’excellence et l’ambition artistique». Une étude des conditions particulières de travail à l’Opéra qui doit permettre la mise en place d’une évaluation spécifique de la pénibilité mais «hors du champ de la retraite». Enfin, la mise ne place d’un dispositif spécifique pour les danseurs avec un accent mis sur la reconversion professionnelle en fin de carrière. «Il est clair que les danseurs ne danseront pas jusqu’à 62 ans», explique Stéphane Lissner à la lecture de ces propositions de négociations.
Dans son courrier au personnel qui accompagne les propositions du gouvernement, Stéphane Lissner propose que «direction de l’Opéra et organisations syndicales travaillent pour proposer les meilleures solutions possible afin de prendre en compte les spécificités des métiers de l’Opéra et protéger l’excellence de notre modèle». «Je suis donc désormais rassuré sur le fait que le projet du gouvernement prendra réellement en compte les particularités de l’Opéra de Paris, ajoute-t-il. Il faut se mettre au travail sans tarder, comme certaines autres entreprises à régime spécial l’ont fait.»
» À voir aussi - La Marseillaise entonnée par les manifestants de l’Opéra national (18/12/2019)
Inquiet, le directeur général a estimé que les pertes totales de recettes pour le mois de décembre pourraient s’élever à «au moins 12 millions d’euros» avec l’annulation probable de nouveaux spectacles d’ici le Nouvel An. «Après dix-neuf jours de grève et plus de quarante spectacles annulés, et alors même que les grévistes sont parfois très peu nombreux, je voudrais vous dire, avec une certaine solennité, que la situation devient sérieuse pour notre établissement», a-t-il encore confié en espérant pouvoir «rapidement sortir de cette crise grave».
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