Après les nouvelles restrictions mises en place en France face au coronavirus, le monde du spectacle et de la culture tente de s'organiser. La Philharmonie de Paris a annulé ses concerts, les deux dernières soirées de Madonna au Grand Rex sont annulées. Côté musées, le Louvre a décidé de réguler ses entrées.
À l'issue d'un Conseil de Défense à l'Elysée, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé dimanche soir qu'"à l'échelle nationale, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont désormais interdits". Auparavant le seuil était de 5.000 personnes, et ce seuil ne concernait pas alors le Louvre.
La durée de cette mesure ne sera connue qu'avec la publication d'un décret. Des exceptions sont toutefois prévues : il reviendra aux préfets et aux ministères de faire "remonter une liste d'événements considérées comme utiles à la vie de la nation". Les conséquences s'annonçant désastreuses pour le spectacle vivant et les activités culturelles, une fédération de professionnels réclame la mise en place d'un fonds d'urgence.
Parmi les premiers établissements parisiens à réagir lundi aux dernières mesures de restrictions des rassemblements publics, la Philharmonie de Paris a annulé à partir de lundi soir tous ses concerts. "À partir de ce soir, nous annulons tous les concerts qui ont lieu dans la salle Pierre Boulez", a affirmé à l'AFP Laurent Bayle, directeur général de la Philharmonie, à la suite de la décision gouvernementale d'interdire tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes.
Un concert très attendu des mélomanes devait être dirigé lundi soir par le grand chef d'orchestre Teodor Currentzis dans la grande salle (2.400 places). Tous les spectateurs seront remboursés. Les autres évènements à la Philharmonie comme les ateliers et les expositions sont maintenus. D'après Laurent Bayle, une soirée de concert équivaut à une perte allant de 80.000 à 200.000 euros.
De nombreuses salles parisiennes et dans les régions dont la jauge est supérieure à 1.000 places se sont réunis lundi matin en vue de prendre une décision. L'Opéra national de Paris a annulé ses représentations des trois prochains jours, maintenant l'une d'elles à huis clos : le ballet George Balanchine de lundi 9 mars est annulé ; la représentation de Manon de mardi 10 mars se fera à huis clos pour sa captation audiovisuelle ; le concert Gustav Mahler de l’Orchestre de l’Opéra de Paris du mercredi 11 mars est annulé. L’établissement communiquera les modalités relatives aux prochaines représentations.
De son côté, l'Opéra Comique, dont la jauge est de 1150 places, envisage pour son prochain spectacle, Macbeth Underworld, le 25 mars, de réduire la jauge à 800 places.
Les deux dernières dates du Madame X Tour de Madonna, prévues mardi 10 et mercredi 11 mars, sont annulées.
Le groupe de rock Nada Surf et La Cigale à Paris (salle qui a une capacité de 1.400 places en configuation salle debout et 950 en version assise) ont pris, eux, une initiative originale : le groupe jouera deux concerts "identiques" mercredi 11 mars à 19h00 et à 21h15 afin "d'éviter une annulation ou un report", a indiqué lundi la société de production Alias qui demande sur Twitter "aux personnes pouvant arriver tôt de se présenter pour le premier concert afin d'assurer l'accès à tout le monde aux deux shows".
De son côté, le Musée de Louvre a décidé lundi 9 mars de réguler ses entrées, en les réservant uniquement aux visiteurs munis d'un e-billet et à ceux bénéficiant d'une entrée gratuite, a annoncé sa direction.
"Face au Covid-19, le musée a décidé de réguler sa fréquentation. Les visiteurs munis d'un e-billet et ceux bénéficiant de la gratuité sont prioritaires et pourront seuls entrer au musée", a indiqué la direction de la communication. Les moins de 18 ans, les jeunes de moins de 26 ans résidents de l'Espace économique européen, les bénéficiaires des minimas sociaux, les personnes handicapées et leurs accompagnateurs, les enseignants titulaires du pass éducation, ont notamment droit à la gratuité.
Le Louvre, qui est le musée le plus fréquenté au monde, a ouvert lundi à 09H00 conformément à son horaire habituel. La semaine dernière, il avait fermé dimanche, lundi et une partie de la journée de mercredi, en raison du droit de retrait invoqué par ses personnels face aux risques de cette épidémie. La direction leur avait exposé les mesures adoptées pour éviter toute contamination, détaillant les différents métiers et les postures requises. Ils avaient accepté alors de reprendre le travail.
La Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l'audiovisuel et du cinéma a tiré lundi le signal d'alarme, appelant les autorités à mettre en place "un fonds d'urgence" pour aider un secteur déjà fragilisé. "Nos secteurs ont déjà connu ces dernières années des crises importantes : attentats, mouvement des gilets jaunes ou encore dernièrement, les grèves dans les transports liées à la mobilisation contre la réforme des retraites", a rappelé la Fesac dans un communiqué.
"Je ne sais pas si ça tuera le virus - et comme tous je l'espère - mais en revanche pour le spectacle vivant le coup sera fatal", a tweeté Vincent Frerebeau, le fondateur du label Tôt ou tard (Vincent Delerm), à propos des nouvelles restrictions.
Les grandes salles parisiennes ne sont évidemment pas les seules à pâtir de la crise. À Lyon, l'inquiétude prédomine. "On n'a plus rien de prévu d'ici début juin", a affirmé à l'AFP Thierry Teodori, directeur général de la Halle Tony Garnier à Lyon, une des plus grandes salles de France (jusqu'à 17.000 places). "Tout ce qui était plus de 5.000 spectateurs a déjà été reporté, comme les concerts de Gims, M, PNL, Simple Minds, ou M. Pokora, pour la plupart à l'automne. Il nous restait quelques concerts en petite jauge qu'on est en train de déplacer."
La principale difficulté pour le directeur de salle : l'absence de précisions sur la durée des restrictions : "On aurait vraiment besoin d'une date butoir pour s'organiser."
Après les nouvelles restrictions mises en place en France face au coronavirus, le monde du spectacle et de la culture tente de s'organiser. La Philharmonie de Paris a annulé ses concerts, les deux dernières soirées de Madonna au Grand Rex sont annulées. Côté musées, le Louvre a décidé de réguler ses entrées.
À l'issue d'un Conseil de Défense à l'Elysée, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé dimanche soir qu'"à l'échelle nationale, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont désormais interdits". Auparavant le seuil était de 5.000 personnes, et ce seuil ne concernait pas alors le Louvre.
La durée de cette mesure ne sera connue qu'avec la publication d'un décret. Des exceptions sont toutefois prévues : il reviendra aux préfets et aux ministères de faire "remonter une liste d'événements considérées comme utiles à la vie de la nation". Les conséquences s'annonçant désastreuses pour le spectacle vivant et les activités culturelles, une fédération de professionnels réclame la mise en place d'un fonds d'urgence.
Parmi les premiers établissements parisiens à réagir lundi aux dernières mesures de restrictions des rassemblements publics, la Philharmonie de Paris a annulé à partir de lundi soir tous ses concerts. "À partir de ce soir, nous annulons tous les concerts qui ont lieu dans la salle Pierre Boulez", a affirmé à l'AFP Laurent Bayle, directeur général de la Philharmonie, à la suite de la décision gouvernementale d'interdire tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes.
Un concert très attendu des mélomanes devait être dirigé lundi soir par le grand chef d'orchestre Teodor Currentzis dans la grande salle (2.400 places). Tous les spectateurs seront remboursés. Les autres évènements à la Philharmonie comme les ateliers et les expositions sont maintenus. D'après Laurent Bayle, une soirée de concert équivaut à une perte allant de 80.000 à 200.000 euros.
De nombreuses salles parisiennes et dans les régions dont la jauge est supérieure à 1.000 places se sont réunis lundi matin en vue de prendre une décision. L'Opéra national de Paris a annulé ses représentations des trois prochains jours, maintenant l'une d'elles à huis clos : le ballet George Balanchine de lundi 9 mars est annulé ; la représentation de Manon de mardi 10 mars se fera à huis clos pour sa captation audiovisuelle ; le concert Gustav Mahler de l’Orchestre de l’Opéra de Paris du mercredi 11 mars est annulé. L’établissement communiquera les modalités relatives aux prochaines représentations.
De son côté, l'Opéra Comique, dont la jauge est de 1150 places, envisage pour son prochain spectacle, Macbeth Underworld, le 25 mars, de réduire la jauge à 800 places.
Les deux dernières dates du Madame X Tour de Madonna, prévues mardi 10 et mercredi 11 mars, sont annulées.
Le groupe de rock Nada Surf et La Cigale à Paris (salle qui a une capacité de 1.400 places en configuation salle debout et 950 en version assise) ont pris, eux, une initiative originale : le groupe jouera deux concerts "identiques" mercredi 11 mars à 19h00 et à 21h15 afin "d'éviter une annulation ou un report", a indiqué lundi la société de production Alias qui demande sur Twitter "aux personnes pouvant arriver tôt de se présenter pour le premier concert afin d'assurer l'accès à tout le monde aux deux shows".
De son côté, le Musée de Louvre a décidé lundi 9 mars de réguler ses entrées, en les réservant uniquement aux visiteurs munis d'un e-billet et à ceux bénéficiant d'une entrée gratuite, a annoncé sa direction.
"Face au Covid-19, le musée a décidé de réguler sa fréquentation. Les visiteurs munis d'un e-billet et ceux bénéficiant de la gratuité sont prioritaires et pourront seuls entrer au musée", a indiqué la direction de la communication. Les moins de 18 ans, les jeunes de moins de 26 ans résidents de l'Espace économique européen, les bénéficiaires des minimas sociaux, les personnes handicapées et leurs accompagnateurs, les enseignants titulaires du pass éducation, ont notamment droit à la gratuité.
Le Louvre, qui est le musée le plus fréquenté au monde, a ouvert lundi à 09H00 conformément à son horaire habituel. La semaine dernière, il avait fermé dimanche, lundi et une partie de la journée de mercredi, en raison du droit de retrait invoqué par ses personnels face aux risques de cette épidémie. La direction leur avait exposé les mesures adoptées pour éviter toute contamination, détaillant les différents métiers et les postures requises. Ils avaient accepté alors de reprendre le travail.
La Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l'audiovisuel et du cinéma a tiré lundi le signal d'alarme, appelant les autorités à mettre en place "un fonds d'urgence" pour aider un secteur déjà fragilisé. "Nos secteurs ont déjà connu ces dernières années des crises importantes : attentats, mouvement des gilets jaunes ou encore dernièrement, les grèves dans les transports liées à la mobilisation contre la réforme des retraites", a rappelé la Fesac dans un communiqué.
"Je ne sais pas si ça tuera le virus - et comme tous je l'espère - mais en revanche pour le spectacle vivant le coup sera fatal", a tweeté Vincent Frerebeau, le fondateur du label Tôt ou tard (Vincent Delerm), à propos des nouvelles restrictions.
Les grandes salles parisiennes ne sont évidemment pas les seules à pâtir de la crise. À Lyon, l'inquiétude prédomine. "On n'a plus rien de prévu d'ici début juin", a affirmé à l'AFP Thierry Teodori, directeur général de la Halle Tony Garnier à Lyon, une des plus grandes salles de France (jusqu'à 17.000 places). "Tout ce qui était plus de 5.000 spectateurs a déjà été reporté, comme les concerts de Gims, M, PNL, Simple Minds, ou M. Pokora, pour la plupart à l'automne. Il nous restait quelques concerts en petite jauge qu'on est en train de déplacer."
La principale difficulté pour le directeur de salle : l'absence de précisions sur la durée des restrictions : "On aurait vraiment besoin d'une date butoir pour s'organiser."
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Coronavirus : Philharmonie, Louvre, Opéra, les établissements culturels parisiens réagissent aux restrictio... - franceinfo"
Post a Comment