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Salman Rushdie poignardé : ce que l'on sait de son assaillant, Hadi Matar - Le Monde

Kayhan, quotidien ultraconservateur iranien, a vu en lui un « homme courageux et conscient de son devoir » pour avoir « attaqué l’apostat et le vicieux Salman Rushdie ». A ce stade, aucun lien direct n’a toutefois été établi entre l’homme de 24 ans qui a poignardé à plusieurs reprises l’auteur des Versets sataniques et Téhéran, d’où une fatwa ciblant le romancier britannique a été lancée il y a plus de trente ans.

Agé de 24 ans, l’agresseur identifié par la police sous le nom de Hadi Matar est originaire de Fairview dans l’Etat voisin du New Jersey. Il est né sur le sol américain de parents émigrés du Liban, dix ans après la publication des Versets sataniques, selon les informations de l’agence Associated Press.

Sitôt l’attaque à l’arme blanche perpétrée, sur l’estrade d’un amphithéâtre d’un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l’Etat de New York, l’individu a été arrêté et placé en détention.

Maintenu en détention, il a été inculpé pour agression et de tentative de meurtre, a déclaré samedi le procureur du comté de Chautauqua, Jason Schmidt. Ce dernier a précisé que les services de police s’efforçaient de réunir des éléments sur la préparation de l’attaque, afin de déterminer si d’autres chefs d’inculpation devaient être retenus.

« Il a fallu cinq hommes pour l’éloigner »

Les autorités n’ont toutefois rien révélé des motivations de l’assaillant ni de son mode opératoire, contraignant la presse américaine à s’en remettre à des conjectures et aux témoins de l’attaque. Citée par le New York Times, une personne située au premier rang de l’assistance a décrit une scène violente ainsi qu’un homme « acharné », « extrêmement puissant » et « rapide ». « Il a fallu cinq hommes pour l’éloigner, et il continuait à frapper », a-t-elle témoigné. Le président du centre culturel, Michael Hill, a précisé vendredi que Hadi Matar disposait d’un billet pour accéder à la conférence.

Un sac à dos lui appartenant a été saisi par les autorités qui ont perquisitionné sa chambre d’hôtel à Chautauqua ainsi que son lieu de résidence, selon les médias américains.

Selon des premiers éléments recueillis par le groupe audiovisuel NBC et des sources policières citées par le New York Post, un examen préliminaire de ses comptes sur les réseaux sociaux révélerait des sympathies pour le régime iranien et les gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime. Citant une source anonyme, NBC New York évoque également une proximité idéologique avec l’extrémisme chiite.

Des images circulant sur les réseaux sociaux, présentées comme des captures d’écran de son compte Facebook prises avant sa fermeture par la plate-forme, montrent des photos de figures emblématiques du régime iranien, dont l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, à l’origine de la fatwa contre Salman Rushdie.

Le livre de Salman Rushdie, Les Versets sataniques, est interdit en Iran depuis 1988, car de nombreux musulmans le considèrent comme blasphématoire. L’année suivante, l’ayatollah Khomeyni, Guide suprême de la révolution islamique de 1979 à 1989, avait lancé une fatwa (décret religieux) appelant à la mort de l’auteur.

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Kayhan, quotidien ultraconservateur iranien, a vu en lui un « homme courageux et conscient de son devoir » pour avoir « attaqué l’apostat et le vicieux Salman Rushdie ». A ce stade, aucun lien direct n’a toutefois été établi entre l’homme de 24 ans qui a poignardé à plusieurs reprises l’auteur des Versets sataniques et Téhéran, d’où une fatwa ciblant le romancier britannique a été lancée il y a plus de trente ans.

Agé de 24 ans, l’agresseur identifié par la police sous le nom de Hadi Matar est originaire de Fairview dans l’Etat voisin du New Jersey. Il est né sur le sol américain de parents émigrés du Liban, dix ans après la publication des Versets sataniques, selon les informations de l’agence Associated Press.

Sitôt l’attaque à l’arme blanche perpétrée, sur l’estrade d’un amphithéâtre d’un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l’Etat de New York, l’individu a été arrêté et placé en détention.

Maintenu en détention, il a été inculpé pour agression et de tentative de meurtre, a déclaré samedi le procureur du comté de Chautauqua, Jason Schmidt. Ce dernier a précisé que les services de police s’efforçaient de réunir des éléments sur la préparation de l’attaque, afin de déterminer si d’autres chefs d’inculpation devaient être retenus.

« Il a fallu cinq hommes pour l’éloigner »

Les autorités n’ont toutefois rien révélé des motivations de l’assaillant ni de son mode opératoire, contraignant la presse américaine à s’en remettre à des conjectures et aux témoins de l’attaque. Citée par le New York Times, une personne située au premier rang de l’assistance a décrit une scène violente ainsi qu’un homme « acharné », « extrêmement puissant » et « rapide ». « Il a fallu cinq hommes pour l’éloigner, et il continuait à frapper », a-t-elle témoigné. Le président du centre culturel, Michael Hill, a précisé vendredi que Hadi Matar disposait d’un billet pour accéder à la conférence.

Un sac à dos lui appartenant a été saisi par les autorités qui ont perquisitionné sa chambre d’hôtel à Chautauqua ainsi que son lieu de résidence, selon les médias américains.

Selon des premiers éléments recueillis par le groupe audiovisuel NBC et des sources policières citées par le New York Post, un examen préliminaire de ses comptes sur les réseaux sociaux révélerait des sympathies pour le régime iranien et les gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime. Citant une source anonyme, NBC New York évoque également une proximité idéologique avec l’extrémisme chiite.

Des images circulant sur les réseaux sociaux, présentées comme des captures d’écran de son compte Facebook prises avant sa fermeture par la plate-forme, montrent des photos de figures emblématiques du régime iranien, dont l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, à l’origine de la fatwa contre Salman Rushdie.

Le livre de Salman Rushdie, Les Versets sataniques, est interdit en Iran depuis 1988, car de nombreux musulmans le considèrent comme blasphématoire. L’année suivante, l’ayatollah Khomeyni, Guide suprême de la révolution islamique de 1979 à 1989, avait lancé une fatwa (décret religieux) appelant à la mort de l’auteur.

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