Il avait incarné, au cours de sa brève carrière, quelques-unes des figures majeures du panthéon afro-américain – le joueur de base-ball Jackie Robinson, le musicien James Brown, le juriste Thurgood Marshall –, mais c’est en tant que roi d’un pays imaginaire que Chadwick Boseman a bouleversé la hiérarchie des représentations à Hollywood. Le personnage de T’Challa, souverain du royaume africain du Wakanda, était devenu, grâce au succès planétaire de Black Panther, de Ryan Coogler, en 2018, une icône dans toutes les communautés de la diaspora africaine et bien au-delà.
Les dernières années de ce parcours fulgurant ont été assombries, sans que le public le sache, par la maladie. Chadwick Boseman est mort le 28 août, à Los Angeles, d’un cancer du côlon qui, selon les termes du communiqué publié par sa famille sur Twitter, s’était déclaré quatre ans plus tôt. Il avait 43 ans.
Hommage unanime, de Denzel Washington à Kamala Harris
Tout comme son colistier Joe Biden, la candidate démocrate à la vice-présidence, Kamala Harris, a salué sa mémoire sur Twitter. Des hiérarques de Disney-Marvel, Bob Iger et Kevin Feige, à la jeune génération afro-américaine d’Hollywood, dont Lena Waithe ou Jordan Peele, les hommages sont unanimes. La figure de proue de la génération qui a précédé celle de Chadwick Boseman, Denzel Washington, également producteur de l’ultime film dans lequel a joué son cadet, Ma Rainey’s Black Bottom, a évoqué dans un communiqué sa carrière « brève mais illustre ».
Chadwick Boseman est né le 29 novembre 1976 à Anderson, en Caroline du Sud, benjamin d’une fratrie de trois garçons. L’un de ses frères a été danseur dans la compagnie d’Alvin Ailey (1931-1989). Au lycée, où il est assez doué au basket-ball pour espérer obtenir une bourse universitaire, le jeune homme s’éloigne pourtant du sport après la mort par balle de l’un de ses camarades d’équipe.
Ce deuil lui inspire une pièce de théâtre – « J’ai eu le sentiment que quelque chose m’appelait, racontait-il au magazine Rolling Stone en 2018, d’un seul coup, le basket ne me semblait plus si important. » Il choisit donc d’étudier la direction théâtrale à Howard, à Washington, l’une des principales universités afro-américaines. Il a pour professeur l’actrice Phylicia Rashad qui lui permet d’obtenir une bourse pour étudier en Grande-Bretagne.
Au début des années 2000, Chadwick Boseman s’installe à New York, où il travaille aux marges de la scène théâtrale, écrivant et dirigeant plusieurs pièces. Il enseigne aussi au Arthur Schomburg Center for Research in Black Culture, à Harlem, une institution culturelle, spécialisée dans la recherche sur la culture afro-américaine. En 2008, il part pour Los Angeles où il trouve rapidement du travail dans plusieurs séries, dont Urgences, Retour à Lincoln Heights ou Castle.
Il vous reste 61.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Read AgainIl avait incarné, au cours de sa brève carrière, quelques-unes des figures majeures du panthéon afro-américain – le joueur de base-ball Jackie Robinson, le musicien James Brown, le juriste Thurgood Marshall –, mais c’est en tant que roi d’un pays imaginaire que Chadwick Boseman a bouleversé la hiérarchie des représentations à Hollywood. Le personnage de T’Challa, souverain du royaume africain du Wakanda, était devenu, grâce au succès planétaire de Black Panther, de Ryan Coogler, en 2018, une icône dans toutes les communautés de la diaspora africaine et bien au-delà.
Les dernières années de ce parcours fulgurant ont été assombries, sans que le public le sache, par la maladie. Chadwick Boseman est mort le 28 août, à Los Angeles, d’un cancer du côlon qui, selon les termes du communiqué publié par sa famille sur Twitter, s’était déclaré quatre ans plus tôt. Il avait 43 ans.
Hommage unanime, de Denzel Washington à Kamala Harris
Tout comme son colistier Joe Biden, la candidate démocrate à la vice-présidence, Kamala Harris, a salué sa mémoire sur Twitter. Des hiérarques de Disney-Marvel, Bob Iger et Kevin Feige, à la jeune génération afro-américaine d’Hollywood, dont Lena Waithe ou Jordan Peele, les hommages sont unanimes. La figure de proue de la génération qui a précédé celle de Chadwick Boseman, Denzel Washington, également producteur de l’ultime film dans lequel a joué son cadet, Ma Rainey’s Black Bottom, a évoqué dans un communiqué sa carrière « brève mais illustre ».
Chadwick Boseman est né le 29 novembre 1976 à Anderson, en Caroline du Sud, benjamin d’une fratrie de trois garçons. L’un de ses frères a été danseur dans la compagnie d’Alvin Ailey (1931-1989). Au lycée, où il est assez doué au basket-ball pour espérer obtenir une bourse universitaire, le jeune homme s’éloigne pourtant du sport après la mort par balle de l’un de ses camarades d’équipe.
Ce deuil lui inspire une pièce de théâtre – « J’ai eu le sentiment que quelque chose m’appelait, racontait-il au magazine Rolling Stone en 2018, d’un seul coup, le basket ne me semblait plus si important. » Il choisit donc d’étudier la direction théâtrale à Howard, à Washington, l’une des principales universités afro-américaines. Il a pour professeur l’actrice Phylicia Rashad qui lui permet d’obtenir une bourse pour étudier en Grande-Bretagne.
Au début des années 2000, Chadwick Boseman s’installe à New York, où il travaille aux marges de la scène théâtrale, écrivant et dirigeant plusieurs pièces. Il enseigne aussi au Arthur Schomburg Center for Research in Black Culture, à Harlem, une institution culturelle, spécialisée dans la recherche sur la culture afro-américaine. En 2008, il part pour Los Angeles où il trouve rapidement du travail dans plusieurs séries, dont Urgences, Retour à Lincoln Heights ou Castle.
Il vous reste 61.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Mort de Chadwick Boseman, le héros du film « Black Panther » qui a bouleversé la hiérarchie des représentations à Hollywood - Le Monde"
Post a Comment