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Finale de « Drag Race France » : « C'est la coupe du monde de la communauté LGBT » - Le Monde

Au Food Society, lors de la finale de « Drag Race France » saison 2, à Paris, le 25 août 2023.

Il est minuit et 11 minutes ce samedi 26 août lorsque des hurlements de joie retentissent dans de nombreux bars de France. Au Boum à Marseille, au Blue Zinc au Mans, aux Brassés à Nantes, au Yoyo ou au Who’s à Paris. Partout, la même liesse lorsque la drag-queen et animatrice de « Drag Race France », Nicky Doll, prononce enfin le nom de la gagnante : Keiona.

Au Food Society, un grand « food court » près de la gare Montparnasse à Paris, ils sont environ cinq cents à être venus assister au dénouement de la saison 2 de cette compétition de drag-queens, déclinaison française de la franchise à succès « RuPaul’s Drag Race », et diffusée cet été sur France 2 et France.tv.

Depuis deux mois chaque vendredi, tous ont attentivement observé les « maxi-défis » qui opposaient les reines : des épreuves de mode, de comédie ou encore de danse. Avant la diffusion de l’épisode final et sa conclusion qui explosera les compteurs de décibels du bar, chacun a donc une opinion bien tranchée sur la question brûlante qu’on se pose dans les travées : « Et toi, tu soutiens qui ? »

Des supporteurs chauffés à blanc

« Team Keiona sans hésitation », s’écrie Charlotte lorsqu’on lui pose la question. Venue assister à la finale avec six de ses amis, la jeune femme explique pourquoi elle préfère la reine de la scène ballroom à ses concurrentes, Sara Forever, Punani et Mami Watta.

« Keiona a été dans le haut du classement tout le temps, c’est une queen à la fois excellente et humble. » A ses côtés, Rachel acquiesce : « Oui, elle a été constante, tout le temps dans le top 2. » Et la jeune femme de passer en revue le « track record » de sa favorite, comme les résultats de la saison d’une équipe de football.

Au Food Society, lors de la finale de « Drag Race France » saison 2, à Paris, le 25 août 2023.

A cette tablée d’amis qui ont entre 25 et 30 ans, on s’amuse de cette comparaison avec le ballon rond qu’on aura entendu une bonne dizaine de fois dans la soirée. « C’est clairement la finale de la Coupe du monde de foot des LGBT, c’est la même énergie. Il y a quelques semaines, des hétéros qui nous entendaient crier depuis la rue venaient voir de quel match il s’agissait », s’amuse Corentin. Et en effet, à en juger par tous ces bars pleins à craquer de fans qui scandent le nom de leur reine favorite et se mordent les doigts devant un lipsync (compétition de playback) aussi décisif qu’un penalty, l’analogie est évidente.

Le drag sur écran géant dans les bars

Pour cette saison 2, les retransmissions dans des bars animées par des drag-queens – les viewing parties, comme on les appelle – ont donc poussé comme des champignons dans l’Hexagone. La drag Coco Ricard, Nicolas au civil, organise celle du Food Society depuis cet été. Après avoir chauffé la salle avec le drag-king Juda La Vidange et la queen Leonie Styx, elle nous raconte la genèse de l’événement en coulisses, tout en changeant de perruque et de tenue. « Ça s’est vraiment rempli de plus en plus au fil de l’été », explique ce personnage de « cagole » du Sud.

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Au Food Society, lors de la finale de « Drag Race France » saison 2, à Paris, le 25 août 2023.

Il est minuit et 11 minutes ce samedi 26 août lorsque des hurlements de joie retentissent dans de nombreux bars de France. Au Boum à Marseille, au Blue Zinc au Mans, aux Brassés à Nantes, au Yoyo ou au Who’s à Paris. Partout, la même liesse lorsque la drag-queen et animatrice de « Drag Race France », Nicky Doll, prononce enfin le nom de la gagnante : Keiona.

Au Food Society, un grand « food court » près de la gare Montparnasse à Paris, ils sont environ cinq cents à être venus assister au dénouement de la saison 2 de cette compétition de drag-queens, déclinaison française de la franchise à succès « RuPaul’s Drag Race », et diffusée cet été sur France 2 et France.tv.

Depuis deux mois chaque vendredi, tous ont attentivement observé les « maxi-défis » qui opposaient les reines : des épreuves de mode, de comédie ou encore de danse. Avant la diffusion de l’épisode final et sa conclusion qui explosera les compteurs de décibels du bar, chacun a donc une opinion bien tranchée sur la question brûlante qu’on se pose dans les travées : « Et toi, tu soutiens qui ? »

Des supporteurs chauffés à blanc

« Team Keiona sans hésitation », s’écrie Charlotte lorsqu’on lui pose la question. Venue assister à la finale avec six de ses amis, la jeune femme explique pourquoi elle préfère la reine de la scène ballroom à ses concurrentes, Sara Forever, Punani et Mami Watta.

« Keiona a été dans le haut du classement tout le temps, c’est une queen à la fois excellente et humble. » A ses côtés, Rachel acquiesce : « Oui, elle a été constante, tout le temps dans le top 2. » Et la jeune femme de passer en revue le « track record » de sa favorite, comme les résultats de la saison d’une équipe de football.

Au Food Society, lors de la finale de « Drag Race France » saison 2, à Paris, le 25 août 2023.

A cette tablée d’amis qui ont entre 25 et 30 ans, on s’amuse de cette comparaison avec le ballon rond qu’on aura entendu une bonne dizaine de fois dans la soirée. « C’est clairement la finale de la Coupe du monde de foot des LGBT, c’est la même énergie. Il y a quelques semaines, des hétéros qui nous entendaient crier depuis la rue venaient voir de quel match il s’agissait », s’amuse Corentin. Et en effet, à en juger par tous ces bars pleins à craquer de fans qui scandent le nom de leur reine favorite et se mordent les doigts devant un lipsync (compétition de playback) aussi décisif qu’un penalty, l’analogie est évidente.

Le drag sur écran géant dans les bars

Pour cette saison 2, les retransmissions dans des bars animées par des drag-queens – les viewing parties, comme on les appelle – ont donc poussé comme des champignons dans l’Hexagone. La drag Coco Ricard, Nicolas au civil, organise celle du Food Society depuis cet été. Après avoir chauffé la salle avec le drag-king Juda La Vidange et la queen Leonie Styx, elle nous raconte la genèse de l’événement en coulisses, tout en changeant de perruque et de tenue. « Ça s’est vraiment rempli de plus en plus au fil de l’été », explique ce personnage de « cagole » du Sud.

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