Sur les réseaux sociaux, il se définissait lui-même comme « un chroniqueur bistronomique en préretraite ». Le critique gastronomique Sébastien Demorand, connu du grand public pour avoir été juré de l’émission Masterchef sur TF1, est mort à l’âge de 50 ans des suites d’une longue maladie, a annoncé mardi 21 janvier la chaîne privée. « Les chefs de ce début de millénaire doivent beaucoup à Sébastien Demorand, à sa justesse et à son amour véritable de la cuisine. Il ne se démentit jamais, jusqu’au bout », a commenté mardi au Point Luc Dubanchet, fondateur de la revue culinaire Omnivore.
Fils d’une Oranaise haute en couleur et d’un diplomate ancien chef de cabinet du ministère des affaires étrangères, Sébastien Demorand naît en Rhodésie (l’actuel Zimbabwe), en 1969. Canada, Japon, Etats-Unis, Belgique, Maroc, Portugal : le jeune garçon change de pays à mesure des nominations de son père. Son baccalauréat en poche, il s’installe à Paris, et entame à Paris I des études de science politique qui le mèneront jusqu’à la maîtrise. Il intègre ensuite le Centre de formation des journalistes (CFJ), puis commence sa carrière en 1993 à Europe 1, d’abord comme reporter puis comme présentateur de journaux. Une profession qui le rapproche de son frère cadet, Nicolas, qui anime la matinale depuis 2014 sur France Inter.
En 2000, Sébastien Demorand change pourtant de crémerie : il rejoint le guide Gault & Millau, puis le Fooding avant de se faire connaître en 2010 au sein de Masterchef, aux côtés des chefs Yves Camdeborde et Frédéric Anton. Son look étudié et une certaine excentricité, qui lui valent rapidement le surnom d’Assurancetourix, en référence au barde décalé des aventures d’Astérix et Obélix, font mouche auprès du public.
« C’est l’œcuménisme de la gamelle »
Chroniqueur sur RTL, il est aussi connu pour avoir inventé le terme « bistronomie » en 2004, contraction de bistrot et gastronomie, qui a fait florès depuis pour désigner une cuisine à la fois savoureuse et conviviale. Un concept qui lui est si cher que le chroniqueur franchit même le pas en ouvrant son propre lieu, le Bel Ordinaire, dans le 10e arrondissement, à mi-chemin entre l’épicerie, la cave et le restaurant. « Je continue mon petit bonhomme de chemin en faisant partager ce que j’ai trouvé bon. Je suis toujours le pédago du goût », confiait-il en octobre 2017 au Parisien Magazine.
Dans les colonnes du journal, l’ancienne figure de RTL Bernard Poirette a rendu hommage au facétieux chroniqueur : « Il avait un vrai ton, le même que dans la vie. Sa passion pour la table et la cuisine s’entendaient à la radio, même pour expliquer la recette du céleri rémoulade. Après cela, vous n’aviez qu’une envie : vous jeter sur une tête de céleri ».
Au Monde, il avait livré en 2017 l’une de ses recettes fétiches, le couscous au jésus de Morteau :
« C’était un peu de la provoc’, ça nous a bien fait rigoler, mais on l’a testé et c’était rudement bon. En plus, c’est très facile à reproduire à la maison, ce qui est aussi le principe de notre épicerie – inciter les gens à cuisiner chez eux. Ce couscous de Morteau, c’est tout moi : le côté franchouillard de mon père, qui m’a fait découvrir l’andouillette, et le raffinement oriental de ma mère – le mélange de mes racines et des cultures que j’ai traversées. C’est l’œcuménisme de la gamelle, c’est papa et maman dans un bol. »
"Et en un plat, vous avez trois moments, trois émotions, et ça c'est bluffant." Le critique gastronomique Sébastien… https://t.co/NkMoZFLPZj
— Inafr_officiel (@Ina.fr)
Sur les réseaux sociaux, il se définissait lui-même comme « un chroniqueur bistronomique en préretraite ». Le critique gastronomique Sébastien Demorand, connu du grand public pour avoir été juré de l’émission Masterchef sur TF1, est mort à l’âge de 50 ans des suites d’une longue maladie, a annoncé mardi 21 janvier la chaîne privée. « Les chefs de ce début de millénaire doivent beaucoup à Sébastien Demorand, à sa justesse et à son amour véritable de la cuisine. Il ne se démentit jamais, jusqu’au bout », a commenté mardi au Point Luc Dubanchet, fondateur de la revue culinaire Omnivore.
Fils d’une Oranaise haute en couleur et d’un diplomate ancien chef de cabinet du ministère des affaires étrangères, Sébastien Demorand naît en Rhodésie (l’actuel Zimbabwe), en 1969. Canada, Japon, Etats-Unis, Belgique, Maroc, Portugal : le jeune garçon change de pays à mesure des nominations de son père. Son baccalauréat en poche, il s’installe à Paris, et entame à Paris I des études de science politique qui le mèneront jusqu’à la maîtrise. Il intègre ensuite le Centre de formation des journalistes (CFJ), puis commence sa carrière en 1993 à Europe 1, d’abord comme reporter puis comme présentateur de journaux. Une profession qui le rapproche de son frère cadet, Nicolas, qui anime la matinale depuis 2014 sur France Inter.
En 2000, Sébastien Demorand change pourtant de crémerie : il rejoint le guide Gault & Millau, puis le Fooding avant de se faire connaître en 2010 au sein de Masterchef, aux côtés des chefs Yves Camdeborde et Frédéric Anton. Son look étudié et une certaine excentricité, qui lui valent rapidement le surnom d’Assurancetourix, en référence au barde décalé des aventures d’Astérix et Obélix, font mouche auprès du public.
« C’est l’œcuménisme de la gamelle »
Chroniqueur sur RTL, il est aussi connu pour avoir inventé le terme « bistronomie » en 2004, contraction de bistrot et gastronomie, qui a fait florès depuis pour désigner une cuisine à la fois savoureuse et conviviale. Un concept qui lui est si cher que le chroniqueur franchit même le pas en ouvrant son propre lieu, le Bel Ordinaire, dans le 10e arrondissement, à mi-chemin entre l’épicerie, la cave et le restaurant. « Je continue mon petit bonhomme de chemin en faisant partager ce que j’ai trouvé bon. Je suis toujours le pédago du goût », confiait-il en octobre 2017 au Parisien Magazine.
Dans les colonnes du journal, l’ancienne figure de RTL Bernard Poirette a rendu hommage au facétieux chroniqueur : « Il avait un vrai ton, le même que dans la vie. Sa passion pour la table et la cuisine s’entendaient à la radio, même pour expliquer la recette du céleri rémoulade. Après cela, vous n’aviez qu’une envie : vous jeter sur une tête de céleri ».
Au Monde, il avait livré en 2017 l’une de ses recettes fétiches, le couscous au jésus de Morteau :
« C’était un peu de la provoc’, ça nous a bien fait rigoler, mais on l’a testé et c’était rudement bon. En plus, c’est très facile à reproduire à la maison, ce qui est aussi le principe de notre épicerie – inciter les gens à cuisiner chez eux. Ce couscous de Morteau, c’est tout moi : le côté franchouillard de mon père, qui m’a fait découvrir l’andouillette, et le raffinement oriental de ma mère – le mélange de mes racines et des cultures que j’ai traversées. C’est l’œcuménisme de la gamelle, c’est papa et maman dans un bol. »
"Et en un plat, vous avez trois moments, trois émotions, et ça c'est bluffant." Le critique gastronomique Sébastien… https://t.co/NkMoZFLPZj
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