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"Il y a beaucoup de gens oubliés mais qui ne le sont pas dans ma mémoire" : Eddy Mitchell nous ouvre sa discothèque idéale - franceinfo

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 17 octobre 2023 : le parolier, chanteur et comédien, Eddy Mitchell. Il publie un best of : "L’album de sa vie (1964-2021)" comprenant 100 de ses titres emblématiques et un livre : "Eddy Mitchell, ma discothèque idéale" dans lequel il a sélectionné 50 albums qui ont marqué sa vie.

Eddy Mitchell est pour beaucoup une véritable légende vivante de la chanson française, un acteur marquant du cinéma français. Quand on parle de chansons, on pense invariablement à "Couleur menthe à l'eau (1980), Sur la route de Memphis (1976), Pas de boogie woogie (1976), La Dernière Séance (1977) ou encore Tu peux préparer le café noir (1979) avec cinq Victoires de la musique. Il a aussi reçu un César du meilleur acteur pour un second rôle pour le film "Le bonheur est dans le pré" d'Etienne Chatiliez.

Eddy Mitchell vient de sortir un coffret intitulé Eddy Mitchell - L'album de sa vie, soit 100 titres et puis il y a un livre : Eddy Mitchell, ma discothèque idéale par Alain Artaud-Macari et Marc Maret aux éditions Hors Collection.

franceinfo : Il y a plein de choses à l'intérieur de ce livre, des entretiens et surtout vous nous offrez l'ouverture totale de votre discothèque. Êtes-vous toujours aussi passionné ?

Eddy Mitchell : Oui. Quand on parle de discothèque, on parle de choses qu'on réécoute. Il y a beaucoup de gens oubliés mais qui ne le sont pas dans ma mémoire, qui font partie de ma vie. Je pense à Johnny, je pense à Dutronc, qui ne font pas partie de la discothèque idéale et qui pourtant sont là.

Votre discothèque idéale, vous la résumez très facilement. Il y a vraiment ce côté très américain, mais pas uniquement. J'ai l'impression qu'elle vous résume aussi puisqu'on comprend très vite à quel point cette discothèque a eu un impact sur votre vie.

Oui, bien sûr. Il y a des déclencheurs comme Bill Haley et les autres, Gene Vincent, James Brown, Ottis Reding, tout le monde.

"Bill Haley a tout déclenché dans mon vouloir de devenir chanteur, de changer de vie tout du moins."

Eddy Mitchell

à franceinfo

À quel moment la musique rentre dans votre vie ? Quel est le déclic parce qu'il y a d'abord le cinéma, la bande dessinée.

J'ai 14 ans et le point de départ, c'est Bill Haley. J'achète son disque !

On vous sent envoûté par la musique américaine. On comprend que c'est plus qu'une ligne de conduite, que c'est devenu au fil du temps une philosophie.

Je ne sais pas si c'est une philosophie, mais disons que j'ai toujours préféré la musique américaine qu'aux anglais parce que les Américains savent souligner, les Anglais, non. En revanche, les Anglais écrivent des chansons fantastiques, mais derrière, cela sonne comme des biscottes.

Vous avez dès le départ aussi eu envie d'apporter ce que vous aimiez dans la musique américaine, dans la musique française et on comprend que ça n'a pas forcément toujours été simple de trouver la clef.

Non, ce n'est pas simple, mais quand on a la passion comme je l'ai, comme je l'ai eue, ça vous paraît simple. En revanche, il faut la faire admettre et ça c'est autre chose !

Au départ, il y avait le cinéma, mais vous avez compris que la musique était la "clef de voûte" de toutes vos passions notamment celle pour la bande dessinée. Vous allez avoir des titres comme La dernière séance en rapport avec le cinéma et aussi des pochettes très emblématiques - on les découvre aussi à l'intérieur de cet ouvrage - parlez-nous d'elles et de l'importance pour vous d'avoir des pochettes dessinées.

"Ce que j'adore dans les pochettes de disques, c'est qu'on peut raconter une histoire."

Eddy Mitchell

à franceinfo

Dans l'un de mes derniers albums Come back, la pochette est un hommage à Roy Rogers, Hopalong Cassidy, à ces héros de western, où tout se terminait bien. Le héros partait à cheval, le cheval se cabrait et il saluait de son chapeau et adieu ! Et donc ça c'est marrant, c'est ce rapport musique et cinoche.

Il y a une photo prise avec Chuck Berry en 1965, vous êtes à l'Olympia. Cette photo est très emblématique parce que c'est le papa de Johnny B. Goode, c'est une chanson très marquante et d'ailleurs, vous le précisez, elle a été envoyée dans l'espace. la petite histoire fait aussi la grande Histoire ?

Oui, bien sûr, je ne sais pas comment les extra-terrestres recevront le message, mais j'espère qu'ils le recevront bien.

Parlez-nous de Johnny B. Goode, un titre qui a été un énorme ovni. Qu'est-ce qui fait qu'un titre soit aussi emblématique ?

Il y a d'abord le riff de guitare. Son riff est resté monumental puisque tout le monde a essayé de le reprendre et de le reprendre plus ou moins bien. Mais le faire comme lui, c'est impossible, impossible.

Pour terminer, un mot sur la pochette du coffret qui est un dessin de l'illustrateur Michel Blanc-Dumont. Dessin qui comme le dit le titre que vous avez interprété pour la première fois en 1984 Ciné rock et bandes dessinées, puisque c'est votre troisième passion.

C'est important dans la mesure où j'aime beaucoup ce que fait Michel. J'ai une admiration pour les gens qui dessinent aussi bien que lui. Blanc-Dumont est une espèce d'extraterrestre qui dessine comme ça et puis qui n'est pas facile à manier parce qu'il n’a jamais envie de travailler, lui non plus.

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Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 17 octobre 2023 : le parolier, chanteur et comédien, Eddy Mitchell. Il publie un best of : "L’album de sa vie (1964-2021)" comprenant 100 de ses titres emblématiques et un livre : "Eddy Mitchell, ma discothèque idéale" dans lequel il a sélectionné 50 albums qui ont marqué sa vie.

Eddy Mitchell est pour beaucoup une véritable légende vivante de la chanson française, un acteur marquant du cinéma français. Quand on parle de chansons, on pense invariablement à "Couleur menthe à l'eau (1980), Sur la route de Memphis (1976), Pas de boogie woogie (1976), La Dernière Séance (1977) ou encore Tu peux préparer le café noir (1979) avec cinq Victoires de la musique. Il a aussi reçu un César du meilleur acteur pour un second rôle pour le film "Le bonheur est dans le pré" d'Etienne Chatiliez.

Eddy Mitchell vient de sortir un coffret intitulé Eddy Mitchell - L'album de sa vie, soit 100 titres et puis il y a un livre : Eddy Mitchell, ma discothèque idéale par Alain Artaud-Macari et Marc Maret aux éditions Hors Collection.

franceinfo : Il y a plein de choses à l'intérieur de ce livre, des entretiens et surtout vous nous offrez l'ouverture totale de votre discothèque. Êtes-vous toujours aussi passionné ?

Eddy Mitchell : Oui. Quand on parle de discothèque, on parle de choses qu'on réécoute. Il y a beaucoup de gens oubliés mais qui ne le sont pas dans ma mémoire, qui font partie de ma vie. Je pense à Johnny, je pense à Dutronc, qui ne font pas partie de la discothèque idéale et qui pourtant sont là.

Votre discothèque idéale, vous la résumez très facilement. Il y a vraiment ce côté très américain, mais pas uniquement. J'ai l'impression qu'elle vous résume aussi puisqu'on comprend très vite à quel point cette discothèque a eu un impact sur votre vie.

Oui, bien sûr. Il y a des déclencheurs comme Bill Haley et les autres, Gene Vincent, James Brown, Ottis Reding, tout le monde.

"Bill Haley a tout déclenché dans mon vouloir de devenir chanteur, de changer de vie tout du moins."

Eddy Mitchell

à franceinfo

À quel moment la musique rentre dans votre vie ? Quel est le déclic parce qu'il y a d'abord le cinéma, la bande dessinée.

J'ai 14 ans et le point de départ, c'est Bill Haley. J'achète son disque !

On vous sent envoûté par la musique américaine. On comprend que c'est plus qu'une ligne de conduite, que c'est devenu au fil du temps une philosophie.

Je ne sais pas si c'est une philosophie, mais disons que j'ai toujours préféré la musique américaine qu'aux anglais parce que les Américains savent souligner, les Anglais, non. En revanche, les Anglais écrivent des chansons fantastiques, mais derrière, cela sonne comme des biscottes.

Vous avez dès le départ aussi eu envie d'apporter ce que vous aimiez dans la musique américaine, dans la musique française et on comprend que ça n'a pas forcément toujours été simple de trouver la clef.

Non, ce n'est pas simple, mais quand on a la passion comme je l'ai, comme je l'ai eue, ça vous paraît simple. En revanche, il faut la faire admettre et ça c'est autre chose !

Au départ, il y avait le cinéma, mais vous avez compris que la musique était la "clef de voûte" de toutes vos passions notamment celle pour la bande dessinée. Vous allez avoir des titres comme La dernière séance en rapport avec le cinéma et aussi des pochettes très emblématiques - on les découvre aussi à l'intérieur de cet ouvrage - parlez-nous d'elles et de l'importance pour vous d'avoir des pochettes dessinées.

"Ce que j'adore dans les pochettes de disques, c'est qu'on peut raconter une histoire."

Eddy Mitchell

à franceinfo

Dans l'un de mes derniers albums Come back, la pochette est un hommage à Roy Rogers, Hopalong Cassidy, à ces héros de western, où tout se terminait bien. Le héros partait à cheval, le cheval se cabrait et il saluait de son chapeau et adieu ! Et donc ça c'est marrant, c'est ce rapport musique et cinoche.

Il y a une photo prise avec Chuck Berry en 1965, vous êtes à l'Olympia. Cette photo est très emblématique parce que c'est le papa de Johnny B. Goode, c'est une chanson très marquante et d'ailleurs, vous le précisez, elle a été envoyée dans l'espace. la petite histoire fait aussi la grande Histoire ?

Oui, bien sûr, je ne sais pas comment les extra-terrestres recevront le message, mais j'espère qu'ils le recevront bien.

Parlez-nous de Johnny B. Goode, un titre qui a été un énorme ovni. Qu'est-ce qui fait qu'un titre soit aussi emblématique ?

Il y a d'abord le riff de guitare. Son riff est resté monumental puisque tout le monde a essayé de le reprendre et de le reprendre plus ou moins bien. Mais le faire comme lui, c'est impossible, impossible.

Pour terminer, un mot sur la pochette du coffret qui est un dessin de l'illustrateur Michel Blanc-Dumont. Dessin qui comme le dit le titre que vous avez interprété pour la première fois en 1984 Ciné rock et bandes dessinées, puisque c'est votre troisième passion.

C'est important dans la mesure où j'aime beaucoup ce que fait Michel. J'ai une admiration pour les gens qui dessinent aussi bien que lui. Blanc-Dumont est une espèce d'extraterrestre qui dessine comme ça et puis qui n'est pas facile à manier parce qu'il n’a jamais envie de travailler, lui non plus.

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