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«L'amour est dans le pré»: au-delà du handicap, le coup de cœur de Lola et Emilie pour Florian - Le Parisien

Il a de jolis yeux noisette, un petit sourire gêné et un grain de malice. Florian, Creusois de 37 ans, les a séduites par sa personnalité réservée et sa force de caractère. Le brun est aussi le premier agriculteur en fauteuil roulant à participer à l'émission « L'amour est dans le pré » chaque lundi soir à 21h05 sur M 6. Dans son portrait, cet éleveur de vaches évoque l'accident qui l'a rendu handicapé avec pudeur tout en soulignant son envie d'aller de l'avant. A 27 ans, l'arbre qu'il était en train de couper s'abat sur lui, le rendant paraplégique. Des prétendantes ont choisi de lui écrire. Parmi elles, Emilie, mère de famille qui travaille dans un laboratoire de recherche en sciences sociales, et Lola, infirmière de 26 ans, racontent leur coup de cœur.

VIDÉO. «L'Amour est dans le Pré» : Florian est paraplégique… et célibataire depuis 2011

En voyant son portrait filmé, elles ont flashé pour sa personnalité. « Il m'a marqué, se souvient Emilie. J'avais son visage en tête et la lumière qu'il dégage avec une pointe de timidité. Le handicap était secondaire. Il explique lui même qu'il est autonome et ne veut pas d'aides. J'y suis allée pour le rencontrer. Le fauteuil ne change pas qui il est. » Lola, elle, confie avoir été « bouleversée » par son histoire. « Dans mon courrier, je lui ai dit que je ne comptais pas être son infirmière mais que je lui écrivais pour sa personne », se souvient la jeune femme.

Pas question de le nier pour autant. Emilie s'est renseignée sur le handicap avant le speed dating. « J'ai lu et regardé des émissions sur le sujet. Je voulais trouver le ton juste. Je sais que des personnes en situation de handicap peuvent se sentir infantilisées ou blessées par des maladresses, concède la trentenaire. J'ai suivi l'émission Comme les autres qui montre des séjours rassemblant valides et non valides. On découvre comment chacun vit la situation. On comprend les gestes qu'il faut éviter. J'ai trouvé ça éclairant. »

«Le handicap, je passe au-dessus. Je m'en suis détachée.»

En tant qu'infirmière, Lola soigne des paraplégiques comme toute autre pathologie. « Je n'avais pas d'appréhensions par rapport à son handicap mais plutôt sur la façon dont le rendez-vous allait se passer. Du fait de mon métier, je savais à quoi m'attendre. Le handicap, je passe au-dessus. Je m'en suis détachée », résume la timide brune.

Les deux ont été choisies par Florian pour le séjour à la ferme. Le trentenaire leur a offert des fleurs, avant de les inviter à la piscine. Un moment de détente avec champagne où il a dévoilé sans fard son corps. « Cela s'est fait de façon naturelle. Il n'y a plus de masses musculaires dans ses jambes, son corps est comme il est. Il n'y a eu aucune gêne. Florian est à l'aise. De mon côté, j'avais mûri ma démarche donc j'avais pris en compte cette particularité-là », explique Emilie. Quand Lola ajoute : « A aucun moment au cours de ces journées, on s'est dit on ne peut pas faire telle chose. »

«Il n'y a rien de honteux ou à cacher»

Les deux prétendantes gardent un bon souvenir de leur rencontre. « On a passé un super moment dans le tracteur et lorsque l'on a cuisiné ensemble. On a discuté de ce qu'on avait envie dans la vie et je m'entendais bien avec Lola », s'enthousiasme Emilie. Avec Florian, l'émission permet de rendre visible le handicap auprès du grand public. « Il faudrait qu'il y ait plus de visibilité des personnes en fauteuil : animateurs de télévision, journalistes… On ne les voit pas assez. Il n'y a rien de honteux ou à cacher. On est pareils », poursuit la mère de famille.

Malgré son handicap, Florian, éleveur de vaches limousines dans la Creuse, gère son exploitation de manière autonome./LP/Olivier Corsan
Malgré son handicap, Florian, éleveur de vaches limousines dans la Creuse, gère son exploitation de manière autonome./LP/Olivier Corsan  

Alors si leurs histoires dans « L'amour est dans le pré » peuvent servir de modèles, Lola se dit « ravie ». « Chacun vit son handicap de manière différente. Mais si j'ai un conseil à donner c'est de ne pas se mettre de barrière. Sinon la personne en face risque de le ressentir et se bloquer. Avec Florian, je ne m'en suis pas mise parce qu'il s'assume totalement. Du coup, je ne l'ai pas vécu comme une gêne, observe-t-elle. Si on peut donner confiance à d'autres personnes, c'est génial. »

Car toutes les deux insistent : elles ont connu le même rendez-vous que les autres prétendantes. « Le handicap porte mal son nom. Les gens ont des a priori, mais on est semblables, avec des casseroles plus ou moins visibles. Les seuls freins sont induits par la société qui ne prévoie pas certaines choses pour améliorer leur quotidien, comme l'aménagement des trottoirs. Pourtant, cela concerne 2 millions de personnes. Passer du temps avec Florian m'a juste montré qu'il était un homme comme les autres. »

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Il a de jolis yeux noisette, un petit sourire gêné et un grain de malice. Florian, Creusois de 37 ans, les a séduites par sa personnalité réservée et sa force de caractère. Le brun est aussi le premier agriculteur en fauteuil roulant à participer à l'émission « L'amour est dans le pré » chaque lundi soir à 21h05 sur M 6. Dans son portrait, cet éleveur de vaches évoque l'accident qui l'a rendu handicapé avec pudeur tout en soulignant son envie d'aller de l'avant. A 27 ans, l'arbre qu'il était en train de couper s'abat sur lui, le rendant paraplégique. Des prétendantes ont choisi de lui écrire. Parmi elles, Emilie, mère de famille qui travaille dans un laboratoire de recherche en sciences sociales, et Lola, infirmière de 26 ans, racontent leur coup de cœur.

VIDÉO. «L'Amour est dans le Pré» : Florian est paraplégique… et célibataire depuis 2011

En voyant son portrait filmé, elles ont flashé pour sa personnalité. « Il m'a marqué, se souvient Emilie. J'avais son visage en tête et la lumière qu'il dégage avec une pointe de timidité. Le handicap était secondaire. Il explique lui même qu'il est autonome et ne veut pas d'aides. J'y suis allée pour le rencontrer. Le fauteuil ne change pas qui il est. » Lola, elle, confie avoir été « bouleversée » par son histoire. « Dans mon courrier, je lui ai dit que je ne comptais pas être son infirmière mais que je lui écrivais pour sa personne », se souvient la jeune femme.

Pas question de le nier pour autant. Emilie s'est renseignée sur le handicap avant le speed dating. « J'ai lu et regardé des émissions sur le sujet. Je voulais trouver le ton juste. Je sais que des personnes en situation de handicap peuvent se sentir infantilisées ou blessées par des maladresses, concède la trentenaire. J'ai suivi l'émission Comme les autres qui montre des séjours rassemblant valides et non valides. On découvre comment chacun vit la situation. On comprend les gestes qu'il faut éviter. J'ai trouvé ça éclairant. »

«Le handicap, je passe au-dessus. Je m'en suis détachée.»

En tant qu'infirmière, Lola soigne des paraplégiques comme toute autre pathologie. « Je n'avais pas d'appréhensions par rapport à son handicap mais plutôt sur la façon dont le rendez-vous allait se passer. Du fait de mon métier, je savais à quoi m'attendre. Le handicap, je passe au-dessus. Je m'en suis détachée », résume la timide brune.

Les deux ont été choisies par Florian pour le séjour à la ferme. Le trentenaire leur a offert des fleurs, avant de les inviter à la piscine. Un moment de détente avec champagne où il a dévoilé sans fard son corps. « Cela s'est fait de façon naturelle. Il n'y a plus de masses musculaires dans ses jambes, son corps est comme il est. Il n'y a eu aucune gêne. Florian est à l'aise. De mon côté, j'avais mûri ma démarche donc j'avais pris en compte cette particularité-là », explique Emilie. Quand Lola ajoute : « A aucun moment au cours de ces journées, on s'est dit on ne peut pas faire telle chose. »

«Il n'y a rien de honteux ou à cacher»

Les deux prétendantes gardent un bon souvenir de leur rencontre. « On a passé un super moment dans le tracteur et lorsque l'on a cuisiné ensemble. On a discuté de ce qu'on avait envie dans la vie et je m'entendais bien avec Lola », s'enthousiasme Emilie. Avec Florian, l'émission permet de rendre visible le handicap auprès du grand public. « Il faudrait qu'il y ait plus de visibilité des personnes en fauteuil : animateurs de télévision, journalistes… On ne les voit pas assez. Il n'y a rien de honteux ou à cacher. On est pareils », poursuit la mère de famille.

Malgré son handicap, Florian, éleveur de vaches limousines dans la Creuse, gère son exploitation de manière autonome./LP/Olivier Corsan
Malgré son handicap, Florian, éleveur de vaches limousines dans la Creuse, gère son exploitation de manière autonome./LP/Olivier Corsan  

Alors si leurs histoires dans « L'amour est dans le pré » peuvent servir de modèles, Lola se dit « ravie ». « Chacun vit son handicap de manière différente. Mais si j'ai un conseil à donner c'est de ne pas se mettre de barrière. Sinon la personne en face risque de le ressentir et se bloquer. Avec Florian, je ne m'en suis pas mise parce qu'il s'assume totalement. Du coup, je ne l'ai pas vécu comme une gêne, observe-t-elle. Si on peut donner confiance à d'autres personnes, c'est génial. »

Car toutes les deux insistent : elles ont connu le même rendez-vous que les autres prétendantes. « Le handicap porte mal son nom. Les gens ont des a priori, mais on est semblables, avec des casseroles plus ou moins visibles. Les seuls freins sont induits par la société qui ne prévoie pas certaines choses pour améliorer leur quotidien, comme l'aménagement des trottoirs. Pourtant, cela concerne 2 millions de personnes. Passer du temps avec Florian m'a juste montré qu'il était un homme comme les autres. »

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