Le triomphe des salles obscures (Oppenheimer), le chant du cygne d’un certain modèle de télévision de prestige (Succession) et un petit coup de pied de l’âne au landerneau du cinéma français (Anatomie d’une chute) : les Golden Globes ont une nouvelle fois résumé l’état de l’industrie du divertissement, dimanche 7 janvier, lors de leur 81e édition, qui s’est déroulée, comme le veut la tradition, à l’hôtel Beverly Hilton de Beverly Hills, près de Los Angeles.
Oppenheimer, nommé huit fois, a obtenu cinq récompenses : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Cillian Murphy), meilleur acteur dans un second rôle (Robert Downey Jr), meilleure bande originale. Une consécration pour Christopher Nolan, pourfendeur des « dangers » du cinéma en streaming.
Côté séries, la dernière saison de Succession a obtenu quatre récompenses : meilleure série dramatique, meilleure actrice (Sarah Snook), meilleur acteur (Kieran Culkin) et meilleur second rôle masculin (Matthew Macfadyen), ne laissant que le second rôle féminin à The Crown (Elisabeth Debicki, qui joue la princesse Diana), également dans son ultime tour de piste. Succession est le dernier avatar du modèle de télévision haut de gamme imposé depuis les années 1990 par la chaîne à péage HBO, dont les contenus ont depuis été avalés par le service de vidéo à la demande Max, à la suite de la fusion Warner Bros-Discovery. Et peut-être l’ultime avatar, après des mois de restructurations, de plans de licenciements et de coupes budgétaires imposées par le PDG le plus détesté d’Hollywood, David Zaslav.
Troisième triomphe, celui de Justine Triet, dont l’Anatomie d’une chute a reçu le prix du meilleur film étranger et du meilleur scénario. Deux fois montée sur scène, la réalisatrice n’a pas fait de politique comme lors de la remise de sa Palme d’or – pas plus, d’ailleurs, qu’aucun autre lauréat – mais elle a pu savourer le moment, alors que le comité chargé de présenter un film français pour la catégorie meilleur film étranger aux Oscars lui a préféré La Passion de Dodin Bouffant, provoquant la polémique. La campagne pour les Oscars, dont les nominations seront annoncées le 23 janvier, s’annonce bien, même sans le soutien de la France.
Pour les Golden Globes, une seconde chance
L’équilibre entre les studios et services de streaming au sein du palmarès sera, comme chaque année, scruté et analysé à Hollywood. Au final, côté séries, c’est un Yalta. Netflix mène la danse avec cinq trophées grâce au succès, coté minisérie, d’Acharnés (meilleure minisérie, meilleure actrice, Ali Wong, meilleur acteur, Steven Yeun). Warner Bros Discovery obtient quatre trophées avec Succession, et Disney, via son service de streaming Hulu et sa chaîne FX, trois statuettes grâce à The Bear, qui a tout raflé côté comédie : meilleure série, meilleure actrice (Ayo Edebiri) et meilleur acteur (Jeremy Allen White).
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Read AgainLe triomphe des salles obscures (Oppenheimer), le chant du cygne d’un certain modèle de télévision de prestige (Succession) et un petit coup de pied de l’âne au landerneau du cinéma français (Anatomie d’une chute) : les Golden Globes ont une nouvelle fois résumé l’état de l’industrie du divertissement, dimanche 7 janvier, lors de leur 81e édition, qui s’est déroulée, comme le veut la tradition, à l’hôtel Beverly Hilton de Beverly Hills, près de Los Angeles.
Oppenheimer, nommé huit fois, a obtenu cinq récompenses : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Cillian Murphy), meilleur acteur dans un second rôle (Robert Downey Jr), meilleure bande originale. Une consécration pour Christopher Nolan, pourfendeur des « dangers » du cinéma en streaming.
Côté séries, la dernière saison de Succession a obtenu quatre récompenses : meilleure série dramatique, meilleure actrice (Sarah Snook), meilleur acteur (Kieran Culkin) et meilleur second rôle masculin (Matthew Macfadyen), ne laissant que le second rôle féminin à The Crown (Elisabeth Debicki, qui joue la princesse Diana), également dans son ultime tour de piste. Succession est le dernier avatar du modèle de télévision haut de gamme imposé depuis les années 1990 par la chaîne à péage HBO, dont les contenus ont depuis été avalés par le service de vidéo à la demande Max, à la suite de la fusion Warner Bros-Discovery. Et peut-être l’ultime avatar, après des mois de restructurations, de plans de licenciements et de coupes budgétaires imposées par le PDG le plus détesté d’Hollywood, David Zaslav.
Troisième triomphe, celui de Justine Triet, dont l’Anatomie d’une chute a reçu le prix du meilleur film étranger et du meilleur scénario. Deux fois montée sur scène, la réalisatrice n’a pas fait de politique comme lors de la remise de sa Palme d’or – pas plus, d’ailleurs, qu’aucun autre lauréat – mais elle a pu savourer le moment, alors que le comité chargé de présenter un film français pour la catégorie meilleur film étranger aux Oscars lui a préféré La Passion de Dodin Bouffant, provoquant la polémique. La campagne pour les Oscars, dont les nominations seront annoncées le 23 janvier, s’annonce bien, même sans le soutien de la France.
Pour les Golden Globes, une seconde chance
L’équilibre entre les studios et services de streaming au sein du palmarès sera, comme chaque année, scruté et analysé à Hollywood. Au final, côté séries, c’est un Yalta. Netflix mène la danse avec cinq trophées grâce au succès, coté minisérie, d’Acharnés (meilleure minisérie, meilleure actrice, Ali Wong, meilleur acteur, Steven Yeun). Warner Bros Discovery obtient quatre trophées avec Succession, et Disney, via son service de streaming Hulu et sa chaîne FX, trois statuettes grâce à The Bear, qui a tout raflé côté comédie : meilleure série, meilleure actrice (Ayo Edebiri) et meilleur acteur (Jeremy Allen White).
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