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J.K. Rowling n'est pas la bienvenue dans "Harry Potter: Retour à Poudlard" - Le HuffPost

Taylor Hill via Getty Images

J.K Rowling le 11 décembre 2019 à New York, aux Etats-Unis. 

HARRY POTTER - Le casting d’HarryPotter s’est donné rendez-vous à Poudlard pour les 20 ans de la saga. Mais une personne manque à l’appel: J.K Rowling, à qui l’on doit l’histoire dHarry Potter. La romancière n’était pas présente lors du tournage de cette réunion, disponible depuis ce samedi 1er janvier sur la plateforme Salto en France. Elle n’interviendra qu’à travers des magnétos ajoutés au montage.  

Alors pourquoi J.K Rowling était-elle absente? Selon le média spécialisé EW, J.K Rowling aurait bien été invitée à participer à cette réunion, mais aurait préféré décliner, son équipe estimant que les archives filmées de l’auteure étaient suffisantes pour la représenter.

Reste que l’auteure n’est pas vraiment la bienvenue depuis ses dérapages sur Twitter. En effet J.K. Rowling est taxée de transphobie après plusieurs séries de tweets survenus entre 2019 et 2020. 

Des propos transphobes qui ne passent pas

La polémique commence en décembre 2019 quand l’écrivaine réagit au tweet de Maya Forstater et lui apporte son soutien. La jeune femme avait été licenciée pour déclarer qu’on ne peut pas “changer de sexe biologique”, c’est-à-dire ce qui détermine notre genre à la naissance. 

 “Comme je l’ai dit dans ma déposition, je crois que le sexe est un fait biologique et immuable. Il y a deux sexes. Les hommes sont des mâles. Les femmes sont des femelles. C’est impossible de changer de sexe. Ceci était entendu, jusqu’à très récemment, comme étant des faits de vie de base.”

Selon J.K Rowling, Maya Forstater a été injustement punie. “Habillez-vous comme vous voulez. Appelez-vous comme vous voulez. Couchez avec n’importe quel adulte consentant qui vous aura. Vivez votre meilleure vie dans la paix et la sécurité. Mais forcer les femmes à quitter leur travail pour avoir déclaré que le sexe est réel?”, s’indignait-elle a son tour sur Twitter. 

En juin 2020, J.K Rowling en remet une couche. Cette fois-ci, alors qu’elle partage un article sur “les personnes ayant leurs règles”, elle fait mine d’oublier le mot “femme”. “Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Feum? Famme? Feemm?”, ironise-t-elle.

Sur les réseaux sociaux, les internautes lui rappellent que les hommes trans ou les personnes non binaires, c’est-à-dire des personnes qui ne s’identifient ni hommes ni femmes, peuvent aussi avoir leurs règles.

Ce à quoi J.K. Rowling répond: “Si le sexe n’est pas réel, alors l’attirance entre les personnes de même sexe n’existe pas. Si le sexe n’est pas réel, alors la réalité vécue par les femmes du monde entier est effacée. Je connais des personnes trans et je les aime, mais effacer le concept de sexe enlève à de nombreuses personnes la possibilité de parler concrètement de leur vie. Il n’y a rien de haineux à dire la vérité.”

Des propos transphobes de la part de J.K Rowling qui ne sont pas passés auprès de la communauté LGBTQ, pas plus qu’auprès des fans d’Harry Potter et de son casting. 

Daniel Radcliffe, qui joue Harry Potter dans la saga, a notamment publié sur le site de The Trevor Project, une association américaine qui lutte contre le suicide chez les jeuens LGBTQ, un éditorial dans laquelle il assure : “Les femmes trans sont des femmes”. Emma Watson, qui interprète Hermione Granger, a également pris la parole sur Twitter. “Les personnes trans sont qui elles disent être et méritent de vivre leur vie sans être constamment remises en question ou qu’on leur dise qu’elles ne sont pas qui elles disent être”, déclare-t-elle. 

Quelques semaines après ce deuxième dérapage, J.K. Rowling a de nouveau enfoncé le clou en “likant” un tweet d’une utilisatrice du réseau social à l’oiseau bleu. Dans ce message cette dernière écrivait : “Les prescriptions d’hormones sont les nouveaux anti-dépresseurs. Oui, ils sont parfois nécessaires et peuvent sauver des vies, mais devraient être un cas de dernier recours et non la première option. Ceux qui préfèrent donner des médicaments plutôt que de consacrer du temps et des efforts à guérir l’esprit des gens font preuve d’une grande paresse”. Une position partagée par la romancière. 

“De nombreux professionnels s’inquiètent du fait que les jeunes, en proie à des problèmes de santé mentale, sont poussés à prendre des hormones et à subir des opérations chirurgicales alors que ce n’est peut-être pas dans leur intérêt”

Or, comme le rappelle le site d’infos britannique PinkNews, ces hormones peuvent être vitales pour les adolescents trans. Ces médicaments permettent d’inhiber la puberté, et empêchent donc temporairement l’apparition de certaines caractéristiques physiques, comme le changement de la voix, ou encore le développement de la pilosité. Ces “bloqueurs de puberté” permettent d’éviter d’avoir recours à certaines opérations chirurgicales à l’âge adulte.

Une étude publiée dans la revue Pediatrics, en janvier 2020, démontrait que le recours à ces médicaments permettait de réduire considérablement les risques de suicide et de problèmes de santé psychiques, auxquels sont confrontés les adolescents trans. 

Des explications insuffisantes 

J.K Rowling a tenté de s’expliquer dans un billet publié sur son site en déclarant avoir été victime de violences conjugales et d’agression sexuelle: “Comme toutes les autres survivantes de violences conjugales et d’agression sexuelle que je connais, je ne ressens que de l’empathie et de la solidarité envers les femmes transgenres qui ont été maltraitées par des hommes”. Mais l’auteure ne s’est pas excusée pour ses propos.

Ces multiples sorties de route pourraient avoir couté à J.K. Rowling sa place à Poudlard pour la réunion des 20 ans des films Harry Potter qui se veut être un moment de communion plus que de controverse; bien que selon EW,  l’absence de l’écrivaine ne serait pas due à ses récentes prises de position. 

En tout état de cause, les sites Digital Spy et EW précisent qu’elle ne sera pas totalement absente puisque des séquences de la romancière datant de 2019 ont été ajoutées au documentaire. Elle y raconte notamment une anecdote de casting: “Nous n’arrivions pas à trouver Harry! On n’arrivait vraiment pas à trouver Harry, et ça devenait un peu bizarre, et c’était la panique”. 

Harry Potter: Retour à Poudlard se veut comme “un hommage à tous ceux dont la vie a été touchée par ce phénomène culturel, des acteurs et de l’équipe talentueux qui ont versé leur cœur et leur âme dans cette franchise cinématographique extraordinaire aux fans passionnés qui continuent de faire vivre l’esprit du monde des sorciers 20 ans plus tard”, a déclaré le patron de Warner Bros., Tom Ascheim.

Si l’auteure de la saga est absente, on retrouvera dans l’émission Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange), Robbie Coltrane (Rubeus Hagrid), Ralph Fiennes (Lord Voldemort), Jason Isaacs (Lucius Malfoy), Gary Oldman (Sirius Black), Imelda Staunton (Dolorès Ombrage) et Tom Felton (Draco Malfoy). Et bien d’autres... Le tout dans les décors originaux de Poudlard. 

À voir également sur Le HuffPost: La bande-annonce de “Harry Potter: Retour à Poudlard” va vous rappeler des souvenirs

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J.K Rowling le 11 décembre 2019 à New York, aux Etats-Unis. 

HARRY POTTER - Le casting d’HarryPotter s’est donné rendez-vous à Poudlard pour les 20 ans de la saga. Mais une personne manque à l’appel: J.K Rowling, à qui l’on doit l’histoire dHarry Potter. La romancière n’était pas présente lors du tournage de cette réunion, disponible depuis ce samedi 1er janvier sur la plateforme Salto en France. Elle n’interviendra qu’à travers des magnétos ajoutés au montage.  

Alors pourquoi J.K Rowling était-elle absente? Selon le média spécialisé EW, J.K Rowling aurait bien été invitée à participer à cette réunion, mais aurait préféré décliner, son équipe estimant que les archives filmées de l’auteure étaient suffisantes pour la représenter.

Reste que l’auteure n’est pas vraiment la bienvenue depuis ses dérapages sur Twitter. En effet J.K. Rowling est taxée de transphobie après plusieurs séries de tweets survenus entre 2019 et 2020. 

Des propos transphobes qui ne passent pas

La polémique commence en décembre 2019 quand l’écrivaine réagit au tweet de Maya Forstater et lui apporte son soutien. La jeune femme avait été licenciée pour déclarer qu’on ne peut pas “changer de sexe biologique”, c’est-à-dire ce qui détermine notre genre à la naissance. 

 “Comme je l’ai dit dans ma déposition, je crois que le sexe est un fait biologique et immuable. Il y a deux sexes. Les hommes sont des mâles. Les femmes sont des femelles. C’est impossible de changer de sexe. Ceci était entendu, jusqu’à très récemment, comme étant des faits de vie de base.”

Selon J.K Rowling, Maya Forstater a été injustement punie. “Habillez-vous comme vous voulez. Appelez-vous comme vous voulez. Couchez avec n’importe quel adulte consentant qui vous aura. Vivez votre meilleure vie dans la paix et la sécurité. Mais forcer les femmes à quitter leur travail pour avoir déclaré que le sexe est réel?”, s’indignait-elle a son tour sur Twitter. 

En juin 2020, J.K Rowling en remet une couche. Cette fois-ci, alors qu’elle partage un article sur “les personnes ayant leurs règles”, elle fait mine d’oublier le mot “femme”. “Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Feum? Famme? Feemm?”, ironise-t-elle.

Sur les réseaux sociaux, les internautes lui rappellent que les hommes trans ou les personnes non binaires, c’est-à-dire des personnes qui ne s’identifient ni hommes ni femmes, peuvent aussi avoir leurs règles.

Ce à quoi J.K. Rowling répond: “Si le sexe n’est pas réel, alors l’attirance entre les personnes de même sexe n’existe pas. Si le sexe n’est pas réel, alors la réalité vécue par les femmes du monde entier est effacée. Je connais des personnes trans et je les aime, mais effacer le concept de sexe enlève à de nombreuses personnes la possibilité de parler concrètement de leur vie. Il n’y a rien de haineux à dire la vérité.”

Des propos transphobes de la part de J.K Rowling qui ne sont pas passés auprès de la communauté LGBTQ, pas plus qu’auprès des fans d’Harry Potter et de son casting. 

Daniel Radcliffe, qui joue Harry Potter dans la saga, a notamment publié sur le site de The Trevor Project, une association américaine qui lutte contre le suicide chez les jeuens LGBTQ, un éditorial dans laquelle il assure : “Les femmes trans sont des femmes”. Emma Watson, qui interprète Hermione Granger, a également pris la parole sur Twitter. “Les personnes trans sont qui elles disent être et méritent de vivre leur vie sans être constamment remises en question ou qu’on leur dise qu’elles ne sont pas qui elles disent être”, déclare-t-elle. 

Quelques semaines après ce deuxième dérapage, J.K. Rowling a de nouveau enfoncé le clou en “likant” un tweet d’une utilisatrice du réseau social à l’oiseau bleu. Dans ce message cette dernière écrivait : “Les prescriptions d’hormones sont les nouveaux anti-dépresseurs. Oui, ils sont parfois nécessaires et peuvent sauver des vies, mais devraient être un cas de dernier recours et non la première option. Ceux qui préfèrent donner des médicaments plutôt que de consacrer du temps et des efforts à guérir l’esprit des gens font preuve d’une grande paresse”. Une position partagée par la romancière. 

“De nombreux professionnels s’inquiètent du fait que les jeunes, en proie à des problèmes de santé mentale, sont poussés à prendre des hormones et à subir des opérations chirurgicales alors que ce n’est peut-être pas dans leur intérêt”

Or, comme le rappelle le site d’infos britannique PinkNews, ces hormones peuvent être vitales pour les adolescents trans. Ces médicaments permettent d’inhiber la puberté, et empêchent donc temporairement l’apparition de certaines caractéristiques physiques, comme le changement de la voix, ou encore le développement de la pilosité. Ces “bloqueurs de puberté” permettent d’éviter d’avoir recours à certaines opérations chirurgicales à l’âge adulte.

Une étude publiée dans la revue Pediatrics, en janvier 2020, démontrait que le recours à ces médicaments permettait de réduire considérablement les risques de suicide et de problèmes de santé psychiques, auxquels sont confrontés les adolescents trans. 

Des explications insuffisantes 

J.K Rowling a tenté de s’expliquer dans un billet publié sur son site en déclarant avoir été victime de violences conjugales et d’agression sexuelle: “Comme toutes les autres survivantes de violences conjugales et d’agression sexuelle que je connais, je ne ressens que de l’empathie et de la solidarité envers les femmes transgenres qui ont été maltraitées par des hommes”. Mais l’auteure ne s’est pas excusée pour ses propos.

Ces multiples sorties de route pourraient avoir couté à J.K. Rowling sa place à Poudlard pour la réunion des 20 ans des films Harry Potter qui se veut être un moment de communion plus que de controverse; bien que selon EW,  l’absence de l’écrivaine ne serait pas due à ses récentes prises de position. 

En tout état de cause, les sites Digital Spy et EW précisent qu’elle ne sera pas totalement absente puisque des séquences de la romancière datant de 2019 ont été ajoutées au documentaire. Elle y raconte notamment une anecdote de casting: “Nous n’arrivions pas à trouver Harry! On n’arrivait vraiment pas à trouver Harry, et ça devenait un peu bizarre, et c’était la panique”. 

Harry Potter: Retour à Poudlard se veut comme “un hommage à tous ceux dont la vie a été touchée par ce phénomène culturel, des acteurs et de l’équipe talentueux qui ont versé leur cœur et leur âme dans cette franchise cinématographique extraordinaire aux fans passionnés qui continuent de faire vivre l’esprit du monde des sorciers 20 ans plus tard”, a déclaré le patron de Warner Bros., Tom Ascheim.

Si l’auteure de la saga est absente, on retrouvera dans l’émission Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange), Robbie Coltrane (Rubeus Hagrid), Ralph Fiennes (Lord Voldemort), Jason Isaacs (Lucius Malfoy), Gary Oldman (Sirius Black), Imelda Staunton (Dolorès Ombrage) et Tom Felton (Draco Malfoy). Et bien d’autres... Le tout dans les décors originaux de Poudlard. 

À voir également sur Le HuffPost: La bande-annonce de “Harry Potter: Retour à Poudlard” va vous rappeler des souvenirs

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