C’est donc décidé, le prince Harry et son épouse, Meghan Markle, vivront une partie de l’année au Canada, et ont renoncé pour cela à leur titre d’altesse royale. Mais dans le pays nord-américain, l’autorisation accordée par la reine Elizabeth II suscite de nombreuses réticences.
Quelques heures après l’annonce royale, le 9 janvier, un sondage paru dans le quotidien anglophone National Post affirmait que 61 % des Canadiens souhaitaient qu’Harry devienne le prochain gouverneur général du Canada, c’est-à-dire le représentant officiel de la reine dans le pays. Mais le 15 janvier, une nouvelle enquête d’opinion de l’institut Angus Reid révélait que les Canadiens étaient 73 % à refuser de payer la note de leur installation au Canada.
Le coût global pour assurer la sécurité du couple princier et de son enfant, qui devrait être assurée par la gendarmerie royale du Canada, a été estimé par les médias à 1,7 million de dollars canadiens (1,17 million d’euros) en cas d’installation à demeure. La Fédération canadienne des contribuables s’est fendue d’une pétition pour souhaiter la « meilleure des chances à Harry et Meghan dans leur souhait de devenir financièrement indépendants », tout en avançant que « cet objectif était incompatible avec l’usage de l’argent des contribuables pour couvrir leurs frais ». La pétition a recueilli plus de 50 000 signatures en une semaine.
« Courtoisie diplomatique »
Même intransigeance concernant leur futur statut d’immigrants : Harry a beau être le petit-fils de la chef d’Etat officielle du Canada, pays appartenant au Commonwealth, il ne disposera d’aucun passe-droit particulier. « La loi sur la citoyenneté ne confère pas le statut de citoyen aux membres de la famille royale britannique », ont rappelé les autorités canadiennes. S’ils veulent acquérir le statut de résident permanent, Harry et son épouse devront donc se qualifier selon un certain nombre de critères : âge, diplômes, connaissances linguistiques… Les années passées par Meghan Markle à Toronto pour le tournage de la série américaine Suits lui feront sans doute gagner quelques points.
Le ministre de l’immigration a cependant un pouvoir discrétionnaire pour accélérer la demande princière. En usera-t-il ? Le professeur en droit constitutionnel à l’université de Laval Patrick Taillon se montrerait fort « étonné », dit-il, « que le Canada ne débourse aucun dollar, ni ne facilite la venue du couple ». « L’élémentaire courtoisie diplomatique va finir par l’emporter », assure-t-il.
Read AgainC’est donc décidé, le prince Harry et son épouse, Meghan Markle, vivront une partie de l’année au Canada, et ont renoncé pour cela à leur titre d’altesse royale. Mais dans le pays nord-américain, l’autorisation accordée par la reine Elizabeth II suscite de nombreuses réticences.
Quelques heures après l’annonce royale, le 9 janvier, un sondage paru dans le quotidien anglophone National Post affirmait que 61 % des Canadiens souhaitaient qu’Harry devienne le prochain gouverneur général du Canada, c’est-à-dire le représentant officiel de la reine dans le pays. Mais le 15 janvier, une nouvelle enquête d’opinion de l’institut Angus Reid révélait que les Canadiens étaient 73 % à refuser de payer la note de leur installation au Canada.
Le coût global pour assurer la sécurité du couple princier et de son enfant, qui devrait être assurée par la gendarmerie royale du Canada, a été estimé par les médias à 1,7 million de dollars canadiens (1,17 million d’euros) en cas d’installation à demeure. La Fédération canadienne des contribuables s’est fendue d’une pétition pour souhaiter la « meilleure des chances à Harry et Meghan dans leur souhait de devenir financièrement indépendants », tout en avançant que « cet objectif était incompatible avec l’usage de l’argent des contribuables pour couvrir leurs frais ». La pétition a recueilli plus de 50 000 signatures en une semaine.
« Courtoisie diplomatique »
Même intransigeance concernant leur futur statut d’immigrants : Harry a beau être le petit-fils de la chef d’Etat officielle du Canada, pays appartenant au Commonwealth, il ne disposera d’aucun passe-droit particulier. « La loi sur la citoyenneté ne confère pas le statut de citoyen aux membres de la famille royale britannique », ont rappelé les autorités canadiennes. S’ils veulent acquérir le statut de résident permanent, Harry et son épouse devront donc se qualifier selon un certain nombre de critères : âge, diplômes, connaissances linguistiques… Les années passées par Meghan Markle à Toronto pour le tournage de la série américaine Suits lui feront sans doute gagner quelques points.
Le ministre de l’immigration a cependant un pouvoir discrétionnaire pour accélérer la demande princière. En usera-t-il ? Le professeur en droit constitutionnel à l’université de Laval Patrick Taillon se montrerait fort « étonné », dit-il, « que le Canada ne débourse aucun dollar, ni ne facilite la venue du couple ». « L’élémentaire courtoisie diplomatique va finir par l’emporter », assure-t-il.
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