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« Leila et ses frères » : Le réalisateur Saeed Roustaee signe une saga familiale cruelle, miroir de l’Iran… - 20 Minutes

Elle ne rigole pas tous les jours l’héroïne de Leila et ses frères de Saeed Roustaee ! Dans cette fresque familiale découverte au  Festival de Cannes, le réalisateur de La Loi de Téhéran fait découvrir la vie quotidienne d’une famille désargentée dont seule la sœur semble avoir assez de jugeote pour maintenir les autres hors de l’eau.

« Elle n’a pas le choix de partir et de refaire sa vie loin d’eux, explique le réalisateur à 20 Minutes. Elle est investie d’une responsabilité familiale dont il lui est impossible de se défausser. » Les désirs de cette jeune femme célibataire qui a sacrifié sa vie aux siens sont pourtant raisonnables : mettre leur argent en commun pour acheter une boutique qui assurera leur subsistance. Il suffit que le patriarche décide de donner ses économies à un cousin arnaqueur dans l’espoir devenir le grand chef de la tribu pour que ce projet vole en éclats.

Un état des lieux en forme de fresque familiale

« Les événements que je décris dans mon film sont inspirés de la réalité de l’Iran actuel, précise le cinéaste trentenaire. Chaque personnage correspond à une couche de la société iranienne. » Moins violent que La Loi de Téhéran et sa séquence d’exécutions capitales, mais tout aussi intense, Leila et ses frères décrit un pays en pleine déliquescence gangrené par la cupidité, la corruption et des traditions absurdes.

Avec cette saga aux prises de vues virtuoses dignes du Parrain de Francis Ford Coppola, Saeed Roustaee brosse le portrait d’une femme remarquable tentant de tenir le cap au milieu de bras cassés d’anthologie : businessman louche, chômeur désespéré, patriarche cabochard ou sportif décérébré. « Leur situation est compliquée par le fait qu’ils vivent les uns sur les autres dans un petit appartement et qu’ils n’ont donc aucun moyen de s’isoler », insiste le cinéaste qui fait contraster des séquences de disputes dans un espace réduit à une scène de mariage somptueuse dans un décor pharaonique.

Les échanges d’une étonnante cruauté entre Leila et ses proches surprennent un spectateur qui prend fait et cause pour cette jeune femme courageuse. Si le jury de Vincent Lindon a ignoré Leila et ses frères à Cannes, on se félicite que celui de la critique internationale (Fipresci) a couronné cette œuvre magistrale.

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Elle ne rigole pas tous les jours l’héroïne de Leila et ses frères de Saeed Roustaee ! Dans cette fresque familiale découverte au  Festival de Cannes, le réalisateur de La Loi de Téhéran fait découvrir la vie quotidienne d’une famille désargentée dont seule la sœur semble avoir assez de jugeote pour maintenir les autres hors de l’eau.

« Elle n’a pas le choix de partir et de refaire sa vie loin d’eux, explique le réalisateur à 20 Minutes. Elle est investie d’une responsabilité familiale dont il lui est impossible de se défausser. » Les désirs de cette jeune femme célibataire qui a sacrifié sa vie aux siens sont pourtant raisonnables : mettre leur argent en commun pour acheter une boutique qui assurera leur subsistance. Il suffit que le patriarche décide de donner ses économies à un cousin arnaqueur dans l’espoir devenir le grand chef de la tribu pour que ce projet vole en éclats.

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« Les événements que je décris dans mon film sont inspirés de la réalité de l’Iran actuel, précise le cinéaste trentenaire. Chaque personnage correspond à une couche de la société iranienne. » Moins violent que La Loi de Téhéran et sa séquence d’exécutions capitales, mais tout aussi intense, Leila et ses frères décrit un pays en pleine déliquescence gangrené par la cupidité, la corruption et des traditions absurdes.

Avec cette saga aux prises de vues virtuoses dignes du Parrain de Francis Ford Coppola, Saeed Roustaee brosse le portrait d’une femme remarquable tentant de tenir le cap au milieu de bras cassés d’anthologie : businessman louche, chômeur désespéré, patriarche cabochard ou sportif décérébré. « Leur situation est compliquée par le fait qu’ils vivent les uns sur les autres dans un petit appartement et qu’ils n’ont donc aucun moyen de s’isoler », insiste le cinéaste qui fait contraster des séquences de disputes dans un espace réduit à une scène de mariage somptueuse dans un décor pharaonique.

Les échanges d’une étonnante cruauté entre Leila et ses proches surprennent un spectateur qui prend fait et cause pour cette jeune femme courageuse. Si le jury de Vincent Lindon a ignoré Leila et ses frères à Cannes, on se félicite que celui de la critique internationale (Fipresci) a couronné cette œuvre magistrale.

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