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Deneuve, Besson, Huppert, Bruel, Sy... La révolte des artistes contre Emmanuel Macron et le gouvernement - Le Figaro

«La culture en France sera non pas au cœur, mais à terre et pour longtemps». Une prédiction pessimiste, que les intermittents du spectacle craignent de voir devenir réalité au cours des prochains mois. Alors que le secteur culturel est à l'arrêt depuis plusieurs semaines et devrait l'être encore bien au-delà du 11 mai, de nombreuses personnalités réunies au sein d'un collectif demandent au gouvernement de présenter «un plan précis au secteur culturel».

Dans une tribune publiée jeudi par Le Monde , Catherine Deneuve, Jean Dujardin, Clara Luciani, Oxmo Puccino ou encore Léa Seydoux, ont lancé un appel au président de la République, l'exhortant à agir afin de réparer «cet oubli de l'art et de la culture». Ils reprochent notamment au ministère de la Culture l'absence de précision des mesures mises en place pour aider le secteur, qui «fait vivre 1,3 million de personnes».

Prolonger les droits des intermittents

«Depuis six semaines, le ministre de la Culture [Franck Riester, ndlr] ne dit strictement rien, déplorent-ils. «Des “je ne sais pas” à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être, aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19...». Des «supputations» qui leur font craindre pour l'avenir des intermittents, des auteurs, ainsi que des travailleurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du nettoyage, autant de secteurs d'activité se déployant autour des événements culturels.

Nous vous demandons de mesurer la responsabilité qui est ici la vôtre

Collectif de personnalités du monde de la culture

«Les emplois concernés ne peuvent pas se permettre ces devinettes», affirment les auteurs de la tribune, avant d'énumérer un ensemble de mesures. «Exigez donc du ministère de la Culture qu'il parte de la date la plus catastrophique et mette en place un système de sauvetage qui prévoie d'aller jusqu'à cette date». Un tel système permettrait ainsi aux travailleurs et différentes structures culturelles de s'en retirer à mesure de la reprise de leur activité. Les signataires souhaitent également un recensement des sommes nécessaires à la survie de chaque organisme public ou privé.

Enfin, ils appellent le gouvernement à prolonger les «droits des intermittents d'une année au-delà des mois où toute activité aura été impossible». Cette mesure avait déjà été réclamée par plusieurs pétitions, dont la lettre ouverte «Culture en danger» , à l'initiative du metteur en scène Jean-Claude Fall. La longue période d'inactivité vécue par les intermittents risquerait en effet d'empêcher beaucoup d'entre eux de cumuler les 507 heures nécessaires au renouvellement de leurs droits à l'assurance-chômage pour l'année suivante.

Les signataires de la tribune, parmi lesquels figurent les comédiens Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste, Isabelle Huppert, et Pierre Niney, ainsi que les réalisateurs Mathieu Amalric et Luc Besson demandent au chef de l'État «de mesurer la responsabilité qui est ici la vôtre». Sans quoi «la reprise économique se fera sur le dos de tous ceux qui, comme nous et avec nous, sont dans la discontinuité de l'emploi».

» À VOIR AUSSI - Sorties, sport, culture: ce que nous pourrons faire après le 11 mai

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Dans une tribune publiée jeudi par Le Monde , Catherine Deneuve, Jean Dujardin, Clara Luciani, Oxmo Puccino ou encore Léa Seydoux, ont lancé un appel au président de la République, l'exhortant à agir afin de réparer «cet oubli de l'art et de la culture». Ils reprochent notamment au ministère de la Culture l'absence de précision des mesures mises en place pour aider le secteur, qui «fait vivre 1,3 million de personnes».

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«Depuis six semaines, le ministre de la Culture [Franck Riester, ndlr] ne dit strictement rien, déplorent-ils. «Des “je ne sais pas” à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être, aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19...». Des «supputations» qui leur font craindre pour l'avenir des intermittents, des auteurs, ainsi que des travailleurs de la restauration, de l'hôtellerie ou du nettoyage, autant de secteurs d'activité se déployant autour des événements culturels.

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«Les emplois concernés ne peuvent pas se permettre ces devinettes», affirment les auteurs de la tribune, avant d'énumérer un ensemble de mesures. «Exigez donc du ministère de la Culture qu'il parte de la date la plus catastrophique et mette en place un système de sauvetage qui prévoie d'aller jusqu'à cette date». Un tel système permettrait ainsi aux travailleurs et différentes structures culturelles de s'en retirer à mesure de la reprise de leur activité. Les signataires souhaitent également un recensement des sommes nécessaires à la survie de chaque organisme public ou privé.

Enfin, ils appellent le gouvernement à prolonger les «droits des intermittents d'une année au-delà des mois où toute activité aura été impossible». Cette mesure avait déjà été réclamée par plusieurs pétitions, dont la lettre ouverte «Culture en danger» , à l'initiative du metteur en scène Jean-Claude Fall. La longue période d'inactivité vécue par les intermittents risquerait en effet d'empêcher beaucoup d'entre eux de cumuler les 507 heures nécessaires au renouvellement de leurs droits à l'assurance-chômage pour l'année suivante.

Les signataires de la tribune, parmi lesquels figurent les comédiens Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste, Isabelle Huppert, et Pierre Niney, ainsi que les réalisateurs Mathieu Amalric et Luc Besson demandent au chef de l'État «de mesurer la responsabilité qui est ici la vôtre». Sans quoi «la reprise économique se fera sur le dos de tous ceux qui, comme nous et avec nous, sont dans la discontinuité de l'emploi».

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