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"Le cas Richard Jewell" : Clint Eastwood toujours aussi efficace... et réactionnaire - Franceinfo

Le nouveau film de Clint Eastwood, "Le cas Richard Jewell", sort mercredi en salles. Le réalisateur raconte l'histoire d'un héros un temps suspecté d'être un terroriste. Le récit du combat d'un homme pour laver son honneur bafoué.

À 89 ans, il continue de faire quasiment un film par an. Clint Eastwood est de retour en salles mercredi 19 février avec Le cas Richard Jewell, long-métrage dans lequel il met une fois de plus à l'honneur un pilier du rêve américain : le héros du quotidien. 

Le temps n'a pas de prise sur lui, l'air du temps encore moins. Clint Eastwood est un réalisateur toujours aussi efficace, mais aussi un réactionnaire assumé. Dans son nouveau film, il défend avec talent le citoyen lambda, celui que l'establishment méprise. C'est d'ailleurs une constante de son cinéma ces dernières années : il s'intéresse souvent au destin de ces Américains ordinaires et au statut, parfois ambigu, de héros que leur confère le hasard ou la vie. En ce sens, Richard Jewell est de la même famille que le pilote de Sully, les militaires empêchant un attentat dans Le 15h17 pour Paris, ou même le tireur d'élite d'American sniper. Le sort fait aux minorités ou aux femmes dans l'Amérique de Trump, en revanche, semble moins inspirer le cinéaste.   

Comme citoyen lambda, Richard Jewell est un client parfait. En 1996 à Atlanta pendant les Jeux olympiques, cet agent de sécurité qui se rêve policier découvre un sac suspect dans le parc du centenaire où a lieu un concert. La bombe explose mais son intervention évite un carnage. En quelques heures, Richard Jewell passe de héros national à potentiel terroriste, suite à une stupide intuition du FBI.

L'arrogance des policiers fédéraux, la cruauté des médias qui harcèle cet homme grassouillet vivant seul avec sa mère... C'est sans surprise le récit d'un combat pour laver l'honneur bafoué d'un honnête citoyen.

Warner Bros.

Seule subtilité, le duo suspect-avocat, remarquablement porté par Paul Walter Hausel et Sam Rockwell. Clint Eastwood nous dit une fois de plus ce qui cloche dans "son" Amérique, et porte un regard terriblement sexiste sur l'un des rares personnages féminins du film.

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Le nouveau film de Clint Eastwood, "Le cas Richard Jewell", sort mercredi en salles. Le réalisateur raconte l'histoire d'un héros un temps suspecté d'être un terroriste. Le récit du combat d'un homme pour laver son honneur bafoué.

À 89 ans, il continue de faire quasiment un film par an. Clint Eastwood est de retour en salles mercredi 19 février avec Le cas Richard Jewell, long-métrage dans lequel il met une fois de plus à l'honneur un pilier du rêve américain : le héros du quotidien. 

Le temps n'a pas de prise sur lui, l'air du temps encore moins. Clint Eastwood est un réalisateur toujours aussi efficace, mais aussi un réactionnaire assumé. Dans son nouveau film, il défend avec talent le citoyen lambda, celui que l'establishment méprise. C'est d'ailleurs une constante de son cinéma ces dernières années : il s'intéresse souvent au destin de ces Américains ordinaires et au statut, parfois ambigu, de héros que leur confère le hasard ou la vie. En ce sens, Richard Jewell est de la même famille que le pilote de Sully, les militaires empêchant un attentat dans Le 15h17 pour Paris, ou même le tireur d'élite d'American sniper. Le sort fait aux minorités ou aux femmes dans l'Amérique de Trump, en revanche, semble moins inspirer le cinéaste.   

Comme citoyen lambda, Richard Jewell est un client parfait. En 1996 à Atlanta pendant les Jeux olympiques, cet agent de sécurité qui se rêve policier découvre un sac suspect dans le parc du centenaire où a lieu un concert. La bombe explose mais son intervention évite un carnage. En quelques heures, Richard Jewell passe de héros national à potentiel terroriste, suite à une stupide intuition du FBI.

L'arrogance des policiers fédéraux, la cruauté des médias qui harcèle cet homme grassouillet vivant seul avec sa mère... C'est sans surprise le récit d'un combat pour laver l'honneur bafoué d'un honnête citoyen.

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Seule subtilité, le duo suspect-avocat, remarquablement porté par Paul Walter Hausel et Sam Rockwell. Clint Eastwood nous dit une fois de plus ce qui cloche dans "son" Amérique, et porte un regard terriblement sexiste sur l'un des rares personnages féminins du film.

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