Accusé d'attouchements sexuels par l'actrice Adèle Haenel lorsqu'elle était encore mineure, le réalisateur Christophe Ruggia a été placé en garde à vue ce mardi matin par les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 6 novembre 2019 des chefs d'agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité et de harcèlement sexuel.
Cette information de LCI et Mediapart, confirmée par le parquet de Paris, intervient aussi après la plainte déposée par l'actrice, désormais âgée de 31 ans, le 26 novembre dernier. Se refusant d'abord à saisir la justice, Adèle Haenel y avait finalement consenti à l'issue de son audition par les enquêteurs, jugeant que cela relevait de sa « responsabilité de justiciable et de personnalité publique ».
Début novembre, Christophe Ruggia avait nié toute agression envers la comédienne. Un peu plus tard, dans un droit de réponse à Mediapart, il avait dit avoir « commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite ». Il a ensuite expliqué l'hostilité de l'actrice à son égard par le fait qu'il lui a refusé un film, dans un entretien avec l'hebdomadaire Marianne mi-décembre où il réfutait certains points précis de l'enquête de Mediapart.
Selon nos informations, le domicile du cinéaste dans le XIe arrondissement de Paris est en cours de perquisition par la police.
Le témoignage poignant d'Adèle Haenel
Début novembre, dans un témoignage à Mediapart, Adèle Haenel avait dénoncé les agissements de Christophe Ruggia alors qu'elle n'avait que 13 ans. Elle y accusait le cinéaste, qui l'a fait tourner dans « Les Diables » en 2001 alors qu'elle avait 12 ans, de « harcèlement sexuel » et d'« attouchements » entre 2001 et 2004.
Le témoignage poignant de l'actrice récompensée de deux César avait eu une énorme résonance, dans le monde du cinéma mais aussi bien au-delà. Intervenant un an après le phénomène #MeToo, conséquence du scandale sexuel lié à Harvey Weinstein, sa démarche a en effet longuement nourri le débat sur les violences faites aux femmes, également illustré par de récentes accusations de viol contre le cinéaste Roman Polanksi.
Elle a en tout cas été largement saluée par la profession. La Société des réalisateurs de films, la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP), Unifrance et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), avaient tous publié des communiqués saluant cette prise de parole. Côté acteurs, Marion Cotillard, Omar Sy, Marina Foïs ou Géraldine Nakache ont eux aussi publié des messages de soutien à Adèle Haenel.
Accusé d'attouchements sexuels par l'actrice Adèle Haenel lorsqu'elle était encore mineure, le réalisateur Christophe Ruggia a été placé en garde à vue ce mardi matin par les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 6 novembre 2019 des chefs d'agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité et de harcèlement sexuel.
Cette information de LCI et Mediapart, confirmée par le parquet de Paris, intervient aussi après la plainte déposée par l'actrice, désormais âgée de 31 ans, le 26 novembre dernier. Se refusant d'abord à saisir la justice, Adèle Haenel y avait finalement consenti à l'issue de son audition par les enquêteurs, jugeant que cela relevait de sa « responsabilité de justiciable et de personnalité publique ».
Début novembre, Christophe Ruggia avait nié toute agression envers la comédienne. Un peu plus tard, dans un droit de réponse à Mediapart, il avait dit avoir « commis l'erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu'une telle posture suscite ». Il a ensuite expliqué l'hostilité de l'actrice à son égard par le fait qu'il lui a refusé un film, dans un entretien avec l'hebdomadaire Marianne mi-décembre où il réfutait certains points précis de l'enquête de Mediapart.
Selon nos informations, le domicile du cinéaste dans le XIe arrondissement de Paris est en cours de perquisition par la police.
Le témoignage poignant d'Adèle Haenel
Début novembre, dans un témoignage à Mediapart, Adèle Haenel avait dénoncé les agissements de Christophe Ruggia alors qu'elle n'avait que 13 ans. Elle y accusait le cinéaste, qui l'a fait tourner dans « Les Diables » en 2001 alors qu'elle avait 12 ans, de « harcèlement sexuel » et d'« attouchements » entre 2001 et 2004.
Le témoignage poignant de l'actrice récompensée de deux César avait eu une énorme résonance, dans le monde du cinéma mais aussi bien au-delà. Intervenant un an après le phénomène #MeToo, conséquence du scandale sexuel lié à Harvey Weinstein, sa démarche a en effet longuement nourri le débat sur les violences faites aux femmes, également illustré par de récentes accusations de viol contre le cinéaste Roman Polanksi.
Elle a en tout cas été largement saluée par la profession. La Société des réalisateurs de films, la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP), Unifrance et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), avaient tous publié des communiqués saluant cette prise de parole. Côté acteurs, Marion Cotillard, Omar Sy, Marina Foïs ou Géraldine Nakache ont eux aussi publié des messages de soutien à Adèle Haenel.
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