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Tout ce qu'il faut savoir sur "Don't Look Up" de Netflix, le film dont tout le monde parle - DOSSIER - Le HuffPost

DON’T LOOK UP - Déni cosmique, mais pas déni d’audience pour Don’t look up. Emmené par un casting de haut vol où se croisent Timothée Chalamet, Ariana Grande, Cate Blanchett ou encore le Français Tomer Sisley, le film n’en finit plus de faire parler. Multinommé aux Golden Globes qui ont lieu ce dimanche 9 janvier, il additionne quelque 263 millions d’heures de visionnage selon Netflix et ne quitte plus les tops 10 de la plateforme dans de nombreux pays. 

Dans Don’t look up: déni cosmique, superproduction à 75 millions de dollars du géant du streaming américain, Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio incarnent deux astronomes qui découvrent une immense comète large d’une dizaine de kilomètres dont la trajectoire se dirige vers la Terre. Leurs calculs sont sans appel: la comète s’écrasera sur notre planète dans six mois, causant sa destruction. Sauf que ni la présidente des États-Unis Janie Orlean (Meryl Streep) ni les médias ne les prennent au sérieux. 

Obnubilée par sa cote dans l’opinion publique et conseillée par son plus gros donateur qui n’est autre qu’un géant de la tech -sorte d’hybride d’Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg-, la dirigeante américaine décide de faire exploser la comète pour exploiter les précieuses matières premières qui la composent et fait campagne sur le thème du “don’t look up”, “ne regardez pas en l’air”, alors que le corps céleste massif apparaît clairement dans le ciel...

Satire réussie du réalisateur américain Adam McKay, à qui l’on doit déjà Vice ou The Big Short: le casse du siècle, le long-métrage est une métaphore assumée de la crise du réchauffement climatique, et est rythmé de références à notre monde contemporain. Entraînant de nombreuses réactions dans les sphères politiques et scientifiques, autant que de la part du grand public.

Le HuffPost vous propose une série d’articles et de vidéos pour mieux comprendre l’engouement autour du film Don’t Look Up, qui figure toujours dans le top 10 des tendances de visionnage sur Netflix en France trois semaines après sa sortie.

SOMMAIRE

Don’t Look Up de Netflix vu par les scientifiques

Plus célèbre des climatologues français et membre de l’académie des Sciences, Jean Jouzel a vu la comédie dramatique d’Adam McKay et a livré son analyse pour Le HuffPost.

“Ce que vivent ces deux astronomes, c’est un peu ce que j’ai vécu lorsque j’ai commencé à travailler sur la question du réchauffement climatique”, nous assure le vice-président du GIEC de 2002 à 2015. “Quand nous, scientifiques, disions dans les années 1980 que si on continuait à émettre davantage de gaz à effets de serre, on irait vers un réchauffement irrémédiable. Et nous n’étions pas écoutés au début. En France nous avons beaucoup souffert du climato-scepticisme d’une partie de la communauté scientifique elle-même, comme Claude Allègre, qui a tout fait pour nier la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène.”

L’interview de Jean Jouzel en intégralité par ici

La paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe n°1 du GIEC, a elle aussi donné son avis sur le film. Et elle n’y va pas par quatre chemins. Cette scientifique l’assure: “La réalité est parfois pire que la fiction.”

La suite de son avis par ici

NIKO TAVERNISENIKO TAVERNISE/NETFLIX

Cate Blanchett, Tyler Perry, Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence dans "Don't Look Up" sur Netflix

Don’t Look Up est délirant, mais a quand même nécessité l’expertise de la NASA

Dans le long-métrage, Jennifer Lawrence campe le personnage de Kate Dibiasky, une doctorante en astronomie mal à l’aise en public qui découvre l’existence de cette comète fonçant tout droit vers la Terre. Une histoire en partie inspirée d’une grande figure de la Nasa, Amy Mainzer, qui a servi de conseillère au film.

Chercheuse principale au sein de la mission de surveillance NEOWISE de l’agence spatiale, Amy Mainzer a pour mission de repérer les astéroïdes et les comètes potentiellement dangereux, ”à savoir les petits objets du système solaire, le terme ‘petit’ étant relatif bien entendu, qui sont susceptibles de se rapprocher de la Terre, voire de la percuter comme cela arrive parfois”, explique-t-elle dans les notes de production. 

Comment réagir quand on fait une telle découverte? Comment l’annoncer autour de soi? Ces questions que Leonardo DiCaprio lui a posées ont donné lieu à de bonnes conversations sur le sujet, explique-t-elle au site Space. Ensemble, ils ont réfléchi à ce que signifiait le fait d’essayer de changer les choses quand on sait quelque chose. Faut-il alors travailler main dans la main avec le gouvernement? Ou lutter contre le système?

Lire notre article par ici 

Aviez-vous remarqué ces 5 détails dans “Don’t Look Up” sur Netflix?

En plus de passionner les fans de science-fiction et les personnalités politiques, la superproduction de Netflix a tenu en haleine les Sherlock Holmes en herbe. Ces cinéphiles qui passent au peigne fin la moindre scène d’un film pour y trouver des références cachées, ou éventuellement déceler les fameux faux raccords.

Une tasse au reflet sans équivoque, un motel déjà vu dans un autre film, un QR code ou encore une supposée erreur de montage... Ces 5 détails de Don’t Look Up vous ont peut-être échappé.

Les découvrir par ici

Pourquoi “Don’t look up” sur Netflix a beaucoup plu à ces politiques

Après avoir vu le film, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon décrit “une excellente parodie, glaçante, pertinente qui décrit notre société médiatique et politique devenue folle, face aux alertes des scientifiques”. “C’est le capitalisme et le profit pour une poignée d’ultra riches qui détruira la planète”. Une satire ”à méditer”, conclut-il.

Comme Alexis Corbière, d’autres personnalités politiques ont partagé leur avis sur le long-métrage de Netflix. L’ancienne ministre de l’Environnement et députée européenne, Corine Lepage, y voit un “petit bijou sur la fabrique du déni, l’incurie ‘lobbyphile’ des dirigeants et la limite des capacités individuelles d’agir”.

Alexis Bachelay, ancien député socialiste et adjoint au maire de la ville de Colombes (EELV) souligne “une photographie satirique de notre époque et de l’absurdité d’un monde dont l’avenir dépend de politiques stupides, de médias superficiels et de milliardaires mégalomanes”.

Lire notre article par ici

NIKO TAVERNISENIKO TAVERNISE/NETFLIX

Meryl Streep dans le rôle de la présidente des Etats-Unis aux airs de Donald Trump

Comment Don’t Look Up réveille l’éco-anxiété d’une génération

Au-delà de la parodie et de la caricature, Don’t Look up donne à une partie de la population (éveillée ou inquiète du dérèglement climatique) des impressions de déjà-vu, où chacun peut trouver confirmation de ses préoccupations climatiques. 

En plus des appels au sursaut et au sens de priorités, le film renforce chez certains le sentiment d’impuissance et ce que les spécialistes appellent “l’éco-anxiété”. Cette angoisse (ou cette crise existentielle face à la réalité et à l’anticipation des effets de la crise écologique) touche une part de plus en plus importante de la jeunesse, selon les derniers sondages publiés en France et dans le monde.

En septembre 2021, une étude mondiale réalisée auprès de 10.000 jeunes de dix pays du Nord comme du Sud, révélait que 45% des 16-25 ans interrogés se disaient ”éco-anxieux” dans leur vie quotidienne. Selon ce sondage publié dans le journal scientifique The Lancet Planetary Health, 75% des jeunes interrogés, jugent le futur “effrayant” et pas moins de 56% jugent que “l’humanité est condamnée”.

Lire notre article par ici

A voir également sur Le HuffPost: Les SOS de Thomas Pesquet sur le réchauffement climatique depuis l’ISS

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DON’T LOOK UP - Déni cosmique, mais pas déni d’audience pour Don’t look up. Emmené par un casting de haut vol où se croisent Timothée Chalamet, Ariana Grande, Cate Blanchett ou encore le Français Tomer Sisley, le film n’en finit plus de faire parler. Multinommé aux Golden Globes qui ont lieu ce dimanche 9 janvier, il additionne quelque 263 millions d’heures de visionnage selon Netflix et ne quitte plus les tops 10 de la plateforme dans de nombreux pays. 

Dans Don’t look up: déni cosmique, superproduction à 75 millions de dollars du géant du streaming américain, Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio incarnent deux astronomes qui découvrent une immense comète large d’une dizaine de kilomètres dont la trajectoire se dirige vers la Terre. Leurs calculs sont sans appel: la comète s’écrasera sur notre planète dans six mois, causant sa destruction. Sauf que ni la présidente des États-Unis Janie Orlean (Meryl Streep) ni les médias ne les prennent au sérieux. 

Obnubilée par sa cote dans l’opinion publique et conseillée par son plus gros donateur qui n’est autre qu’un géant de la tech -sorte d’hybride d’Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg-, la dirigeante américaine décide de faire exploser la comète pour exploiter les précieuses matières premières qui la composent et fait campagne sur le thème du “don’t look up”, “ne regardez pas en l’air”, alors que le corps céleste massif apparaît clairement dans le ciel...

Satire réussie du réalisateur américain Adam McKay, à qui l’on doit déjà Vice ou The Big Short: le casse du siècle, le long-métrage est une métaphore assumée de la crise du réchauffement climatique, et est rythmé de références à notre monde contemporain. Entraînant de nombreuses réactions dans les sphères politiques et scientifiques, autant que de la part du grand public.

Le HuffPost vous propose une série d’articles et de vidéos pour mieux comprendre l’engouement autour du film Don’t Look Up, qui figure toujours dans le top 10 des tendances de visionnage sur Netflix en France trois semaines après sa sortie.

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Don’t Look Up de Netflix vu par les scientifiques

Plus célèbre des climatologues français et membre de l’académie des Sciences, Jean Jouzel a vu la comédie dramatique d’Adam McKay et a livré son analyse pour Le HuffPost.

“Ce que vivent ces deux astronomes, c’est un peu ce que j’ai vécu lorsque j’ai commencé à travailler sur la question du réchauffement climatique”, nous assure le vice-président du GIEC de 2002 à 2015. “Quand nous, scientifiques, disions dans les années 1980 que si on continuait à émettre davantage de gaz à effets de serre, on irait vers un réchauffement irrémédiable. Et nous n’étions pas écoutés au début. En France nous avons beaucoup souffert du climato-scepticisme d’une partie de la communauté scientifique elle-même, comme Claude Allègre, qui a tout fait pour nier la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène.”

L’interview de Jean Jouzel en intégralité par ici

La paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe n°1 du GIEC, a elle aussi donné son avis sur le film. Et elle n’y va pas par quatre chemins. Cette scientifique l’assure: “La réalité est parfois pire que la fiction.”

La suite de son avis par ici

NIKO TAVERNISENIKO TAVERNISE/NETFLIX

Cate Blanchett, Tyler Perry, Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence dans "Don't Look Up" sur Netflix

Don’t Look Up est délirant, mais a quand même nécessité l’expertise de la NASA

Dans le long-métrage, Jennifer Lawrence campe le personnage de Kate Dibiasky, une doctorante en astronomie mal à l’aise en public qui découvre l’existence de cette comète fonçant tout droit vers la Terre. Une histoire en partie inspirée d’une grande figure de la Nasa, Amy Mainzer, qui a servi de conseillère au film.

Chercheuse principale au sein de la mission de surveillance NEOWISE de l’agence spatiale, Amy Mainzer a pour mission de repérer les astéroïdes et les comètes potentiellement dangereux, ”à savoir les petits objets du système solaire, le terme ‘petit’ étant relatif bien entendu, qui sont susceptibles de se rapprocher de la Terre, voire de la percuter comme cela arrive parfois”, explique-t-elle dans les notes de production. 

Comment réagir quand on fait une telle découverte? Comment l’annoncer autour de soi? Ces questions que Leonardo DiCaprio lui a posées ont donné lieu à de bonnes conversations sur le sujet, explique-t-elle au site Space. Ensemble, ils ont réfléchi à ce que signifiait le fait d’essayer de changer les choses quand on sait quelque chose. Faut-il alors travailler main dans la main avec le gouvernement? Ou lutter contre le système?

Lire notre article par ici 

Aviez-vous remarqué ces 5 détails dans “Don’t Look Up” sur Netflix?

En plus de passionner les fans de science-fiction et les personnalités politiques, la superproduction de Netflix a tenu en haleine les Sherlock Holmes en herbe. Ces cinéphiles qui passent au peigne fin la moindre scène d’un film pour y trouver des références cachées, ou éventuellement déceler les fameux faux raccords.

Une tasse au reflet sans équivoque, un motel déjà vu dans un autre film, un QR code ou encore une supposée erreur de montage... Ces 5 détails de Don’t Look Up vous ont peut-être échappé.

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Pourquoi “Don’t look up” sur Netflix a beaucoup plu à ces politiques

Après avoir vu le film, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon décrit “une excellente parodie, glaçante, pertinente qui décrit notre société médiatique et politique devenue folle, face aux alertes des scientifiques”. “C’est le capitalisme et le profit pour une poignée d’ultra riches qui détruira la planète”. Une satire ”à méditer”, conclut-il.

Comme Alexis Corbière, d’autres personnalités politiques ont partagé leur avis sur le long-métrage de Netflix. L’ancienne ministre de l’Environnement et députée européenne, Corine Lepage, y voit un “petit bijou sur la fabrique du déni, l’incurie ‘lobbyphile’ des dirigeants et la limite des capacités individuelles d’agir”.

Alexis Bachelay, ancien député socialiste et adjoint au maire de la ville de Colombes (EELV) souligne “une photographie satirique de notre époque et de l’absurdité d’un monde dont l’avenir dépend de politiques stupides, de médias superficiels et de milliardaires mégalomanes”.

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NIKO TAVERNISENIKO TAVERNISE/NETFLIX

Meryl Streep dans le rôle de la présidente des Etats-Unis aux airs de Donald Trump

Comment Don’t Look Up réveille l’éco-anxiété d’une génération

Au-delà de la parodie et de la caricature, Don’t Look up donne à une partie de la population (éveillée ou inquiète du dérèglement climatique) des impressions de déjà-vu, où chacun peut trouver confirmation de ses préoccupations climatiques. 

En plus des appels au sursaut et au sens de priorités, le film renforce chez certains le sentiment d’impuissance et ce que les spécialistes appellent “l’éco-anxiété”. Cette angoisse (ou cette crise existentielle face à la réalité et à l’anticipation des effets de la crise écologique) touche une part de plus en plus importante de la jeunesse, selon les derniers sondages publiés en France et dans le monde.

En septembre 2021, une étude mondiale réalisée auprès de 10.000 jeunes de dix pays du Nord comme du Sud, révélait que 45% des 16-25 ans interrogés se disaient ”éco-anxieux” dans leur vie quotidienne. Selon ce sondage publié dans le journal scientifique The Lancet Planetary Health, 75% des jeunes interrogés, jugent le futur “effrayant” et pas moins de 56% jugent que “l’humanité est condamnée”.

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