Le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’actrice Isabelle Adjani à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour fraude fiscale aggravée et blanchiment d’argent ce jeudi 14 décembre. Une peine plus sévère que celle demandée par le Parquet national financier (PNF), qui avait requis 18 mois de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende, ainsi que deux ans d’inéligibilité, lors de l’audience du 19 octobre. Ce jugement est motivé par la «domiciliation fictive au Portugal» de l’actrice et par le «prêt de 2 millions d’euros requalifié en donation déguisée».
«Avant d’être une personnalité publique, elle est une citoyenne soumise à des devoirs», ont affirmé les procureurs du PNF, pour qui Isabelle Adjani «a cherché, de façon assez systématique, à diminuer son imposition entre 2013 et 2017». Ses avocats Mes Stéphane Babonneau et Olivier Pardo avaient dénoncé les «procès d’intention» et les «croyances» de l’accusation, plaidant la bonne foi de la comédienne de 68 ans et demandant sa relaxe. Le procès a eu lieu en l’absence de l’actrice et chanteuse, connue notamment pour ses rôles dans l’Eté meurtrier (1983), Camille Claudel (1988), la Reine Margot (1994) ou plus récemment Mascarade (2022).
Panama Papers
L’enquête avait été ouverte en 2016 après l’apparition du nom d’Isabelle Adjani dans les Panama Papers, comme détentrice d’une société aux îles Vierges britanniques. Les investigations n’ont mené à aucune poursuite sur ce volet mais d’autres soupçons ont été mis au jour. En cause d’abord, deux millions d’euros transférés en 2013 par Mamadou Diagna NDiaye, un influent homme d’affaires, président du Comité national olympique et sportif sénégalais et aussi membre du Comité international olympique.
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Selon l’accusation, il s’agissait d’une «donation déguisée» en prêt, ce qui a permis à l’actrice d’éluder 1,2 million d’euros de droits de mutation. Pour la défense en revanche, la somme correspond bien à un «prêt déclaré» de la part d’un «ami», dans un «contexte de détresse financière très importante». Il est en outre reproché à Isabelle Adjani de s’être fictivement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, évitant par cette démarche 236 000 euros d’impôt sur le revenu. Vivant alors entre les deux pays, elle a commis une «erreur» en étant «mal conseillée», ont fait valoir ses avocats.
L’actrice était enfin soupçonnée de blanchiment, pour avoir reçu 119 000 euros d’une société offshore sur un compte bancaire américain «non déclaré», une somme ensuite transférée au Portugal. De l’argent utilisé «pour faire un don à la famille de sa gouvernante, afin qu’elle puisse acquérir un bien au Portugal», avaient soutenu ses conseils.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’actrice Isabelle Adjani à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour fraude fiscale aggravée et blanchiment d’argent ce jeudi 14 décembre. Une peine plus sévère que celle demandée par le Parquet national financier (PNF), qui avait requis 18 mois de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende, ainsi que deux ans d’inéligibilité, lors de l’audience du 19 octobre. Ce jugement est motivé par la «domiciliation fictive au Portugal» de l’actrice et par le «prêt de 2 millions d’euros requalifié en donation déguisée».
«Avant d’être une personnalité publique, elle est une citoyenne soumise à des devoirs», ont affirmé les procureurs du PNF, pour qui Isabelle Adjani «a cherché, de façon assez systématique, à diminuer son imposition entre 2013 et 2017». Ses avocats Mes Stéphane Babonneau et Olivier Pardo avaient dénoncé les «procès d’intention» et les «croyances» de l’accusation, plaidant la bonne foi de la comédienne de 68 ans et demandant sa relaxe. Le procès a eu lieu en l’absence de l’actrice et chanteuse, connue notamment pour ses rôles dans l’Eté meurtrier (1983), Camille Claudel (1988), la Reine Margot (1994) ou plus récemment Mascarade (2022).
Panama Papers
L’enquête avait été ouverte en 2016 après l’apparition du nom d’Isabelle Adjani dans les Panama Papers, comme détentrice d’une société aux îles Vierges britanniques. Les investigations n’ont mené à aucune poursuite sur ce volet mais d’autres soupçons ont été mis au jour. En cause d’abord, deux millions d’euros transférés en 2013 par Mamadou Diagna NDiaye, un influent homme d’affaires, président du Comité national olympique et sportif sénégalais et aussi membre du Comité international olympique.
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Selon l’accusation, il s’agissait d’une «donation déguisée» en prêt, ce qui a permis à l’actrice d’éluder 1,2 million d’euros de droits de mutation. Pour la défense en revanche, la somme correspond bien à un «prêt déclaré» de la part d’un «ami», dans un «contexte de détresse financière très importante». Il est en outre reproché à Isabelle Adjani de s’être fictivement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, évitant par cette démarche 236 000 euros d’impôt sur le revenu. Vivant alors entre les deux pays, elle a commis une «erreur» en étant «mal conseillée», ont fait valoir ses avocats.
L’actrice était enfin soupçonnée de blanchiment, pour avoir reçu 119 000 euros d’une société offshore sur un compte bancaire américain «non déclaré», une somme ensuite transférée au Portugal. De l’argent utilisé «pour faire un don à la famille de sa gouvernante, afin qu’elle puisse acquérir un bien au Portugal», avaient soutenu ses conseils.
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