Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé, mercredi 22 juillet, le maintien de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions, après avoir achevé la veille les auditions des huit prétendants au mandat de cinq ans, qui commencera le 22 août. Elle est la première dirigeante de France Télévisions à être renouvelée dans ses fonctions au terme d’un premier mandat.
« En désignant Mme Delphine Ernotte Cunci, le Conseil a fait le choix de la poursuite des transformations engagées », explique l’autorité de régulation de l’audiovisuel dans sa décision, fondée « sur des critères de compétence et d’expérience et sur l’analyse des projets stratégiques éclairés par les auditions ». « Il s’est également fondé sur les engagements pris en matière éditoriale pour élever la place de la création, développer l’offre culturelle et éducative, renouer les liens avec la jeunesse et assurer une information de référence », ajoute-t-elle.
Dans la dernière ligne droite des auditions, trois candidats s’étaient, semble-t-il, détachés : Delphine Ernotte, Christopher Baldelli, ex-patron de RTL, et Jean-Paul Philippot, administrateur général de la Radio-Télévision belge de la Communauté française (RTBF). « Le Conseil salue la qualité et la variété des candidatures reçues ainsi que celles des projets stratégiques sur lesquels elles s’appuient », note le CSA dans sa décision.
Une longue liste de propositions pour un deuxième mandat
Delphine Ernotte, issue du monde des télécoms, avait déjà été la première femme nommée à la tête de France Télévisions en 2015, pour succéder à Rémy Pflimlin. « J’aime France Télévisions. En cinq ans de présidence, grâce aux hommes et aux femmes qui y travaillent, j’ai appris France Télévisions (…), je savais gérer, mais j’ai appris ce qu’est le journalisme, la fiction, le cinéma, le divertissement, le rythme effréné de l’info. J’ai appris à entendre et à calmer les inquiétudes… même les miennes », a-t-elle fait valoir lors de son audition au CSA.
Lors de ce grand oral, l’actuelle présidente de la télévision publique a présenté une longue série de mesures : création d’un think tank et d’états généraux « pour imaginer la télévision de demain », nouvelle façon de filmer la culture pour la rendre « aussi vivante qu’un événement sportif », recentrer France 4 sur l’éducation et France 5 sur la prise de conscience écologique, créer une chaîne olympique numérique en vue des Jeux olympiques de 2024, transformer france.tv et Franceinfo en médias sociaux…
Durant ses cinq premières années à la tête du groupe, elle a multiplié les projets : lancement de la chaîne Franceinfo, création de plusieurs plates-formes numériques (Okoo, Lumni, france.tv, Slash) et bientôt de Salto, le service de vidéos par abonnement détenu par France Télévisions, TF1 et M6.
Une ancienne de chez Orange
Avant la télévision, Delphine Ernotte avait passé l’essentiel de sa carrière chez Orange où elle avait gravi les échelons de l’opérateur jusqu’à devenir directrice exécutive d’Orange France et de ses quelque 80 000 salariés.
Lors de son arrivée à France Télévisions, son franc-parler avait froissé quelques ego, notamment lorsqu’elle avait déclaré, quelques mois après son arrivée : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change » pour qu’il y ait « des femmes, des jeunes, toutes les origines ». En cinq ans, « 40 % des visages ont été renouvelés et 60 % des émissions ont été changées, j’ai voulu que nos antennes ressemblent davantage à la France », a assuré la dirigeante de bientôt 54 ans.
Décrite comme pugnace et pragmatique, cette centralienne qui se destinait à l’archéologie est aussi une femme de réseau, qui dispose d’un excellent carnet d’adresses. Un atout pour la présidence de France Télévisions, poste à la fois très politique et très exposé.
« Je ne suis pas une guerrière en béton armé. J’ai grandi en devant me faire ma place dans un monde d’hommes, notamment à Centrale. Je suis pourtant d’un tempérament qui doute, mais pas dans l’action et la crise », glissait-elle à La Croix en juin. Passionnée de théâtre et mère de deux enfants, elle est mariée au comédien Marc Ernotte.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé, mercredi 22 juillet, le maintien de Delphine Ernotte à la présidence de France Télévisions, après avoir achevé la veille les auditions des huit prétendants au mandat de cinq ans, qui commencera le 22 août. Elle est la première dirigeante de France Télévisions à être renouvelée dans ses fonctions au terme d’un premier mandat.
« En désignant Mme Delphine Ernotte Cunci, le Conseil a fait le choix de la poursuite des transformations engagées », explique l’autorité de régulation de l’audiovisuel dans sa décision, fondée « sur des critères de compétence et d’expérience et sur l’analyse des projets stratégiques éclairés par les auditions ». « Il s’est également fondé sur les engagements pris en matière éditoriale pour élever la place de la création, développer l’offre culturelle et éducative, renouer les liens avec la jeunesse et assurer une information de référence », ajoute-t-elle.
Dans la dernière ligne droite des auditions, trois candidats s’étaient, semble-t-il, détachés : Delphine Ernotte, Christopher Baldelli, ex-patron de RTL, et Jean-Paul Philippot, administrateur général de la Radio-Télévision belge de la Communauté française (RTBF). « Le Conseil salue la qualité et la variété des candidatures reçues ainsi que celles des projets stratégiques sur lesquels elles s’appuient », note le CSA dans sa décision.
Une longue liste de propositions pour un deuxième mandat
Delphine Ernotte, issue du monde des télécoms, avait déjà été la première femme nommée à la tête de France Télévisions en 2015, pour succéder à Rémy Pflimlin. « J’aime France Télévisions. En cinq ans de présidence, grâce aux hommes et aux femmes qui y travaillent, j’ai appris France Télévisions (…), je savais gérer, mais j’ai appris ce qu’est le journalisme, la fiction, le cinéma, le divertissement, le rythme effréné de l’info. J’ai appris à entendre et à calmer les inquiétudes… même les miennes », a-t-elle fait valoir lors de son audition au CSA.
Lors de ce grand oral, l’actuelle présidente de la télévision publique a présenté une longue série de mesures : création d’un think tank et d’états généraux « pour imaginer la télévision de demain », nouvelle façon de filmer la culture pour la rendre « aussi vivante qu’un événement sportif », recentrer France 4 sur l’éducation et France 5 sur la prise de conscience écologique, créer une chaîne olympique numérique en vue des Jeux olympiques de 2024, transformer france.tv et Franceinfo en médias sociaux…
Durant ses cinq premières années à la tête du groupe, elle a multiplié les projets : lancement de la chaîne Franceinfo, création de plusieurs plates-formes numériques (Okoo, Lumni, france.tv, Slash) et bientôt de Salto, le service de vidéos par abonnement détenu par France Télévisions, TF1 et M6.
Une ancienne de chez Orange
Avant la télévision, Delphine Ernotte avait passé l’essentiel de sa carrière chez Orange où elle avait gravi les échelons de l’opérateur jusqu’à devenir directrice exécutive d’Orange France et de ses quelque 80 000 salariés.
Lors de son arrivée à France Télévisions, son franc-parler avait froissé quelques ego, notamment lorsqu’elle avait déclaré, quelques mois après son arrivée : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change » pour qu’il y ait « des femmes, des jeunes, toutes les origines ». En cinq ans, « 40 % des visages ont été renouvelés et 60 % des émissions ont été changées, j’ai voulu que nos antennes ressemblent davantage à la France », a assuré la dirigeante de bientôt 54 ans.
Décrite comme pugnace et pragmatique, cette centralienne qui se destinait à l’archéologie est aussi une femme de réseau, qui dispose d’un excellent carnet d’adresses. Un atout pour la présidence de France Télévisions, poste à la fois très politique et très exposé.
« Je ne suis pas une guerrière en béton armé. J’ai grandi en devant me faire ma place dans un monde d’hommes, notamment à Centrale. Je suis pourtant d’un tempérament qui doute, mais pas dans l’action et la crise », glissait-elle à La Croix en juin. Passionnée de théâtre et mère de deux enfants, elle est mariée au comédien Marc Ernotte.
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